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3 minutes ago, RCL Warszawa said:

Je suis bien conscient que nous ne vivons pas dans un monde de bisounours et que beaucoup d'entreprises francaises sont loin d'etre exemplaires.

Je dis juste que Uber Eat et Amazon, c'est le summum du foutage de gueule de la mondialisation (personnel de base non assure, salaires au lance pierre, aucune securite de l'emploi, pressions enormes en interne, "optimisation fiscale"....).

Je n'ai jamais rien achete sur Amazon, jamais pris un taxi Uber, et jamais commande de nourriture a domicile par l'imtermediaire d'Uber Eat.

Apres, si tu trouves qu'un investissement d'Amazon serait une bonne chose, libre a toi.

En tout cas, ce sera sans moi.

Ces emplois ne soit pas idéaux, mais ça reste des emplois quand même..Tu enlèves les Mcdo, les Amazon (entrepôts et livreurs..), etc..du paysage économique français, ça fait un paquet d'emplois en moins..

Moi, je commande régulièrement sur Uber Eats, je contribue à faire tourner les resto de mon quartier (pas un mal en ce moment), et je laisse TOUJOURS un pourboire au livreur sur l'appli..L'appli prends sa part sur la commande, c'est sûr, mais au global, ça reste de l'argent qui fait tourner l'économie locale/de quartier.

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https://www.eurosport.fr/football/ligue-1/2020-2021/ligue-1-mediapro-propose-de-diffuser-les-matches-au-moins-jusqu-a-la-fin-de-saison_sto8073569/story.shtml

Bah oui .......................... une petite déclaration de la nouvelle direction de la LFP pour leur dire qu'il aille se faire foutre, les cons ça ose tout c'est comme cela qu'on les reconnait.

 

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Vincent Labrune, président de la LFP, aurait ensuite déterminé des objectifs largement revus à la baisse : tout en conservant la valorisation du lot 3, récupéré par beIN Sport, après la volte-face de Canal+, à 330 millions d’euros, les lots lâchés par Mediapro devront être vendus 250 millions d’euros minimum. Des chiffres immédiatement démentis par la LFP... Faut comprendre la réaction de la Ligue : 250 millions, c'est très loin des 790 promis par le groupe sino-espagnol en 2018 ! À cela se rajoutent les 42 millions d’euros déboursés par Free pour les droits digitaux. Soit un total de 622 millions d’euros. 

622 millions d’euros, c’est 48% en moins par rapport au prix initial, qui était de 1,153 milliard d’euros. La chute est sévère, lourde, douloureuse, difficile. Mais au moins, les clubs pourront regonfler leurs finances exsangues et récupérer des liquidités, certes en quantités plus faibles, mais présentes. Sauf que l’histoire n’est pas finie... Vendredi, alors qu’on se dirigeait tranquillement vers un nouvel appel d’offres, organisé rapidement, en moins de 22 jours, afin de stabiliser quelque peu la situation, beIN Sport annonçait à son tour renoncer à son lot 3 et demandait à ce que celui-ci intègre l’appel d’offres dans les plus brefs délais. Seulement, si ce lot venait à son tour à être renégocié, on devrait s’attendre à une importante dévalorisation et à tirer le prix total vers le bas, peut-être en deçà des 500 millions d’euros. 

 

622M€, soit le total le plus faible depuis 20 ans ! Et ce, uniquement si la LFP réussit à maintenir le lot 3 à 300M€ et à vendre 250M€ le lot de Mediapro. 

Modifié par Lmarco
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Il y a 3 heures, BarcaFan a dit :

Dans ce cas autant confier la diffusion à M6/TF1/France télé. 

Sauf qu'ils n'ont pas les effectifs ni la volonté de faire la journée de l1 à 100%.

Eux ce qu'ils veulent c'est les matchs du psg , voir de l'OM. Le reste c'est de la merde pour ces chaînes 

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il y a 59 minutes, Ruka-2 a dit :

Sauf qu'ils n'ont pas les effectifs ni la volonté de faire la journée de l1 à 100%.

Eux ce qu'ils veulent c'est les matchs du psg , voir de l'OM. Le reste c'est de la merde pour ces chaînes 

Pour tous les diffuseurs TV d'ailleurs ! C'est pour ça qu'aujourd'hui Canal ouvre les yeux et ne veut plus s'offrir 100% du championnat, pas plus qu'aucune autre chaîne ni même aucune plateforme GAFA. Le modèle va être à réinventer, surtout après avoir fait l'erreur d'être les seuls à arrêter le championnat et avec la fragilité financière de nos clubs.

