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[La saison 2021-2022 du RC Lens] La confirmation ! Place à l'Europe ?


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Il y a 2 heures, Ruka-2 a dit :

Au final on apprend pas grand chose dans la VDN avec la réunion des supporters.

2 détails quand même. Il avoue à demi mot que si on est en Europe la saison prochaine il n'est pas certain qu'on la joue à fond. Le club privilégierai la l1 du fait dds 4 descente si j'ai bien compris les propos de Pouille.

Et il dit aussi que l'on était bien sur Delort à un moment donné.

Il dit que la charpente de la Tranin ne  supporterait pas un filet anti projection. Donc on reste avec les mêmes problèmes. Un peu déçu, tout ça pour ça finalement...

Sinon l'interview, je l'ai trouvé intéressante. Pleine de bon sens, il sait où il va.

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il y a 58 minutes, Toutankhâmon a dit :

C'est tout ? Un peu légère cette interview ! ?

En même temps que veux tu qu'il dise que l'on sait déjà............... , par contre au sujet de Banza j'ai vu sur un autre site qu'il y aurai une contre option du club, des clubs Portugais commencent à regarder de plus près le joueur mais Lens déclencherait sa priorité pour ramener Banza à la maison.

Et d'après ce site le transfert de Banza évoluerait à 2.5M d'euros.

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RC Lens : « Il faut savoir réviser sa stratégie », confie Arnaud Pouille, face aux lecteurs

Le directeur général du RC Lens a répondu à un panel de lecteurs pendant une heure et demie au centre d’entraînement de la Gaillette, mardi, à Avion. Il a balayé tous les sujets, sans éluder ceux qui fâchent.

Sandrine Arrestier Et Philippe Guilbaud - Photos Pib Et Ludovic Maillard | Publié le15/11/202

– Laurent (Hénin-Beaumont) : comment construit-on une stratégie en tenant compte de l’aléa sportif ?

« Il y en a beaucoup, des aléas, économiques, sportifs, en ce moment. Dans le sport, et en particulier dans le foot, il faut surtout savoir réviser sa stratégie en fonction des circonstances. Quand je suis arrivé en 2017, on était le PSG de la Ligue 2. Sept matchs après, mes premiers de directeur général délégué, on avait sept défaites au compteur… On était plus proches du National. Il fallait ajuster, se reconcentrer sur des choses essentielles. La priorité aurait dû être sportive, mais la première chose, c’était de retrouver de la crédibilité économique et financière sur le territoire, parce que le club avait été ballotté depuis quatre-cinq ans, il était passé plusieurs fois devant le tribunal de commerce. Ça a été malheureusement jusqu’à de la rationalisation très dure, avec un plan social. Mais on avait constaté que beaucoup d’investissements d’actionnaires n’arrivaient pas sur le cœur de métier, le sportif. On a lancé ces travaux. En même temps, on avait 36 joueurs, 13 nationalités, on était très loin de ce que devait être le Racing, de ce qu’il a été quand ça marchait.

 

 

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On a voulu repartir sur un investissement recentré sur le sportif, avec un groupe plus restreint, pour faire en sorte que dans ce système compétitif où on est un petit, on essaye d’être le meilleur outsider possible en focalisant sur l’essentiel, vos 24, 25, 26 joueurs pros qui vont parcourir la France pour défendre vos couleurs. Il fallait alors remonter. Il y a eu certaines circonstances (saison 2019-20 interrompue par le Covid) mais on est remonté. À cette époque-là, il y avait Mediapro(rires ).

On s’est alors dit qu’on allait travailler sur le rapatriement des droits qu’on avait dilapidés au fil des années, pour avoir une meilleure rentabilité future. On avait cédé nos droits commerciaux, le foncier de la Gaillette était sous fiducie, donné en garantie. La première décision a été de réinvestir sur les installations, qui dataient de vingt ans. On a refait les terrains, la salle de muscu, les vestiaires, une salle de vie pour les pros. On essayait de récupérer tout ce qu’on avait perdu au fil des années. Avec le recul, c’est simple, mais on est passé par plein de moments où il a fallu se réajuster. »

 

– Aujourd’hui, deuxième du championnat, ça va ?

« On sait que c’est fragile. Heureusement, on a un actionnaire fidèle et solide, c’est la clé. Ça nous permet de déployer toute une stratégie derrière. On est deuxième à l’heure où on se parle mais on sait très bien d’où on vient et là où il ne faut pas retourner. »

– René (Arras) : d’abord, merci pour la qualité de jeu. Avec la crise du Covid, la faillite de Mediapro, quelle est la situation financière du RC Lens ? Sereine ? On a un très bon patron, Joseph Oughourlian, ça doit être très agréable de travailler avec lui malgré ses exigences…

« Quand on s’investit autant, on a le droit d’être exigeant. Merci pour vos remerciements sur le jeu, ça va droit aux joueurs, au staff et à Franck (Haise, le coach). C’est quelque chose qui leur tient à cœur. Quand on est remontés, on s’est dit qu’on essayerait de se sauver par le jeu. Quand on voit un an et quatre mois après ce qu’on produit, Franck ne s’est pas loupé ! Après, on est dans un contexte du foot professionnel français qui est très affaibli. Pendant deux ans, beaucoup de clubs qui se disaient que Mediapro allait arriver, ont fait de la cavalerie, donc inflation des salaires. Or vous êtes toujours engagés avec vos joueurs pour trois ans en moyenne. Première année où Mediapro doit arriver, rideau et ça se conjugue avec le Covid… Nous, ce qui a fait du bien, c’est que, dès qu’on est remontés, Joseph Oughourlian a éteint les pertes. On avait 30 millions de report déficitaire, on est repartis à zéro.

 

 

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Pour la saison dernière, on était partis avec un résultat positif, on est descendus au fil des mauvaises nouvelles. Ceux qui avaient deviné ça ont fait de plus grosses études que moi ! Chaque semaine, c’était un peu plus compliqué. Joseph était là en cas de besoin… On va finalement avoir un résultat proche de 20 millions d’euros de pertes mais couverts par la vente de Loïc Badé, le 5 juillet, même si ça nous a tous embêtés de céder Loïc, ce sont des gamins qu’on aime bien. Et on a décidé de lancer un emprunt de 30 millions pour stabiliser le club. Donc il n’y a aucune inquiétude à avoir.

