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Bundesliga


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  • 2 months later...
il y a 16 minutes, Toutankhâmon a dit :

Je me rappelle encore de Micoud sous les couleurs du Werder, c'était une très bonne équipe.

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Il y a 5 heures, Toutankhâmon a dit :
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Histoires de promus (2/5) : le Werder Brême, la lente reconstruction d'un monument du foot allemand

Le 15 mai, après sa victoire 2-0 contre le SSV Jahn Ratisbonne, le Werder validait sa montée en Bundesliga. Au plus grand bonheur du public du Weserstadion, qui avait envahi la pelouse. (Tim Groothuis / Witters / Presse Sports)

Club historique de la Bundesliga, le Werder Brême vient de s'extirper de la D2 allemande, avec pour premier espoir celui de ne plus jamais y retourner.

cet article (2/2) est issu du dossier
Série histoires de promus
David Fioux01 août 2022 à 18h00
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Tu préfères : surclasser le Bayern 3-1 chez lui, devenir en même temps champion d'Allemagne avant de rafler aussi la Coupe trois semaines plus tard ; ou bien battre le SSV Jahn Ratisbonne 2-0 chez toi lors de la dernière journée et terminer deuxième de la D2 allemande ? Entre la gloire absolue de 2004 et l'incontestable modestie de 2022, personne n'en voudrait aux supporters du Werder de choisir la destinée la plus dorée. Mais, foi de Brêmois, il n'est pas évident de surpasser le bonheur tombé sur les Vert et Blanc le 15 mai au Weserstadion, quand l'équipe a bouclé sur le fil sa remontée en Bundesliga.

 
 

Cet après-midi-là, le terrain a été envahi par les supporters, certains ont dessoudé le but installé au pied du virage Est, d'autres ont arraché des mottes de pelouse en promettant de les arroser pour les maintenir en vie le plus longtemps possible. On était bien dans l'extase. Loin du doublé réussi par la bande de Johan Micoud il y a dix-huit ans, mais très proche à la fois. « Bien sûr, ce qu'a fait l'équipe en 2004 a une valeur énorme, sportivement et émotionnellement, expose Ingo Kläner, le président du Fan-Club 27 801, le premier groupe de supporters du Werder. Mais le titre avait été décroché à Munich et on avait une grosse avance. Si on avait perdu, on avait encore de bonnes chances d'être champions. Là, il y avait en jeu quelque chose d'extrêmement fort : on ne savait pas ce que deviendrait le club s'il ne remontait pas. »

Le Werder est remonté et on sait donc ce qu'il est redevenu : une formation de Bundesliga, comme il l'a presque toujours été. Membre fondateur du Championnat en 1963, deuxième équipe la plus expérimentée de l'élite derrière le Bayern (1 934 matches contre 1 942), soutenu par plus de 40 000 membres mais par aucun investisseur à la puissance écrasante, le club du nord est un Traditionsverein (club de tradition) tel que les puristes du foot allemand les adorent.

« Je promets que l'équipe fera tout pour que cela n'arrive plus »

Leonardo Bittencourt, milieu du Werder

 
 
 


C'est ce qui a fait encore plus mal en mai 2021, quand il est tombé en D2 pour la deuxième fois de son histoire, après la parenthèse de 1980-1981. Plus qu'une chute, un choc. « Le moment de la relégation a été vraiment terrible, se remémore Frank Baumann, l'ancien milieu du club, désormais son manager. Nous avions déjà lutté contre la relégation ces dernières années, mais nous avions toujours réussi à nous en sortir. Soudain, c'était la réalité. »

Place à un nouveau monde, loin de celui qui a fait la légende du Werder : les quatre titres de champion d'Allemagne, la phase retour de Bundesliga 1992-1993 conclue avec un seul but encaissé, ou encore ces 26 victoires contre le Bayern que seul le Borussia Mönchengladbach arrive à surpasser (27).