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Droits TV Ligue 1 et Ligue 2 : et si Amazon y allait ?
La Ligue a lancé son nouvel appel d'offres ce mardi. Les candidats ont jusqu'au 1er février pour se manifester. De nouveaux entrants pourraient s'inviter.

Dix jours. Les candidats ont jusqu'au 1er février entre 10h et midi, soit un peu plus d'une semaine, pour se positionner sur les anciens lots de L1 et de L2 de Mediapro remis en vente ce mardi et faire une offre à la Ligue de football professionnel (LFP). Comme révélé lundi soir sur le site L'Équipe, la LFP avait bien dans l'idée de lancer au plus vite cette semaine un nouvel appel d'offres concernant quatre lots, anciennement 1, 2, 4 et 5 et détenus par Mediapro avant que le diffuseur sino-espagnol y renonce après une conciliation et une décision du tribunal de commerce de Nanterre, courant décembre. Les nouveaux lots (voir ci-dessous), dénommés A, B, C et D, ne reprennent pas exactement les anciens de 2018. Un prix de réserve a été fixé. L'idée est qu'avec le lot de beIN Sports à 330 M€ et celui de Free à 41,8 M€ par an, le foot français obtienne peu ou prou 700 M€ annuels.

Mediapro a proposé à la LFP de continuer à diffuser les matches après le 31 janvier
Cette consultation court sur trois saisons et demie, à partir du 5 février 2021 et jusqu'à juin 2024. La date du 5 février pour lancer ce nouveau contrat n'a rien anodine. Ce jour-là doit être payé à la Ligue une traite financière de 63,5 millions d'euros (7,1 de Free et 56,4 de beIN-Canal). C'est aussi 48 heures avant le choc OM-PSG. Le 7 février avait été coché dans le calendrier des décideurs de la LFP comme étant symboliquement la date de bascule entre l'ancien et le futur diffuseur.

DAZN réfléchit aussi
Reste à savoir ceux qui vont enchérir. Canal +, qui n'a pas montré d'empressement à venir secourir le foot français après la défection de Mediapro, va devoir se positionner. Et ce même si la chaîne cryptée n'a cessé de répéter qu'avec les deux matches qu'elle possédait déjà cela lui allait très bien. Sauf que dans Le Figaro il y a huit jours, Maxime Saada a dit qu'il souhaitait rendre le lot 3 (match du samedi 21 heures et du dimanche 17 heures) que lui a sous-licencié beIN contre 330 millions annuels. beIN Sports, qui est le détenteur juridique du lot, ne l'a pas rétrocédé et ne compte pas le faire comme indiqué lundi sur notre site.

Depuis plusieurs semaines, Vincent Labrune, le président de la Ligue, et ses équipes ont sollicité bon nombre de chaînes, de diffuseurs traditionnels ou d'opérateurs télécoms. Les Canal, RMC Sports, Free, SFR, mais aussi TF1 ou M6 ont été approchés. Le patron de la LFP avait entamé des discussions avec M6 pour le Trophée des champions pendant la conciliation. Il en a fait de même avec TF1 pour le Trophée mais aussi les multiplex des 19e et 38e journées avant que la Une ne décline finalement. Ces dernières semaines, au sommet de TF1, le sujet des droits télé a été de nouveau évoqué. Au point de la voir faire une offre début février ? Pas évident mais une chose est certaine, le dossier est regardé. Des contacts ont aussi été noués avec Amazon et les autres GAFA (Facebook, Google ou Apple). Amazon ne semble pas fermé à l'idée de se positionner. « Il y a des chances qu'ils y aillent, pense un spécialiste des droits télé. Ils s'intéressent au foot, ont déjà acquis une affiche de Ligue des champions en Italie. » D'autres sources évoquent l'intérêt de DAZN, un service de streaming sportif ou d'Orange. Cette dernière nous a démenti vouloir revenir dans le foot.

publié le 19 janvier 2021 à 23h07

La LFP qui multiplie les fausses pistes pour qu'un acteur français y aille.

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Le prix de réserve qui ferait atteindre 700M si il y arrive Labrune aura quand même bien réussi à sauver le foot français.

Mais j'ai du mal a croire qu'il les atteignent surtout si canal y va pas.

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Il y a 3 heures, Lmarco a dit :

La LFP qui multiplie les fausses pistes pour qu'un acteur français y aille.

