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Foot vs Coronavirus


manico
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Le 08/10/2020 à 23:38, manico a dit :

Pas banal, et on peut se demander si cela a un sens d'interrompre la rencontre.

Un isolement de l'entraineur aurait du suffire.

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  • 2 weeks later...
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Il y a 7 heures, lensois34 a dit :

Il y a un cluster a Nice. 12 cas positif.

On verra si Monaco va faire de même.

Toi qui disait que Lens allait être montré du doigt , que probablement on a pas respecter le protocole.

Grenoble avait autant de cas que nous au même moment.

Nancy vient d'en confirmer 18 , Nice 11... 

Tous les clubs sont loger à la même enseigne 

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Dans un entretien accordé mardi au Courrier de l'Ouest, Philippe Caillot, président délégué d'Angers SCO depuis août dernier, évoque les difficultés financières du club dans le double contexte du Covid et de l'absence de droits télé, après la défection de Mediapro.

« La perte de billetterie, évaluée à 5 millions d'euros, on l'a intégrée, confie-t-il. Mais le point crucial, ce sont les droits télé [...] On s'attend à une perte importante [...] On sait qu'on va y laisser beaucoup de plumes [...] Aujourd'hui, quand on demande de l'aide aux banques, on nous répond : ''vous êtes du foot, ce n'est pas une valeur sûre''. On n'est pas les bienvenus. » Des difficultés qui devraient avoir des conséquences dès le mercato. « On doit diminuer la masse salariale, en effet. Dès cet hiver, il faut trouver des solutions, notamment avec des joueurs qui jouent peu. »

 

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  • 3 weeks later...

Si vous avez le courage de tout lire sur la gestion cataclysmique et la terrible variante anglaise qu'on risque de devoir affronter, article très complet du Parisien. Pour le moment, la vie continue presque comme avant en Angleterre et notamment pour la PL, certes à huis clos.

 

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Variant du Covid-19 : le chaos au cœur de Londres
LE PARISIEN WEEK-END. En Angleterre, le nouveau variant du coronavirus fait des ravages. Dans la capitale, les autorités sont dépassées, les hôpitaux à l’agonie, mais les sorties restent autorisées et le port du masque n’est pas obligatoire !

A Londres, le silence des rues est brisé par le va-et-vient permanent des ambulances jaunes du Samu local.

Par Delphine Kargayan 
Le 22 janvier 2021 à 06h09

C'est le silence qui frappe. Le seul ronflement du moteur, les soubresauts des roues sur la chaussée… On se croirait dans un bus de nuit. Sauf qu'il est midi, ici, à Londres, et que nous sommes samedi. L'autobus à impériale de la ligne 94 longe la plus célèbre rue de la capitale anglaise, Oxford Street. Wieslaw, le chauffeur polonais, a la mine des mauvais jours. Il n'a pas pu retourner dans son pays à Noël. Quatre vols annulés. Mais au travail, « c'est comme d'habitude »! Les horaires des bus ont été maintenus. Pourtant, rien n'est « comme d'habitude ». Le bus ralentit au carrefour d'Oxford Circus. Les vitrines des grandes enseignes restent plongées dans le noir.

« En temps normal, 250 000 personnes passent ici chaque jour. » Wieslaw n'a même plus besoin de déclencher le haut-parleur qui délivre les consignes sanitaires aux passagers. Il n'y a presque personne à bord. Et dans tout ce silence, le seul bruit qui émerge et paralyse les rares piétons, c'est celui des sirènes des ambulances jaunes du Samu local, dont chacun se demande, en les voyant filer à toute allure, si elles transportent un malade touché par le virus.

Mardi 5 janvier, le Royaume-Uni a ouvert le troisième chapitre du drame qui se joue ici depuis dix mois. Reconfiné, de nouveau. Le maire de Londres a déclenché le niveau « incident majeur », habituellement réservé aux attentats terroristes. Pour Sadiq Khan, depuis l'apparition du nouveau variant, fin novembre, l'épidémie est « hors de contrôle » dans tout le Grand Londres. Le pays compterait plus 100 000 morts, plus qu'aucun autre Etat en Europe. Et pourtant, « le pire est devant nous », alerte le directeur général de la Santé. Au bord du précipice, le NHS, le service de santé nationale, ne pourra bientôt plus faire face à l'afflux de patients. Le compte à rebours a commencé, c'est une question de jours.

