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Arbitres et VAR


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C'est assez navrant qu'il faille des lois pour corriger ça ! Que ce soit les célébrations ou les comportements antisportifs: le bon sens devrait suffire. Mais les arbitres, si tu ne leur dis pas , tout en haut, ''faut faire ça, ça, ça'' alors ils ne servent à rien .

Par contre toujours rien côté courses d'élan des joueurs, de plus en plus immondes.

 

 

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  • 2 weeks later...

VAR, sonorisation des arbitres... Antony Gautier, nouveau patron de l’arbitrage français, se confie

Arbitre en Ligue 1 pendant seize ans, le Seclinois Antony Gautier (45 ans) a pris la tête de la direction de l’arbitrage au mois de janvier. Il présente ses projets pour l’arbitrage français, en insistant sur sa volonté de le rendre plus moderne et transparent.

Antony Gautier, ancien arbitre de L1, maire de Bailleul, a pris les rênes de l’arbitrage français en janvier 2023. PHOTO PIB Antony Gautier, ancien arbitre de L1, maire de Bailleul, a pris les rênes de l’arbitrage français en janvier 2023. PHOTO PIB /sites/all/themes/enacarbon_vdn/images/logo-gris.png
Par Pierre-Louis Käppeli- Photos PIB

Publié:16 Juillet 2023 à 12h15:

Antony Gautier, vous êtes à la fois directeur de l’arbitrage et maire de Bailleul. Est-ce facile à gérer au quotidien ?

« C’est une question d’organisation. Je ne mélange évidemment pas les deux activités. Aujourd’hui, j’ai une activité professionnelle dans laquelle je m’épanouis pleinement, qui est celle de nouveau directeur de l’arbitrage français. C’est évidemment une fierté d’avoir été retenu pour occuper ces fortes responsabilités. C’est aussi un engagement complet de ma part, parce que mon projet est de moderniser l’arbitrage. Il faut une bonne organisation au quotidien pour articuler ces deux activités. J’ai aussi l’avantage d’être maire depuis maintenant trois ans(élu en juin 2020 face à Marc Deneuche, maire sortant). Ça m’a laissé le temps de structurer, d’organiser l’administration municipale. J’ai une équipe d’élus particulièrement compétente et disponible. Chaque élu a une délégation. Cette articulation existait déjà quand j’étais arbitre : j’étais encore davantage en déplacement quand j’étais arbitre qu’aujourd’hui en tant que directeur de l’arbitrage. »

Comment organisez-vous vos semaines ?

« Il n’y a pas de semaine type. Tout évolue en fonction des rassemblements, des stages et des réunions que je peux avoir au niveau de la Fédération. Il y a beaucoup de stages qui se déroulent à Clairefontaine. Ça varie. Je suis plusieurs jours par semaine sur Paris, mais c’est difficile à quantifier. Je vis à Bailleul. »

Vous étiez également maître de conférences en mathématiques. Avez-vous été obligé de mettre cette activité de côté ?

« Oui, je suis en détachement de l’enseignement supérieur, notamment par rapport à mon mandat de maire. »

 

Image=d-20230620-H04LW7_high

 

Le sport occupait une place importante dans votre vie. Est-ce encore jouable, aujourd’hui, d’aller faire 1 h 30 de sport le matin ?

« Ça l’est encore, mais moins, à mon grand regret. En tant qu’arbitre, j’avais une à deux séances d’entraînement par jour. Aujourd’hui, j’essaie de m’astreindre à des séances hebdomadaires, mais c’est vrai que la fréquence a baissé parce que j’ai d’autres responsabilités. Je fais de l’endurance, du 10 km, avec peut-être l’objectif d’un semi-marathon quand j’aurai le temps de me préparer sérieusement. Je fais mes séances dans la campagne autour de Bailleul. Et je faisais déjà un peu de tennis, donc je continue. Mais je n’ai plus les séances de fractionné, de VMA, de vitesse et de puissance que je pouvais avoir en tant qu’arbitre. »

« Le sport fait partie de ma vie, j’en ai besoin »

Est-ce que ça peut passer par un foot, en bas, sur le mini-terrain du siège de la Fédération ?

« Je vous avoue que je ne me suis pas encore frotté à Stéphane (responsable presse de la FFF, assis à côté de lui pendant l’interview). Je n’ai pas encore eu le temps d’expérimenter ce foot à 5 (sourire). »

Mais c’est essentiel pour vous de garder un peu de temps pour le sport ?

« Bien sûr. Le sport a toujours fait partie de ma vie, c’est encore le cas aujourd’hui et j’en ai besoin. »

En quoi consiste le poste de directeur de l’arbitrage ?

« J’ai souhaité proposer au Comité exécutif de la Fédération d’avoir le titre de directeur de l’arbitrage, et non pas de directeur technique de l’arbitrage. Ma mission comprend évidemment les aspects techniques, mais on va au-delà : il y a le recrutement, la promotion, la fidélisation… C’est pour ça que la direction de l’arbitrage est structurée avec un directeur de l’arbitrage, pour construire une stratégie de développement de l’arbitrage, et trois pôles techniques : un pôle dédié à l’arbitrage féminin, confié à Stéphanie Frappart, un pôle pour l’arbitrage amateur, avec Alain Sars, et un pôle délégué à l’arbitrage professionnel, dont la responsabilité a été confiée à Stéphane Lannoy. Le directeur de l’arbitrage organise et structure tout l’arbitrage français. »

 

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Comment vous sentez-vous dans ces nouvelles fonctions ?