Fausse piste je pense pas. Amazon a déjà des matchs en Italie et en Allemagne, et pas les plus petits. Dans l'histoire, c'est BeIn qui se voit récupérer la patate chaude. Pas sympa de la part de Canal alors qu'en 2018, c'est justement BeIn qui leur ont sauvé la mise...

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Fausses pistes dans le sens où il est dit "Vincent Labrune, le président de la Ligue, et ses équipes ont sollicité bon nombre de chaînes, de diffuseurs traditionnels ou d'opérateurs télécoms. Les Canal, RMC Sports, Free, SFR, mais aussi TF1 ou M6". La LFP est obligé de mendier des offres auprès de ceux-là même si un enchère sur un lot premium isolé de Dazn ou Amazon se fera peut-être.

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Opinion | Droits TV : l'appel d'offres « kamikaze » du football français


L'appel d'offres pour les droits de diffusion des matchs de Ligue 1 et de Ligue 2 est construit sur les mêmes fondations que celui s'étant conclu par la défaillance de Mediapro. Preuve, selon Jean-Michel Gayant, économiste du sport, que la LFP n'a pas tiré les enseignements de ce désastre pour le foot français.


Par Jean-Pascal Gayant
 (professeur à l'université du Mans, économiste du sport)
Publié le 20 janv. 2021 à 18:45


La Ligue de football professionnel (LFP) vient de lancer un appel d'offres « express » pour les droits de diffusion des matchs professionnels (Ligue 1 et Ligue 2), à la suite de la défaillance du groupe Mediapro. La LFP a décidé de lancer cet appel d'offres pour les seuls lots qui avaient été acquis par Mediapro, choisissant de ne pas remettre en jeu le lot acquis par bein sports pour 330 millions d'euros annuels. Or ce lot avait été sous-licencié à Canal +, qui souhaite désormais se dégager de cette charge, estimant le prix du lot « artificiellement élevé ». Canal + désire activer une clause de désengagement signée avec BeIN Sport, mais il est difficile de savoir si les conditions de ce désengagement sont pleinement réunies.

Le lot en question (lot 3) correspond à la retransmission de 76 matchs par an (dont 28 des 38 meilleures affiches), mais assorti de l'inconvénient de ne pas offrir le match du dimanche soir, « Graal » des diffuseurs. Dès lors, les 330 millions acquittés pour ce lot semblent excessifs, artificiellement gonflés par la participation au processus d'enchères d'un acteur qui s'est avéré inconséquent (Mediapro). Cette volonté de Canal + de voir relancer un appel d'offres global est, bien entendu, une façon de se repositionner sur les meilleurs créneaux en espérant les obtenir à prix discount. De son côté, la LFP, obnubilée par la volonté de régler ses comptes avec la chaîne cryptée, considère la position de cette dernière comme une déclaration de guerre et s'engage dans ce nouvel appel d'offres partiel comme dans une partie de poker à très haut risque.

La LFP semble ne pas avoir tiré les enseignements du désastre du précédent appel d'offres. D'une part elle a, avec Canal +, plus d'intérêts convergents que divergents ; d'autre part, elle a construit son nouvel appel d'offres en conservant un logiciel de constitution des lots obsolète.

Malédiction au vainqueur

Quant à ses intérêts convergents avec Canal +, d'abord. La croissance du marché du football professionnel français lors de ces 35 dernières années est le produit conjoint de sa médiatisation par Canal + et de l'accroissement de ses ressources issues des droits TV. Canal + et la Ligue ont formé un binôme dans lequel chacun s'appuie sur l'activité de l'autre. La scénarisation du feuilleton de la Ligue 1 est un ingrédient indispensable à l'attractivité des rencontres. Canal + « sait faire » et s'appuie sur un écosystème permettant d'être le seul acteur crédible à court terme (or la question est bien celle de l'urgence pour la LFP, endettée et devant faire face à de lourdes échéances dès le mois de février 2021). De plus, Canal + a acheté les droits de la Ligue des champions pour la période 2021-2024, qui est le produit complémentaire par excellence (aux yeux du consommateur de football télévisé).

Semaine de tous les dangers pour le football français

L'un des enseignements du fiasco Mediapro est que les téléspectateurs ne veulent pas payer plusieurs abonnements ; ils acceptent de payer un abonnement et peuvent envisager, le cas échéant, de payer épisodiquement des matchs à l'unité. Mais ils ne s'engageront pas sur 2 ou 3 abonnements. Ainsi, même si l'appel d'offres de la LFP débouche sur un résultat favorable, les gagnants autres que Canal + seront sujets à une forme de malédiction du vainqueur.