Des morgues temporaires encore sollicitées
L'University College Hospital, en première ligne dans la crise contre le Covid-19, a poussé les murs ces dernières semaines. Les blocs opératoires et le service pédiatrique ont été reconvertis en unités de soins intensifs. Mieux équipés et pour la plupart déjà vaccinés, les soignants ne sont plus sous le choc d'une épidémie inconnue comme il y a dix mois. Ils n'en sont pas moins submergés. Les chiffres sont fous. La Grande-Bretagne dénombrait deux millions de cas le 19 décembre. Trois millions, trois semaines plus tard.

Un patient est admis toutes les 30 secondes à l'hôpital. On compte officiellement plus de 600 morts par jour. Et 80 % des nouveaux patients sont porteurs du nouveau variant du Covid-19, considéré comme deux à trois fois plus contagieux que le précédent. « On n'arrête pas de dire que les hôpitaux risquent d'être débordés, mais ils le sont déjà! » s'énerve Claire Goodwin-Fee, présidente de l'association Frontline19, une plateforme de soutien psychologique au personnel médical.

« Quand vous manquez des choses les plus basiques comme l'oxygène, les lits… Quand les malades sont soignés dans les couloirs. Quand les médecins en sont à choisir à qui donner les traitements en priorité, moi, je dirais que le système s'est déjà effondré ! » Claire Goodwin-Fee est loin d'être la seule à parler d'« état de guerre ». Les morgues temporaires édifiées pendant la première vague, au sud de Londres, ont été sollicitées, tandis qu'une autre est en construction au nord de la capitale.

2000 soignants terrifiés au téléphone
Et pour libérer des lits, le gouvernement s'apprête à lancer l'opération Home and hotel (Chez soi à l'hôtel). Des milliers de malades en phase de guérison devraient ainsi passer leur convalescence dans des chambres d'hôtel de la chaîne Best Western, par exemple, l'une des premières à avoir répondu à l'appel des autorités. Et comme il importe de veiller sur ces patients encore vulnérables, le gouvernement compte sur leurs familles. A condition qu'ils en aient une. Sinon, il faudra faire appel aux volontaires.

« C'est une situation terrible, reconnaît Lucy Watson, présidente de l'Association des patients, mais sûrement la seule option qui permette au NHS de faire face. » Car il y a une autre maladie qui ronge le NHS de l'intérieur, c'est l'absentéisme. Alors que le personnel médical aurait besoin de renforts, les troupes s'amenuisent chaque jour. Dans le Kent, au sud-est de Londres, où le nouveau variant a été détecté, plus de 25 % des soignants sont en arrêt maladie. Des dizaines de milliers d'employés du service de santé manquent à leur poste. Malades ou en quarantaine, mais pas seulement.

Dix mois plus tôt, le 24 mars 2020, le Royaume-Uni entre en confinement, sept jours après la France, quinze jours après l'Italie. Claire Goodwin-Fee regarde la télévision. Elle est psycho­thérapeute spécialisée dans le stress post-traumatique – elle soigne notamment les victimes d'attaques terroristes. « J'ai pensé aux médecins et aux infirmières que je connais, et je me suis demandé comment ils allaient s'en sortir. Personne n'était préparé à ça. » Et c'est ainsi que tout a commencé. La plateforme de soutien Frontline19 s'adresse au personnel médical placé en première ligne dans la lutte contre le coronavirus. Dès le premier jour, 400 professionnels de santé mentale se portaient volontaires et plus de 150 soignants en détresse prenaient contact. En ce mois de janvier 2021, Frontline19 doit répondre à plus de 2000 appels par semaine. Des infirmières en majorité, des docteurs, urgentistes, sages-femmes, les aides-soignantes des maisons de retraite… Des hommes et des femmes « terrifiés », selon Claire Goodwin-Fee.