Maintenant, il ne faudrait pas qu’on ait trois ans de Covid ou qu’Amazon ait un problème. Si on regarde ça comme un système concurrentiel, on est sur un schéma un peu plus solide, pas trop d’endettement, un actionnaire présent, une valorisation d’effectif multipliée de façon cohérente depuis un an ou deux. il y a des clubs plus fragiles que nous. »

– Philippe (Lillers) : je vous soutiens sur les sanctions prises contre certains supporters, on doit être 98 % à vous soutenir. Je n’ai pas apprécié les banderoles vues contre Troyes. On ne montre pas une belle image…

« Si on prend deux pas de recul, la Ligue 1 dans un Bollaert plein, on ne l’avait pas connue depuis 11 ans. On voit bien qu’il y a des choses à améliorer de part et d’autre. Il y a eu des incidents, des réactions, certains n’ont pas compris, même si globalement ça l’a été. On sort d’un cycle de quatre ans. Le dernier envahissement de terrain à Bollaert, c’était Brest (19 août 2017). On avait mis des choses en place avec les supporters notamment les ultras, on est arrivé au bout du cycle, ça ne fonctionne pas, c’est un cycle de quatre ans à solder. Il faut renouveler, aménager. Après, les gens se rejettent la faute. Mais quand il vous arrive ce genre d’incidents, tout le monde a une part de responsabilité.

 

« À l’entraînement de foot d’un de mes gamins, un père m’a demandé si, contre Paris, ce serait sécurisé. Moi, ça me choque. »

 

 

Ça ne sert à rien de cibler telle personne ou telle entité. En analysant, on se dit que ça ne fonctionne pas, il faut changer notre manière de fonctionner. Ça fait grincer des dents, c’est sûr. Il y a une cinquantaine de sections, disparates, des conventionnelles, des ultras. Avec certaines, on ne sait pas si on discute avec les bons interlocuteurs. On va passer une autre étape, pour normaliser les choses, ça crée du ressentiment. Ce que vous avez vu contre Troyes, est une certaine conséquence de tout ça, j’espère qu’il y en aura d’autres plus positives, plus constructives. Je ne fais pas d’amalgames. Et il ne faut pas en faire de part et d’autre. Il faut absolument préserver l’image du club.

Notre credo : Bollaert doit être un lieu de ferveur positive, joyeuse, comme il l’a été très souvent. À l’entraînement de foot d’un de mes gamins, un père m’a demandé si, contre Paris, ce serait sécurisé. Moi, ça me choque. Je comprends que des groupes veuillent aller plus loin dans le supportérisme mais il ne faut jamais oublier qu’on doit pouvoir emmener son gamin tranquillement au stade. On a beau me dire tout ce qu’on veut, quand 150 mecs rentrent sur un terrain avec des mouvements de foule, ce n’est pas sécurisant. Ça prendra le temps qu’il faut pour faire comprendre les choses, et on est ouvert à la discussion, il faut être progressiste aussi mais il faut que ce soit compris. »

– Marc (Bully-les-Mines) : n’y a-t-il pas un moyen de contrôler les banderoles avant qu’elles n’entrent dans les tribunes ?

« Certaines des banderoles déployées sont autorisées, d’autres pas. Un des principes qu’on s’était fixé avec les groupes de supporters, c’est de toujours dire les choses en face avant de parler dans la presse. Mais on commence à savoir comment elles sont rentrées. Après, ce n’est pas le RC Lens qui fait les lois : les fumigènes sont interdits, l’envahissement de terrain et les banderoles diffamatoires aussi… Pour le supporter condamné pour des fumigènes tirés en août(cinq mois de prison ferme, deux mois pour ces faits et trois mois de précédents sursis révoqués), une plainte est déposée car quelqu’un est brûlé au deuxième degré dans la tribune. Ils sont trois, malheureusement, ce n’est pas celui qui avait brûlé mais ça, vous ne le savez pas quand vous partez sur cette action. Mais le type avait déjà un petit passé sur le sujet, il prend une sanction forte, ça crée du ressentiment, de l’éloignement mais vous n’allez pas dire au commissaire central, « attends, je ne porte pas plainte parce que les fumis, c’est sympa ». Les gens se diraient mais c’est qui ce guignol à la sécurité du RC Lens ?

Maintenant, ça fait six semaines que ça dure, on leur a dit qu’on était prêts à travailler sur le sujet mais rien ne se passe. On va attendre le prochain incident ? Travaillons pour faire avancer les choses car les lois, ce n’est pas nous qui les écrivons. Tous les députés qui travaillent là-dessus, on les reçoit, on a reçu Sacha Houlié (député de la 2e circonscription de la Vienne). Parfois, ça manifeste pour faire avancer les choses, il y a un peu de provocation, on le conçoit mais c’est notre responsabilité en tant qu’organisateur de manifestations privées de faire appliquer la réglementation. »

– François (Valenciennes) : sur les incidents du derby, je ne mets la faute sur personne mais on le sent que le cordon de stadiers qui sépare le parcage de la Trannin basse va être débordé…

« Chacun a sa version, la mienne c’est que certains étaient vraiment venus pour mettre le bazar et nous, on n’a pas que des finauds non plus. Au début, dans la configuration du parcage, il ne devait y avoir des gens que sur le côté gauche de la Trannin, en haut. Cette zone-là, on l’ouvre le mercredi, on nous dit qu’il y aura finalement plus de spectateurs et quelques ultras. Et quand vous voyez le profil des mecs, c’étaient vraiment des hooligans. Ça s’excite à la mi-temps quand tout le monde est dans un moment calme et les stadiers, lensois ou lillois, sont pris de court. De mon point de vue, oui, on s’est fait déborder car on ne maîtrisait pas la qualité de la population du parcage. Et on n’aurait jamais dû ouvrir le bas du parcage. Ceci étant dit, Lille aurait pu faire le tri dans ses gars.

 

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On n’était pas prêt en interne sur un certain nombre de points : quand les premiers démarrent de la Marek, le cordon de sécurité se déplace de leur côté et libère tout un champ. Et on se retrouve avec 150 mecs sur le terrain, pour la plupart par effet grégaire. Mais d’autres avaient, c’est vrai, leur famille en Trannin, on en voit d’ailleurs s’arrêter faire un bisou à leur famille… Il y a de tout dans les comportements. Personne n’est propre là-dedans. Mais ce qui est clair et net, c’est qu’ils n’ont rien à faire sur le terrain. C’est pour ça qu’on tape du poing et qu’on ne lâchera pas. Sinon vous autorisez tout. Un moment, on va perdre 1-0 et il y en a un qui va vouloir marquer un but… Ou pire. Chacun à place. Ça ne me dérange pas de prendre les critiques post-organisation mais essayer d’intervenir à la place du club, de la police, non. »

– René (Arras) : le match contre le PSG est à risque, les supporters parisiens seront-ils admis ?

« C’est une décision de la préfecture, c’est elle qui communiquera sur le sujet. Je sais qu’elle réfléchit à toutes les éventualités. De manière générale, le gouvernement veut favoriser les déplacements mais avec tous les derniers incidents, certaines sous-préfectures et préfectures commencent à faire marche arrière. On le regrette. Mais entre le tout-interdit et le tout-autorisé, on va trouver l’équilibre. Concernant le bas du parcage, on y travaille mais on n’a pas de solution miracle, les filets anti-projectiles ne tiennent pas à la charpente . »

– Marc (Bully-les-Mines) : depuis la saison dernière, on est ébahi par ce qu’on voit. Comment faites-vous pour aller recruter un Autrichien qui joue en Allemagne (Danso), un Polonais qui joue à Chicago (Frankowski), Farinez au Venezuela ?