Saucissonnage des lots
Quant à la constitution des lots, ensuite. Thierry Quillot, l'ancien directeur exécutif de la LFP, s'enorgueillissait, en 2018, d'avoir réussi un remarquable double saucissonnage. Le premier saucissonnage concernait le découpage des journées de Ligue 1. Ce découpage maximisait le nombre de créneaux (7 sur le week-end pour 10 rencontres au total), dont le créneau du dimanche de 13 heures à 15 heures pour une exposition sur le marché chinois. Le second saucissonnage, rendu possible par le premier, concernait les lots de droits de diffusion mis aux enchères en 2018 (7 également).

Si le premier saucissonnage indispose principalement les spectateurs et supporteurs fidèles des équipes de Ligue 1, le second saucissonnage crée un ressentiment chez les téléspectateurs : grossièrement, ce que souhaite le téléspectateur est la possibilité d'assister chaque week-end au match de son équipe favorite et à l'affiche du dimanche soir. Ce qui le révulse est de devoir souscrire 2 ou 3 abonnements pour avoir la garantie de pouvoir suivre tous les matchs de son équipe préférée.

Pourquoi Mediapro propose de diffuser plus longtemps les matchs

Cet enseignement a déjà été oublié par Vincent Labrune et les équipes de la LFP. Le nouvel appel d'offres se décompose en un lot A contenant « 1 match par journée de championnat, dont 10 matchs de 1er choix » (le lot construit sur mesure pour une possible entrée d'Amazon dans les enchères), un lot B pour « 7 autres matchs de championnat par week-end » et un lot C pour trois multiplexes et quelques broutilles. Si on y ajoute le fameux « Lot 3 » décrit ci-dessus, on retrouve tous les ingrédients du morcellement qui indispose le consommateur.

Nouveau logiciel
La Ligue s'appuie sur un logiciel obsolète. Il existe sans doute une demande pour des produits mieux calibrés (par exemple les 38 matchs d'une équipe donnée ou ses seuls 19 matchs « à l'extérieur », les matchs d'un sous-ensemble donné d'équipes, les seuls matchs diffusés à certains créneaux horaires, un droit de tirage pour 5 ou 10 matchs sur une période de deux mois payé à un tarif attractif,…).

Les lots tels qu'ils sont proposés dans l'appel d'offres de la LFP ne permettent pas de faire évoluer l'offre des diffuseurs. Ces derniers ont toutes les raisons de se montrer frileux, d'autant qu'ils sont supposés s'engager pour 3 ans et demi, dont 6 premiers mois dans l'atmosphère glaciale des huis clos. Pour achever de convaincre les diffuseurs, les vainqueurs des lots devront payer immédiatement les 6 mois en question (la Ligue n'a plus un sou !).

Sa capacité à tirer les enseignements des erreurs passées semble moindre que sa promptitude à s'engager dans un combat de coqs quasiment perdu d'avance.


La Ligue de football professionnel, aveuglée par son différend avec Canal +, s'est lancée dans un appel d'offres kamikaze qui, même s'il obtient un certain succès, ne la protégera pas d'un éventuel nouveau fiasco, économique ou judiciaire. Sa capacité à tirer les enseignements des erreurs passées semble moindre que sa promptitude à s'engager dans un combat de coqs quasiment perdu d'avance. S'il y a bien un point sur lequel on peut donner raison à Nathalie Boy de la Tour, l'ancienne présidente de la Ligue, c'est que l'on est en effet « dans un milieu où il y a beaucoup de testostérone ».

Jean-Pascal Gayant est économiste du sport, professeur à l'université du Mans et chercheur associé à l'université de Rennes-I.

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Comment la Ligue 1 a perdu la moitié de ses téléspectateurs

L’audience du championnat de France avait chuté bien avant que Telefoot n’en devienne diffuseur. Lors de la saison 2019-2020, l’audience moyenne des matches sur Canal Plus est tombée à 851.000 téléspectateurs, deux fois moins qu’en 2008/09.

EXCLU CAPITAL
Combien de téléspectateurs regardent la Ligue 1 ?