« Imaginez une infirmière en pédiatrie transférée en service Covid-19. On lui dit tiens, voilà, c'est ton patient. Elle n'a jamais travaillé en soins intensifs, ne sait pas comment utiliser un respirateur et, là, elle tient la vie d'un malade entre ses mains. » Il y a aussi ce docteur qui a besoin de raconter les neuf patients morts pendant sa garde et les neuf coups de téléphone aux familles. Ce directeur des pompes funèbres sous le choc de l'appel de l'hôpital local qui lui demande s'il veut bien prêter ses chambres froides. Et maintenant, les policiers. Cent cinquante membres de la Metropolitan Police de Londres ont été réquisitionnés pour conduire des ambulances.

« C'est un métier de conduire un véhicule d'urgence avec un patient à bord ! souligne Claire Goodwin-Fee. Ils sont terrorisés à l'idée d'avoir un accident. » Sur le parking de l'University College Hospital, comme dans la plupart des hôpitaux londoniens, les ambulances sont garées à la queue leu leu en attendant que les malades soient pris en charge. Le personnel reste coincé sur place à surveiller les constantes des patients. Immobilisé, parfois, pendant de longues heures.

Notre autobus arrive au bout d'Oxford Street et débouche sur Marble Arch. Le chauffeur fait monter les passagers. Impossible de ne pas remarquer la grande affiche sur l'arrêt de bus, noir et orange, les couleurs de l'enfer : « Coronavirus. Restez chez vous. Si vous sortez, vous allez le répandre, des gens mourront. »
  
Juste en face, Hyde Park étend ses pelouses sous un soleil radieux. Et malgré la température glaciale, la foule, qui profite de la sortie quotidienne autorisée, est au coude-à-coude dans les allées. Sans masque. Son port n'est pas obligatoire au Royaume-Uni, ce que réclame pourtant le maire de Londres depuis des mois. Sadiq Khan demande aussi la fermeture des lieux de culte. Dans certains quartiers de la capitale, une personne sur 20 est contaminée ! Et, depuis peu, il est possible de se faire tester gratuitement. Jusqu'alors, seules les personnes symptomatiques pouvaient bénéficier de ce dispositif. Autrement, indique le gouvernement, « dirigez-vous vers le secteur privé ». Coût d'un test : à partir de 95 euros, et jusqu'à plusieurs centaines d'euros !

Des clients sans masque au supermarché
« On est tellement contents de vous revoir ! » Le message affiché sur la vitrine d'un magasin fermé rappelle qu'il y a un mois encore, un vent de liberté soufflait sur Londres avec la levée partielle du confinement. Tosca se souvient avoir été frappée par la foule, au centre de la capitale. C'était le sacro-saint Christmas shopping, les courses de Noël, pour lesquelles les Britanniques bloquent souvent un jour de congé, mi-décembre. « Il y avait un monde fou, les gens ne portaient pas de masque et ne respectaient pas les distances. Je me suis dit, si ça continue, on va vers un troisième confinement. »

Cette jeune Française installée à Londres a attrapé le virus au mois d'avril, puis ce fut le tour de son mari. Elle a perdu son emploi de régisseuse dans une galerie d'art en juin, retrouvé un travail de professeure en histoire de l'art à Lille en octobre, à une heure vingt de Londres en Eurostar. Juste après qu'elle a commencé, les cours sont passés en « distanciel » en France. Et le 5 novembre, Londres entamait son deuxième confinement. « Le troisième, soupire Tosca, je l'ai pris un peu comme une claque dans la figure. »

A chaque sortie au supermarché de son quartier de King's Cross, Tosca compte ceux qui circulent sans masque dans le magasin et se désole. « J'étais en Italie, cet été. J'ai trouvé que les gens respectaient beaucoup plus la distanciation sociale et le port du masque. Et sans se plaindre. » Plusieurs grandes surfaces ont décidé d'interdire l'entrée aux clients réfractaires aux « règles ». Ici, celle de « porter un masque dans des environnements intérieurs où la distance sociale peut être difficile à respecter ». Les règles, une obsession nationale. « Stay local » (restez dans votre coin), dit aussi la consigne. Elle est floue – parle-t-on de région, de village, de quartier? – et sujette à interprétation.

