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Ligue 1 [Saison 2024/2025]


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il y a 37 minutes, jojo62 a dit :

Foot, argent, politique... eh oui...
a man in a suit and white shirt is sitting in front of a window and looking at something .

Paix à son âme, quand même...

Modifié par Clorith
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Pourquoi le modèle financier de l'OL pose question

Au-delà de la situation sportive, le modèle financier de l'Olympique Lyonnais interroge de nombreux acteurs du foot français.

Régis Dupont, Hugo Guillemet et Syanie Dalmatpublié le 12 septembre 2024 à 00h33

La crise ne rôde jamais loin de l'Olympique Lyonnais, qui a enclenché la semaine dernière la mise à l'écart de David Friio, son directeur sportif, nouvelle victime de son mode de fonctionnement instable. Depuis la vente du club à John Textor, en décembre 2022, il est passé d'une ère à l'autre à tous les niveaux.

Intégré au sein du groupe Eagle, le septuple champion de France a basculé dans une logique financière qui peut inquiéter, alors que la stratégie reste bâtie sur un élément qui manque toujours : les résultats sportifs.

Quelle est la situation financière du club ?

Mauvaise mais pas désespérée. Comme avant le rachat par Eagle Group, l'OL perd de l'argent chaque année (99 millions d'euros en 2022-2023). Parce que son modèle économique s'appuyait, sous l'ère Jean-Michel Aulas comme aujourd'hui, sur des qualifications européennes récurrentes, et plutôt en Ligue des champions qu'en Ligue Europa.

Les mauvais résultats sportifs depuis cinq saisons (le club n'a plus fini sur le podium depuis l'exercice 2018-2019) plombent le bilan. Mais moins que la mauvaise gestion sportive au sens large. La mise à l'écart de Friio, la semaine dernière, est le symptôme de ce navire sans boussole.

lire aussiDavid Friio, le directeur sportif de l'OL, mis à pied 

Le club traîne une masse salariale déconnectée de la valeur réelle de l'effectif, parmi les plus importantes en L1, et le recrutement comme joker de Jordan Veretout ajoute un nouveau contrat au-dessus des 300 000 euros brut mensuels accordé à un trentenaire, alors que d'autres très hauts revenus, comme Dejan Lovren ou Anthony Lopes, vivent en marge du groupe.

Le dernier mercato, qui devait permettre de dégraisser après une hausse de 50 % de la masse salariale, a été un échec. Il a poussé les dirigeants à accepter le départ d'un grand espoir du club en défense centrale (Mamadou Sarr à Strasbourg) pour 10 M€.

Et les pratiques au quotidien n'envoient pas un message hyper positif : de nombreux fournisseurs se plaignent d'être payés très en retard ou attendent encore de l'être. Ces retards, le club les impute en partie à des désaccords sur le « fléchage » de ces dépenses entre les différentes entités. Mais elles diffusent a minima l'image d'un club devenu mauvais payeur.

La réponse de John Textor :« Je regarde tous les comptes, nous avons actuellement des dettes auprès de nos fournisseurs, très importantes, avec des délais plus long que d'habitude, c'est pour cela que je vous ai parlé de la situation complexe liée au retard de paiement d'une partie des droits télé. L'été a été compliqué et cela a un impact sur notre trésorerie. En ce qui concerne les agents, ils se plaignent même quand ils sont payés mais il est vrai que nos prestataires ont été mis sous tension, je le reconnais. Avant la fin de l'été, et nous les remercions pour leur patience, toute la situation sera réglée. »

John Textor en octobre 2023. (A.Martin/L'Equipe)

Quelle est la stratégie d'Eagle ?

Adossé à des fonds d'investissement qui ont financé l'achat du club pour 800 M€, Eagle Group semble engagé dans une sorte de fuite en avant. Depuis son arrivée aux manettes, Eagle a procédé à une sorte de vente à la découpe, entre les cessions d'OL Reign, de l'équipe féminine et celle en cours de la LDLC Arena, la salle de sport voisine du Groupama Stadium. Pour recentrer son activité sur le foot masculin, assure-t-on.

lire aussiL'OL vend la LDLC Arena à Jean-Michel Aulas pour 160M€ 

« Sous Aulas, le but était d'avoir un groupe OL diversifié, une marque diversifiée, comme le Real Madrid, le FC Barcelone, autour d'OL Land, résume Lionel Maltese, professeur d'économie du sport à l'université d'Aix-Marseille et à Kedge Business School. Là, Textor voit que certaines activités perdent de l'argent, que l'aire urbaine ne se développe pas aussi vite qu'espéré, et vend l'Arena avant qu'elle ait le temps de s'installer. Il a limité les pertes pour se recentrer autour du sportif. C'est son groupe qui prévaut plutôt que le groupe OL. »

« On sent qu'il a vraiment envie de faire de la post-formation, acheter des joueurs, les revendre et faire du fric comme ça, comme toutes ces nouvelles structures, le fameux trading », continue Jean-François Brocard, professeur d'économie à l'université de Limoges.