La question est cruciale à l’heure où ses droits sont remis sur le marché, mais la réponse s’avère difficile à trouver. La Ligue de football professionnel (LFP), les chaînes diffusant les matchs (à commencer par Canal Plus), et l’institut de mesure Médiamétrie refusent tous de communiquer ces données. Toutefois, Capital est parvenu à obtenir les audiences de la dernière saison (cf graphe ci-dessous). On comprend alors pourquoi ces chiffres sont un des secrets les mieux gardés du foot français : ils ne sont pas bons du tout, quelque soit l’indicateur que l’on regarde. L’audience moyenne des matchs de Ligue 1 diffusés sur Canal Plus ? Elle est tombée à 851.000 téléspectateurs sur la saison 2019/2020, soit deux fois moins que lors de la saison saison 2007/08. L’audience cumulée de tous les matchs diffusés sur Canal Plus? Elle atteint péniblement 54 millions de téléspectateurs sur la saison 2019/20, deux fois moins que lors de la saison 2006/07. L’audience du match phare du dimanche soir sur Canal Plus ? Elle atteint seulement 1,207 million de téléspectateurs en moyenne lors de la saison 2019/20, soit un tiers de moins que lors de la saison 2007/08. La meilleure affiche de la saison ? Un “classique” PSG-OM n’a attiré que 1,892 million de téléspectateurs, bien loin des 2,93 millions réunis le 17 mai 2009 pour OM-Lyon.

Cet effondrement peut avoir plusieurs explications. D’abord, le principal diffuseur de la ligue 1, Canal Plus, a perdu des abonnés, mais toutefois dans des proportions bien moindres : le nombre d’abonnés à la chaîne premium a baissé d’une quinzaine de pourcents, passant de 4,5 à 3,9 millions entre 2007 et 2017. Ensuite, le rachat du PSG par le Qatar en 2011 a certes permis de ramener sur les pelouses françaises quelques stars mondiales (Neymar Jr, Zlatan Ibrahimovic, David Beckham…), mais a aussi ôté beaucoup de suspense au championnat. Parallèlement, le piratage des matchs s’est aussi développé. Une étude de Médiamétrie pour l’Alpa recense ainsi 626.000 spectateurs pirates de la Ligue 1 en moyenne par journée de championnat l’an dernier. Enfin, plus généralement, les jeunes délaissent de plus en plus le petit écran -et peut être aussi le football. Selon le cabinet Morning Consult, seulement 8% de la génération Z (née entre 1996 et 2012) regarde du sport tous les jours sur le petit écran, contre 15% pour les millenials (nés entre 1981 et 1996). En Italie, la part des 14-34 ans qui regardaient la Serie A chaque semaine est passée de 44% à 35% depuis 2001/02, selon le cabinet italien Stageup.

Paradoxe : ces matchs de moins en moins vus sont vendus aux chaînes de plus en plus cher. Les matchs de la saison 2008/09 -le pic d’audience de la Ligue 1- avaient été octroyés pour 576 millions d’euros. Ceux de la saison actuelle ont été vendus 1,15 milliard d’euros, soit deux fois plus.

A ce prix là, rentabiliser les droits de la ligue 1 par les seules recettes d’abonnements apparaît évidemment impossible. Personne n’y est d’ailleurs arrivé, que ce soit Mediapro ou ses prédécesseurs TPS, Orange et BeIn Sport. L’équation économique imposée au Catalan apparaissait d’emblée comme intenable. Pour honorer son chèque à la LFP, la chaîne espagnole voulait conquérir 3,5 millions d’abonnés… soit quatre fois plus que le nombre de spectateurs de la Ligue 1 la saison précédente sur Canal Plus (sans tenir compte du fait qu’un abonnement correspond à plusieurs téléspectateurs). En réalité, Mediapro n’a engrangé que 600.000 abonnés selon ses propres dires -et même seulement 460.000 selon un audit révélé par l'Équipe. A cela s’ajoutent les téléspectateurs des quelques matches restés sur Canal Plus : 635.000 en moyenne pour le match du samedi soir, et 460.000 pour le match du dimanche à 17 heures, toujours selon l’Equipe. Bref, cette saison 2020/21 s’annonçait à la fois comme la plus chère et la moins regardée de l’histoire de la Ligue 1. La LFP, en confiant ses droits à une chaîne encore inexistante, a clairement préféré maximiser ses recettes plutôt que l’exposition de son produit phare.

Logiquement, cette inflation des droits télévisés s’est traduite par une augmentation des sommes à débourser par le spectateur. La Ligue 1 est ainsi devenue hors de prix pour de nombreux aficionados, et beaucoup se sont réfugiés dans l’illégalité : une étude de Médiamétrie indique que la première motivation du piratage est avant tout la cherté des abonnements aux chaînes payantes. Autrement dit, un cercle vicieux s’est installé : des droits de plus en plus chers, entraînant des tarifs d’abonnement de plus en plus élevés, entraînant des téléspectateurs (légaux) de moins en moins nombreux.