« Vous savez, j’ai 45 ans, je suis arbitre depuis l’âge de 11 ans, je connais l’arbitrage. Lorsque vous vous présentez pour ce poste-là, c’est que vous savez déjà quels seront les dossiers, le quotidien avec ces responsabilités-là. Je suis pleinement épanoui dans ces missions. Je crois qu’il y a de belles choses à faire pour l’arbitrage français. C’est l’orientation que j’ai souhaité proposer au Comité exécutif de la Fédération, à la Commission fédérale de l’arbitrage, qui est l’organe politique décisionnaire au niveau de l’arbitrage français. Il y a beaucoup de travail, mais c’est beaucoup de bonheur de porter ces beaux projets. »

« Je sais où je veux aller, c’est ce qui m’anime »

Quel est l’aspect de ce travail qui vous passionne le plus ?

« C’est évidemment de pouvoir faire avancer l’arbitrage français. Mon souhait, c’est de moderniser l’arbitrage français. Il ne s’agit pas de dire que tout ce qui a été fait avant est mauvais. Ce n’est pas du tout mon discours et ce n’est pas le cas, parce que l’arbitrage français a évolué ces dix dernières années. Ma principale motivation, c’est de faire avancer l’arbitrage français dans un souci de modernisation dans tous les domaines. On parle évidemment beaucoup de l’arbitrage professionnel parce que c’est celui qui est exposé médiatiquement, qui attire la lumière. Mais mon rôle, c’est aussi d’intégrer l’arbitrage amateur et surtout l’arbitrage féminin. »

À LIRE AUSSI  Stéphanie Frappart, la locomotive des femmes arbitres

Au moment de votre arrivée, certaines voix s’étaient élevées pour pointer du doigt votre rigidité. Comment aviez-vous pris ces critiques ? Et les ressentez-vous encore ?

« J’ai toujours accepté les critiques parce qu’elles sont inhérentes à la fonction d’arbitre. Je ne suis pas là pour donner de leçon à quiconque. Je laisse chacun libre dans ses appréciations. Moi, je sais où je veux aller, c’est ce qui m’anime, et ma motivation est très importante pour porter ces gros projets structurants pour les dix prochaines années. »

Vos premiers mois ont été marqués par cette volonté d’être plus transparents, de rendre les arbitres plus humains. En 2014, votre prédécesseur, Pascal Garibian, assurait déjà que cela pouvait être un de ses projets. Pourquoi est-ce que ça met autant de temps à se mettre en place ?

« J’ai un objectif à travers cette démarche, c’est d’humaniser l’arbitrage. De montrer que derrière chaque arbitre, il y a une femme ou un homme avec une sensibilité, une personnalité. Ce que je veux, c’est que les arbitres soient en mesure d’exprimer cette personnalité sur le terrain. Les lois du jeu sont gérées par l’IFAB (International Football Association Board). Ces lois du jeu comportent sur certaines situations une part d’appréciation de l’arbitre. Pour les mains dans la surface de réparation, par exemple : si on prend le texte, il précise qu’une main est sanctionnable lorsqu’il y a une augmentation artificielle de la surface corporelle. Il y a évidemment un critère d’appréciation. Ce qui est artificiel pour vous ne le sera pas forcément pour moi ou pour quelqu’un d’autre. Ma volonté est de faire comprendre en toute transparence la façon dont les lois du jeu sont construites. Il y a plein d’éléments qui doivent être intégrés. Il faut montrer que parfois, il n’y a pas de solution blanche ou noire. Parfois, il y a des zones grises parce que le règlement a été construit de cette façon-là.

Mon objectif est de montrer comment les décisions peuvent être prises, parce que l’arbitrage français n’a rien à cacher. Lorsque nous sommes sollicités régulièrement pour faire des reportages sur la façon dont fonctionnent l’arbitrage français, l’assistance vidéo, la communication durant les rencontres, nous essayons d’y répondre favorablement. Ça permet d’expliquer comment les décisions sont prises. Je suis convaincu qu’en ouvrant les portes de l’arbitrage, en faisant tomber les barrières, nous parviendrons à avoir une compréhension un peu meilleure. C’est le cas dans beaucoup de domaines de la vie de tous les jours : on accepte mieux ce qu’on comprend. C’est un peu ce qui me guide. »

Ces derniers mois, il y a eu des reportages dans le centre VAR, avec des micros sur les arbitres. Y a-t-il eu des réticences, des peurs de certains arbitres, car ce n’est pas forcément le cœur de leur métier d’expliquer leurs décisions ?