Les journaux consacrent des pages entières à des problèmes surréalistes : « Si j'achète une boisson à emporter et que je parcours plus de six kilomètres pour aller la consommer en compagnie d'une amie tout en gardant mes distances, suis-je hors la loi? » Un scénario qui a conduit la police du Derbyshire à punir deux jeunes femmes d'une amende de 200 livres sterling (225 euros) chacune. La question a passionné les Britanniques en début d'année. La police a finalement remboursé les promeneuses. Entre-temps, le Premier ministre s'était fait surprendre en train de faire du vélo au parc Olympique, à onze kilomètres de Downing Street. « Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais, dénonçait alors l'opposition. Boris Johnson devrait diriger par l'exemple. »

Quartier de Westminster. Les vélos sont à touche-touche au feu rouge, et passent devant la statue de l'icône nationale, Winston Churchill, l'homme qui révéla aux Londoniens victimes des bombardements pendant la Seconde Guerre mondiale qu'ils pouvaient tout affronter à condition de garder discipline et esprit civique. Comment un seul homme a fait l'histoire, c'est le sous-titre de la biographie de Winston Churchill signée Boris Johnson.

Depuis qu'il est entré en politique, « BoJo » attend lui aussi son heure « churchillienne ». Quand l'occasion se présente, début 2020, il la laisse passer et son pays le paie aujourd'hui très cher. Au mois de février 2020, à cinq reprises, le chef du gouvernement n'assiste pas aux réunions consacrées au nouveau coronavirus. Pas concerné. Il n'écoute pas non plus les scientifiques qui l'encouragent à faire des stocks d'équipements pour protéger les soignants. Début mars, il rend visite sans masque à des patients contaminés, le jour même où le conseil scientifique recommande d'éviter les contacts. « Vous serez heureux d'apprendre que je continue à serrer les mains », fanfaronne-t-il en sortant.

Et vient le 12 mars. Tosca n'est pas près de l'oublier. Lors d'une conférence de presse, Boris Johnson évoque l'idée d'« immunité collective » et prévient : « De nombreuses familles vont perdre des proches prématurément. » Mais à ses yeux, cela ne semble pas être une raison suffisante pour fermer les écoles ni interdire les rassemblements sportifs. Tosca en reste pétrifiée : « Pour moi, il annonçait qu'il y aurait beaucoup de pertes humaines et que c'était comme ça. C'était tant pis, en quelque sorte. Ça m'a profondément choquée. C'est comme s'il était prêt à sacrifier son peuple. J'ai trouvé que ça en disait long sur un pays. »

Ce jour-là, Tosca s'est dit qu'elle irait vivre ailleurs. A la fin du mois de mars 2020, Boris Johnson est testé positif. Malade, il est admis à l'hôpital Guy and Saint Thomas de Londres, « simple précaution » affirme le 10, Downing Street. Puis, le lendemain, en soins intensifs. En réalité, il l'avouera plus tard, Johnson « n'est pas passé loin ». Il doit la vie au personnel du NHS, qu'il remerciera publiquement. En particulier, les deux infirmiers qui n'ont pas quitté son chevet pendant quarante-huit heures. Jenny McGee et Luis Pitarma. Elle, néo-zélandaise; lui, portugais. Les journaux d'opposition ne manqueront pas de souligner l'ironie du sort de l'homme responsable du départ de milliers de soignants depuis le Brexit. Portugais, Italiens et Espagnols, dont l'excellence constitue depuis longtemps l'un des atouts des services d'urgence anglais.

Privés d'école… du jour au lendemain !
Au métro Euston Square, la feuille de service de la station n'est pas près d'être effacée. Début décembre, sur ce tableau où les passagers peuvent habituellement lire les informations du jour, interruptions de lignes ou incidents voyageurs, parfois même un petit poème, il y a un message signé par Kate et William. La duchesse de Cambridge et le futur roi d'Angleterre n'ont pas pris le métro, mais ils se sont déplacés pour écrire un mot de remerciements aux employés des transports londoniens. Comme Vivienne, préposée de la station, qui connaît le réseau comme sa poche. Dans son uniforme marine, la jeune femme indique le chemin, surveille les machines à composter. Elle est toujours prête à intervenir mais, ce samedi, le hall reste désespérément désert et personne n'a rien à lui demander. « Tout va bien ! On fait avec ! » lance Vivienne avec un grand sourire. Il ne faut pas compter sur elle pour se plaindre, « j'ai de la chance d'avoir un travail ». Double chance, un travail considéré comme essentiel.