« Après le plan social, on est repartis d’une feuille blanche, il n’y avait plus de cellule. C’est à ce moment-là que Florent Ghisolfi (coordinateur sportif) est arrivé. Un club, c’est un paquebot, compliqué à faire virer. Mais, malheureusement pour ceux qui sont partis, on a peut-être eu cette opportunité de très vite moderniser. On ne se déplace plus la plupart du temps dans les pays. Il y a beaucoup visionnages, avec des gens très motivés, qui, pour la plupart, sont aux manettes du recrutement pour la première fois. Les joueurs qui sont arrivés l’été 2020, Loïc Badé, Jonathan Clauss, c’étaient des choix construits à partir de janvier et à ce moment-là, personne ne savait qu’on serait en Ligue 1.

Je vous parlais des 36 joueurs, 13 nationalités, des gars qui se garaient chez nous sur les places handicapées, on avait perdu complètement le sens des valeurs. On s’est posé pour redessiner tout ça, l’état d’esprit avant tout. Les joueurs le savent : quand on va les chercher, ce qu’on attend d’eux, c’est de tout donner sur le terrain. Après, on leur met des moyens à disposition, pour s’améliorer… Parfois ça marche, parfois, Strasbourg, on prend un rouge à la 30e et ça se passe mal (défaite 0-1). Et ça arrivera encore.

 

Przemyslaw Frankowski est l’une des belles surprises de ce début de saison de L1. PHOTO MATTHIEU BOTTE Przemyslaw Frankowski est l’une des belles surprises de ce début de saison de L1. PHOTO MATTHIEU BOTTE - VDNPQR

 

On est dans un schéma que je trouve bon : Joseph m’a mis en place, il m’a donné sa délégation ; j’ai mis Flo en place et Flo a mis Franck en place. Le schéma de décision est clair. Une fois que Franck et Flo ont défini dans quel système ils voulaient jouer, le type de joueurs qu’ils souhaitaient, quels ajustements pour progresser, ils vont chercher tout ce qui a été visionné. On les classe suivant nos moyens. Avec Joseph, on se dit que ce n’est pas l’argent qu’on investit en transactions qui est le plus fort élément corrélant. Ce n’est pas parce que vous achetez un joueur 30 millions que vous serez plus performant demain. Il faut avoir un montant d’investissement parce que certains joueurs sont sous contrat mais s’y contraindre : si vous commencez à faire n’importe quoi, vous déstabilisez certaines choses. Ça nous arrive souvent de faire une croix sur certains joueurs, mais si on l’avait fait à 10, 12, 15 millions on aurait fait une énorme connerie, ça aurait nui aux équilibres. On n’est déjà pas mal mais on est Lens, pas un des grands clubs, et pour des joueurs assez performants, on a conscience qu’on est à un moment donné de leur carrière.

Un dernier élément, dans les années 80-90, ce qui marchait bien, c’est qu’il y avait des mecs formés au club qui encadraient les jeunes qui arrivaient. C’est à cette période qu’on a été, je trouve, le plus performant avec nos moyens. En 2017, quand on arrive, on n’a plus ces jeunes-là, on se les est fait piller pendant des années. Ceux qui restent ont une seule envie, aller ailleurs parce que l’herbe y est toujours plus verte… Cet esprit-là, ces valeurs, ce sont les Cahu, Leca, Sotoca, tous ceux qui étaient en Ligue 2, plus Lensois que des joueurs formés ici pendant deux ans, qui les incarnent. C’est le job de la cellule, du coach mais aussi des mecs du vestiaire de dire aux jeunes ’’attention, ici tu fais ça, mais pas ça’’. Et pour l’instant, ça fonctionne. »

– Bruno (Comines) : on est très bien au classement, on va peut-être jouer pour une coupe d’Europe la saison prochaine. Sachant qu’il y aura trois ou quatre descentes, faut-il la jouer, se renforcer ?

« Je le dis souvent, et ça embête tous les passionnés, mais l’objectif, c’est de se pérenniser en Ligue 1, ça veut dire se maintenir. Essayons déjà d’avoir 42-45 points et on verra. Ça n’empêche pas d’y réfléchir. C’est une année où il y aura plus de descentes en effet, même si la Ligue a décidé de ne pas sauver ceux qui sont en difficulté financière cette saison. On a parfaitement conscience qu’il y a sept ou huit clubs qui ont beaucoup plus de moyens et d’expérience que nous mais si un jour, ça nous arrive, on aura, je pense, le recul de se dire que l’important, c’est de se maintenir. Se griller pour la jouer, ce serait une énorme erreur.

 

« Je le dis souvent, et ça embête tous les passionnés, mais l’objectif, c’est de se pérenniser en Ligue 1, ça veut dire se maintenir »

 

D’abord se pérenniser puis, si un chemin se crée parmi les sept-huit gros, essayer d’y être, puis voir en avril – mai. Mais ça peut vite basculer. Et puis, ce n’est pas un club et les dirigeants qui fixent les objectifs, ce sont les joueurs, qui, à un moment donné, une fois l’objectif club atteint, se le disent ensemble. Ils ont essayé de le faire l’an dernier mais, avec notre logique de groupe restreint, en mai, on a bien senti que ça tirait la langue. »

– François (Valenciennes) : à un moment, n’a-t-on pas loupé quelqu’un qu’on voulait absolument, Choupo-Moting, Giroud, Delort… ?

« Giroud non. Delort, on a pris des renseignements à un moment. Il y a aussi parfois des agents qui balancent des noms comme ça… En 2017, on n’avait même pas composé le numéro que c’était déjà sorti. Seko Fofana, on arrive à le faire sans que ce soit sorti du tout. À cette époque-là, il y a le Milan AC, l’Atalanta Bergame… Il ne voulait pas forcément rester en Italie mais on peut avoir l’OM qui se met dessus. On doit travailler humblement, sereinement et dans la discrétion, sinon ça peut déchaîner les montants et nous obliger à sortir. »

– La presse parlait plutôt de Matusiwa à l’époque. Aviez-vous volontairement fait sortir l’info pour vous pencher sur Fofana tranquillement ?

« Non. On pense se mettre d’accord avec lui mais on ne l’a pas fait à l’époque parce que son club (Groningue) avait des demandes pharaoniques et n’en a pas démordu. Il avait d’ailleurs envoyé un petit message très sympa, en français, expliquant que ça ne changeait rien à sa relation avec le club et ça, c’est classe. C’était en mai (2020). Après, on s’est réadapté. Franck et Flo avaient identifié lors des matchs de préparation qu’il nous manquait un peu d’allant, de box to box. Ils passent leur temps à faire du Tetris avec les étiquettes ! Seko, c’est notre dernier investissement cet été-là, en août. On avait pu réallouer ce qu’il nous restait à dépenser pour payer la transaction alors qu’on avait prévu moins. Jeu d’équilibre, on s’est réadapté et allez, on y va. C’est une décision prise très rapidement. Si on n’est pas dans des schémas de décision très restreints, on se perd. Mais je n’ai pas le souvenir d’un joueur qu’on voulait absolument qu’on ait raté. »

– François (Valenciennes) : et des joueurs comme Cahuzac ou Leca sont-ils intervenus pour Fofana ?

