Aller au contenu

Bollaert et tout ce qui le concerne


Messages recommandés

  • 4 weeks later...
Posté(e)

RC Lens : « Un marqueur de désirabilité », Bollaert-Delelis célèbre trois ans de guichets fermés … et se pose des questions (1/4)

Depuis mi-février 2022, Bollaert-Delelis ne désemplit plus. Face à Strasbourg, dimanche, il affichera guichets fermés pour la 61e fois consécutive en match officiel. Alors que le Racing se cherche des leviers pour se développer économiquement, sans se dénaturer, cette « performance », à ne surtout pas banaliser, suscite quelques questions.

C’était en plein cœur de l’hiver, à la sortie des dernières jauges réduites, en raison du Covid-19, celles qui ne manquent à personne. Dans une semaine à deux matchs (Bordeaux le 13 février et Lyon le 19), Lens entamait une période faste dans les tribunes, incontestablement la plus impressionnante de l’histoire du club depuis 1906 sur le plan arithmétique, et que peu de salariés du Racing pouvaient alors imaginer : plus de 60 matchs à guichets fermés. Si, en rencontres officielles (L1, Coupe de France, Ligue des champions, Ligue Europa, Ligue Europa Conférence), Lens atteindra le nombre de 61 dimanche, certains observateurs ne manquent pas d’y additionner quelques rencontres amicales (Inter Milan ou Leverkusen notamment). Sans compter l’impensable « sold out » affiché un soir de … match à l’extérieur, lorsque Lens s’était déplacé à Auxerre mais avait rempli Bollaert de supporters venus profiter de la diffusion de la rencontre sur écran géant.

Benjamin Parrot, directeur général délégué du Racing, parle d’un « engouement permanent, d’un repère de fidélité et de constance, d’un marqueur de désirabilité ». Si l’obtention de billets est devenue pour les non-abonnés une vraie aventure, ceux qui ont la chance de posséder un sésame annuel le considèrent comme « un sentiment d’exclusivité et un privilège », dixit celui qui était arrivé en 2021 en tant que responsable de la communication du club et qui a vu ses prérogatives être peu à peu élargies.

Dans un stade qui n’avait pas connu la L1 entre 2011 et 2020 (1), porté par l’impatience post-Covid, par le jeu proposé par Franck Haise et par ses résultats sportifs, Lens a vu son nombre d’abonnés passer de 20 700 en 2021-2022 à 29 000 la saison suivante. Un nombre qui n’a rien d’un hasard : l’une des volontés du club était d’atteindre 75 % d’abonnés sur la capacité du stade (38 223) afin de créer ce sentiment de rareté incitant les fans non abonnés à se ruer sur toutes les places disponibles, quelles que soient les affiches, pour qu’un Lens – Clermont se remplisse aussi vite qu’un Lens – Arsenal. Le pari est réussi.     

Le seuil de 29 000 était un objectif, il a également été source de discussions. À l’été 2023, certaines associations de supporters étaient montées au créneau pour stopper l’augmentation du nombre d’abonnés. L’idée était de conserver une part de places disponibles à la vente pour chaque match, afin de donner l’occasion à ceux ne pouvant pas se permettre – pour raisons économiques ou autres – de venir à Bollaert toute la saison, de pouvoir garder une chance d’y accéder. Devant la frénésie ambiante, une liste d’attente, pour les potentiels nouveaux abonnements, avait même été lancée. Elle a atteint près de 20 000 personnes. Un emballement populaire qui pose quelques questions, dont une centrale : Bollaert, de quoi est fait ton avenir ? Tout au long de la semaine, nous aborderons ces questionnements.    

(VDN)

Posté(e)

RC Lens : le stade Bollaert-Delelis peut-il augmenter sa capacité ?

Bollaert-Delelis célèbrera dimanche ses trois ans de guichets fermés. Cette semaine, nous évoquons cette popularité qui ne faiblit plus. Et les questions qu’elle soulève. L’enceinte de 38 223 places exactement, peut-elle encore pousser sa jauge ? Dans sa configuration actuelle, les variables d’ajustement sont extrêmement limitées. Retrouvez le deuxième des quatre volets de notre dossier.

À Lens, le kop lensois, qui attire les regards des spectateurs, est une affaire sérieuse. Il a fallu près deux décennies de combats, plus ou moins acharnés en fonction des dirigeants présents à la tête du club, pour voir les sièges, posés en 1997, être retirés. Ce n’est qu’en septembre 2018 que ceux-ci ont été ôtés de la tribune Marek. Autant dire que le Racing a l’habitude des projets au long cours.