Au mois de juin, Claire Goodwin-Fee a rencontré le Premier ministre. Quand elle lui a expliqué que le personnel médical engagé dans la lutte contre l'épidémie souffrait de stress post-traumatique et que Frontline19 pouvait les aider, Boris Johnson l'a félicitée en lui confiant qu'il n'avait jamais entendu parler de ce problème. Et c'était tellement « formidable » qu'il lui a décerné un prix. L'association était venue réclamer une subvention. Le dossier a été transmis au service NHS. Le mastodonte n'a pas été convaincu par le travail de l'association. Sept mois plus tard, Claire a renvoyé un mail à Boris Johnson, juste avant les fêtes. La réponse de son cabinet est arrivée le 8 janvier : « J'espère que vous avez passé un joyeux Noël! » Et pour son dossier, il faisait suivre de nouveau.

La thérapeute n'a pas répondu. Sinon, elle aurait dit : « Vous savez ce que j'ai fait à Noël ? J'ai écouté des gens sévèrement traumatisés, donc, non, je n'ai pas passé un putain de bon Noël, et je suis furieuse parce que, pendant que vous êtes en congés, dans les hôpitaux, ça bosse ! »

Jusqu'au 4 janvier, le Premier ministre s'est montré inflexible : il n'y aura pas de report de la rentrée scolaire. Les syndicats d'enseignants ont eu beau alerter sur les risques de contamination des enfants aux adultes, tout le monde retourne à l'école ce lundi matin… seulement jusqu'au soir! Revirement. Un de plus. Depuis le début de l'épidémie, Boris Johnson refuse de prendre les décisions – difficiles – qui s'imposent… pour finir par les prendre. Avec du retard. Cette fois, il veut protéger le corps enseignant. Du soir au lendemain, c'est le retour de l'école à la maison. Sauf pour les enfants des fameux « travailleurs essentiels » accueillis dans les établissements depuis le début de la pandémie.

« Et en gros, maintenant, tout le monde et n'importe qui est un travailleur essentiel. Et donc les gens abusent du système », constate Marie-Jeanne, une Française et mère de deux enfants. En effet, certaines écoles faisaient état d'un taux de remplissage de 70 % ces derniers jours. Pour Marie-Jeanne, le comportement des Britanniques face au virus renvoie à une fracture bien plus profonde de la société. « Ça me rappelle les engueulades dans les familles lors du Brexit. Avant, c'était : Pourquoi tu as voté pour ? Là, c'est : Comment oses-tu envoyer tes gosses à l'école alors que tu n'es pas vraiment un travailleur essentiel. Et puis, tu propages le virus en recevant tes amis chez toi. Je sens déjà autour de moi que les gens sont prêts au clash. »

150 000 morts d'ici à la fin de l'épidémie
Pour la plus ambitieuse campagne de vaccination de l'histoire britannique, Boris Johnson n'a pas voulu être en retard. Le Royaume-Uni fut le « premier pays du monde » à avoir lancé la vaccination, et le gouvernement a promis qu'à la mi-février, 15 millions de personnes auraient reçu leur première injection – deux sont nécessaires. En commençant par le personnel médical, en première ligne, et les plus âgés. La reine Elizabeth, 94 ans, et son époux le prince Philip, qui fêtera ses 100 ans en juin, ont déjà été vaccinés.

Pour mener cette course contre la montre, hôpitaux, médecins généralistes et pharmacies sont mis à contribution. Un déploiement qui devrait s'accélérer avec l'ouverture de dix grands centres de vaccination. Boris Johnson envisage même de proposer une vaccination 24 heures sur 24. Le pays dispose désormais de 21 millions de doses de deux vaccins différents. Ceux de l'américain Pfizer et de l'anglais AstraZeneca. Tandis que les autorités de santé américaines affirment que ces deux produits ne sont pas interchangeables, la Grande-Bretagne a néanmoins décidé d'autoriser la possibilité de recevoir une première injection de l'un et une seconde de l'autre, en cas de nécessité.