57
Le Werder a pris part à 57 saisons de Bundesliga sur 59 (97 %), depuis la création de la compétition, en 1963.

Au soir de la remontée, autour du Weserstadion, on entendait donc quelques slogans « Numéro 1 dans le Nord », parce qu'il faut bien se moquer du voisin d'Hambourg qui n'arrive pas à retrouver l'élite, depuis sa relégation en 2018. Mais il y avait surtout un chant : « Plus jamais la D2 ». Une supplique que Leonardo Bittencourt a parfaitement entendue durant les trois heures de parade à travers la ville et à laquelle il veut répondre modestement : « Promettre cela est difficile, affirme le meneur de jeu. Mais je promets que l'équipe fera tout pour que cela n'arrive plus. »

« Il devient de plus en plus difficile pour les clubs dits traditionnels d'atteindre les premières places »

Frank Baumann, le manager du Werder

 
 
 

Car la fête a beau avoir été somptueuse à la fin, elle avait été précédée de violentes turbulences, et même de souffrances. Depuis la relégation, il a fallu surmonter une lutte de pouvoir en coulisses et une assemblée générale houleuse de dix heures. Puis vinrent une élimination au premier tour de la Coupe par une D3 et des menaces envers Baumann sur les réseaux sociaux. À l'automne, la démission de l'entraîneur Markus Anfang, qui avait falsifié son passe vaccinal, ressemblait au coup de grâce. Quand Ole Werner est arrivé sur le banc fin novembre, il était le quatrième coach en quatre matches. Mais le jeune technicien (34 ans) a tout changé : style léger, discours carré et sept victoires de suite qui ont transcendé un groupe.

Ole Werner fête la montée au milieu de ses joueurs et de son staff, le 15 mai. (Tim Groothuis / Witters / Presse Sports)
 
Ole Werner fête la montée au milieu de ses joueurs et de son staff, le 15 mai. (Tim Groothuis / Witters / Presse Sports)

« Ça peut sembler bizarre, mais je pense que c'est positif d'être descendu, on a pu prendre un nouvel élan », veut croire Bittencourt. Malgré la théorie du nouveau départ, tout n'a pas redémarré fort et les finances du Werder restent fragiles. Le budget annoncé tourne autour des 30 M€, qui font emménager le quadruple champion à l'étage des plus modestes. Le reflet d'une Bundesliga toujours plus hostile pour ses anciens et qui sanctionne la moindre demi-saison de faiblesse. « Pour comprendre notre relégation, il faut regarder l'évolution du football allemand au cours des dix dernières années, juge Baumann. Des clubs comme Stuttgart, Cologne, Hambourg ou Schalke ont été relégués, tandis que des équipes avec de gros moyens financiers ont atteint les places européennes, comme Leipzig, Hoffenheim, Leverkusen ou Wolfsburg. Il devient de plus en plus difficile pour les clubs dits traditionnels d'atteindre les premières places, qui sont aussi synonymes de recettes supplémentaires. »

Le héros local prolongé

Dans cette jungle impitoyable, le retour au sommet de la chaîne alimentaire n'est pas pour tout de suite, mais ce n'est pas ce que les supporters demandent. Le maintien et l'affirmation du style de la maison leur suffiront, pour ces deux prochaines saisons au moins. Des défis de base qu'Ole Werner compte bien relever. « Le Werder prône historiquement un jeu offensif, où on préfère gagner un match 4-3 que 1-0, et cela reste notre identité, rappelle l'entraîneur. C'est une raison pour laquelle cela vaut le coup de ne pas regarder que le Bayern et Dortmund, mais aussi le Werder. »

Lors des matches amicaux de juillet, perdus deux fois sur trois, l'heure n'était pas encore au régal des pupilles, mais la fierté était quand même de retour à Brême cet été. En souscrivant à la plate-forme solidaire Common Goals, le Werder est devenu le premier club allemand à reverser 1 % de ses revenus de billetterie et de sponsoring à des oeuvres de charité.

Il s'est aussi dressé contre le parti autrichien d'extrême droite FPÖ, qui organisait une manifestation sur les lieux de son stage de préparation. Et puis il a fini par enregistrer la prolongation jusqu'en 2025 de son héros Niclas Füllkrug. Celui qui a mis 19 buts la saison dernière, qui a dû payer 25 000 euros d'amende pour avoir tenu un fumigène lors des célébrations de la montée, et qu'on surnomme « le Trou » (« die Lücke ») parce que son sourire dévoile une dent manquante depuis l'enfance. Un attaquant généreux et efficace comme Brême les aime. De toute façon, le Werder aime beaucoup de choses hormis la D2.

