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[14] Facundo Medina


Teddy
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Facundo Medina, défenseur argentin de Lens : « Le foot m'a sauvé »

Le défenseur argentin du RC Lens raconte son enfance difficile à Villa Fiorito, le quartier de Diego Maradona, en banlieue de Buenos Aires. Où il a connu la faim et les tentations.

 
Facundo Medina, défenseur du RC Lens, posant à Avion (Pas-de-Calais), lundi 30 janvier. (B. Papon/L'Équipe)
 
Facundo Medina, défenseur du RC Lens, posant à Avion (Pas-de-Calais), lundi 30 janvier. (B. Papon/L'Équipe)
Romain Lafont, à Avion (Pas-de-Calais)mis à jour le 4 février 2023 à 18h05
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Il maîtrise plutôt bien le français mais Facundo Medina, 23 ans, est surtout un expert dans le maniement des gros mots dans la langue de Molière. Arrivé à Lens en 2020 en provenance du Talleres de Cordoba, le défenseur argentin semble s'être parfaitement adapté à sa nouvelle vie. Sur le terrain, il est un titulaire indiscutable de la défense la plus imperméable de L1 et figurait même en novembre dans une préliste de 32 joueurs de l'Albiceleste susceptibles d'aller au Qatar.

Celui qui vient de prolonger dans l'Artois jusqu'en 2026 est aussi l'un des DJ du vestiaire, avec Brice Samba. C'est peu dire que le joueur formé à River Plate a l'art de prendre la vie du bon côté. Sans doute parce que la sienne a commencé du mauvais. Pendant quarante-cinq minutes, il s'est livré, cette fois en espagnol, sur cette enfance qui a forgé son caractère.

« Parlez-nous de vos tatouages, qui semblent raconter une histoire...
J'en ai un de Carlos Gardel (figure du tango du XXe siècle) sur le mollet. Je dois le continuer. Ici va venir Che Guevara (il montre une autre partie de mollet) et ici Maradona (sur sa cuisse). Pour Maradona, c'est par rapport à l'endroit d'où je viens (le quartier de Villa Fiorito). Gardel, mon grand-père l'adorait. Il m'emmenait au cimetière de la Chacarita, où il y a sa statue (devant son tombeau). Il aimait venir lui rendre hommage. Ça me permet aussi un peu de me rappeler de lui, des valeurs qu'il m'a transmises.

Le vestiaire célèbre la prolongation de Medina jusqu'en 2026

Quelles sont ces valeurs ?
Le respect, le travail, l'effort, l'éducation. C'est grâce à ces valeurs, et grâce à ma mère, qui m'a appris la vie, que je suis devenu ce que je suis aujourd'hui : quelqu'un qui respecte tout le monde, quel qu'il soit. C'est primordial. Le respect, l'humilité, le sens du sacrifice et le travail influent beaucoup dans ce sport. Et au-delà des titres, de la célébrité, ce que j'aimerais, plus que tout, c'est être une bonne personne.

« Si aujourd'hui tu m'offres un alfajor, je suis l'homme le plus heureux du monde. Parce que je mesure ton effort, ton temps »

Comment s'est déroulée votre enfance ?
J'ai eu une enfance de fou. Ça a été un peu difficile mais j'ai toujours essayé de ressortir les choses positives et j'ai toujours senti le soutien de ma famille. Gamin, je ne comprenais pas ce qu'était le monde. Et à mesure que l'on grandit, on regarde et on commence à se poser des questions. Pourquoi dois-je passer par ce dénuement ? Pourquoi dois-je avoir faim ? Pourquoi je dois sortir travailler vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour avoir à manger, même pas pour avoir des choses dont j'ai envie ? Ma famille a su me protéger, on a lutté, on s'est bagarré. Et un jour, quand tu as enfin un peu plus, ça te permet de donner beaucoup plus de valeur à des choses simples, comme un plat de nourriture. Si aujourd'hui tu m'offres un alfajor(biscuit rond souvent fourré à la confiture de lait), je suis l'homme le plus heureux du monde. Parce que je mesure ton effort, ton temps. Les gens pourraient dire : "C'est un simple alfajor", mais ça dit quelque chose de la personne que tu es.