Tosca va quitter l'Angleterre, elle déménage en février. Récemment, elle s'est souvenue d'une conversation avec un chauffeur de taxi, bien avant la pandémie. Il avait voté pour le Brexit et lui avait dit : « On s'en sortira très bien tout seul. » Et cette fois ? « Bien sûr, ils vont toujours s'en sortir, mais à quel prix ? Il va se compter en vies humaines. » Environ 150 000 morts d'ici à la fin de l'épidémie, estime le professeur de santé publique Gabriel Scally. « Un chiffre stupéfiant. Ça en dit long sur la façon dont cette pandémie a été gérée. »

 

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3e confinement en vue, sans doute annoncé mercredi ou jeudi par le Président et on se dirigerait vers une période de trois semaines. Reste à savoir quand il démarrerait et les modalités exactes.

Si ça se confirme, c'est donc la fin de la situation ubuesque imposée aux clubs amateurs par Le Graët pour sauver la coupe de France (annoncer la reprise 10 jours avant, sous couvre-feu national à 18h et sans possibilité de dérogation, de la plupart des préfectures, avec l'impossibilité jusque là de faire des entraînements en groupe avec contacts donc des joueurs complètement à la ramasse physiquement).

C'est aussi la fin des derniers espoirs pour les championnat amateurs, qui risquent de ne pas pouvoir reprendre avant courant mars au mieux, si les délais de préparation sont respectés après une telle coupure. Ils devraient donc jouer la fin des matchs aller pour ceux qui le peuvent puis une possible formule de playoffs.

Qui ça intéresse ? Oh, pas grand monde encore une fois, on préfère se toucher la nouille sur les élections à la FFF ou les droits TV des pros pendant qu'une partie du paysage du foot français pourrait disparaître au regard des difficultés financières actuelles et du manque de considération d'instances particulièrement absentes du débat à tous les niveaux (District, Ligue, FFF, ministère). On assiste actuellement à une mise à mort du sport en France, et pas que celle des salles de sport, quelle tristesse. Le sport qui, d'autant plus dans les zones rurales, doit avoir un rôle citoyen et social, de partage et de convivialité, un rôle sur la santé mentale et physique. Bien au-delà du microscome des pros, et notamment des footeux décérébrés et leurs salaires claqués en putes, en champagne et en bagnole, il y a tout un aspect médical, sociétal et psychologique mis de côté pour n'aborder la question que sous le prisme du budget.

Dans le même temps :

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Début décembre, l’Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité (Onaps) était l’un des premiers à dégainer avec une étude sur les comportements liés à l’activité physique pendant le confinement (mars-mai 2020). Sans grande surprise, elle rendait compte d’une augmentation significative du temps passé devant l’écran et d’une diminution tout aussi nette de la pratique sportive - au sens large - chez les enfants et adolescents interrogés. Nul doute que le deuxième confinement et les couvre-feux successifs n’ont pas inversé la tendance, au grand dam des professeurs d'éducation physique et sportive (EPS) qui sont nombreux à ne pas avoir compris l'interdiction du sport en intérieur prononcée à la mi-janvier.

Ce sont des chiffres préliminaires mais ils sont catastrophiques”, explique le professeur François Carré, cardiologue au service de médecine du sport du CHU de Rennes. Pour lui, il faut communiquer davantage sur les bienfaits du maintien d’une activité physique régulière pour tous les publics, enfants comme adultes. “Cela permet de diminuer les risques de développer une pathologie chronique de 20 à 30%” précise-t-il, sans parler d’une meilleure défense du système immunitaire face au virus ou de l’impact du sport sur le mental et le sommeil. Problème : cette communication n’existe pas. “Le message des pouvoirs publics est un peu brouillé dans le sens où ils autorisent les sportifs de haut niveau à pratiquer parce que c'est leur métier alors qu'ils devraient dire à tout le monde d'augmenter cette activité physique.”