« Pas du tout. Il y a encore quelques mois, j’étais sur un terrain. La volonté des arbitres d’expliquer la façon dont les décisions sont prises, de vulgariser l’arbitrage, est réelle. Il faut le faire de façon maîtrisée et réfléchie parce qu’il ne s’agit pas d’ouvrir les micros de façon irresponsable. En matière de communication, je pense qu’il est plus important d’avoir des interventions maîtrisées et ciblées précisément, plutôt que d’avoir une intervention continue qui viendrait brouiller le message. L’objectif, c’est que les arbitres aient la possibilité de prendre la parole à l’issue des rencontres lorsque cela se justifie. Nous l’avons fait à une reprise, à titre expérimental, à l’issue de Troyes-Nantes (le 23 avril dernier). L’objectif est de cadrer les éventuelles prises de parole des arbitres pour la saison 2023-2024, mais de façon très claire. Ça ne se fera pas à l’issue de chaque rencontre ou de chaque journée. »

Et dans quel cas un arbitre interviendra-t-il ?

« Il faut déjà que les conditions de la rencontre le justifient. Faire parler un individu pour ne rien dire, je ne suis pas convaincu que ce soit ce que les médias attendent, et ce n’est pas ce que je souhaite pour l’arbitrage. Je souhaite qu’il puisse y avoir une plus-value. C’est pour ça que les prises de parole seront possibles, mais dans un cadre qui reste à définir. Je souhaite aussi qu’il puisse y avoir une prise de parole institutionnelle de la Fédération pour éclairer certaines décisions qui ont été prises et qui demandent des explications. Ce qui est actuellement à l’étude, c’est l’idée d’un porte-parolat de l’arbitrage professionnel. Je ne sais pas à quelle fréquence il interviendra, peut-être à l’issue de chaque journée ou de façon régulière, et donner des explications sur la façon dont les décisions ont été prises. Et parfois, de façon ponctuelle, expliquer si des erreurs ont été commises et pourquoi elles l’ont été. »

Comment déterminer que les conditions sont remplies pour qu’un arbitre s’exprime ?

« C’est la Fédération qui décidera quand cela se justifie ou non. Cela sera cadré, il y aura une procédure de prise de parole définie. Ce sera fait en lien avec la direction de l’arbitrage et le service presse de la Fédération. Ensuite, les éventuelles prises de paroles pourront s’envisager. »

À quel horizon souhaitez-vous que cela soit mis en place ?

« Au début de la saison 2023-2024. »

Ces reportages sur l’arbitrage plaisent parce que c’est nouveau et c’est assez spectaculaire. Ne pensez-vous pas qu’au bout d’un moment, cet effet spectaculaire sera moins évident et que les critiques habituelles sur les arbitres reviendront ?

« Historiquement, l’arbitrage a toujours suscité des interprétations. Je n’ai pas la prétention de dire que ces éventuelles prises de parole pourront arrêter toutes les discussions. Ce n’est d’ailleurs pas ce que je souhaite, car tout le monde est libre de s’exprimer. Les lois du jeu sont ainsi faites qu’il y aura toujours une part d’interprétation. Je pense qu’il y aura malheureusement toujours des personnes qui ne seront pas convaincues. Mais au moins, la démarche de transparence et d’explication aura été menée par la Fédération. Je ne sais pas ce que ça donnera dans un, deux ou trois ans, mais je suis convaincu que ce sera une plus-value parce que ça permettra de faire comprendre davantage la façon dont l’arbitrage fonctionne. »

Vous avez également tenté d’avancer sur la question de la sonorisation des arbitres…

« Oui, dès le 19 janvier, le comité exécutif et le président de la FFF ont saisi officiellement l’IFAB pour demander que la France puisse expérimenter la sonorisation en direct et en continu sur la Ligue 1. Nous avons essuyé un refus, ce qui nous empêche d’aller au-delà de ce qu’on fait aujourd’hui : avoir une sonorisation, mais dont l’exploitation ne peut se faire qu’après le match. L’Ifab nous a répondu non, nous en prenons acte. Nous essayerons de continuer à convaincre du bien-fondé de l’ouverture des micros. »

Vous pensez que cette position pourrait évoluer ?

« Je suis de nature optimiste, donc j’ai envie de dire : " Espérons-le ! " Après, la France a fait tout ce qu’elle pouvait pour avancer. Maintenant, c’est l’IFAB qui maîtrisera le calendrier pour avancer sur ces sujets. La FIFA souhaite mener sa propre expérimentation sur ses compétitions, de février 2023 à février 2024. »

On parle beaucoup de transparence et de prise de parole. Dans le recrutement des arbitres, le fait de bien s’exprimer pourrait-il devenir un critère plus important ?

« Aujourd’hui, la priorité est la performance sur le terrain. C’est ce qui nous guide sur le choix des arbitres. Ce que nous demandons, c’est d’être efficaces et performants sur le terrain. »

Trouvez-vous qu’il y a encore des barrières à faire sauter, que ce soit du côté des arbitres ou des clubs, pour que cette communication soit encore plus aboutie ?

« Les choses avancent progressivement. Ce n’est pas mon souhait de tout révolutionner et je n’ai pas la prétention d’avoir la solution à tout. En revanche, ce dont je suis convaincu, c’est que c’est dans la discussion, le dialogue, que nous pourrons avancer pour le bien du football et de l’arbitrage français. C’est pour cela que j’ai proposé de créer un comité de liaison entre la FFF et la LFP pour regrouper certains représentants des clubs professionnels, de la commission fédérale de l’arbitrage, de la direction de l’arbitrage et de la direction technique nationale.