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Facundo Medina s'est fait tatouer le visage de la figure du Tango Carlos Gardel sur le mollet gauche. (S. Boué/L'Équipe)

C'est un miracle, votre parcours ?
Non, ce sont des décisions. La vie est faite de moments où tu dois être conscient de ce que tu veux réellement, aussi bien pour toi que pour ceux que tu aimes. Dans mon cas, ma mère, qui était une battante, une guerrière, qui a toujours tout donné, laissé de côté tout ce qu'elle aimait faire pour me donner le meilleur. C'est quelque chose qu'il faut apprécier. Je ne voulais pas tomber dans la drogue, je ne voulais pas me perdre dans la nuit, je savais très bien où il fallait que je concentre mes efforts, mon énergie, ma jeunesse : avec le ballon.

Parfois, avec ma mère, nous nous asseyons à discuter de ces choses-là. Et elle se sent mal, se met à pleurer. Et moi aussi, il y a certaines nuits où je me mets à pleurer. Mais de joie, dans le sens où, grâce à Dieu, je ne passe plus par ce genre de moments. Ça me permet d'apprécier ce plat que je suis en train de manger, le fait que mes frères puissent étudier. Quand je vivais seul avec ma maman, nous sommes passés par des choses que d'autres ne vivront jamais, mais que je vais garder pour moi. Beaucoup de mes amis ont mal fini, peu s'en sont sortis.

« Parfois, la rue est bonne mais en même temps dangereuse car il y a les tentations... J'ai été très intelligent dans le sens où je ne me suis jamais mis dans les mauvaises choses »

Vous avez, dans votre enfance, été "cartonero", un "travail" apparu après la crise argentine de 2001.
C'est, en gros, recycler les ordures, pour l'expliquer simplement. On les récupérait et on les revendait pour avoir quelque chose à manger. J'étais tout petit, entre 7 et 10 ans. On marchait dans les rues de la capitale, dans un secteur de quelques pâtés de maisons. Les gardiens d'immeuble nous connaissaient, les mecs de la sécurité aussi. On sortait de la maison à 16 h 30-17 heures et on rentrait vers minuit. Et le lendemain matin, on se levait tôt pour recycler dans le patio de la maison et aller le midi vendre et avoir de quoi manger. Et ainsi de suite, tous les jours. C'était dur, il y a des gens qui continuent de le faire... La vie, c'est une lutte permanente. Parfois d'ailleurs, les gens ne racontent pas ce genre de choses car ils ont un peu honte. Moi, je le dis avec une totale simplicité, avec fierté même parce que ces choses que j'ai vécues me permettent d'apprécier beaucoup plus les petites choses de la vie.

5,79

La note moyenne de Facundo Medina, cette saison, dans les colonnes de L'Équipe : la 19e meilleure pour un joueur de champ, avant le début de la 22e journée.

À 11 ans, vous vous retrouvez à River Plate. Le changement de vie est brutal.
River a su m'offrir un refuge. Ils ont vu des choses en moi que je n'avais jamais imaginées. J'étais alors quelqu'un d'un peu fou, j'avais beaucoup traîné dans la rue. Parfois, la rue est bonne mais en même temps dangereuse car il y a les tentations... J'ai été très intelligent dans le sens où je ne me suis jamais mis dans les mauvaises choses. À River, j'ai commencé à connaître ce qu'était tout simplement le fait de vivre au centre. On faisait quatre repas par jour, petit-déjeuner, déjeuner, collation, dîner... Chez moi, je faisais juste le dîner... Rien de plus, peut-être un thé le matin... On vit et on s'adapte. C'est à River que j'ai commencé à être un peu plus ordonné, à faire attention à mes affaires, à l'hygiène, à essayer de communiquer avec des gens que je ne connaissais pas... J'ai appris à me libérer, à ne pas être une personne timide qui ne sache pas tenir une conversation. Et j'ai pu me consacrer à 100 % au foot.

Ça vous a donné de la tranquillité ?
De la tranquillité, non. Car quand je rentrais le week-end à la maison pour passer du temps avec ma famille, je voyais la réalité. Quelle différence ! On commence à se dire, mais pourquoi je dois en passer par là ? Pourquoi je ne peux pas avoir ça, pourquoi je n'ai pas pu manger quelque chose ? Pourquoi je ne peux pas faire un cadeau... Je me suis battu, battu, battu. J'ai travaillé, travaillé. Mes proches m'ont accompagné. J'ai fait des erreurs, comme tout le monde. Et je me suis consacré au foot et grâce à Dieu, le football m'a beaucoup donné, le football m'a sauvé. »

 

Source : l'Equipe.fr

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Un grand merci à toi !