« Quand des joueurs de votre effectif connaissent des joueurs, on serait complètement idiots de ne pas leur demander de renseignements. De là à dire untel a influencé, non. La base, c’est d’abord que le joueur corresponde aux attentes du coach, aux identifications de la cellule de recrutement et à nos moyens financiers. Ensuite, vous passez sur la phase de réunir le plus d’informations possible. Oui, ils ont forcément été interrogés, comme le coach sur Wesley Saïd qu’il a formé à Rennes. »

– René (Arras) : la CAN aura lieu en janvier, quatre joueurs sont potentiellement concernés, comment envisagez-vous cette période ?

« Il faut déjà attendre de savoir s’ils seront retenus mais on s’y prépare. On anticipe le travail au cas où, parce qu’il peut aussi y avoir des blessés, et qu’on est sur une logique de groupe restreint. Mais ce sera peut-être aussi l’occasion de voir des gars qui jouent un peu moins actuellement. Ce genre de compétition peut laisser un peu de traces mais finalement, ça ne concerne pas énormément de matchs. Donc confiance au groupe et s’il y a des besoins, on se prépare mais on ne va pas réempiler les joueurs.

 

 

Seko pour des raisons qui le concernent, il y a peu de chances qu’il y aille. Il y a aussi Massadio (Haïdara) qui revient de blessure et n’est pas dans la liste du Mali cette fois-ci, Cheick Doucouré et Gana (Ganago). Après, c’est faire offense à Yannick Cahuzac de dire qu’il ne pourra pas tenir trois matchs en janvier. Il y a aussi des jeunes, Varane, Samba Sow aussi, en réserve. »

– La réserve en N2 est dans le dur…

« La politique du club, c’est de jouer très jeune. Ils ont aussi joué des groupes très aguerris. C’est sympa d’avoir pu faire revenir Samba Sow pour les encadrer. Là, c’est reparti. Il faut assumer le fait de jouer assez jeune. Comme pour l’équipe première, ce qui compte, c’est l’état d’esprit, le contenu plus que le résultat parce qu’il faut qu’ils progressent. Il n’y a d’ailleurs plus que six ou sept clubs dont la réserve joue en N2, les autres sont en N3, R1… Mais on a confiance en eux. Je comprends la passion mais si vous voulez être dans la première partie de Ligue 1, sûr d’être sauvé en décembre en N2, jouer la Gambardella… c’est compliqué. »

– Philippe (Lillers) : une question sur le confort des supporters : les parkings, autour de Bollaert, ça devient un problème, il faut arriver trois heures avant…

« Avec les travaux de la piscine, on a une période compliquée. On réfléchit à des zones de délestage et des navettes. On a réglé la première problématique, celle des bus qui viennent de loin, avec des gens qu’on arrive à prendre au pied du stade. Il nous reste à adresser celle des véhicules légers. Mais en ce moment, même les voitures des joueurs restent bloquées sur le parking Tassette tellement il y a de bagnoles… C’est une vraie galère encore plus sur les matchs de 21 h. Mais Tadao (qui gère le réseau d’autobus du secteur) a mis son service en route et il n’est pas encore super utilisé. »

– René (Arras) : avez-vous une influence sur la programmation des matchs ?

« Non, Joseph Oughourlian s’est déjà exprimé à plusieurs reprises sur le sujet. On regrette qu’elle ne soit communiquée que trois semaines avant, c’est une véritable problématique et encore, par rapport à d’autres, on a 22 000 abonnés. Mais pour les supporters qui se déplacent, c’est horrible. On a réfléchi à une billetterie nominative en déplacement, d’imposer de nous dire qui sont les gens dans les bus. Mais entre les 50 premiers qui sont dans le bus et les 50 qui vont vraiment monter dedans, il y a plein de changements, parce qu’entre le vendredi, le samedi et le dimanche, ce n’est pas du tout la même chose. On espère que dans le prochain appel d’offres, ce sujet-là soit mieux adressé. »

Modifié par Ruka-2
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il y a 45 minutes, Ruka-2 a dit :

RC Lens : « Il faut savoir réviser sa stratégie », confie Arnaud Pouille, face aux lecteurs

Le directeur général du RC Lens a répondu à un panel de lecteurs pendant une heure et demie au centre d’entraînement de la Gaillette, mardi, à Avion. Il a balayé tous les sujets, sans éluder ceux qui fâchent.

Sandrine Arrestier Et Philippe Guilbaud - Photos Pib Et Ludovic Maillard | Publié le15/11/202

– Laurent (Hénin-Beaumont) : comment construit-on une stratégie en tenant compte de l’aléa sportif ?

« Il y en a beaucoup, des aléas, économiques, sportifs, en ce moment. Dans le sport, et en particulier dans le foot, il faut surtout savoir réviser sa stratégie en fonction des circonstances. Quand je suis arrivé en 2017, on était le PSG de la Ligue 2. Sept matchs après, mes premiers de directeur général délégué, on avait sept défaites au compteur… On était plus proches du National. Il fallait ajuster, se reconcentrer sur des choses essentielles. La priorité aurait dû être sportive, mais la première chose, c’était de retrouver de la crédibilité économique et financière sur le territoire, parce que le club avait été ballotté depuis quatre-cinq ans, il était passé plusieurs fois devant le tribunal de commerce. Ça a été malheureusement jusqu’à de la rationalisation très dure, avec un plan social. Mais on avait constaté que beaucoup d’investissements d’actionnaires n’arrivaient pas sur le cœur de métier, le sportif. On a lancé ces travaux. En même temps, on avait 36 joueurs, 13 nationalités, on était très loin de ce que devait être le Racing, de ce qu’il a été quand ça marchait.

 

 

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On a voulu repartir sur un investissement recentré sur le sportif, avec un groupe plus restreint, pour faire en sorte que dans ce système compétitif où on est un petit, on essaye d’être le meilleur outsider possible en focalisant sur l’essentiel, vos 24, 25, 26 joueurs pros qui vont parcourir la France pour défendre vos couleurs. Il fallait alors remonter. Il y a eu certaines circonstances (saison 2019-20 interrompue par le Covid) mais on est remonté. À cette époque-là, il y avait Mediapro(rires ).

On s’est alors dit qu’on allait travailler sur le rapatriement des droits qu’on avait dilapidés au fil des années, pour avoir une meilleure rentabilité future. On avait cédé nos droits commerciaux, le foncier de la Gaillette était sous fiducie, donné en garantie. La première décision a été de réinvestir sur les installations, qui dataient de vingt ans. On a refait les terrains, la salle de muscu, les vestiaires, une salle de vie pour les pros. On essayait de récupérer tout ce qu’on avait perdu au fil des années. Avec le recul, c’est simple, mais on est passé par plein de moments où il a fallu se réajuster. »

 

– Aujourd’hui, deuxième du championnat, ça va ?