Ma volonté, c’est d’échanger sur différents sujets et voir les orientations que nous pouvons donner à l’arbitrage français. Il y a un exemple qui est souvent revenu : dès ma nomination, certains me demandaient comment serait géré le temps additionnel sur les rencontres en France, en prenant pour exemple ce qui a été fait lors de la Coupe du monde. Ma réponse a été simple : " J’ai un avis, mais ce n’est pas nécessairement l’avis du directeur de l’arbitrage qui sera retenu." Je suis dans la discussion, dans le dialogue. Il y a des paramètres à prendre en compte : le physique, l’aspect médical, la question des diffuseurs. Ça n’a pas qu’un impact sur le microcosme de l’arbitrage. Sur ce sujet, l’IFAB a donné une réponse : à partir de la saison 2023-2024, la récupération du temps de jeu intégrera la célébration des buts. Ce qui avait été fait de façon officielle mais non-inscrite dans les lois du jeu au Qatar, ce sera désormais inscrit dans les lois du jeu à partir de la saison prochaine. »

Dans votre volonté de moderniser l’arbitrage, y aurait-il d’autres projets que vous aimeriez mettre en place ?

« C’est une volonté d’humaniser l’arbitrage et l’arbitre. Je veux qu’on puisse comprendre qu’un arbitre a le droit de gérer une rencontre en fonction de sa personnalité, de sa maîtrise des événements. C’est ce que je souhaite. Je refuse la robotisation des arbitres. L’idée est de faire ressortir cette sensibilité des arbitres et de leur demander de faire ressortir une personnalité sur un terrain. »

Avec la sonorisation, on entend aussi les joueurs parler aux arbitres. Pensez-vous qu’avec ce micro, ils sont un peu moins véhéments ?

« Pendant mes 16 années en Ligue 1, je n’ai pas souvenir d’avoir eu des échanges tels qu’on peut les décrire dans la presse. Les joueurs ne sont pas non plus tous excessivement énervés sur un terrain. Il y a peut-être ponctuellement des échanges plus vifs que d’autres, mais ça reste très respectueux. Après, il faudrait poser la question aux joueurs ou aux entraîneurs, pour savoir si ça aurait un impact sur leur façon de se comporter. Ce que je sais, moi, c’est que l’arbitrage français n’a rien à cacher. Je sais la façon dont les arbitres s’adressent aux joueurs, c’est évidemment respectueux. »

Depuis votre prise de fonction, sentez-vous que l’on parle un peu plus positivement de l’arbitrage ? Ou n’est-ce pas encore suffisant à votre goût ?

« Vous trouvez ? Si c’est le cas, pourvu que ça dure. »

Sa vie, son parcours

Sa vie

Né le 19 novembre 1977 à Seclin (Nord).

Directeur de l’arbitrage. Titulaire d’un doctorat en mathématiques à l’université de Lille (2004).

Son parcours footballistique

2007-2022 : arbitre de Ligue 1 (meilleur arbitre du championnat en 2009 et 2011).

Depuis janvier 2023 : directeur de l’arbitrage.

Son parcours politique

2014-2020 : adjoint délégué au sport de Martine Aurby, maire de Lille.

Depuis 2020 : maire de Bailleul.

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  • 3 weeks later...
Le 17/07/2023 à 15:43, daykatana a dit :

VAR, sonorisation des arbitres... Antony Gautier, nouveau patron de l’arbitrage français, se confie

Arbitre en Ligue 1 pendant seize ans, le Seclinois Antony Gautier (45 ans) a pris la tête de la direction de l’arbitrage au mois de janvier. Il présente ses projets pour l’arbitrage français, en insistant sur sa volonté de le rendre plus moderne et transparent.

Antony Gautier, ancien arbitre de L1, maire de Bailleul, a pris les rênes de l’arbitrage français en janvier 2023. PHOTO PIB Antony Gautier, ancien arbitre de L1, maire de Bailleul, a pris les rênes de l’arbitrage français en janvier 2023. PHOTO PIB /sites/all/themes/enacarbon_vdn/images/logo-gris.png

Par Pierre-Louis Käppeli- Photos PIB

Publié:16 Juillet 2023 à 12h15:

Antony Gautier, vous êtes à la fois directeur de l’arbitrage et maire de Bailleul. Est-ce facile à gérer au quotidien ?

« C’est une question d’organisation. Je ne mélange évidemment pas les deux activités. Aujourd’hui, j’ai une activité professionnelle dans laquelle je m’épanouis pleinement, qui est celle de nouveau directeur de l’arbitrage français. C’est évidemment une fierté d’avoir été retenu pour occuper ces fortes responsabilités. C’est aussi un engagement complet de ma part, parce que mon projet est de moderniser l’arbitrage. Il faut une bonne organisation au quotidien pour articuler ces deux activités. J’ai aussi l’avantage d’être maire depuis maintenant trois ans(élu en juin 2020 face à Marc Deneuche, maire sortant). Ça m’a laissé le temps de structurer, d’organiser l’administration municipale. J’ai une équipe d’élus particulièrement compétente et disponible. Chaque élu a une délégation. Cette articulation existait déjà quand j’étais arbitre : j’étais encore davantage en déplacement quand j’étais arbitre qu’aujourd’hui en tant que directeur de l’arbitrage. »

Comment organisez-vous vos semaines ?