Si, avant de devenir star, tous les footballeurs pouvaient faire un petit stage obligatoire de ne serait-ce qu'un mois dans le quartier argentin de Medina en immersion totale, ça changerait bien des choses.

Espérons pour que ce monsieur, et toutes les saines valeurs qu'il porte, reste le + longtemps possible à Lens.

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Facundo Medina, élément essentiel du RC Lens. (L'Equipe)
 
Facundo Medina, élément essentiel du RC Lens. (L'Equipe)
Foot
 L1, 
Lens
issu du journal

Sur les traces de Facundo Medina, le forçat lensois originaire de Fiorito

À bientôt 24 ans, Facundo Medina s'est imposé dans l'une des défenses les plus hermétiques de Ligue 1. Reportage aux origines de la construction d'un compétiteur hors pairs.

Anaïs Dubois, Buenos Aires (ARG)mis à jour le 6 mai 2023 à 08h10
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Sa mère, Monica, avait baissé les bras. Face aux larmes du petit Facundo, trois ans, qui refusait d'aller au foot, elle avait fini par demander à sa soeur Alejandra de prendre le relais.

 

« Il ne voulait pas y aller. Il pleurait. Je lui promettais un Coca et un Jorgito (marque d'alfajor, gâteau typique argentin). Je l'ai emmené tous les samedis pendant des semaines. Il ne passait pas la porte », se souvient Noni en souriant.

Damian et Lautaro (avec le maillot du RC Lens), deux amis d'enfance de Facundo Martinez, devant le « Club Sociedad de Fomento 9 de Julio de 1816 » (A. Dubois/L'Equipe.)
 
Damian et Lautaro (avec le maillot du RC Lens), deux amis d'enfance de Facundo Martinez, devant le « Club Sociedad de Fomento 9 de Julio de 1816 » (A. Dubois/L'Equipe.)

« Jusqu'au jour où il est rentré. Il est resté planté à côté du but et a fini par jouer comme gardien. Peut-être par timidité », essaie de comprendre sa tante. « En plus, il était nul », ajoute-t-elle dans un éclat de rire. Ses railleries envers son neveu trahissent une fierté impossible à dissimuler. Les murs nus de la pièce à vivre d'Alejandra n'affichent que deux photos encadrées. Elles sont à l'effigie du défenseur lensois.

 

Entre « Facu » et le foot, c'est donc loin d'être le coup de foudre mais elle insiste. Dans le quartier de Villa Fiorito, une localité qui a l'un des taux d'homicide les plus élevés de la banlieue de Buenos Aires, le « Club de fomento 9 de Julio de 1816 » est un refuge pour la famille.

« Ses trois oncles étaient de très bons footballeurs. Mais ils ont été pris dans la drogue et ils n'ont pas pu continuer »

Noni, la tante de Facundo Medina

 
 
 

« Je ne voulais pas tomber dans la drogue, je ne voulais pas me perdre dans la nuit, je savais très bien où il fallait que je concentre mes efforts, mon énergie, ma jeunesse : avec le ballon », confessera plus tard Facundo Medina dans une interview à L'Équipe dans laquelle il évoque « les tentations » qu'il a su éviter. Il sait de quoi il parle. « Ses trois oncles étaient de très bons footballeurs. Mais ils ont été pris dans la drogue et ils n'ont pas pu continuer », déplore sa tante.

En janvier 2009, il (troisième en partant de la gauche) participe à un tournoi interrégional à Salto (province de Buenos Aires) (F. Lancelot/L'Équipe)
 
En janvier 2009, il (troisième en partant de la gauche) participe à un tournoi interrégional à Salto (province de Buenos Aires) (F. Lancelot/L'Équipe)

Facundo Medina parle sans embarras de son passé à Fiorito. Une famille de « cartoneros », ceux qui, pour quelques pesos, ramassent les ordures des quartiers bourgeois et assurent le recyclage dans la capitale. Un travail dur, physique, auquel il participe tous les après-midi jusqu'à 12 ans. C'est à cet âge, et dans les rues de ce quartier précaire, qu'il se forge la « garra », le caractère et la combativité, qu'on lui connaît aujourd'hui sur les terrains de Ligue 1.