« On sait que c’est fragile. Heureusement, on a un actionnaire fidèle et solide, c’est la clé. Ça nous permet de déployer toute une stratégie derrière. On est deuxième à l’heure où on se parle mais on sait très bien d’où on vient et là où il ne faut pas retourner. »

– René (Arras) : d’abord, merci pour la qualité de jeu. Avec la crise du Covid, la faillite de Mediapro, quelle est la situation financière du RC Lens ? Sereine ? On a un très bon patron, Joseph Oughourlian, ça doit être très agréable de travailler avec lui malgré ses exigences…

« Quand on s’investit autant, on a le droit d’être exigeant. Merci pour vos remerciements sur le jeu, ça va droit aux joueurs, au staff et à Franck (Haise, le coach). C’est quelque chose qui leur tient à cœur. Quand on est remontés, on s’est dit qu’on essayerait de se sauver par le jeu. Quand on voit un an et quatre mois après ce qu’on produit, Franck ne s’est pas loupé ! Après, on est dans un contexte du foot professionnel français qui est très affaibli. Pendant deux ans, beaucoup de clubs qui se disaient que Mediapro allait arriver, ont fait de la cavalerie, donc inflation des salaires. Or vous êtes toujours engagés avec vos joueurs pour trois ans en moyenne. Première année où Mediapro doit arriver, rideau et ça se conjugue avec le Covid… Nous, ce qui a fait du bien, c’est que, dès qu’on est remontés, Joseph Oughourlian a éteint les pertes. On avait 30 millions de report déficitaire, on est repartis à zéro.

 

 

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Pour la saison dernière, on était partis avec un résultat positif, on est descendus au fil des mauvaises nouvelles. Ceux qui avaient deviné ça ont fait de plus grosses études que moi ! Chaque semaine, c’était un peu plus compliqué. Joseph était là en cas de besoin… On va finalement avoir un résultat proche de 20 millions d’euros de pertes mais couverts par la vente de Loïc Badé, le 5 juillet, même si ça nous a tous embêtés de céder Loïc, ce sont des gamins qu’on aime bien. Et on a décidé de lancer un emprunt de 30 millions pour stabiliser le club. Donc il n’y a aucune inquiétude à avoir.

Maintenant, il ne faudrait pas qu’on ait trois ans de Covid ou qu’Amazon ait un problème. Si on regarde ça comme un système concurrentiel, on est sur un schéma un peu plus solide, pas trop d’endettement, un actionnaire présent, une valorisation d’effectif multipliée de façon cohérente depuis un an ou deux. il y a des clubs plus fragiles que nous. »

– Philippe (Lillers) : je vous soutiens sur les sanctions prises contre certains supporters, on doit être 98 % à vous soutenir. Je n’ai pas apprécié les banderoles vues contre Troyes. On ne montre pas une belle image…

« Si on prend deux pas de recul, la Ligue 1 dans un Bollaert plein, on ne l’avait pas connue depuis 11 ans. On voit bien qu’il y a des choses à améliorer de part et d’autre. Il y a eu des incidents, des réactions, certains n’ont pas compris, même si globalement ça l’a été. On sort d’un cycle de quatre ans. Le dernier envahissement de terrain à Bollaert, c’était Brest (19 août 2017). On avait mis des choses en place avec les supporters notamment les ultras, on est arrivé au bout du cycle, ça ne fonctionne pas, c’est un cycle de quatre ans à solder. Il faut renouveler, aménager. Après, les gens se rejettent la faute. Mais quand il vous arrive ce genre d’incidents, tout le monde a une part de responsabilité.

 

« À l’entraînement de foot d’un de mes gamins, un père m’a demandé si, contre Paris, ce serait sécurisé. Moi, ça me choque. »

 

 

Ça ne sert à rien de cibler telle personne ou telle entité. En analysant, on se dit que ça ne fonctionne pas, il faut changer notre manière de fonctionner. Ça fait grincer des dents, c’est sûr. Il y a une cinquantaine de sections, disparates, des conventionnelles, des ultras. Avec certaines, on ne sait pas si on discute avec les bons interlocuteurs. On va passer une autre étape, pour normaliser les choses, ça crée du ressentiment. Ce que vous avez vu contre Troyes, est une certaine conséquence de tout ça, j’espère qu’il y en aura d’autres plus positives, plus constructives. Je ne fais pas d’amalgames. Et il ne faut pas en faire de part et d’autre. Il faut absolument préserver l’image du club.

Notre credo : Bollaert doit être un lieu de ferveur positive, joyeuse, comme il l’a été très souvent. À l’entraînement de foot d’un de mes gamins, un père m’a demandé si, contre Paris, ce serait sécurisé. Moi, ça me choque. Je comprends que des groupes veuillent aller plus loin dans le supportérisme mais il ne faut jamais oublier qu’on doit pouvoir emmener son gamin tranquillement au stade. On a beau me dire tout ce qu’on veut, quand 150 mecs rentrent sur un terrain avec des mouvements de foule, ce n’est pas sécurisant. Ça prendra le temps qu’il faut pour faire comprendre les choses, et on est ouvert à la discussion, il faut être progressiste aussi mais il faut que ce soit compris. »

– Marc (Bully-les-Mines) : n’y a-t-il pas un moyen de contrôler les banderoles avant qu’elles n’entrent dans les tribunes ?

« Certaines des banderoles déployées sont autorisées, d’autres pas. Un des principes qu’on s’était fixé avec les groupes de supporters, c’est de toujours dire les choses en face avant de parler dans la presse. Mais on commence à savoir comment elles sont rentrées. Après, ce n’est pas le RC Lens qui fait les lois : les fumigènes sont interdits, l’envahissement de terrain et les banderoles diffamatoires aussi… Pour le supporter condamné pour des fumigènes tirés en août(cinq mois de prison ferme, deux mois pour ces faits et trois mois de précédents sursis révoqués), une plainte est déposée car quelqu’un est brûlé au deuxième degré dans la tribune. Ils sont trois, malheureusement, ce n’est pas celui qui avait brûlé mais ça, vous ne le savez pas quand vous partez sur cette action. Mais le type avait déjà un petit passé sur le sujet, il prend une sanction forte, ça crée du ressentiment, de l’éloignement mais vous n’allez pas dire au commissaire central, « attends, je ne porte pas plainte parce que les fumis, c’est sympa ». Les gens se diraient mais c’est qui ce guignol à la sécurité du RC Lens ?