Certes, le système a tenu tant que les droits étaient achetés par un “pigeon” (TPS, Orange, BeIn Sport) qui acceptait de payer de sa poche pour combler le déficit entre droits et abonnements. Mais l'équation est devenue intenable avec Mediapro, qui, lui, n’a pas pu compter sur un actionnaire aux poches profondes.

Contactés, Médiamétrie a refusé de communiquer ses chiffres d’audience, tandis que Canal Plus et la LFP se sont refusés à tout commentaire.

Posté(e) (modifié)

Complètement d'accord avec l'article de Capital mais pas trop avec celui de Jean-Pascal Gayant. Les baisses d'audience sont à relativiser cette année car les huit-clos ne donnent vraiment pas envie de regarder un match à la télé. Ceci dit, hors contexte covid, les matchs ne sont pas assez plaisants à regarder (trop d'équipes frileuses ou non compétitives) et ça doit jouer pour beaucoup je pense. 

Pour le lot 3, sauf à souhaiter que la ligue se casse la gueule et scie la branche sur laquelle elle est assise, on comprend bien que la ligue n'a d'autres choix que de le laisser pour s'assurer un minimum de rentrée d'argent. La position de BeIn n'est pas très claire sur le sujet et je suis pas certains non plus que Canal ou BeIn aient le droit de le rompre unilatéralement. C'est incohérent je suis d'accord. La ligue aurait pu envisager un appel d'offres total mais sur une durée beaucoup plus courte, du genre 18 mois. Histoire que les 500 millions promis par Canal ne soient que temporaires. Oui mais voilà la vengeance est un plat qui se mange froid chez Canal et par la même, les solutions qui auraient pu permettre au football français de sortir de la crise en gagnant-gagnant envolées en même temps.

Modifié par david79
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il y a 54 minutes, david79 a dit :

Complètement d'accord avec l'article de Capital mais pas trop avec celui de Jean-Pascal Gayant. Les baisses d'audience sont à relativiser cette année car les huit-clos ne donnent vraiment pas envie de regarder un match à la télé. Ceci dit, hors contexte covid, les matchs ne sont pas assez plaisants à regarder (trop d'équipes frileuses ou non compétitives) et ça doit jouer pour beaucoup je pense. 

Pourtant la démonstration de Gayant fait sens et rejoint les propos des multiples diffuseurs à s'y être risqué. Aujourd'hui la L1 à ce prix est non rentabilisable et les téléspectateurs se plaignent massivement de l'obligation qui leur est imposée de souscrire plusieurs abonnements. Ajouté au problème du piratage, il est clair qu'il vaudrait mieux pour la LFP maximiser la visibilité et la valorisation de la L1 plutôt que le seul critère des revenus. Ca ferait également sens de repenser la stratégie de lot et ses propos me semblent des pistes loin d'être dénuées d'intérêt (possibilité de suivre une équipe sur la saison ou un lot d'équipes, un pack de matchs sur une durée définie ou, par exemple pour les abonnés des clubs, ne suivre que les matchs à l'extérieur). 

Les baisses d'audience sont constatées sur une période de plus de dix ans mais excluent cette saison avec les huis-clos. Surtout, il faut bien préciser que l'an dernier la saison s'est arrêtée à la 28e journée et les diffusions n'ont finalement pas été impactées par des mesures sanitaires particulières.

En parallèle, il y avait plus de 600 000 visionnages par piratage l'an passé. Et enfin, paradoxe ultime,  la LFP se félicitait en janvier 2020 d'une affluence record dans les stades sur la première moitié de saison :

Citation

 A mi-saison, il n’y a jamais eu autant de spectateurs dans les stades de Ligue 1 Conforama et Domino’s Ligue 2. Avec 5,57 millions de spectateurs en première partie de saison contre 5,47 millions l’année dernière à la même date, la Ligue 1 Conforama et la Domino’s Ligue 2 confirment leur attractivité et ce, malgré trois matchs reportés (AS Monaco – Paris Saint-Germain / Nîmes Olympique – Stade Rennais FC / Amiens SC – Stade de Reims).

Avec une hausse de 0,62% de fréquentation dans ses stades, la Ligue 1 Conforama poursuit sa croissance avec un nouveau record de 4,24 millions de spectateurs dans les stades à mi-saison, contre 4,22 millions en 2018-2019.