Un gamin attachant, parfois bagarreur. « Ce qui m'a le plus marqué quand je l'ai connu, c'est sa personnalité. Il refusait de perdre. Cet état d'esprit était contagieux. C'était un leader, prêt à tout pour gagner, mais il fallait le canaliser », se souvient Hugo Arguello, « el Tara », son entraîneur de 10 à 12 ans, l'un de ceux qui a le plus marqué le Lensois, qui ne manque pas de lui rendre visite à chaque retour en Argentine.

Avec lui, Facundo prend une autre dimension. « Il pouvait jouer à tous les postes. Il donnait tout et faisait le match à lui tout seul. J'ai dû lui dire d'être plus collectif, de faire attention à ses coéquipiers », ajoute « El Tara », qui insiste aussi sur sa conduite hors des terrains de foot.

« River Plate m'a sorti du bidonville »

Facundo Medina

 
 
 

Le gosse qui pleurait à l'entrée du club devient rapidement le joueur le plus prisé lors des tournois de quartier. Il est aussi repéré par un recruteur de Boca Juniors, qui vient le chercher à plusieurs reprises. Mais Facundo ne jure que par le rival: River Plate. Alors quand on lui offre formation et internat à Boca Juniors sur un plateau, il décline.

À 11 ans, il décide seul de se présenter à une sélection de son club de coeur. Il n'est recommandé par personne. Lorsqu'on se rend compte qu'il a oublié son certificat médical, on le renvoie chez lui sans avoir touché un ballon. Il ne baisse pas les bras. Il y retournera dès la prochaine occasion, cette fois sans oublier le fameux sésame. Les recruteurs du « Millionnaire » ne s'y trompent pas et lui proposent de les rejoindre.

Facundo Medina lors d'une victoire avec les moins de 17 ans de River Plate. (DR)
 
Facundo Medina lors d'une victoire avec les moins de 17 ans de River Plate. (DR)

« Il avait besoin d'être accompagné. Il a bien fait de quitter le quartier », reconnaît son entraîneur de jeunesse. Pendant un peu plus d'un an, Facundo fait les aller-retours au centre d'entraînement, à l'extrême opposé de la ville de Buenos Aires. « Il prenait le bus au petit matin. Il se faisait régulièrement agresser, voler toutes ses affaires, ses crampons », se souvient Noni. Au bout de dix-huit mois, alors qu'il s'apprête à laisser tomber, sa mère insiste auprès du club pour qu'il puisse intégrer la pension.

« Il mangeait mieux, il se reposait. Il n'avait plus besoin de vivre des situations aussi stressantes. Il a aussi eu la chance d'avoir une famille qui l'a toujours soutenu », se souvient Gustavo Pérez Solano, ancien préparateur physique des sections jeunes de River Plate. « River Plate m'a sorti du bidonville », répètera Facundo Medina, reconnaissant, chaque fois qu'il le pourra en interview, même si « les soucis chez lui ont fait penser à renoncer à plusieurs reprises », assure son cousin, Matías Aranda.

« Talleres après River Plate ? Il a pris une décision que peu aurait prise. C'est comme descendre cinq marches pour en remonter dix. Mais il était convaincu que ça allait marcher »

Matias, son cousin

 
 
 

« Il avait déjà de grandes qualités techniques. Physiquement, il était très solide. Un joueur complet. Des profils que nous avons l'habitude de voir, il était parmi les meilleurs », assure le préparateur physique. À River, il confirme ce que Tara voyait sur les « potreros » (terrains improvisés) de Villa Fiorito. « Il s'est toujours démarqué par sa forte personnalité, son esprit gagneur, ses encouragements à ses coéquipiers sur le terrain et sa bonne humeur dans le vestiaire », affirme Gustavo Pérez Solano.

En 2016, il fait ses débuts avec l'équipe première dirigée par Marcelo Gallardo. Le préparateur physique se souvient qu'il fallait gérer son côté fêtard, un peu cancre, son manque de discipline alimentaire : « Je me souviens qu'il n'arrive pas au mieux de sa forme à la préparation d'avant-saison. Il était un peu en surpoids. Avec un Gallardo très exigeant... Il a fallu lui parler. »


La concurrence à son poste de latéral gauche ne lui permet pas de s'assurer une place de titulaire. Il ne jouera que trois matches amicaux et sera assis à quatre reprises sur le banc de touche. « Il méritait qu'on le garde », regrette Gustavo Solano. Quand Gallardo lui explique, « simplement et sans détour »d'après le joueur, qu'il n'aura pas la priorité, Facundo Medina (18 ans alors), a toutes les cartes en main pour et signe pour le Club Atlético Talleres de Córdoba.