Depuis plusieurs saisons, le club planche sur la possibilité d’augmenter la capacité de la tribune, non pas en poussant les murs mais en s’assurant que cet espace – qui a pu accueillir près de 10 000 personnes dans ses jours les plus fiévreux du milieu des années 1990 et n’en accueille plus « que » 4 200 – pourrait augmenter de quelques centaines de places sa contenance.

Le dossier est en cours et avait même été abordé avec Gil Averous, alors ministre des sports, venu assister au derby Lens – Lille (0-2) le 27 octobre. L’homme politique avait alors accompagné Joseph Oughourlian en tribune Marek et s’était ensuite fendu d’un commentaire sur les réseaux sociaux « une ambiance de feu pendant 90 minutes, merci à tous les supporters présents ce soir ! ». Outre ce message poli et très politique de remerciement pour l’accueil, Gil Averous, remplacé depuis par Marie Barsacq, avait surtout été réceptif au projet d’augmentation de la jauge. Les dirigeants du Racing avaient alors ressenti une « écoute attentive et un vrai intérêt » de la part du ministre. 

Il serait pourtant très hâtif d’imaginer la Marek pousser rapidement sa jauge. Benjamin Parrot, directeur général délégué du RC Lens, l’explique : « Cela reste en cours, mais dire que c’est imminent serait mentir. Lens est pionnier dans ce genre de dossier. C’est un parcours long et sinueux. ». Si des tests nécessaires d’évacuation ont déjà été organisés, une autre question majeure se pose et concerne le sol de la Marek. Si les dirigeants artésiens possèdent les plans originaux de la tribune, ils aspirent à sonder à nouveau sa fiabilité et sa capacité à absorber un afflux supplémentaire. Des études du béton sont donc indispensables et tendront à rendre le dossier le plus complet possible, afin de lui donner le plus de chances d’aboutir. Rappelons que le Racing est le seul club en France à proposer trois tribunes basses en position debout (la Marek et les niveaux 0 de la Delacourt et de la Trannin).

Le stade Bollaert-Delelis, dont la dernière rénovation date de 2016, n’est par ailleurs pas amené à changer de « tronche ». Si les débats alimentent parfois les discussions des fans lensois, dont certains rappellent la structure ovale qu’a pu avoir l’enceinte avant l’Euro 1984 notamment avec des virages, la possibilité de fermer l’un ou plusieurs angles du stade n’est pas à l’étude et semble complètement exclue. Le club, qui a fait part de sa volonté de rachat du stade, se dit très heureux qu’on puisse identifier Bollaert au premier coup d’œil, loin de l’uniformisation des enceintes les plus modernes. Il compte absolument préserver l’identité visuelle du lieu, celle dont on dit souvent qu’elle rappelle « les stades à l’anglaise ».

Posté(e)

Billetterie plus accessible, lutte contre les « no show », comment le RC Lens veut rendre meilleure l’expérience Bollaert

Dimanche, face à Strasbourg à 17h15, Lens vivra son 61e match à guichets fermés consécutifs. Afin d’optimiser l’expérience Bollaert, le Racing veut assurer rapidement une meilleure efficacité de sa billetterie en ligne mais aussi lutter contre les quelques dizaines de sièges laissés vides par des détenteurs de places qui ne les honorent pas toujours.

C’était début juin 2019, dans un doux soir de fin de printemps en match aller des play-offs, Lens allait recevoir Dijon. La fièvre était vite montée, quelques heures seulement après la rencontre gagnée à Troyes (2-1) et la possibilité de recevoir les Bourguignons pour une remontée en L1. Les serveurs de la billetterie du Racing avaient été pris d’assaut, craquant sous les demandes. La légende dit même que, dans la cohue numérique, certains abonnés avaient pu prendre deux places sur le même siège. Ce qui, à bien observer la densité de supporters présents – en tribune Marek notamment – ce jour-là, ou à voir ceux qui avaient dû s’asseoir dans les escaliers dans des tribunes pourtant dotées d’un siège pour chaque billet vendu, n’est peut-être pas totalement infondé.