Cette hausse de fréquentation s’accompagne également d’une amélioration du taux de remplissage. Ce dernier progresse de 1,5 point pour atteindre 72,5% grâce notamment au Paris Saint-Germain, au RC Strasbourg Alsace et au Amiens SC qui performent en termes de remplissage avec des taux dépassant les 90% à chaque match. »

 La Ligue décide à nouveau de foncer tête baissée pour des montants plutôt que d'oser repenser le modèle du foot français, son modèle économique et la pérennité du fonctionnement financier des clubs, ainsi que la capacité des diffuseurs à valoriser le produit.

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Droits télé de la Ligue 1 : « On a basculé dans l’irrationnel »
ENTRETIEN. Le spécialiste des droits TV Arnaud Simon revient sur la querelle qui oppose la LFP et Canal+ et enjoint à la Ligue de ne pas se précipiter.
Propos recueillis par Florent Barraco
Publié le 20/01/2021 à 08h00 - Modifié le 20/01/2021 à 10h09

C'est le nouveau feuilleton qui fait frissonner tous les acteurs du football français et laisse les fans incrédules : les droits TV de la Ligue 1 et de la Ligue 2 au cœur d'une querelle (sanglante) entre la Ligue de football professionnel (LFP) et Canal+, avec, au milieu, un acteur qui s'accroche : Mediapro. Le groupe sino-espagnol ne pouvant plus payer les lots, la LFP s’est tournée, naturellement, vers son partenaire historique… qui joue les Edmond Dantès, furieux d’avoir été éjecté en 2018. En attendant, les matchs de Ligue 1 se déroulent dans un anonymat quasi complet et les clubs s’inquiètent : le milliard ne viendra pas et certains n’auront plus de trésorerie en mars. Alors que la LFP lance un appel d’offres express pour vendre les huit matchs détenus par Mediapro, Arnaud Simon, ex-directeur général d’Eurosport et fondateur de l’entreprise In & OutStories, revient sur cette crise.

Le Point : Vous avez pendant vos nombreuses années à la tête d'Eurosport négocié des droits avec des ligues ou des fédérations. Comment jugez-vous ce cirque autour du football français ?

Arnaud Simon : Je porte un regard inquiet et attristé parce qu'il y a malheureusement eu un manque de perspicacité et de vision sur la façon dont ont évolué l'industrie du sport et les droits. La Ligue est restée sur un ancien modèle et se trouve aujourd'hui dans une ornière. Cela fait de la peine pour le football français car il avait tout pour retrouver un esprit de conquête (une sélection nationale championne du monde, le PSG de Neymar, un OM et un OL qui sont toujours puissants). Or avec cette affaire et ces erreurs stratégiques, il se retrouve en mode survie. Étant d'un naturel optimiste, je me dis qu'il peut sortir quelque chose de positif. La fenêtre de tir n'est pas très grande, mais la Ligue va pouvoir tester de nouveaux modèles de consommation.

Canal+ était présenté il y a quelques semaines comme le sauveur du football français. L'interview de son PDG au Figaro, Maxime Saada, l'a fait basculer dans le rôle de vengeur. Que pensez-vous de la stratégie de Canal+ ?

Jusqu'à la sortie de Saada, je trouvais que Canal+ avait une position rationnelle en développant ses arguments et en exposant son nouveau positionnement. Avec cette interview où Maxime Saada explique qu'il veut un appel d'offres et souhaite rendre son lot, on bascule dans l'irrationnel. On a l'impression que la chaîne veut enfoncer la Ligue, qu'elle veut leur faire payer leurs anciens choix. C'est peut-être du bluff, mais ça va un peu loin et cela atteint l'image du football français. La contrainte, ce n'est jamais de très bon augure pour la suite de la collaboration.

La Ligue 1 va s’affaiblir et descendre en Ligue 2 sur le plan de l’attractivité.

Vous expliquez que cette crise peut permettre à la Ligue et aux clubs de tester de nouvelles choses. Mais au vu de sa situation financière, le football français peut-il se permettre de tester de nouveaux modèles ? Ne faut-il pas revenir sur du classique avec un duo d'acteurs (Canal+, beIN Sports) que l'on connaît et que les fans connaissent ?