John Textor, le propriétaire de l'OL. (M.Jegat/Le Progrès)

La réponse de Textor : « La stratégie, ce n'est pas forcément l'académie mais acheter un joueur qui pourrait contribuer au niveau européen. Je n'aime pas la dette, en règle générale. Une bonne partie de la dette, 40 %, sera soldée d'ici à la fin d'année, le reste sur du long terme. Nous demandons d'être cotés à la Bourse de New York. Nous sommes en train de faire le nécessaire auprès de l'autorité américaine. Le marché est positif, nous sommes diversifiés : sport, divertissement, technologie. D'ici à trois, quatre ans, on aura plus de revenus. Le foot est un moyen formidable de toucher un grand public mais avoir un modèle diversifié comme le nôtre, cela plaît beaucoup à nos investisseurs. »

Quid des fameux 100 millions ?

Durant son intervention, Textor a démenti avoir promis 100 M€ de ventes devant la DNCG. Quoi qu'il en soit, les comptes de l'OL sont dans le rouge, le club n'ayant pas cédé suffisamment de joueurs et en ayant acheté d'autres pour des montants importants. S'expose-t-il à de nouvelles sanctions de l'instance de contrôle, qui lui avait infligé en début de saison 2023-2024 un encadrement de la masse salariale et des indemnités de mutation ? A priori non, puisque l'exercice comptable s'achève le 30 juin prochain.

lire aussiJohn Textor, le propriétaire de l'OL, en conférence de presse : « Je me demande si les autres équipes vont survivre » 

Le club dispose du mercato d'hiver et du début du mercato d'été suivant pour rectifier son bilan. « Si jamais ça ne suffit pas, il faudra absolument qu'ils travaillent sur leurs fonds propres, soit avec Textor, soit avec une autre solution qui, a priori, dans le cadre d'une multipropriété, n'existe pas,explique Jean-François Brocard. Ils ne vont pas faire entrer un nouvel actionnaire minoritaire. C'est Textor qui va devoir remettre au pot. » Et c'est visiblement ce qu'il a déjà commencé à faire, comme il l'a indiqué mercredi.

La réponse de Textor :« On a prévu de vendre pour 130 millions d'euros et d'acheter pour 211 millions, ça fait - 80, là, on est à - 105, ce qui ne fait pas une grosse différence au niveau du budget. On a acheté pour 145 millions et vendu pour 40 millions, la différence est de 105 millions. Il y a eu quelques promesses de faites auprès de la DNCG. Si tout cela ne se réalise pas, j'ai promis moi-même de combler quelques trous et d'injecter 65 millions d'euros. J'ai déjà financé 22 millions, je vais bientôt mettre 40 millions dans les semaines à venir. La vente de nos parts dans Crystal Palace va restaurer notre fonds de roulement. »

Un scénario à la bordelaise est-il possible ?

Lionel Maltese rappelle : « Les fonds, leur but est de récupérer une ressource et d'être sûrs de pouvoir ponctionner cette ressource sur la seule base du rendement économique. » Contrairement aux Girondins, l'Olympique Lyonnais dispose de plusieurs actifs essentiels. D'abord, son stade, le Groupama Stadium (59 186 places), vecteur de recettes pérennes à long terme. Ensuite, son centre d'entraînement. Enfin, son centre de formation, réputé l'un des meilleurs de France.

lire aussi« Les voir là, c'est beau » : Rio Mavuba et Paul Baysse, les vétérans qui dépannent Bordeaux 

« Bordeaux n'avait pas d'actif immobilier ou physique, ce n'est pas comparable, rappelle Lionel Maltese. Ce qui est comparable, en revanche, c'est qu'on ne comprend pas ce qu'ils font. » Depuis son arrivée, John Textor a déjà changé deux fois de directeur général. « Alors que sous Aulas, il y avait une très grande durabilité du top management, rappelle Maltese. La stratégie n'est pas claire. Or, les clubs qui ont beaucoup de turnover ont du mal à appliquer la stratégie. »

Textor (à droite) avec Pierre Sage, l'entraîneur lyonnais, en mai 2024. (A.Martin/L'Equipe)

Le football français observe cela avec circonspection. « C'est une sorte de quitte ou double. C'est risqué, mais j'ai vu des présidents réussir comme ça », prévient un ancien dirigeant de L1 qui, comme d'autres, rêve d'un scénario à la lilloise, où Olivier Létang et son équipe ont redressé un club laissé exsangue par le futur fossoyeur des Girondins.