Un leader dans le vestiaire

« Talleres après River Plate ? Il a pris une décision que peu aurait prise. C'est comme descendre cinq marches pour en remonter dix. Mais il était convaincu que ça allait marcher. Qu'il allait jouer, montrer de quoi il était capable et ensuite partir pour l'Europe », raconte son cousin Matías. Facundo quitte alors son club de coeur sans rancoeur, déjà lancé dans un nouveau défi. À l'issue d'une saison 2019-2020 entrecoupée par la pandémie de Covid, le défenseur reçoit plusieurs offres de clubs argentins. « Je ne voulais pas passer de club en club en Argentine. C'était: passer de River à Talleres, tout donner, travailler, et aller en Europe », déclarera-t-il au site AS.

Le plan se déroule à merveille. Le 2 juillet 2020, le RC Lens officialise son transfert pour 3,5 millions d'euros. Alors qu'à son arrivée chez les Sang et Or, on lui propose les numéros disponibles, il se précipite sur le 14, en référence aux Ultras de River Plate. « Il se plaît à Lens. Il aime le club et la ville, Il veut d'ailleurs se faire accompagner par une nutritionniste et une cuisinière », assure son cousin Matías, qui lui a rendu visite à de nombreuses reprises : « Encore maintenant, il s'émeut en pensant à ce qu'il a parcouru depuis ses débuts dans le quartier. »

Chauffeur de salle, leader dans le vestiaire, pilier de la défense sur le terrain, l'international argentin (2 sélections) en veut plus. Poursuivre sa progression. Gommer ses faiblesses. S'imposer en sélection. Ça passe par des bonnes performances à Lens, à commencer par samedi soir contre Marseille. Comme à l'époque, sur les terrains en terre de Fiorito.

Modifié par Tibbs
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comme quoi qu'avec de la volonté ca peut passer. heureusement que son entourage était là. 

comme je dit toujours aux jeunes (et moins jeune).

si tu travailles tu auras beaucoup plus de "chance" d'arriver à tes objectives par contre si tu ne travailles pas tu n'auras aucune chance d'y arriver.

enfin, je KIFFE le FAC :medina:

Modifié par nolaslen
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Du recyclage des déchets à la Ligue des champions avec Lens, Medina : "Je dois tout à ma mère".

Un Argentin au cœur d'une base de supporters français. Difficile à imaginer après le penalty de Montiel à Doha ou si l'on se réfère au traitement récent de Messi par les supporters du PSG. Mais à 178 kilomètres de Paris, en Haute-France, il y a un garçon de 184 cm avec un chapeau platine qui, par ses performances et sa personnalité, a gagné l'affection des supporters de Lens, une équipe qui, après 21 ans, reviendra jouer la Ligue des champions la saison prochaine. "Pour l'instant, nous sommes dans les préliminaires, mais il reste encore trois finales à disputer et nous voulons terminer le plus haut possible. C'est une grande fierté et une grande satisfaction d'avoir réussi à gagner quelque chose d'aussi important pour le club. C'est dommage pour la Coupe de France où nous avons été éliminés prématurément et où je me suis blessé au genou. Nous avons toujours essayé de gagner match après match, d'avancer pas à pas : avec beaucoup de travail et de sacrifices, nous en sommes là aujourd'hui. Au début, nous ne pouvions pas l'imaginer, mais nous étions sûrs d'une chose : à chaque match, nous donnerions tout. Nous ne nous sommes pas encore pleinement réjouis, mais après les trois matchs restants, nous dirons : "¡Che ! ¡Puta madre !". Tout cela est dû au travail de chacun d'entre nous". C'est ce qu'a déclaré Facundo Medina à Gianlucadimarzio.com.

Avec l'ancien joueur de l'Udinese Fofana et l'attaquant Openda, la classe 1999 est l'un des piliers de l'équipe sang et or qui possède la meilleure défense du championnat. Gaucher, solide au marquage, adepte du jeu aérien et de la relance, Medina a effectué plus de passes vers l'avant dans cette Ligue 1 que n'importe quel autre défenseur et est le quatrième joueur le mieux noté selon L'Equipe , après Neymar, Messi et Nuno Mendes. Le mérite en revient également à l'entraîneur Frank Haise. "Depuis deux ans et demi, il est fondamental : c'est lui qui maintient le groupe en éveil. Je suis fier d'être entraîné par lui. Nous avons tous les deux de fortes personnalités et nous avons aussi eu quelques confrontations. Par exemple, lors du premier match où je suis revenu de ma blessure au genou, il m'a remplacé et je suis allé lui demander pourquoi il m'avait sorti à cinq minutes de la fin. Je lui ai expliqué que j'avais des crampes, mais il pensait que j'avais encore mal au genou. C'est bien d'avoir ces confrontations. Il gère bien le vestiaire et si nous avons atteint cet objectif, c'est grâce au groupe qui a toujours ramé du même côté et heureusement nous n'avons pas eu de blessures graves : cela en dit long aussi sur notre façon de travailler, sur le sérieux et le respect du maillot.

