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[20] David Pereira Da Costa


Teddy
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il y a 48 minutes, MisterFraiZ a dit :

Oui ou alors c'est de la concentration... J'adore les analystes en herbes qui décortiquent tout à partir d'une photo où de 15 min de jeu. Continuez comme ça et vous arriverez peut être un jour à dévoiler le secret du sourire de Mona Lisa. :hum:

Moi j'ai toujours pensé qu'elle avait lâché une caisse la Mona 😂

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Il y a 20 heures, david79 a dit :

Oui pour l'instant ACM est pas motivé. Tu le vois sur le terrain, il fait grise mine. T'as l'impression qu'on l'a parachuté à Lens sans qu'on lui en demande son avis.

Tu te bases sur une impression laissée par les quelques images qu'on voit ? Si je t'envoie une photo de moi tu sauras me dire comment je me sens? Tu as un don? 😅

Plaisanterie mise à part, je pense que tu vas un peu loin , rien ne permet d'être aussi affirmatif. Les intuitions hein...

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  • 1 month later...
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  • 3 weeks later...
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il y a 7 minutes, Amaury a dit :

Quand on parle du loup. J'espère que Benfica n'est pas dessus, sinon on est mort. 😄

Avoir Pablo Aimar et Messi comme idoles, pas étonnant qu'il soit autant talentueux, c'est mon football ça.

Il va surtout être très bien à Benfica cet été...:ange:

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Haise au sujet de sa prolongation

« A lui maintenant d’être encore plus exigeant dans son quotidien, pour être encore plus fort le week-end, pour éviter des baisses de régime à l’heure de jeu, être plus performant et décisif. Un joueur offensif, c’est là, où on l’attend. On sait qu’il a des qualités hors normes, mais il faut être régulier. On s’est vu il y a quelques semaines. Je lui ai montré certaines datas, des statistiques, car c’est du factuel. Il doit faire plus, mieux, mais ça passe par une totale prise de confiance. Je sais qu’il est sur ce chemin. »

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  • 10 months later...

RC Lens : « J’ai dû changer de mentalité » reconnaît David Pereira Da Costa après Strasbourg

« Deux passes décisives et un but, ça me fait plaisir à moi et à l’équipe. Cela nous permet de prendre trois points à domicile, ça faisait longtemps. J’espère qu’on va enchaîner avec le match qui arrive en Europe très vite. Personnellement, il y a eu des moments plus difficiles, mais si on ne travaille pas et qu’on reste dans notre coin, cela va être très difficile. J’ai dû changer de mentalité, travailler plus dur à l’entraînement, avoir toujours le sourire, pour retrouver la confiance. »

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  • 3 weeks later...

Lyon - Lens : David Pereira da Costa, le petit prince qui a apprivoisé son histoire

Redevenu performant et décisif, le meneur de jeu de 23 ans est un des joueurs en forme du RC Lens, attendu à la relance à Lyon ce dimanche (20h45). Enfant du Racing depuis ses 12 ans, il semble enfin s’installer dans la régularité.

David Pereira da Costa a marqué quatre buts depuis un mois, comme ici, à Nantes.

« C’est un beau nom ». Quand Sylvano, le speaker de Bollaert, annonce « le petit prince de la Gaillette », le cœur de mère d’Emilia Pereira da Costa s’emballe. Et Miriam, neuf ans, crie à tue-tête pour le plus jeune de ses trois grands frères. Comme le Petit Prince, celui de Saint-Exupéry, David Pereira da Costa, petit gabarit (1,68 m) technique, dribbleur, incisif et joyeux, à la bouille juvénile, semble parfois ouvrir des yeux tout ronds d’étonnement. Le meneur de jeu, souvent flanqué de Salis Abdud Samed, « un frère », et Elye Wahi (« c’est générationnel »), a pourtant bien grandi. Il a passé des caps pour refaire la différence et s’imposer dans un secteur de jeu concurrentiel.