Maintenant, ça fait six semaines que ça dure, on leur a dit qu’on était prêts à travailler sur le sujet mais rien ne se passe. On va attendre le prochain incident ? Travaillons pour faire avancer les choses car les lois, ce n’est pas nous qui les écrivons. Tous les députés qui travaillent là-dessus, on les reçoit, on a reçu Sacha Houlié (député de la 2e circonscription de la Vienne). Parfois, ça manifeste pour faire avancer les choses, il y a un peu de provocation, on le conçoit mais c’est notre responsabilité en tant qu’organisateur de manifestations privées de faire appliquer la réglementation. »

– François (Valenciennes) : sur les incidents du derby, je ne mets la faute sur personne mais on le sent que le cordon de stadiers qui sépare le parcage de la Trannin basse va être débordé…

« Chacun a sa version, la mienne c’est que certains étaient vraiment venus pour mettre le bazar et nous, on n’a pas que des finauds non plus. Au début, dans la configuration du parcage, il ne devait y avoir des gens que sur le côté gauche de la Trannin, en haut. Cette zone-là, on l’ouvre le mercredi, on nous dit qu’il y aura finalement plus de spectateurs et quelques ultras. Et quand vous voyez le profil des mecs, c’étaient vraiment des hooligans. Ça s’excite à la mi-temps quand tout le monde est dans un moment calme et les stadiers, lensois ou lillois, sont pris de court. De mon point de vue, oui, on s’est fait déborder car on ne maîtrisait pas la qualité de la population du parcage. Et on n’aurait jamais dû ouvrir le bas du parcage. Ceci étant dit, Lille aurait pu faire le tri dans ses gars.

 

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On n’était pas prêt en interne sur un certain nombre de points : quand les premiers démarrent de la Marek, le cordon de sécurité se déplace de leur côté et libère tout un champ. Et on se retrouve avec 150 mecs sur le terrain, pour la plupart par effet grégaire. Mais d’autres avaient, c’est vrai, leur famille en Trannin, on en voit d’ailleurs s’arrêter faire un bisou à leur famille… Il y a de tout dans les comportements. Personne n’est propre là-dedans. Mais ce qui est clair et net, c’est qu’ils n’ont rien à faire sur le terrain. C’est pour ça qu’on tape du poing et qu’on ne lâchera pas. Sinon vous autorisez tout. Un moment, on va perdre 1-0 et il y en a un qui va vouloir marquer un but… Ou pire. Chacun à place. Ça ne me dérange pas de prendre les critiques post-organisation mais essayer d’intervenir à la place du club, de la police, non. »

– René (Arras) : le match contre le PSG est à risque, les supporters parisiens seront-ils admis ?

« C’est une décision de la préfecture, c’est elle qui communiquera sur le sujet. Je sais qu’elle réfléchit à toutes les éventualités. De manière générale, le gouvernement veut favoriser les déplacements mais avec tous les derniers incidents, certaines sous-préfectures et préfectures commencent à faire marche arrière. On le regrette. Mais entre le tout-interdit et le tout-autorisé, on va trouver l’équilibre. Concernant le bas du parcage, on y travaille mais on n’a pas de solution miracle, les filets anti-projectiles ne tiennent pas à la charpente . »

– Marc (Bully-les-Mines) : depuis la saison dernière, on est ébahi par ce qu’on voit. Comment faites-vous pour aller recruter un Autrichien qui joue en Allemagne (Danso), un Polonais qui joue à Chicago (Frankowski), Farinez au Venezuela ?

« Après le plan social, on est repartis d’une feuille blanche, il n’y avait plus de cellule. C’est à ce moment-là que Florent Ghisolfi (coordinateur sportif) est arrivé. Un club, c’est un paquebot, compliqué à faire virer. Mais, malheureusement pour ceux qui sont partis, on a peut-être eu cette opportunité de très vite moderniser. On ne se déplace plus la plupart du temps dans les pays. Il y a beaucoup visionnages, avec des gens très motivés, qui, pour la plupart, sont aux manettes du recrutement pour la première fois. Les joueurs qui sont arrivés l’été 2020, Loïc Badé, Jonathan Clauss, c’étaient des choix construits à partir de janvier et à ce moment-là, personne ne savait qu’on serait en Ligue 1.

Je vous parlais des 36 joueurs, 13 nationalités, des gars qui se garaient chez nous sur les places handicapées, on avait perdu complètement le sens des valeurs. On s’est posé pour redessiner tout ça, l’état d’esprit avant tout. Les joueurs le savent : quand on va les chercher, ce qu’on attend d’eux, c’est de tout donner sur le terrain. Après, on leur met des moyens à disposition, pour s’améliorer… Parfois ça marche, parfois, Strasbourg, on prend un rouge à la 30e et ça se passe mal (défaite 0-1). Et ça arrivera encore.

 

Przemyslaw Frankowski est l’une des belles surprises de ce début de saison de L1. PHOTO MATTHIEU BOTTE Przemyslaw Frankowski est l’une des belles surprises de ce début de saison de L1. PHOTO MATTHIEU BOTTE - VDNPQR

 

On est dans un schéma que je trouve bon : Joseph m’a mis en place, il m’a donné sa délégation ; j’ai mis Flo en place et Flo a mis Franck en place. Le schéma de décision est clair. Une fois que Franck et Flo ont défini dans quel système ils voulaient jouer, le type de joueurs qu’ils souhaitaient, quels ajustements pour progresser, ils vont chercher tout ce qui a été visionné. On les classe suivant nos moyens. Avec Joseph, on se dit que ce n’est pas l’argent qu’on investit en transactions qui est le plus fort élément corrélant. Ce n’est pas parce que vous achetez un joueur 30 millions que vous serez plus performant demain. Il faut avoir un montant d’investissement parce que certains joueurs sont sous contrat mais s’y contraindre : si vous commencez à faire n’importe quoi, vous déstabilisez certaines choses. Ça nous arrive souvent de faire une croix sur certains joueurs, mais si on l’avait fait à 10, 12, 15 millions on aurait fait une énorme connerie, ça aurait nui aux équilibres. On n’est déjà pas mal mais on est Lens, pas un des grands clubs, et pour des joueurs assez performants, on a conscience qu’on est à un moment donné de leur carrière.

Un dernier élément, dans les années 80-90, ce qui marchait bien, c’est qu’il y avait des mecs formés au club qui encadraient les jeunes qui arrivaient. C’est à cette période qu’on a été, je trouve, le plus performant avec nos moyens. En 2017, quand on arrive, on n’a plus ces jeunes-là, on se les est fait piller pendant des années. Ceux qui restent ont une seule envie, aller ailleurs parce que l’herbe y est toujours plus verte… Cet esprit-là, ces valeurs, ce sont les Cahu, Leca, Sotoca, tous ceux qui étaient en Ligue 2, plus Lensois que des joueurs formés ici pendant deux ans, qui les incarnent. C’est le job de la cellule, du coach mais aussi des mecs du vestiaire de dire aux jeunes ’’attention, ici tu fais ça, mais pas ça’’. Et pour l’instant, ça fonctionne. »

– Bruno (Comines) : on est très bien au classement, on va peut-être jouer pour une coupe d’Europe la saison prochaine. Sachant qu’il y aura trois ou quatre descentes, faut-il la jouer, se renforcer ?