« Il n’y a pas de semaine type. Tout évolue en fonction des rassemblements, des stages et des réunions que je peux avoir au niveau de la Fédération. Il y a beaucoup de stages qui se déroulent à Clairefontaine. Ça varie. Je suis plusieurs jours par semaine sur Paris, mais c’est difficile à quantifier. Je vis à Bailleul. »

Vous étiez également maître de conférences en mathématiques. Avez-vous été obligé de mettre cette activité de côté ?

« Oui, je suis en détachement de l’enseignement supérieur, notamment par rapport à mon mandat de maire. »

 

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Le sport occupait une place importante dans votre vie. Est-ce encore jouable, aujourd’hui, d’aller faire 1 h 30 de sport le matin ?

« Ça l’est encore, mais moins, à mon grand regret. En tant qu’arbitre, j’avais une à deux séances d’entraînement par jour. Aujourd’hui, j’essaie de m’astreindre à des séances hebdomadaires, mais c’est vrai que la fréquence a baissé parce que j’ai d’autres responsabilités. Je fais de l’endurance, du 10 km, avec peut-être l’objectif d’un semi-marathon quand j’aurai le temps de me préparer sérieusement. Je fais mes séances dans la campagne autour de Bailleul. Et je faisais déjà un peu de tennis, donc je continue. Mais je n’ai plus les séances de fractionné, de VMA, de vitesse et de puissance que je pouvais avoir en tant qu’arbitre. »

« Le sport fait partie de ma vie, j’en ai besoin »

Est-ce que ça peut passer par un foot, en bas, sur le mini-terrain du siège de la Fédération ?

« Je vous avoue que je ne me suis pas encore frotté à Stéphane (responsable presse de la FFF, assis à côté de lui pendant l’interview). Je n’ai pas encore eu le temps d’expérimenter ce foot à 5 (sourire). »

Mais c’est essentiel pour vous de garder un peu de temps pour le sport ?

« Bien sûr. Le sport a toujours fait partie de ma vie, c’est encore le cas aujourd’hui et j’en ai besoin. »

En quoi consiste le poste de directeur de l’arbitrage ?

« J’ai souhaité proposer au Comité exécutif de la Fédération d’avoir le titre de directeur de l’arbitrage, et non pas de directeur technique de l’arbitrage. Ma mission comprend évidemment les aspects techniques, mais on va au-delà : il y a le recrutement, la promotion, la fidélisation… C’est pour ça que la direction de l’arbitrage est structurée avec un directeur de l’arbitrage, pour construire une stratégie de développement de l’arbitrage, et trois pôles techniques : un pôle dédié à l’arbitrage féminin, confié à Stéphanie Frappart, un pôle pour l’arbitrage amateur, avec Alain Sars, et un pôle délégué à l’arbitrage professionnel, dont la responsabilité a été confiée à Stéphane Lannoy. Le directeur de l’arbitrage organise et structure tout l’arbitrage français. »

 

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Comment vous sentez-vous dans ces nouvelles fonctions ?

« Vous savez, j’ai 45 ans, je suis arbitre depuis l’âge de 11 ans, je connais l’arbitrage. Lorsque vous vous présentez pour ce poste-là, c’est que vous savez déjà quels seront les dossiers, le quotidien avec ces responsabilités-là. Je suis pleinement épanoui dans ces missions. Je crois qu’il y a de belles choses à faire pour l’arbitrage français. C’est l’orientation que j’ai souhaité proposer au Comité exécutif de la Fédération, à la Commission fédérale de l’arbitrage, qui est l’organe politique décisionnaire au niveau de l’arbitrage français. Il y a beaucoup de travail, mais c’est beaucoup de bonheur de porter ces beaux projets. »

« Je sais où je veux aller, c’est ce qui m’anime »

Quel est l’aspect de ce travail qui vous passionne le plus ?

« C’est évidemment de pouvoir faire avancer l’arbitrage français. Mon souhait, c’est de moderniser l’arbitrage français. Il ne s’agit pas de dire que tout ce qui a été fait avant est mauvais. Ce n’est pas du tout mon discours et ce n’est pas le cas, parce que l’arbitrage français a évolué ces dix dernières années. Ma principale motivation, c’est de faire avancer l’arbitrage français dans un souci de modernisation dans tous les domaines. On parle évidemment beaucoup de l’arbitrage professionnel parce que c’est celui qui est exposé médiatiquement, qui attire la lumière. Mais mon rôle, c’est aussi d’intégrer l’arbitrage amateur et surtout l’arbitrage féminin. »

À LIRE AUSSI  Stéphanie Frappart, la locomotive des femmes arbitres

Au moment de votre arrivée, certaines voix s’étaient élevées pour pointer du doigt votre rigidité. Comment aviez-vous pris ces critiques ? Et les ressentez-vous encore ?