La réponse de Textor :« Nous avons accès à du cash par d'autres moyens, on commence l'automne avec les bonnes perspectives, côté business et pour les compétitions à venir. »

Lyon

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il y a 54 minutes, david79 a dit :

Victoire méritée de Sainté mais un peu brouillonne. Pour Lille, je crois que certains sont encore en vacances lol.

Le risque pour eux, c'est que plusieurs joueurs se réservent pour la LDC pour s'y montrer et pour faire monter leur côte en Europe. Tous sont plus ou moins mercenaires dans ce club (même si c'est le cas partout, c'est quand même bien l'impression que ça me donne) et tous savent que le club fait de l'achat - revente. Si on enlève Chevalier, Diakité et André (lui pas lillois de formation, mais d'adoption), le reste, c'est bourlingueurs ou jeunes aux dents longues. Ils peuvent éventuellement s'en sortir avec un ou deux jeunes du centre de formation, mais c'est quand même léger.

Il y a un risque que les intérêts (carrière pour les joueurs et finance pour le club) passent avant le sportif.

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Il y a 1 heure, Clorith a dit :

Le risque pour eux, c'est que plusieurs joueurs se réservent pour la LDC pour s'y montrer et pour faire monter leur côte en Europe. Tous sont plus ou moins mercenaires dans ce club (même si c'est le cas partout, c'est quand même bien l'impression que ça me donne) et tous savent que le club fait de l'achat - revente. Si on enlève Chevalier, Diakité et André (lui pas lillois de formation, mais d'adoption), le reste, c'est bourlingueurs ou jeunes aux dents longues. Ils peuvent éventuellement s'en sortir avec un ou deux jeunes du centre de formation, mais c'est quand même léger.

Il y a un risque que les intérêts (carrière pour les joueurs et finance pour le club) passent avant le sportif.

Oui, et surtout plus que ça, je trouve leur effectif un peu limite pour la C1, particulièrement en attaque, dans cette formule à 8 voire je pense 10 matchs pour eux (parce que je les vois bien éviter quand même les 12 dernières places en C1). Bayo est en difficulté depuis 2 ans même en Ligue 1, Sahraoui et Fernandez-Pardo c'est des paris et pas des buteurs à proprement parler, ça leur laisse donc Zeghrova et surtout la star David comme buteurs principaux, qui pourront pas enchainer infiniment (surtout que David a des déplacements internationaux très loin à chaque trêve).

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Il y a 17 heures, enti a dit :

Lille qui réussit à montrer moins de jeu que l’ASSE pour le moment. C’est mou, lent, sans idées et ne repose que sur les talents individuels. De la possession prétentieuse avec qques gestes surjoués.

Les lillois feront comme nous la saison dernière, la C1 épuise moralement et physiquement il y aura des hauts et des bas.

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il y a 3 minutes, vince a dit :

Je suis en train de regarder l’avant match de Marseille Nice sur Bein, j’ai l’impression que pour les commentateurs l’O.M., c’est Manchester City😂😂😂😂

C'est visiblement le cas pour tous les médias français depuis cet été. Pareil dans une moindre mesure pour Monaco, il y a 2 semaines t'avait l'impression que Monaco - Lens c'était un match entre un candidat à la C1 et un club qui allait péniblement jouer le maintien, et que c'était évident que Monaco devait prendre les 3 points.

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il y a 22 minutes, Othian a dit :

C'est visiblement le cas pour tous les médias français depuis cet été. Pareil dans une moindre mesure pour Monaco, il y a 2 semaines t'avait l'impression que Monaco - Lens c'était un match entre un candidat à la C1 et un club qui allait péniblement jouer le maintien, et que c'était évident que Monaco devait prendre les 3 points.

Pourtant si Lens avait pris les 3pts ça n'aurait pas été du vol

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