 

Depuis sa première titularisation de la saison, le 2 décembre… contre Lyon, l’international espoir portugais en a enchaîné 12 en 14 matchs, toutes compétitions confondues, et inscrit 4 buts, tous depuis fin janvier dont 1 en Ligue Europa, assortis de 2 passes. Il attaque le but et prend sa chance plus franchement. « Jouer libéré, c’est la meilleure chose pour un footballeur. »

Sa mère s’est longtemps relayée avec son mari, après le boulot à Lille, et son aîné Pedro (33 ans) pour récupérer à l’école, à Merville, le gamin doué qui dormait avec son ballon et l’emmener au RC Lens, trois fois par semaine, plus le match le week-end ; elle confirme : « David a pris de la maturité, il a toujours été le petit du groupe. Les parents autour disaient “oh le petit” mais le petit est là. » Il est même le premier de la génération 2001 qui a remporté la Danone Cup face au Brésil à Wembley en 2013 à être passé pro, le seul toujours à Lens, où il est arrivé en U12.

« L’amour que j’ai pour ce club, c’est incroyable, sourit le milieu offensif, débarqué de la banlieue de Lisbonne en France avec sa famille en 2009 et qui a commencé à Houplines. Depuis tout petit, je suis là. J’ai son ADN. A partir des U14, j’ai fait l’internat puis le centre de formation. C’est ma deuxième famille. J’ai passé plus de temps à la Gaillette que chez moi. »

Image

Dans ce cocon, prolongé en mars 2023 jusqu’en 2026, et fermement décidé à rester l’été dernier pour disputer la Ligue des champions, il a trouvé les clés pour reprendre une progression qui partait à l’envers, entravée par l’irrégularité et des épaules qui l’ont lâché chacune son tour, la saison dernière et encore à l’automne. « Sa façon de jouer n’a pas changé, c’est juste la confiance, estime son frère, Samuel. Ce qui l’a toujours beaucoup aidé, ce sont les entraîneurs qui lui en ont donné en U17, U19, où ils le mettaient capitaine pour qu’il prenne la parole. Et en réserve (alors coachée par Franck Haise) ensuite. »

« Il fallait que je change quelque chose dans ma vie pour être plus régulier »

Dans le cocon lensois, l’enfant du Racing, débarqué dans le vestiaire pro il y a quatre ans, a surtout pris conscience des efforts requis pour une carrière au haut niveau. « J’étais attendu, reconnaît-il. Tout le monde attendait plus de moi, je le ressentais, et ça m’embêtait de ne pas être à mon niveau. Il fallait que je change quelque chose dans ma vie pour être plus régulier sur le terrain. » Franck Haise a poussé à la roue. « On a eu des discussions dans son bureau. Il a dit ce qu’il attendait de moi, il a su me mettre en confiance, mes coéquipiers aussi. C’est pour ça qu’aujourd’hui ça se passe bien. En début de saison, j’étais moins en réussite, on perd un peu en confiance, on n’ose plus trop faire les choses. Maintenant que je suis en réussite, même à l’entraînement ça se passe bien. Et enchaîner les matchs donne encore plus de confiance. »

Plus de travail invisible

Le cercle vertueux passe par le travail, forcément « Avant, j’étais un travailleur. Mais si j’avais un peu mal quelque part, je n’allais pas faire tout mon possible pour avoir moins mal. Là, j’ai les deux épaules, il faut que ce soit solide, renforcé. Et ce passage où ça s’est moins bien passé en début de saison m’a aidé mentalement. Tu n’es pas avec les copains sur le terrain, tu es seul en salle. Tu réfléchis beaucoup. J’ai réalisé certaines choses. Quand on arrive à surmonter les épreuves, ça fait du bien moralement. Sur le terrain, on le remarque directement. Il faut passer par là pour savoir quel joueur tu veux être. »

David Pereira da Costa soigne désormais le sommeil, la nourriture, avec un chef qui lui cuisine ses repas du soir (les autres il les prend à la Gaillette). Il a engagé un entraîneur personnel pour bosser en plus l’été et pendant les trêves, acheté du matériel pour la maison, où sa famille, posée à Lestrem, le rejoint souvent. Le préparateur mental du club vient également à la rescousse pour ne pas trop se tracasser avec des épaules promptes à se déboîter sur le terrain, comme encore avant la mi-temps contre Monaco, dimanche (2-3).