3 buts et 2 passes décisives en 28 apparitions cette saison pour le joueur de 24 ans, que Lens avait acheté après sa promotion pour 3,5 millions à l'été 2020 en provenance de Talleres et qui a renouvelé son contrat jusqu'en 2026 ces derniers mois. Mais le début de son aventure en France n'a pas été facile. "Si vous me demandez comment je me suis fait comprendre, je ne sais pas non plus. Quand je suis arrivé, il y avait quatre autres gars qui parlaient espagnol et cela m'a beaucoup aidé. Mais c'est surtout la confiance inconditionnelle que m'ont accordée les autres coéquipiers, l'entraîneur et le staff qui a été fondamentale : pour les remercier, je n'ai eu d'autre choix que de donner ma vie sur le terrain pour eux". Et l'apprentissage du français est aussi lié à une anecdote : "Les premiers jours, j'ai dit au traducteur : "La seule chose que je veux savoir, ce sont les gros mots, ensuite on pourra passer à "bonjour", "comment allez-vous", "excusez-moi"... J'en avais besoin pour le terrain, mais aussi pour créer une bonne ambiance"...". L'ancien joueur de River Plate et de Talleres de Cordoba, qui se décrit lui-même comme un "loco lindo", un bon fou, raconte en souriant. "Mais j'essaie d'être humble et de respecter tout le monde : ce sont les valeurs que ma mère m'a enseignées. J'essaie toujours de garder les pieds sur terre et, en fin de compte, je pense que le plus important est d'être une bonne personne".

L'obstacle de la langue n'est cependant rien comparé à ceux qu'il a surmontés durant son enfance à Villa Fiorito, le même quartier de Buenos Aires où Maradona a grandi. C'est là que Facu a commencé à jouer au football, sur le même terrain en terre battue où Diego avait l'habitude de dribbler, et qu'il a eu, comme lui, sa première expérience dans un club professionnel avec le maillot du Granate. "J'ai commencé à Lanús, mais après une année de football à 11, je suis retourné au club de mon quartier où nous jouions à 5 sur un terrain en béton. De l'attaque à l'aile gauche, du joueur extérieur bas au défenseur central. À l'âge de 3 ans, il s'était également essayé au poste de gardien de but avec ses amis, mais sans grand succès : "Aujourd'hui, il est plus difficile pour les enfants de jouer dans la rue, alors qu'avant, c'était plus calme. C'est quelque chose que je remarque aussi avec mes trois petits frères, puis avec tous les médias sociaux... Mais si vous allez à Villa Fiorito, vous pouvez rencontrer des joueurs que vous n'auriez jamais imaginés et qui, pour diverses raisons, n'ont pas réussi à percer. Mes huit oncles, par exemple, sont de très bons joueurs et chaque fois que je reviens, nous louons un terrain et nous passons deux heures à jouer avec mes nombreux cousins".

Sa famille lui a transmis la passion du football, qui a joué un rôle important dans son parcours, tout comme River Plate. "Depuis l'âge de 9-10 ans, j'ai toujours voulu jouer au football et je ne pensais pas pouvoir atteindre ce niveau. J'ai donc terminé mes études et ma formation à River Plate, ma deuxième maison : ils m'ont accepté à l'internat. Je serai toujours reconnaissant à River parce qu'ils m'ont appris à garder les pieds sur terre". Mais la figure la plus importante pour Facundo est sa mère Monica. Elle est aussi passionnée de football et c'est tout ce qu'il y a à dire. Il est impossible de décrire tout ce que je lui dois. Le mot tout est étroit pour elle et je le lui prouve tous les jours : tout ce que j'ai dans ma vie, c'est à elle que je le dois. Je la remercie. Je suis reconnaissant d'avoir une mère combative, positive et pleine de valeurs. J'ai le privilège d'être son fils. C'est la chose la plus importante dans ma vie. J'utilise le maillot numéro 14 pour deux raisons : la première est la date de son anniversaire, le 14 novembre, la seconde est le numéro de Los Borrachos del Tablon, les supporters de River Plate. Elle a fait beaucoup de sacrifices, comme jeûner pour que je puisse manger. C'est à elle que j'ai donné le premier salaire après avoir signé mon premier contrat avec River". Il a tatoué le visage de sa mère et celui de sa grand-mère. "Elle est comme ma mère : elles sont sur la même marche. Elle a travaillé pour me nourrir et m'acheter des jouets, elle m'a toujours accompagné pour jouer au football".