« Je le dis souvent, et ça embête tous les passionnés, mais l’objectif, c’est de se pérenniser en Ligue 1, ça veut dire se maintenir. Essayons déjà d’avoir 42-45 points et on verra. Ça n’empêche pas d’y réfléchir. C’est une année où il y aura plus de descentes en effet, même si la Ligue a décidé de ne pas sauver ceux qui sont en difficulté financière cette saison. On a parfaitement conscience qu’il y a sept ou huit clubs qui ont beaucoup plus de moyens et d’expérience que nous mais si un jour, ça nous arrive, on aura, je pense, le recul de se dire que l’important, c’est de se maintenir. Se griller pour la jouer, ce serait une énorme erreur.

 

« Je le dis souvent, et ça embête tous les passionnés, mais l’objectif, c’est de se pérenniser en Ligue 1, ça veut dire se maintenir »

 

D’abord se pérenniser puis, si un chemin se crée parmi les sept-huit gros, essayer d’y être, puis voir en avril – mai. Mais ça peut vite basculer. Et puis, ce n’est pas un club et les dirigeants qui fixent les objectifs, ce sont les joueurs, qui, à un moment donné, une fois l’objectif club atteint, se le disent ensemble. Ils ont essayé de le faire l’an dernier mais, avec notre logique de groupe restreint, en mai, on a bien senti que ça tirait la langue. »

– François (Valenciennes) : à un moment, n’a-t-on pas loupé quelqu’un qu’on voulait absolument, Choupo-Moting, Giroud, Delort… ?

« Giroud non. Delort, on a pris des renseignements à un moment. Il y a aussi parfois des agents qui balancent des noms comme ça… En 2017, on n’avait même pas composé le numéro que c’était déjà sorti. Seko Fofana, on arrive à le faire sans que ce soit sorti du tout. À cette époque-là, il y a le Milan AC, l’Atalanta Bergame… Il ne voulait pas forcément rester en Italie mais on peut avoir l’OM qui se met dessus. On doit travailler humblement, sereinement et dans la discrétion, sinon ça peut déchaîner les montants et nous obliger à sortir. »

– La presse parlait plutôt de Matusiwa à l’époque. Aviez-vous volontairement fait sortir l’info pour vous pencher sur Fofana tranquillement ?

« Non. On pense se mettre d’accord avec lui mais on ne l’a pas fait à l’époque parce que son club (Groningue) avait des demandes pharaoniques et n’en a pas démordu. Il avait d’ailleurs envoyé un petit message très sympa, en français, expliquant que ça ne changeait rien à sa relation avec le club et ça, c’est classe. C’était en mai (2020). Après, on s’est réadapté. Franck et Flo avaient identifié lors des matchs de préparation qu’il nous manquait un peu d’allant, de box to box. Ils passent leur temps à faire du Tetris avec les étiquettes ! Seko, c’est notre dernier investissement cet été-là, en août. On avait pu réallouer ce qu’il nous restait à dépenser pour payer la transaction alors qu’on avait prévu moins. Jeu d’équilibre, on s’est réadapté et allez, on y va. C’est une décision prise très rapidement. Si on n’est pas dans des schémas de décision très restreints, on se perd. Mais je n’ai pas le souvenir d’un joueur qu’on voulait absolument qu’on ait raté. »

– François (Valenciennes) : et des joueurs comme Cahuzac ou Leca sont-ils intervenus pour Fofana ?

« Quand des joueurs de votre effectif connaissent des joueurs, on serait complètement idiots de ne pas leur demander de renseignements. De là à dire untel a influencé, non. La base, c’est d’abord que le joueur corresponde aux attentes du coach, aux identifications de la cellule de recrutement et à nos moyens financiers. Ensuite, vous passez sur la phase de réunir le plus d’informations possible. Oui, ils ont forcément été interrogés, comme le coach sur Wesley Saïd qu’il a formé à Rennes. »

– René (Arras) : la CAN aura lieu en janvier, quatre joueurs sont potentiellement concernés, comment envisagez-vous cette période ?

« Il faut déjà attendre de savoir s’ils seront retenus mais on s’y prépare. On anticipe le travail au cas où, parce qu’il peut aussi y avoir des blessés, et qu’on est sur une logique de groupe restreint. Mais ce sera peut-être aussi l’occasion de voir des gars qui jouent un peu moins actuellement. Ce genre de compétition peut laisser un peu de traces mais finalement, ça ne concerne pas énormément de matchs. Donc confiance au groupe et s’il y a des besoins, on se prépare mais on ne va pas réempiler les joueurs.

 

 

Seko pour des raisons qui le concernent, il y a peu de chances qu’il y aille. Il y a aussi Massadio (Haïdara) qui revient de blessure et n’est pas dans la liste du Mali cette fois-ci, Cheick Doucouré et Gana (Ganago). Après, c’est faire offense à Yannick Cahuzac de dire qu’il ne pourra pas tenir trois matchs en janvier. Il y a aussi des jeunes, Varane, Samba Sow aussi, en réserve. »

– La réserve en N2 est dans le dur…

« La politique du club, c’est de jouer très jeune. Ils ont aussi joué des groupes très aguerris. C’est sympa d’avoir pu faire revenir Samba Sow pour les encadrer. Là, c’est reparti. Il faut assumer le fait de jouer assez jeune. Comme pour l’équipe première, ce qui compte, c’est l’état d’esprit, le contenu plus que le résultat parce qu’il faut qu’ils progressent. Il n’y a d’ailleurs plus que six ou sept clubs dont la réserve joue en N2, les autres sont en N3, R1… Mais on a confiance en eux. Je comprends la passion mais si vous voulez être dans la première partie de Ligue 1, sûr d’être sauvé en décembre en N2, jouer la Gambardella… c’est compliqué. »

– Philippe (Lillers) : une question sur le confort des supporters : les parkings, autour de Bollaert, ça devient un problème, il faut arriver trois heures avant…

« Avec les travaux de la piscine, on a une période compliquée. On réfléchit à des zones de délestage et des navettes. On a réglé la première problématique, celle des bus qui viennent de loin, avec des gens qu’on arrive à prendre au pied du stade. Il nous reste à adresser celle des véhicules légers. Mais en ce moment, même les voitures des joueurs restent bloquées sur le parking Tassette tellement il y a de bagnoles… C’est une vraie galère encore plus sur les matchs de 21 h. Mais Tadao (qui gère le réseau d’autobus du secteur) a mis son service en route et il n’est pas encore super utilisé. »

– René (Arras) : avez-vous une influence sur la programmation des matchs ?

« Non, Joseph Oughourlian s’est déjà exprimé à plusieurs reprises sur le sujet. On regrette qu’elle ne soit communiquée que trois semaines avant, c’est une véritable problématique et encore, par rapport à d’autres, on a 22 000 abonnés. Mais pour les supporters qui se déplacent, c’est horrible. On a réfléchi à une billetterie nominative en déplacement, d’imposer de nous dire qui sont les gens dans les bus. Mais entre les 50 premiers qui sont dans le bus et les 50 qui vont vraiment monter dedans, il y a plein de changements, parce qu’entre le vendredi, le samedi et le dimanche, ce n’est pas du tout la même chose. On espère que dans le prochain appel d’offres, ce sujet-là soit mieux adressé. »

Très intéressant, merci. 
On a bien contacté Delort alors ça j’y croyais pas vraiment.