« Il prend ses responsabilités », se réjouit Emilia. « On essaie de lui faire comprendre qu’il est devenu un top player et plus un kid. Jouer numéro 10, ça nécessite de prendre ses responsabilités, éclaire l’entourage qui l’accompagne depuis son premier contrat pro. Il a plus d’espace de progression. Et il travaille avec le coach qui le connaît. Un autre l’aurait moins fait jouer, lui, il sait qu’il a du talent et connaît son potentiel. »

Et Franck Haise apprécie la confirmation: « J’ai vu des choses vraiment changer. Nous le staff, on est là pour activer les prises de conscience des joueurs. Parfois, rarement, ça prend deux jour, parfois des mois ou des années pour qu’un joueur utilise son plein potentiel. Mais l’objectif, c’est d’être à ce niveau de façon hyper régulière. David l’est actuellement. Quand il y a prise de conscience, il ne faut plus la lâcher. »

Voix du Nord

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Houplines, Lestrem, Merville,  c'est par chez moi, ça !!! :clindoeil: Je ne savais pas qu'il était d'ici !  :langue2:

Modifié par Clorith
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  • 3 weeks later...

David Pereira da Costa, le dix de cœur du RC Lens

Par Florent Caffery, à Lens
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Adoubé Petit Prince de la Gaillette, David Pereira da Costa est à 23 ans le joyau le plus précieux issu de la formation lensoise. À l’aube d’un derby inscrit dans son ADN et en quête d’une qualification européenne, il convenait de rouvrir son livre.

 

David Pereira da Costa, le dix de cœur du RC Lens

 

Février 2024, la Beaujoire. Facundo Medina aux yeux de lynx trouve l’intervalle en direction de David Pereira da Costa. Le milieu de terrain offensif lensois s’ouvre un boulevard avant de croiser du gauche et d’offrir la victoire aux siens. En zone mixte, le portier artésien Brice Samba est mi-élogieux, mi-psychologue à l’endroit de l’unique buteur du soir : « Je suis content pour lui. C’est là-haut, dans la petite tête… il a compris les choses. Il réalise tout son potentiel. C’est un garçon en confiance, j’espère qu’il ne va pas s’arrêter là. » Onze titularisations en dix-neuf apparitions cette saison en L1, trois buts et trois passes décisives, le môme d’Almada, dans les faubourgs de Lisbonne, semble enfin avoir trouvé la clé de la réussite. Et de la régularité qui lui faisait défaut depuis ses débuts chez les pros à l’automne 2020. « Il a compris qu’il devait se sortir les doigts du cul et s’imposer, balance son recruteur à Lens, André Charlet, 73 balais et pas sa langue dans la poche. Là, il est vraiment sorti de sa boîte. »

Fais pas ton timide

Une boîte dans laquelle il aurait pu rester s’il ne s’était pas délesté de sa timidité. Au gré des échanges, le personnage de David Pereira da Costa ne peut éviter les qualificatifs de « taiseux », « discret » ou « réservé ». C’est simple, pour Thomas Heuls, son équipier pendant six années chez les Sang et Or, aujourd’hui à Arras (R1), « en dehors du terrain, c’était le plus timide ». Débarqué du Portugal à 9 ans pour rejoindre son père maçon dans le Nord, DPDC « ne parlait pas totalement la langue au début », se cantonnait au rôle de « gamin calme avec un côté un peu foufou », tout de même capable d’amuser la galerie lorsqu’il est en confiance. Lors de son passage à Lestrem (2011-2012), avant sa bascule au Racing Club de Lens, son éducateur Jérémy Carpentier raconte un « jeune qui parlait très lentement pour se faire comprendre. Administrativement, ce n’était pas simple non plus, nous avions aidé ses parents pour qu’il puisse obtenir sa licence. Et entre deux matchs durant les tournois, David était souvent à l’écart des autres ». À l’image de sa famille, le môme est gavé « d’humilité », abonde André Charlet. « Ses parents ne sont pas des gens qui ramènent leur fraise, et c’est rare dans ce milieu. David a un véritable entourage familial qui l’aide à avancer et ne pas faire n’importe quoi. » « Un contexte favorable, ouvrier, où l’on est épaulé », prolonge Pascal Leprovost, son coach en U14. Mais l’humilité, aussi louable soit-elle, ne peut entièrement façonner un joueur. Dixit son recruteur au Racing, « cette humilité peut être un défaut sur le terrain. Franck (Haise, NDLR) sait que David est un phénomène sur le plan du talent, mais au départ, il manquait un peu de personnalité sur la pelouse ».