Ils étaient déjà partis dans l'inconnue avec Mediapro, avec un ancien modèle… Les autres ligues européennes avaient fait le pari d'un partage de 80 % avec un partenaire historique et de 20 % pour les nouveaux entrants. En Angleterre, Amazon n'a pris que 20 matchs… Il ne s'agit pas d'être radical, mais de proposer un modèle hybride intelligent. La Ligue risque de perdre 1,5 à 2 milliards d'euros en trois ans et demi par rapport au précédent contrat. C'est un manque à gagner terrible. La Ligue 1 va s'affaiblir et descendre en Ligue 2 sur le plan de l'attractivité. D'autant plus que le contrat avec beIN sur les droits internationaux est faible (80 millions d'euros). Il faut tester des choses sans vous mettre en danger sur votre marché domestique. Il peut y avait deux scénarios possible – avec cette épée de Damoclès sur le lot de beIN Sports qui n'est pas encore remis en jeu et qui peut créer des contestations : la Ligue lance un appel d'offres flash en limitant les possibilités d'attirer de nouveaux acteurs - choix qu'elle a finalement fait ; ou on attend deux mois pour en organiser un et dont le résultat prendrait effet la saison prochaine.

Sauf que certains clubs n'auront plus de trésorerie en mars…

C'est le souci… Mars-avril, ce n'est pas dans une semaine. Si vous devez sauver les meubles, il faut le limiter dans le temps pour ne pas vous retrouver bloqué financièrement pendant trois ans. Ce sera un cycle de perdu alors que les autres ligues, elles, avancent.

Quel serait ce modèle hybride ?

Vous pouvez avoir un diffuseur qui achète un certain nombre de rencontres en exclusivité – le match du dimanche sur Canal+ – et d'autres qui arrivent et proposent de nouvelles offres (comme Amazon sur la Ligue des champions ou DAZN en Allemagne). On peut également penser à un Ligue 1 Pass, sur le modèle de la NBA, où le supporteur peut acheter un ou plusieurs matchs de son équipe. Pourquoi la NBA fait ça ? Car ça leur permet d'emmagasiner des informations sur les fans, de proposer ses droits sur certains marchés sans se mettre en danger. Cela peut s'appliquer à la Ligue 2 – car personne n'en parle, mais je suis très inquiet pour ces clubs. Les modes de consommation ont changé. Il faut vérifier que votre produit correspond, en partie, aux nouveaux comportements. Sinon vous ne pourrez pas renouveler votre base de fans. Je suis d'ailleurs assez favorable à introduire dans les appels d'offres, en plus des critères financiers et qualitatifs, un critère pour adresser de nouveaux modes de consommation.

Le problème ne vient-il pas de la nouvelle génération, qui ne consomme plus le sport de manière classique ? Des jeunes qui ne paient plus pour regarder du foot à la télé en direct…

Évidemment. Il y a un manque de vision et de compréhension de ce qu'il se passe. Sinon vous vous mettez sur un plancher qui est en train de s'effondrer. Que veulent les jeunes ? Un abonnement affinitaire et avec une totale liberté. Par exemple, sur la NBA, on peut voir le « money time » de mon équipe. On peut également proposer de suivre les cinq prochains matchs de son équipe pour cinq euros. Une fois cet abonnement pris, on va pouvoir travailler cette base en proposant d'autres choses. C'est le modèle Spotify ! Et ce n'est pas que les jeunes générations : vous voyez comment votre ado fonctionne et vous adoptez le même comportement deux mois plus tard.

Sauf que ça n'atteindra jamais le niveau de revenus des droits TV…

Je suis d'accord, c'est pour ça qu'il ne faut pas se passer des diffuseurs historiques. Mais vous n'avez pas le choix… La musique a tenté de résister, mais finalement ils ont plié. Il faut partir de plus bas pour reconstituer une base de fans et à moyen terme elle sera prête à payer de plus en plus.

La Ligue 1 est en soldes.

En tant qu'ancien patron de chaîne, auriez-vous proposé une offre pour les droits de la Ligue 1 ou son image est trop abîmée ?

Si je faisais de la provocation, je dirais qu'on connaît la même situation qu'une entreprise qui va être reprise pour 1 euro symbolique. La Ligue 1 est en soldes. Mais cela reste un des championnats majeurs, avec des locomotives et un fort potentiel… Il y a peut-être une bonne affaire à faire.

 

Posté(e)

Qu'es ce que j'aimerai quitter mon IPTV et payer 6-8 balles par mois et voir tout les matchs de Lens légalement. 

Tout le monde le dis mais non la ligue s'entête. Le principal problème a mon avis c'est que comme ça l'écart de revenu entre un Lens et un Angers Toulouse ou Dijon serait énorme. Et je parle pas de l'écart entre Lyon Paris Marseille et le reste de la France.

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