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[9] Elye Wahi


West'ier
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Il y a 4 heures, West'ier a dit :

Elye Wahi (équipe de France Espoirs) : « J'aimerais m'ouvrir un peu plus »

Après sa signature à Lens, Elye Wahi sait qu'il va être beaucoup plus attendu. Pas de quoi effrayer le joueur de 20 ans, qui souhaite maintenant qu'on apprenne un peu mieux à le connaître.

Acheté pour 30 M€ (plus 5 de bonus) par le RC Lens à Montpellier cette saison, Elye Wahi va changer de dimension en débutant sa carrière en Ligue des champions. Ce grand fan de Didier Drogba, issu d'une famille ivoirienne et qui a grandi à Suresnes en région parisienne, souhaite désormais montrer son caractère au grand public et s'ouvrir un peu plus. L'attaquant nous a reçus à Clairefontaine, jeudi, avant son doublé avec les Espoirs face au Danemark (4-1) en amical.

« Cela a été une surprise de vous voir finalement signer à Lens. Pouvez-vous nous raconter comment cela s'est passé ?
Je me suis surpris moi-même. Mon premier objectif était de rester en France, donc je pense avoir fait le bon choix. Au tout départ, il n'y avait pas de clubs français, un peu Monaco seulement. Au fur et à mesure du temps, Lens est venu et on a réussi à s'entendre.

Avez-vous eu peur de ne pas réussir à quitter Montpellier ?
Pas de la peur, mais j'aurais préféré que ça se fasse un peu plus tôt. Après, j'ai bien aimé avoir cette adrénaline de l'attente. Personne ne savait comment ça allait finir.

« Ceux qui connaissent le football connaissent mon niveau. Il n'y a pas besoin que mon nom sorte de partout »

Chelsea est venu, Francfort aussi : pourquoi cela n'a-t-il pas marché avec ces clubs ?
Chelsea, je ne voulais pas y aller pour y aller. Francfort, c'était chaud. Plus que Chelsea. J'ai parlé à l'entraîneur là-bas (Dino Toppmöller), il parle français, c'était important pour moi. Il fallait attendre le départ de Randal Kolo Muani (qui a signé au PSG le dernier jour du mercato)... et attendre un départ pour venir c'était trop compliqué. Je n'ai aucun regret.

Vous sortez d'une saison hors-norme pour votre âge. Êtes-vous déçu de ne pas avoir vu plus de clubs essayer de vous faire venir ?
Ce mercato a aussi été particulier avec les Saoudiens qui sont arrivés sur le marché. Mais non, franchement, ça ne m'a pas trop traversé l'esprit parce que je me suis toujours dit que ça serait bien de rester en France. J'avais besoin d'une étape.

Quand on parle des jeunes qui montent, on n'a pas souvent évoqué votre nom la saison dernière...
(Il coupe.) Mais c'est ça que je préfère ! Je préfère rester dans l'ombre. Ceux qui connaissent le football connaissent mon niveau. Il n'y a pas besoin que mon nom sorte de partout. C'est une tranquillité qui me convient.

Vous attendiez-vous à ce que ça aille aussi vite la saison dernière ?
Si vous voulez savoir, je n'ai pas atteint mes objectifs la saison dernière (19 buts en Ligue 1). Attention, je suis satisfait de ma saison, mais il m'a manqué un but. J'ai perdu un pari avec moi-même. J'espère que cette année, je vais pouvoir atteindre mes objectifs.

« Je pense avoir pris en maturité. C'est vrai que j'ai eu besoin d'être cadré »

Vous explosez dans le football français à 20 ans, mais on vous connaît assez peu. Comment pouvez-vous décrire votre personnalité ?
Certaines personnes pensent que je suis bruyant ou un peu fou. Mais pas du tout, je suis un gars normal, calme, un peu réservé. Mais toujours avec de la bonne humeur et de la joie de vivre. Je suis quelqu'un de serein, de positif. Il faut apprendre à me connaître pour savoir qui je suis.

Vous semblez très posé. Avez-vous toujours été comme ça ?
Non. J'étais quelqu'un qui aimait bien bouger avant. J'ai un peu changé dans ma manière de faire les choses. J'ai voulu changer, me calmer, être plus serein. Je ne pense pas cacher ma vraie nature, mais c'est vrai que je suis moins expressif. J'aimerais bien montrer plus de choses, m'ouvrir un peu plus. Mes sentiments, mes émotions... Je ne peux pas l'expliquer. C'est peut-être quelque chose qu'il faut que je travaille. Après sur le terrain, c'est complètement différent.

Votre parcours est atypique, vous êtes passé par Suresnes, Caen, une petite période sans club puis Montpellier, avant Lens... Vos éducateurs vous décrivent comme un jeune homme qu'il a fallu cadrer. Est-ce vrai ?
Je ne réfléchissais pas trop aux conséquences quand j'étais plus jeune. Mais je pense avoir pris en maturité. C'est vrai que j'ai eu besoin d'être cadré. Pour ça Monsieur De Taddeo (Francis, son directeur de centre à Caen et Montpellier) a été très important. Il est comme mon deuxième père. J'ai pris conscience de ce besoin de cadre quand je me suis retrouvé seul entre Caen (où il n'a pas été conservé) et Montpellier. Quand tu n'as pas de club, tu te poses des questions. C'est ce qui te permet de gagner en maturité.

Ce temps sans club, où l'avez-vous passé ?
À Suresnes, chez moi. J'ai fait des essais en Angleterre, à Manchester United et à Southampton, en Allemagne, à Dortmund aussi. Il fallait aussi garder un peu de rythme, ça m'a aidé. Tous les essais que j'ai faits ont été concluants, mais je me suis dit que ce n'était pas le bon moment pour moi de partir à l'étranger.

Mentalement, cette période a-t-elle été difficile ?
Ça fait mal. Tu te retrouves seul, tu retournes chez toi, au milieu de tes amis. Se retrouver sans club à 15 ans, ce n'est pas facile, mais il faut rester fort mentalement et essayer de très vite tourner la page. En revanche, je n'ai jamais pensé à faire autre chose que du football. J'ai beaucoup réfléchi dans cette période, mais toujours tourné vers le football.

Vous avez eu le soutien de votre famille à ce moment-là, votre mère et votre soeur sont-elles toujours à vos côtés ?
Oui, ma mère, qui gardait des enfants, est venue avec moi à Montpellier. Elle ne voulait pas rester sans rien faire donc elle a fait une formation et ma soeur est toujours étudiante. Les deux vont venir avec moi à Lens maintenant. Elles sont intégralement intégrées dans mon processus de décision. Je suis issue d'une famille ivoirienne par mes deux parents mais j'ai perdu mon père à deux ans. Donc je dois beaucoup à ma mère qui nous a élevés toute seule. Je n'ai pas encore pu aller en Côte d'Ivoire pour visiter le pays de mes parents mais il faut que j'organise ça (rires) ».

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