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Feio, l’erreur de casting
Climat anxiogène, coups de sang à l’entraînement : le Portugais a quitté, après trois semaines à peine,
son poste d’entraîneur. Retour sur une séquence étonnante que le club entend assumer pour grandir.

Le soleil s’était à peine levé sur Dunker-
que. Depuis la veille, les valises de Gon-
çalo Feio étaient ficelées. Sans dire
au revoir à ses joueurs ni alimenter le
WhatsApp du groupe, l’éphémère en-
traîneur de l’USLD a quitté son hôtel. La
fin d’une aventure de trois semaines. La
fin de l’un des épisodes les plus rocam-
bolesques de cet été 2025. Nommé le
20 juin, le technicien portugais (35 ans),
arrivé du Legia Varsovie, sera resté
moins d’un mois dans le Nord.
Au moment de tirer le bilan de cette
séquence étonnante, Demba Ba tente de
se refaire le film de ce casting raté: «Il n’y
a pas de regret à avoir. Nous étions con-
vaincus que Gonçalo avait la capacité de
faire encore grandir l’équipe, de structurer
encore mieux notre organisation, de déve-
lopper nos jeunes et de donner, à travers
un projet de jeu ambitieux, du plaisir à nos
supporters et à nos joueurs, détaille le co-
président. Nous avions étudié avec préci-
sion la personnalité de Gonçalo, nous savions que c’était quelqu’un de passionné,
de sanguin. Il y avait un risque dont nous
étions conscients. Mais, dans nos échan-
ges, nous avions été très clairs sur des no-
tions essentielles d’unité et d’humilité.
Avec un pacte moral qu’il avait accepté. J’ai
voulu croire en lui. Cela m’a donné tort.
Mais je ne veux pas condamner un
homme. Chacun a ses traumas.»
Les dirigeants dunkerquois, après
avoir choisi Feio au bout d’un processus
de plusieurs jours, avaient décidé de le
faire venir sur place avant qu’il signe.
Pour qu’il puisse appréhender le con-
texte local. « Il venait en connaissance de
cause, poursuit Ba. Et nous avions agrandi
son espace de travail pour qu’il se sente à
l’aise.»
“Les joueurs s’entraînaient
avec la peur au ventre
''UN TÉMOIN DES SÉANCES
Les premiers jours ont diffusé une im-
pression déjà étonnante. Si l’intensité, la
précision et l’ambition (3-2-5 très haut)
des séances plaisaient, les mots employés par le Portugais détonnaient :
« Les joueurs avaient l’habitude d’un Luis
Castro dans un management bienveillant,
très précis dans ses consignes mais dans
une approche presque familiale. Là, c’était
l’opposé», témoigne le représentant d’un
titulaire. Les reproches étaient réguliers.
Sur le niveau, sur ces passes qui n’arri-
vaient pas et sur certaines imprécisions.
Les insultes – en anglais – n’étaient ja-
mais très loin. L’exigeant et profession-
nel Feio, arrivé vers 5 ou 6 heures du ma-
tin, ne s’embarrassait pas de manières.
Les promesses d’humilité se sont vite
dissipées : « J’ai battu Chelsea il y a trois
mois (*)», a-t-il, lâché un jour, très ferme
à un salarié.
« Rapidement, il y a eu une forme de
chape de plomb autour des séances, té-
moigne un témoin des scènes. Un climat
hyper négatif. Les joueurs s’entraînaient
avec la peur au ventre.» Comme cette fois
où un membre du staff (pas technique) –
dans le cadre de son travail – a osé ré-
pondre au téléphone et s’est fait ra-
brouer par Feio. Dans ses consignes, les Ça, c’est le foot ! » enthousiastes sont
devenus l’exception et Feio leur a préféré
de vocaux « On dirait une équipe d’ama-
teurs!»
Le match amical face à Boulogne-sur-
Mer (1-5), samedi, a donné lieu à des
scènes improbables comme quand Feio
a lâché, en plein match, un «Vous m’avez
menti ! » presque menaçant à l’égard
d’un des dirigeants. La sortie de trop.
Hier, l’historique adjoint Benjamin Ry-
tlewski a repris en main le groupe : « On
sentait les joueurs libérés, soulagés», té-
moigne un salarié.
Les dirigeants vont se mettre en quête
d’un nouveau technicien: «Je ne baisse-
rai pas mon niveau d’exigence», prévient
Ba, décidé à continuer à miser sur un en-
traîneur innovant. Avec une part de ris-
ques?: «Il ne s’agit pas de prendre des ris-
ques ou de ne pas en prendre. Il s’agit de
continuer à faire grandir notre équipe et
notre club.»

Posté(e)

Sur Facebook, le président de la holding détenant l’ACA, Alain Orsoni, a parlé d’une décision prise « sous des prétextes fallacieux » et assuré que le club corse comptait faire appel devant le comité national olympique et sportif français (CNOSF).

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