Il a mis le bordel à des joueurs qui avaient trois ans de plus que lui. Il était tout petit, très fin, mais il pouvait dribbler tout le monde.

Benjamin Balla, son premier éducateur en France

Un gazon où « il s’exprimait pleinement », selon Jérémy Carpentier, l’un de ceux à avoir pris une claque en le découvrant. « En début de saison, on faisait des tests. Là où des gamins de 10-11 ans faisaient quelques jongles, lui n’arrêtait pas. À un moment donné, j’ai arrêté de compter. » Comme Benjamin Balla, son premier éducateur en France. À la fin des années 2000, exit les bords du Tage pour la fratrie Pereira da Costa, composée de six enfants. Le petit David pose ses valises à Houplines, à 20 bornes de Lille et surtout à « 50 mètres du stade », calcule l’entraîneur. « Je l’ai vu arriver avec son ballon à la main. Il nous manquait un joueur à l’entraînement, et je lui ai proposé de jouer. » Encore marqué, Benjamin Balla jure avoir été « choqué » par l’habileté de sa nouvelle pépite : « Il a mis le bordel à des joueurs qui avaient trois ans de plus que lui. Il était tout petit, très fin, mais il pouvait dribbler tout le monde. » Le début de l’histoire pour le passionné de Benfica et ses aînés, Samuel et Oswaldo, qui rejoignent aussi le club local. « Lors des tournois, des éducateurs d’autres équipes venaient me voir en me disant que la présence de David n’était pas normale, rejoue son éducateur. Je devais montrer sa licence pour prouver qu’il n’était pas plus âgé que les autres. Il était au-dessus techniquement. »

 

Avec Houplines, son premier club en France. Avec Houplines, son premier club en France.

Petit Prince et grand monde

Les recruteurs du LOSC viennent rapidement rôder dans le secteur. « Au moins quatre fois, d’après Balla, mais ils disaient que David était trop altruiste, qu’il ne marquait pas assez. » Idem à Lestrem où la taille de Pereira da Costa (1,68 m aujourd’hui) jure avec les besoins lillois. Jérémy Carpentier confirme : « Le LOSC le trouvait trop petit. D’autres clubs du secteur comme Hazebrouck ou Béthune s’intéressaient aussi à David, mais il devait aller se confronter à des joueurs de son niveau, plus haut. Le RC Lens a su faire ce qu’il fallait. » Et André Charlet le premier, frappé par « la technique et la vitesse de la technique. Ce qu’on le voit faire aujourd’hui en Ligue des champions, il le faisait quand il avait 11 ans. Dès qu’il a un peu d’espace, quelques mètres, ses qualités s’expriment. Avec son petit gabarit, s’il est très serré au marquage, c’est compliqué. Mais il a un sens du jeu hors du commun. » Le Racing est séduit et donne au gamin de 12 ans pour seul privilège deux entraînements par semaine au lieu de trois en raison des contraintes familiales pour le conduire à la Gaillette, le centre d’entraînement lensois.

David n’a pas été couvé et il n’était pas au-dessus du lot comme a pu l’être Gaël Kakuta.

Pascal Leprovost

Là encore, le chemin n’est pas linéaire. Champion du monde des U13 à la Danone Cup face au Brésil à Wembley – « quand Zizou me touche la tête (après la victoire), je me dis que je ne vais plus me laver la tête  », se marrait récemment Pereira da Costa –, le milieu de terrain n’est pas encore « le Petit Prince de la Gaillette » comme le clame à chaque match le speaker de Bollaert. « Il ne l’a d’ailleurs jamais été, remballe Pascal Leprovost. David n’a pas été couvé et il n’était pas au-dessus du lot comme a pu l’être Gaël Kakuta. » À l’arrivée à l’internat, en U14, des larmes coulent. Éloignement familial, bascule dans le grand monde, rien n’est aisé. « Il savait l’exigence que j’avais avec lui, on le mettait au pied du mur pour le faire progresser », explique Leprovost. Son ex-coéquipier Alexandre Nutte, aujourd’hui en R3 à Desvres (Pas-de-Calais), rappelle « Jonathan Varane (frère de) et Adam Oudjani, deux gros noms de sa génération qui avaient un énorme potentiel. En face, David partait de rien, même s’il faisait partie des favoris pour être pro un jour. » Le long de la main courante, André Charlet entend régulièrement les sceptiques dire « un coup d’épaule et il vole » au sujet du Portugais, mais Leprovost balaye les critiques : « Son gabarit ne me posait pas de problème, que ce soit sur un côté ou derrière l’attaquant ». Seulement, « il était au service de l’équipe avec un vrai état d’esprit », mais sans « prendre des responsabilités, sans oser. Il avait un temps d’avance techniquement, mais il devait être plus combattant, plus agressif ». André Charlet accourt, « s’il ne devenait pas plus méchant, il allait se faire exploser ».