Le Racing, au fort engouement populaire, qui avait dû attendre encore un an avant de retrouver l’élite, sait qu’il a des progrès à faire concernant sa billetterie en ligne. S’il n’a sûrement plus connu la surchauffe de Dijon, il n’y a qu’à se balader sur les réseaux sociaux, les jours des mises en vente des billets pour ses matchs, pour capter les injonctions – pas toujours très respectueuses – de certains fans, bloqués dans une longue liste d’attente devant leurs écrans, à espérer pouvoir accéder à une place. Trois ans de guichets fermés, cela crée fatalement des frustrations.

Les dirigeants savent aussi que certains matchs, dans le passé, comme le Lens – Saint-Étienne (35 541 spectateurs) du retour à une jauge pleine à l’été 2022, auraient dû afficher guichets fermés mais ne l’avaient pas été en raison d’une possibilité de revente de places beaucoup trop tardive.

Le Racing aura bientôt son propre serveur

Aussi, le RC Lens devrait rejoindre, en vue de la saison prochaine, le groupe Fan XP, qui gère notamment la billetterie du tournoi de Roland-Garros, de l’OM ou du PSG ou a géré celle de la Coupe du monde de rugby 2023. Le club lensois va par ailleurs se doter d’un serveur plus puissant permettant de se connecter plus facilement à sa billetterie en ligne. Les pics de connexions, qui créaient régulièrement un embouteillage virtuel, étaient essentiellement dus à une mutualisation des serveurs utilisés. Bientôt, le Racing aura son propre serveur.

Enfin, Lens devrait prochainement proposer une nouvelle option aux détenteurs de billets ne pouvant finalement pas honorer leur présence au stade. Ils pourront donner leur place à la fondation du RC Lens, afin que celui-ci puisse redistribuer ces places à des personnes éligibles et identifiées par le Racing Cœur de Lens. Outre le fait de donner la possibilité à des personnes dans le besoin d’accéder à Bollaert-Delelis, cela permettra également de lutter en partie contre le « no show ».

On parle de « no show » lorsqu’un client effectue une réservation et qu’il ne se présente pas le jour prévu pour l’événement et sans céder sa place à une connaissance, ce qui, dans l’un des exemples les plus extrêmes, a pu rendre particulièrement vides les tribunes de Roland-Garros où toutes les places étaient vendues mais où le court était finalement sérieusement dégarni. Lens est aujourd’hui très loin de ces images désespérantes d’endroits « à guichets fermés » mais quasiment déserts. Il est même l’un des stades français au plus faible taux de « no show » en France (6,4 % en 2023-2024 et environ 8 % jusqu’ici pour la saison en cours). Certains matchs cet hiver, pourtant à guichets fermés puisque toutes les places étaient vendues, affichaient une affluence réelle autour de 34 000 places. Et dans un endroit où l’attente reste énorme chez ceux qui ne peuvent bénéficier d’une place, le Racing veut tout mettre en œuvre pour que les places achetées mais non honorées trouvent preneurs.

Posté(e) (modifié)

RC Lens : le rachat de Bollaert-Delelis pour le faire vivre au quotidien, l’idée d’un naming complètement exclue ? (4/4)

Dernier épisode, aujourd’hui, concernant l’avenir à court et à plus long terme d’un stade Bollaert-Delelis qui célèbre ses trois ans de guichets fermés. Une enceinte dont les envies de rachat par le RC Lens pourraient être un tournant historique.

« On veut acheter le stade Bollaert. » Voilà ce que déclarait Pierre Dréossi, le directeur général du RC Lens, fin décembre. Il précisait : « On a réussi à avoir un emprunt qui nous permet de financer notre fin de saison et de nous projeter sur l’achat du stade Bollaert. On veut, avant la fin de saison, enfin être propriétaire de nos lieux. » Si la mairie de Lens, contactée par nos soins, a fait savoir qu’il n’y avait « aucune actualité particulière sur ce dossier », c’est surtout parce que la municipalité et le RC Lens paraissent avancer ensemble et sans accroc majeur dans leurs discussions communes.

Le rachat est de plus en plus à l’ordre du jour et l’optimisme semble de mise sur un accord selon le calendrier imaginé. Il marquerait un tournant dans l’histoire du Racing. Alors que le club, qui n’a pas la force de frappe financière des autres écuries de l’actuel top 7 de L1, est en recherche de leviers économiques afin de rester compétitif, certaines craintes peuvent poindre chez une partie des fans. Celle d’un changement de nom du stade, pour épouser celui d’une société marraine ou d’une marque, en est une. Le naming, un processus contre lequel certains groupes de supporters affichaient déjà leur opposition il y a près de vingt ans via des banderoles, semble proscrit dans les discussions menées actuellement avec la ville de Lens.