Enfant, il n'avait pas d'idole, mais il regardait les grands champions sans donner d'importance au rôle. "Aujourd'hui, celui que je préfère à mon poste, c'est Lisandro Martinez, je pense que c'est le meilleur. Il n'est pas très grand, mais ce n'est pas grave. Dans les rues de Villa Fiorito, il travaillait comme cartero, c'est-à-dire qu'il ramassait les ordures et les recyclait ensuite, et il était constamment volé sur le chemin entre la maison et le terrain d'entraînement. "Quand j'ai vu trois ou quatre personnes venir me voler, je n'ai pas résisté. Je n'ai pas pris l'argent avec moi, ils ont volé mes bottes, mon sac à dos, mais heureusement un malheur n'est jamais arrivé. La vie est une leçon permanente". L'une de ces leçons est de toujours répondre au téléphone. "Une fois, j'ai reçu un appel d'un numéro que je n'avais pas enregistré : j'ai pensé que c'était quelqu'un du barrio et je n'ai pas répondu. J'ai alors découvert que c'était Scaloni qui voulait m'appeler. Lors d'un dîner pendant le rassemblement, il est venu à table et m'a dit devant tout le monde : "Voilà celui qui ne répond pas à mes appels", j'ai eu envie de pleurer". La Selección reste son rêve et son objectif pour l'avenir après avoir été exclu de la liste pour Qatar 2023. "Maintenant, je veux gagner ces trois derniers matches qui me restent avec Lens et revenir en équipe nationale pour y rester".

https://gianlucadimarzio.com/it/medina-facundo-lens-argentina-intervista-storia-chi-e

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  • 3 weeks later...
il y a 16 minutes, karldu91 a dit :

Titulaire avec l'Argentine au poste de latéral gauche face à l'Indonésie.

Ca ne m'étonnerait pas qu'il face son trou à ce poste en sélection, dans leur def à 4 et leur style de jeu, avec sa qualité technique, de percussion et de passe.

Diego Decampo sort de ce corps :D

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il y a 3 minutes, Tibbs a dit :

Diego Decampo sort de ce corps :D

(Il m'a fallu du temps pour la comprendre hahaha).

Après la diff c'est que Medina est formé à ce poste et a de VRAIES qualités offensives, que ce soit par le dribble, la passe ou le centre, pas comme Pavard et Koundé.

C'est d'ailleurs pour ça qu'il est si bon dans notre système ou les DC, et particulièrement lui, ont un vrai rôle de création.

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il y a 42 minutes, karldu91 a dit :

Titulaire avec l'Argentine au poste de latéral gauche face à l'Indonésie.

Ca ne m'étonnerait pas qu'il face son trou à ce poste en sélection, dans leur def à 4 et leur style de jeu, avec sa qualité technique, de percussion et de passe.

Comme quoi à l'issue de sa première année chez nous, j'avais émis cette possibilité dans notre système. A voir ce que ça donnera en sélection, mais je pense qu'il a effectivement les caractéristiques pour. Cependant, il est tellement important dans notre système derrière..

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il y a 8 minutes, MisterFraiZ a dit :

Comme quoi à l'issue de sa première année chez nous, j'avais émis cette possibilité dans notre système. A voir ce que ça donnera en sélection, mais je pense qu'il a effectivement les caractéristiques pour. Cependant, il est tellement important dans notre système derrière..

En piston plus compliqué je trouve personnellement.

Ce poste d’axial gauche dans la def à 3. il a été taillé pour lui.

Je regarde d’ailleurs le match la, il ronge son frein car ça va pas assez vite pour lui le jeu la. Tiki taka de mes co**les. Tu sens que ça lui plaît pas, il cherche les passes qui cassent les lignes 😂 

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