Contrôle de régularité, s’il vous plaît

Le Lusitanien franchit les étapes step by step « en comprenant que s’il n’avait pas le jeu sans ballon, il jouerait au foot mais pas à un tel niveau », insiste Pascal Leprovost.« Chaque année, on lui disait de se surpasser. Des gens ne peuvent pas le faire, car il y a une limite. D’autres écoutent, et David a écouté. » En U17 et U19, ses entraîneurs lui filent le brassard de capitaine, histoire de lui élargir la carrure dans le vestiaire. Le premier contrat pro est paraphé en 2019 (seuls trois joueurs de sa génération signeront), mais l’écho de Pascal Leprovost rejoint celui de Franck Haise, son coach depuis la réserve. Au gré de ses apparitions à Bollaert, d’abord sous l’aile de Kakuta lors du retour en L1, puis en concurrence directe avec Adrien Thomasson et Angelo Fulgini, Pereira Da Costa convainc avant de peiner à enchaîner. En mai 2022, Haise y va franco : « Si un joueur fait six, sept matchs positifs, mais après le cinquième ou le sixième commence à en faire moins à l’entraînement, à la salle et dans l’investissement général, mon rôle, et celui du staff, est de dire attention. Sept matchs, c’est pas une carrière. Quand on a des qualités comme celles de David, tu peux faire 400 matchs au très haut niveau. Et c’est ça qu’il doit aller chercher. » Bis repetita en mars 2023 : « David a de très bonnes statistiques pour faire rentrer le ballon dans les 30 derniers mètres et dans la surface, mais sur toutes les autres statistiques, il a du retard. On n’est pas en U17, mais dans le haut niveau de la Ligue 1. La concurrence doit amener les très bons joueurs à se surpasser. »

 

David Pereira da Costa et Gaël Kakuta, lignée royale de la formation lensoise. David Pereira da Costa et Gaël Kakuta, lignée royale de la formation lensoise.

Message enfin reçu depuis décembre dernier, après deux années à n’être titulaire qu’à mi-temps. Mieux, les épaules de l’international espoirs portugais, qui l’envoyaient régulièrement à l’infirmerie, le laissent désormais tranquille. Mais Franck Haise, il y a quelques semaines, savait qu’il ne lâcherait pas de sitôt celui prolongé jusqu’en 2026. « Il doit faire plus, faire mieux. Cela passe par une totale prise de conscience. Il est sur ce chemin-là, qui doit être durable. Ce n’est pas l’histoire de quinze jours, de trois semaines, mais de dix ans. » Chef cuistot, entraîneur personnel pour les trêves, Pereira da Costa soigne désormais le labeur de l’ombre. Et ose prendre le chemin du but. « Franck Haise lui a remis les idées en place en lui disant de ne pas griller une telle chance, observe Thomas Heuls. Finalement, son parcours est exceptionnel. » Parmi ses anciens entraîneurs, certains lui tracent un destin à la Benjamin Bourigeaud, lui aussi pur produit artésien. « Il doit marcher dans les traces de ce joueur, remarque Pascal Leprovost. C’est un exemple qui a su devenir indiscutable à Rennes. David doit déjà faire une saison complète comme il joue actuellement. Et avec Haise, il a tout pour avancer et s’inscrire dans une longue carrière pro. » Et bientôt à un niveau supérieur ? « J’espère que des gens ne vont pas lui mettre le grappin dessus, achève André Charlet, même si j’ai confiance en ses parents. Il ne faudrait pas lui faire miroiter le PSG, Manchester City, le Real Madrid. Aujourd’hui, ça le dépasserait. Il doit avant tout confirmer avec Lens. » Le Petit Prince, qui veut « tout donner pour ce club » dont il a l’ADN, doit d’abord devenir roi en sa demeure.

 

Source: SoFoot

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