« J’ai toujours accepté les critiques parce qu’elles sont inhérentes à la fonction d’arbitre. Je ne suis pas là pour donner de leçon à quiconque. Je laisse chacun libre dans ses appréciations. Moi, je sais où je veux aller, c’est ce qui m’anime, et ma motivation est très importante pour porter ces gros projets structurants pour les dix prochaines années. »

Vos premiers mois ont été marqués par cette volonté d’être plus transparents, de rendre les arbitres plus humains. En 2014, votre prédécesseur, Pascal Garibian, assurait déjà que cela pouvait être un de ses projets. Pourquoi est-ce que ça met autant de temps à se mettre en place ?

« J’ai un objectif à travers cette démarche, c’est d’humaniser l’arbitrage. De montrer que derrière chaque arbitre, il y a une femme ou un homme avec une sensibilité, une personnalité. Ce que je veux, c’est que les arbitres soient en mesure d’exprimer cette personnalité sur le terrain. Les lois du jeu sont gérées par l’IFAB (International Football Association Board). Ces lois du jeu comportent sur certaines situations une part d’appréciation de l’arbitre. Pour les mains dans la surface de réparation, par exemple : si on prend le texte, il précise qu’une main est sanctionnable lorsqu’il y a une augmentation artificielle de la surface corporelle. Il y a évidemment un critère d’appréciation. Ce qui est artificiel pour vous ne le sera pas forcément pour moi ou pour quelqu’un d’autre. Ma volonté est de faire comprendre en toute transparence la façon dont les lois du jeu sont construites. Il y a plein d’éléments qui doivent être intégrés. Il faut montrer que parfois, il n’y a pas de solution blanche ou noire. Parfois, il y a des zones grises parce que le règlement a été construit de cette façon-là.

Mon objectif est de montrer comment les décisions peuvent être prises, parce que l’arbitrage français n’a rien à cacher. Lorsque nous sommes sollicités régulièrement pour faire des reportages sur la façon dont fonctionnent l’arbitrage français, l’assistance vidéo, la communication durant les rencontres, nous essayons d’y répondre favorablement. Ça permet d’expliquer comment les décisions sont prises. Je suis convaincu qu’en ouvrant les portes de l’arbitrage, en faisant tomber les barrières, nous parviendrons à avoir une compréhension un peu meilleure. C’est le cas dans beaucoup de domaines de la vie de tous les jours : on accepte mieux ce qu’on comprend. C’est un peu ce qui me guide. »

Ces derniers mois, il y a eu des reportages dans le centre VAR, avec des micros sur les arbitres. Y a-t-il eu des réticences, des peurs de certains arbitres, car ce n’est pas forcément le cœur de leur métier d’expliquer leurs décisions ?

« Pas du tout. Il y a encore quelques mois, j’étais sur un terrain. La volonté des arbitres d’expliquer la façon dont les décisions sont prises, de vulgariser l’arbitrage, est réelle. Il faut le faire de façon maîtrisée et réfléchie parce qu’il ne s’agit pas d’ouvrir les micros de façon irresponsable. En matière de communication, je pense qu’il est plus important d’avoir des interventions maîtrisées et ciblées précisément, plutôt que d’avoir une intervention continue qui viendrait brouiller le message. L’objectif, c’est que les arbitres aient la possibilité de prendre la parole à l’issue des rencontres lorsque cela se justifie. Nous l’avons fait à une reprise, à titre expérimental, à l’issue de Troyes-Nantes (le 23 avril dernier). L’objectif est de cadrer les éventuelles prises de parole des arbitres pour la saison 2023-2024, mais de façon très claire. Ça ne se fera pas à l’issue de chaque rencontre ou de chaque journée. »

Et dans quel cas un arbitre interviendra-t-il ?

« Il faut déjà que les conditions de la rencontre le justifient. Faire parler un individu pour ne rien dire, je ne suis pas convaincu que ce soit ce que les médias attendent, et ce n’est pas ce que je souhaite pour l’arbitrage. Je souhaite qu’il puisse y avoir une plus-value. C’est pour ça que les prises de parole seront possibles, mais dans un cadre qui reste à définir. Je souhaite aussi qu’il puisse y avoir une prise de parole institutionnelle de la Fédération pour éclairer certaines décisions qui ont été prises et qui demandent des explications. Ce qui est actuellement à l’étude, c’est l’idée d’un porte-parolat de l’arbitrage professionnel. Je ne sais pas à quelle fréquence il interviendra, peut-être à l’issue de chaque journée ou de façon régulière, et donner des explications sur la façon dont les décisions ont été prises. Et parfois, de façon ponctuelle, expliquer si des erreurs ont été commises et pourquoi elles l’ont été. »

Comment déterminer que les conditions sont remplies pour qu’un arbitre s’exprime ?

« C’est la Fédération qui décidera quand cela se justifie ou non. Cela sera cadré, il y aura une procédure de prise de parole définie. Ce sera fait en lien avec la direction de l’arbitrage et le service presse de la Fédération. Ensuite, les éventuelles prises de paroles pourront s’envisager. »

À quel horizon souhaitez-vous que cela soit mis en place ?