Les politiques prennent le relais
La semaine dernière, la sphère politique s’est faite le relais de cette inquiétude médicale. Le sénateur de l’Isère Michel Savin (LR), accompagné de 73 de ses collègues de la chambre haute, a adressé une lettre à l’attention du Premier ministre Jean Castex dans laquelle il demande un assouplissement du couvre-feu afin de favoriser la pratique sportive individuelle après 18h.

Pendant cette période que nous vivons les Français(es) n’ont pas toujours la possibilité de faire une activité physique”, précise-t-il. "On voit qu’il y a une dérogation pour aller promener son chien, je pense que l’on peut faire en sorte d’assouplir les choses pour faire du sport. C’est une question de santé physique et psychologique, notamment pour les étudiants qui suivent leurs cours toute la journée et ne peuvent pas aller se dépenser.”

Le président du groupe “pratiques sportives et grands évènements sportifs” au Sénat a également envoyé une missive à la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, afin d’obtenir une dérogation après 18 heures pour les publics prioritaires, notamment ceux disposant d'une prescription médicale (activité physique adaptée).

Reste une autre problématique pour le sport sur ordonnance : son non-remboursement par la Sécurité sociale… “La seule réponse aujourd’hui est budgétaire alors que tout le monde s’accorde pour souligner l’intérêt d’une telle mesure”, regrette-t-il. “Or on sait les bienfaits de l’activité physique pour notre santé et on sait aussi que cela permet de diminuer la consommation de médicaments et permet de faire des économies à la Sécu.”

 

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Sur la saison 2019-2020, les 20 clubs européens les plus fortunés ont généré 8,2 milliards d'euros de revenus, soit 1,2 milliard d'euros de moins qu'en 2018-2019. Une baisse de l'ordre de 12 %, alors que le cabinet Deloitte estime que les pertes atteindront 2 milliards d'euros sur les saisons 2019-2020 et 2020-2021.

-937 millions d'euros de recettes liées aux droits TV
Dans son rapport, Deloitte classe les revenus en trois parties : les revenus liés aux droits TV, les recettes jours de match (billetterie notamment) et les revenus commerciaux. Sans surprise, le Covid-19 a fait plonger les revenus liés aux droits TV (-937 millions d'euros, -23 % sur un an) et les recettes jours de match (-257 millions d'euros, -17 % sur un an). Seuls les revenus commerciaux ont légèrement augmenté pour le Top 20 européen entre 2018-2019 et 2019-2020 (+ 105 millions d'euros).

« Aucun club n'a été épargné par le Covid-19 », peut-on lire dans le rapport du cabinet Deloitte, qui juge que l'impact global de la pandémie ne pourra pas être évalué avant plusieurs années.

La pandémie et l'arrêt prématuré de la saison 2019-2020 ont entraîné la perte de 95,3 millions de revenus pour le PSG
Dans le détail, le FC Barcelone, dont la dette a par ailleurs explosé, a vu ses revenus baisser de 125 millions d'euros entre 2018-2019 et 2019-2020, passant de 840,8 millions à 715,1 millions d'euros, alors que le Real Madrid limite la casse (714,9 millions d'euros en 2019-2020, contre 757,3 millions d'euros). Une baisse moins importante due à la hausse de ses revenus commerciaux. Le Bayern Munich, quatrième l'an dernier, repasse devant Manchester United malgré une légère baisse de ses revenus (634,1 millions d'euros en 2019-2020, contre 660,1 millions d'euros en 2018-2019).

Côté français, la pandémie et l'arrêt prématuré de la saison 2019-2020 ont entraîné la perte de 95,3 millions de revenus pour le PSG (540,6 millions d'euros en 2019-2020, contre 635,9 millions d'euros en 2018-2019), et 40,2 millions pour l'OL (180,7 millions d'euros en 2019-2020, contre 220,9 millions d'euros en 2018-2019). Parmi les 20 clubs européens les plus fortunés, seuls deux clubs ont vu leurs revenus augmenter en 2019-2020 : le Zénith Saint-Pétersbourg et Everton.

 

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