Le club estime que le nom du stade et ceux des tribunes sont des éléments identitaires forts. Il travaille à verrouiller juridiquement ces éléments afin de ne pas permettre, à l’avenir, un quelconque changement d’appellation. C’est aussi la volonté municipale, qui veille également à l’identité de l’enceinte, inaugurée en 1933. Pour rappel, Bollaert est devenu « stade Bollaert-Delelis » le 29 septembre 2012 sur décision de la ville de Lens, désireuse de rendre hommage à André Delelis, décédé à l’âge de 88 ans. L’ancien maire était un fervent supporter du Racing au point parfois même d’agir comme un président bis du club.

Les visages de Félix Bollaert, l’ex-président de la Compagnie des mines de Lens, et d’André Delelis apparaissent aujourd’hui sous le toit de la tribune Lepagnot. S’il ne veut pas trop s’épancher sur les discussions en cours, Benjamin Parrot, le directeur général adjoint du Racing, acquiesce lorsqu’on évoque le naming : « On est dans un consensus absolu de ne pas toucher à des éléments symboliques et patrimoniaux. »

Le rachat est très attendu par Joseph Oughourlian. « Les banques et les financiers en général aiment ce qu’on appelle les tangibles, la pierre, expliquait le président lensois, dans la Voix du Nord en septembre 2024. Et ça nous positionnerait aussi de manière intéressante, parce qu’on serait un des très rares clubs en France, peut-être même le seul, à être propriétaire de son outil de travail. »

Si le rachat du stade venait à être entériné, le Racing aurait le loisir de l’aménager. Les idées fourmillent en interne et semblent n’avoir qu’une optique : faire de Bollaert-Delelis un lieu où les supporters pourraient vivre leur passion de manière conviviale sans qu’elle ne soit uniquement réservée aux soirs de matchs à domicile.

Le RC Lens, qui a notamment posé des stèles explicatives sur le parvis du stade pour rappeler qui étaient ceux dont les tribunes portent les noms, aspire à œuvrer pour la transmission historique rappelant la longue existence d’un club qui célèbrera ses 120 ans en 2026. En collaboration avec des supporters, il a déjà relooké l’intérieur du stade, notamment grâce à des fresques rendant hommage aux plus grandes légendes sportives du club sous la tribune Trannin. Si rien ne dit aujourd’hui de manière formelle que le projet lensois prendrait forcément cette forme, le musée de l’AS Saint-Étienne, ouvert en 2013, a par exemple accueilli près de 350 000 visiteurs depuis son ouverture, venus d’une soixantaine de pays. Une idée à creuser ? « Ce sujet fait partie de ceux qui nous font sens et nourrissent notre réflexion, admet Benjamin Parrot. Parce que l’histoire du RC Lens est bien plus que celle d’un club de foot. » Avant de repréciser que rien n’est décidé et que tout ne se ferait de toute façon pas en un jour.

 

Modifié par West'ier
Posté(e)

En tout cas, je dis BRAVO au service commercial, une masterclass : c'est très intelligent d'avoir vendu les places pour les matches de 2e partie de saison avant la purge du mercato d'hiver, ça assure un Bollaert plein jusqu'au bout, on pourra se gargariser sur le nombre de guichets fermés consécutifs, c'est finement joué :biere:

Posté(e)
Il y a 4 heures, jojo62 a dit :

En tout cas, je dis BRAVO au service commercial, une masterclass : c'est très intelligent d'avoir vendu les places pour les matches de 2e partie de saison avant la purge du mercato d'hiver, ça assure un Bollaert plein jusqu'au bout, on pourra se gargariser sur le nombre de guichets fermés consécutifs, c'est finement joué :biere:

Et je fais partie des couillons qui se sont fait avoir...

Posté(e)
il y a 7 minutes, Cloud a dit :

Et je fais partie des couillons qui se sont fait avoir...

Moi aussi : normalement, on ira contre le havre. Je voulais qu'on y aille au moins une 2e fois et, finalement, je suis ravi d'avoir échoué dans cette ambition !

Posté(e)
Il y a 2 heures, jojo62 a dit :

Moi aussi : normalement, on ira contre le havre. Je voulais qu'on y aille au moins une 2e fois et, finalement, je suis ravi d'avoir échoué dans cette ambition !

Non mais moi j’ai pris un billet pour chaque match …. 🔫

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement
×
×
  • Créer...