« Au début de la saison 2023-2024. »

Ces reportages sur l’arbitrage plaisent parce que c’est nouveau et c’est assez spectaculaire. Ne pensez-vous pas qu’au bout d’un moment, cet effet spectaculaire sera moins évident et que les critiques habituelles sur les arbitres reviendront ?

« Historiquement, l’arbitrage a toujours suscité des interprétations. Je n’ai pas la prétention de dire que ces éventuelles prises de parole pourront arrêter toutes les discussions. Ce n’est d’ailleurs pas ce que je souhaite, car tout le monde est libre de s’exprimer. Les lois du jeu sont ainsi faites qu’il y aura toujours une part d’interprétation. Je pense qu’il y aura malheureusement toujours des personnes qui ne seront pas convaincues. Mais au moins, la démarche de transparence et d’explication aura été menée par la Fédération. Je ne sais pas ce que ça donnera dans un, deux ou trois ans, mais je suis convaincu que ce sera une plus-value parce que ça permettra de faire comprendre davantage la façon dont l’arbitrage fonctionne. »

Vous avez également tenté d’avancer sur la question de la sonorisation des arbitres…

« Oui, dès le 19 janvier, le comité exécutif et le président de la FFF ont saisi officiellement l’IFAB pour demander que la France puisse expérimenter la sonorisation en direct et en continu sur la Ligue 1. Nous avons essuyé un refus, ce qui nous empêche d’aller au-delà de ce qu’on fait aujourd’hui : avoir une sonorisation, mais dont l’exploitation ne peut se faire qu’après le match. L’Ifab nous a répondu non, nous en prenons acte. Nous essayerons de continuer à convaincre du bien-fondé de l’ouverture des micros. »

Vous pensez que cette position pourrait évoluer ?

« Je suis de nature optimiste, donc j’ai envie de dire : " Espérons-le ! " Après, la France a fait tout ce qu’elle pouvait pour avancer. Maintenant, c’est l’IFAB qui maîtrisera le calendrier pour avancer sur ces sujets. La FIFA souhaite mener sa propre expérimentation sur ses compétitions, de février 2023 à février 2024. »

On parle beaucoup de transparence et de prise de parole. Dans le recrutement des arbitres, le fait de bien s’exprimer pourrait-il devenir un critère plus important ?

« Aujourd’hui, la priorité est la performance sur le terrain. C’est ce qui nous guide sur le choix des arbitres. Ce que nous demandons, c’est d’être efficaces et performants sur le terrain. »

Trouvez-vous qu’il y a encore des barrières à faire sauter, que ce soit du côté des arbitres ou des clubs, pour que cette communication soit encore plus aboutie ?

« Les choses avancent progressivement. Ce n’est pas mon souhait de tout révolutionner et je n’ai pas la prétention d’avoir la solution à tout. En revanche, ce dont je suis convaincu, c’est que c’est dans la discussion, le dialogue, que nous pourrons avancer pour le bien du football et de l’arbitrage français. C’est pour cela que j’ai proposé de créer un comité de liaison entre la FFF et la LFP pour regrouper certains représentants des clubs professionnels, de la commission fédérale de l’arbitrage, de la direction de l’arbitrage et de la direction technique nationale.

Ma volonté, c’est d’échanger sur différents sujets et voir les orientations que nous pouvons donner à l’arbitrage français. Il y a un exemple qui est souvent revenu : dès ma nomination, certains me demandaient comment serait géré le temps additionnel sur les rencontres en France, en prenant pour exemple ce qui a été fait lors de la Coupe du monde. Ma réponse a été simple : " J’ai un avis, mais ce n’est pas nécessairement l’avis du directeur de l’arbitrage qui sera retenu." Je suis dans la discussion, dans le dialogue. Il y a des paramètres à prendre en compte : le physique, l’aspect médical, la question des diffuseurs. Ça n’a pas qu’un impact sur le microcosme de l’arbitrage. Sur ce sujet, l’IFAB a donné une réponse : à partir de la saison 2023-2024, la récupération du temps de jeu intégrera la célébration des buts. Ce qui avait été fait de façon officielle mais non-inscrite dans les lois du jeu au Qatar, ce sera désormais inscrit dans les lois du jeu à partir de la saison prochaine. »

Dans votre volonté de moderniser l’arbitrage, y aurait-il d’autres projets que vous aimeriez mettre en place ?

« C’est une volonté d’humaniser l’arbitrage et l’arbitre. Je veux qu’on puisse comprendre qu’un arbitre a le droit de gérer une rencontre en fonction de sa personnalité, de sa maîtrise des événements. C’est ce que je souhaite. Je refuse la robotisation des arbitres. L’idée est de faire ressortir cette sensibilité des arbitres et de leur demander de faire ressortir une personnalité sur un terrain. »

Avec la sonorisation, on entend aussi les joueurs parler aux arbitres. Pensez-vous qu’avec ce micro, ils sont un peu moins véhéments ?