Matusiwa était bien la priorité à un moment aussi (avant Seko). Comme quoi, pour les sceptiques, les twittos, Lonjon là en l’occurrence, ne disent pas que de la merde ?

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Il y a 8 heures, Ruka-2 a dit :

Au final on apprend pas grand chose dans la VDN avec la réunion des supporters.

2 détails quand même. Il avoue à demi mot que si on est en Europe la saison prochaine il n'est pas certain qu'on la joue à fond. Le club privilégierai la l1 du fait dds 4 descente si j'ai bien compris les propos de Pouille.

Et il dit aussi que l'on était bien sur Delort à un moment donné.

Je pense surtout qu’il parle d’un éventuel investissement financier supplémentaire pour la jouer. Autant je pourrais comprendre qu’on ne puisse pas recruter des joueurs de 10-15 millions mais ne pas jouer une compétition à fond pour se sauver en championnat, c’est absolument ridicule et ça n’a absolument aucun lien. 
 

Ce n’est pas parce que tu joues 6/7 matchs en Europe, que tu vas descendre. Ça n’a absolument aucune logique. 

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Je ne pense pas qu'on lâcherait la coupe d'Europe en alignant l'équipe B à chaque match mais il faut reconnaitre que ce sera une saison particulière. S'il y a bien une saison où tu peux faire pencher la balance en faveur du championnat, c'est celle-là. Aller loin en coupe d'Europe pour ensuite faire parti de la charrette, ça ne m'intéresse pas. Quand on aura pérennisé le club en L1 et qu'on aura un effectif un peu plus fourni comme c'est le cas des clubs français qui brillent actuellement en coupe d'Europe, on pourra changer de philosophie.

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L'arbitre de Brest-Lens sera M. Eric WATTELLIER. Il nous a arbitré 5 fois la saison dernière :

  • Victoire à Dijon (0-1; but de Kalimuendo) lors de la 11ème Journée
  • Défaite à Lyon (3-2; buts de Sotoca et Doucouré; carton jaune pour Leca et Badé) lors de la 18ème Journée
  • Nul à Reims (1-1; but de Sotoca) lors de la 25ème Journée
  • Victoire face à Lorient (4-1; buts de Kakuta (P), Jean, Kalimuendo et Banza (P)) lors de la 32ème Journée
  • Défaite à Bordeaux (3-0; carton jaune pour Badé et Kakuta) lors de la 37ème Journée

Historique des matchs de Lens arbitrés par M. WATTELLIER :

  • Saison 2016/2017 (J10/L2): Lens - Red Star = 2-0 (dont 1 but sur penalty)
  • Saison 2017/2018 (J22/L2): Brest - Lens = 1-1
  • Saison 2017/2018 (J27/L2): Lens - Clermont = 0-1
  • Saison 2017/2018 (J33/L2): Niort - Lens = 2-2 (dont 1 but sur penalty pour Niort et pour Lens)
  • Saison 2018/2019 (J37/L2): AC Ajaccio - Lens = 0-2
  • Saison 2020/2021 (J11/L1): Dijon - Lens = 0-1
  • Saison 2020/2021 (J18/L1): Lyon - Lens = 3-2 (dont 1 but sur penalty pour Lyon)
  • Saison 2020/2021 (J25/L1): Reims - Lens = 1-1
  • Saison 2020/2021 (J32/L1): Lens - Lorient = 4-1 (dont 2 buts sur penalty pour Lens)
  • Saison 2020/2021 (J37/L1): Bordeaux - Lens = 3-0 (dont 1 but sur penalty pour Bordeaux)

Bilan: 4 V; 3 N; 3 D; 15 Bp; 12 Bc; Diff. +3

Bilan à l'extérieur: 2 V; 3 N; 2 D; 9 Bp; 10 Bc; Diff. -1

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J'avais dit que Joseph ne laisserait pas passer cela. Preuve en est. Ils ont tout gagné les guignols. La phrase : "Un cycle de collaboration prend fin" en dit très long sur la volonté du club d'être carré à tous niveaux.

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SLO : supporter liaison officer. Fallait deviner... 

Un peu surpris par de telles mesures que je ne critique pas mais je m'attendais à beaucoup moins. En gros il ne risque pas d'avoir un tifo à Bollaert de sitôt mais on peut pas tout avoir. Déjà l'ambiance est revenue, tant mieux.

Au passage, petit hs, mais les supposés lillois qui ont foutu la merde dans le parkage sont bien tranquilles avec la justice. Pas d'arrestation, la vie est belle.

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J'étais sûr que le retour de bâton allait piquer, et trouve ça TRES bien.

Passez de Martel à notre direction actuelle, ça doit faire mal au cul à ceux qui prenaient le stade pour leur salon.

Fini les banderoles de merde ( on est vraiment passé pour des guignols avec les attaques contre la direction).

Celui qui n'est pas content reste chez lui, allez hop, ça dégage.

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il y a 21 minutes, Cloud a dit :

Tout allait trop bien dans ce club . Faut toujours qu’il y ait une couille ??

Tout va toujours très bien. Les connards qui sont sanctionnés ne sont pas le club malgré ce qu'ils disent à longueur de temps. Ils sont sanctionnés, c'est ce qui devait être fait point. Le club va toujours très bien et probablement mieux que jamais quand je vois ça 

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il y a 7 minutes, Cloud a dit :

Pas spécialement envie non plus que Bollaert devienne un nouveau Parc Des Princes quoi …

On en est à 10000 lieues. Arrête de prendre un extrême tout de suite. Les mecs ont voulu jouer aux cons avec leur banderole ( y en a une qui fait une comparaison douteuse avec la gestapo quand même hein) et ils ont perdus, voilà, c'est plus tonton martel aux manettes là, c'est plus leurs potes à la direction et je crois que c'est ça qui les fait chier au fond. Ils sont plus en roue libre en fait, ils doivent rendre des comptes et visiblement assumer leurs conneries c'est pas leur fort 

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il y a une heure, ethan a dit :

J'étais sûr que le retour de bâton allait piquer, et trouve ça TRES bien.

Passez de Martel à notre direction actuelle, ça doit faire mal au cul à ceux qui prenaient le stade pour leur salon.

Fini les banderoles de merde ( on est vraiment passé pour des guignols avec les attaques contre la direction).

Celui qui n'est pas content reste chez lui, allez hop, ça dégage.

Totalement d'accord avec ça. Qu'ils dégagent s'ils ne sont pas contents, ils ne sont pas essentiels contrairement à ce qu'ils pensent et veulent faire croire. Et surtout Lens ce n'est pas qu'eux, loin de là. Déjà, s'ils veulent un minimum de crédibilité qu'ils commencent par assumer leurs actes et donc en accepter les conséquences.

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