« Pendant mes 16 années en Ligue 1, je n’ai pas souvenir d’avoir eu des échanges tels qu’on peut les décrire dans la presse. Les joueurs ne sont pas non plus tous excessivement énervés sur un terrain. Il y a peut-être ponctuellement des échanges plus vifs que d’autres, mais ça reste très respectueux. Après, il faudrait poser la question aux joueurs ou aux entraîneurs, pour savoir si ça aurait un impact sur leur façon de se comporter. Ce que je sais, moi, c’est que l’arbitrage français n’a rien à cacher. Je sais la façon dont les arbitres s’adressent aux joueurs, c’est évidemment respectueux. »

Depuis votre prise de fonction, sentez-vous que l’on parle un peu plus positivement de l’arbitrage ? Ou n’est-ce pas encore suffisant à votre goût ?

« Vous trouvez ? Si c’est le cas, pourvu que ça dure. »

Sa vie, son parcours

Sa vie

Né le 19 novembre 1977 à Seclin (Nord).

Directeur de l’arbitrage. Titulaire d’un doctorat en mathématiques à l’université de Lille (2004).

Son parcours footballistique

2007-2022 : arbitre de Ligue 1 (meilleur arbitre du championnat en 2009 et 2011).

Depuis janvier 2023 : directeur de l’arbitrage.

Son parcours politique

2014-2020 : adjoint délégué au sport de Martine Aurby, maire de Lille.

Depuis 2020 : maire de Bailleul.

Je l'ai croisé au Carnaval de Bailleul. Un pote qui est élu avec lui m'a présenté. Malgré mon costume, je lui avais lancé deux mots au sujet de Brest-Lens... :clindoeil:

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Et dire qu'il a fallu attendre pour faire ces changements !! Comme s'il était impossible, même devant l'évidence, de changer une ligne de texte. Putain d'instances et d'administration, faut toujours que ça prenne des siècles pour faire un truc qui techniquement, si tout le monde le veut, prend 3 minutes

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  • 2 weeks later...

En immersion avec les arbitres, video qui montre les conversations entre arbitres, VAR et joueurs + la preparation des hommes et femmes en noir et des moments dans les vestiaires des arbitres

Excellente initiative et vivement que la sonorisation arrive pour tous les matchs.

(Bon la ligue casse les *bip* a bloquer les vidéos hors YouTube...)

Modifié par daykatana
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  • 1 month later...
Il y a 2 heures, manico a dit :

Effectivement, ça ne ferait pas de mal que la règle des 6 secondes soit appliquée. Pourtant il y a beaucoup d'arbitres rigides sur le règlement, mais pas sur toutes les règles visiblement.

 

J’avais lu quelque part qu’en pratique les arbitres fonctionnaient par avertissement sur cette règle. En gros si ça commence à être long ils avertissent le gardien et s’il persévère trop longtemps ils sifflent le coup franc indirect. Il faut reconnaître sur cette vidéo que le gardien abuse vraiment énormément, et il a probablement été déjà averti par l’arbitre.

D’ailleurs on voit que l’arbitre fait un signe du type « c’est terminé/ça suffit » quand il siffle, il lui avait probablement fait signe de jouer (malheureusement on voit pas l’arbitre avant dans la vidéo…)

Modifié par Othian
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Le 01/10/2023 à 13:19, Othian a dit :

J’avais lu quelque part qu’en pratique les arbitres fonctionnaient par avertissement sur cette règle. En gros si ça commence à être long ils avertissent le gardien et s’il persévère trop longtemps ils sifflent le coup franc indirect. Il faut reconnaître sur cette vidéo que le gardien abuse vraiment énormément, et il a probablement été déjà averti par l’arbitre.

D’ailleurs on voit que l’arbitre fait un signe du type « c’est terminé/ça suffit » quand il siffle, il lui avait probablement fait signe de jouer (malheureusement on voit pas l’arbitre avant dans la vidéo…)

Oui enfin G. Reste qui prenait 20 sec à chaque dégagement ne se tape pas de jaune et sans avertissement verbal

Brice Samba qui prend son temps sur un dégagement se prend direct un avertissement verbal...

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Il y a 4 heures, Ruka-2 a dit :

Oui enfin G. Reste qui prenait 20 sec à chaque dégagement ne se tape pas de jaune et sans avertissement verbal

Brice Samba qui prend son temps sur un dégagement se prend direct un avertissement verbal...

C'est sûr que c'est incohérent la plupart du temps, les arbitres sont humains, quand ils voient une équipe qui mène potentiellement gagner du temps ça dégaine plus vite que si c'est un match nul ou une défaite... 

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il y a une heure, Othian a dit :

C'est sûr que c'est incohérent la plupart du temps, les arbitres sont humains, quand ils voient une équipe qui mène potentiellement gagner du temps ça dégaine plus vite que si c'est un match nul ou une défaite... 

Toulouse menait, il me semble...

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  • 1 month later...
Le 03/11/2023 à 23:28, Clorith a dit :

Impossible en France, ils sont jugés et notés par leurs pairs. Solidarité de groupe.

Après c'est pas mieux en Angleterre. 

Il fait un mauvais match alors du coup on l'envoi niquer un match de la 2eme division au lieu de le suspendre. 

Voilà ce que ça a donné :

 

 

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  • 2 weeks later...
  • 2 weeks later...

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