L'attaquant Niclas Füllkrug, surnommé « le Trou » en raison de sa dent manquante, est la coqueluche des supporters du Werder. (Valeria Witters/WITTERS/PRESSE SPORTS/Witters)
 
L'attaquant Niclas Füllkrug, surnommé « le Trou » en raison de sa dent manquante, est la coqueluche des supporters du Werder. (Valeria Witters/WITTERS/PRESSE SPORTS/Witters)

Marco Bode : « La tradition n'est pas une garantie »

Quand il a mis fin à sa carrière en 2002, Marco Bode sortait d'une qualification pour la Coupe de l'UEFA avec le Werder. Vingt ans plus tard, Brême n'aspire plus qu'au maintien après une saison en D2. L'ex-milieu allemand (53 ans, 40 sélections) a assisté aux difficultés croissantes de son club de toujours, dont il a même été dirigeant jusqu'en 2021. Il en a tiré le sujet d'un livre, la Tradition ne marque pas de but (co-écrit avec Dietrich Schulze-Marmeling), qui évoque le destin tourmenté des équipes historiques dans le football moderne, Bayern et Dortmund mis à part.

« Comment analysez-vous les difficultés du Werder, qui rejoignent celles d'autres grands clubs de tradition ?
Il y a déjà une question de structure. En Allemagne, certains clubs sont restés des associations au sens de l'organisation, c'est le cas du Werder, de Schalke 04 ou de Fribourg. Mais beaucoup sont devenus des entreprises. Au Werder, le club est la seule société, cela veut dire qu'il n'y a pas d'investisseur. Ensuite, le Werder, quand j'y jouais, était un club qui était meilleur que ses possibilités, il surperformait. Quand il s'est mis à manquer la Ligue des champions, il s'est retrouvé déstabilisé économiquement. Parallèlement, d'autres clubs sont arrivés, comme le RB Leipzig, Wolfsburg, Leverkusen, avec des structures différentes. Ce sont des entreprises qui brassent plus d'argent.

Faut-il en conclure que la tradition est devenue mauvaise ?
Je ne dirais pas que la tradition est un inconvénient. La tradition a du bon car cela signifie qu'il y a une grande base de supporters et une forte identification. En marketing, on peut convertir cela en marque forte. Mais la tradition, particulièrement avec les succès du passé, peut conduire à des attentes irréalistes, alors que le football a changé. Elle n'est pas une garantie, elle peut même devenir un risque.

« Si nous ne changeons pas les règles en Europe, les clubs ''normaux'' comme le Werder ne pourront plus avoir les résultats d'antan »

 

 
 
 

Le futur du football appartient-il aux "nouveaux clubs" ?
Cela dépendra des règles que l'on édictera. Les nouveaux clubs, comme le PSG, Manchester City, Newcastle, ont des structures particulières et, dans leurs pays aussi, on assiste à l'affaiblissement de certains clubs historiques, vous le voyez en France. Si nous ne changeons pas les règles en Europe, les clubs "normaux" comme le Werder ne pourront plus avoir les résultats d'antan. Cela veut dire qu'il faut agir, par exemple avec le fair-play financier ou l'encadrement des masses salariales. Mais c'est compliqué.

Est-il possible pour un club comme le Werder de revenir au tout premier plan ?
Je pense qu'il est encore possible de créer la surprise. Francfort vient de gagner la Ligue Europa en terminant 11e de la Bundesliga. Mais il est difficile pour ces clubs-là d'être de nouveau sacrés champions. Les temps changent. En Allemagne se pose la question de mettre fin à la règle des "50+1" (qui interdit à un actionnaire autre que l'association fondatrice du club de détenir plus de 50 % des parts) pour permettre l'arrivée de nouveaux investisseurs. Les clubs de tradition seraient attractifs et ils deviendraient plus forts. Mais, bien sûr, il y aurait des inconvénients... » D. F.

Schalke prêt à souffrir aussi
Sacré champion de D2 en mai, Schalke 04 est l'autre géant allemand de retour en Bundesliga. Une issue heureuse pour le club de la Ruhr, fragilisé économiquement et qui comptait six points de retard sur la place de barragiste à neuf journées de la fin. Mais la montée n'a pas vraiment calmé l'instabilité qui règne à Gelsenkirchen, avec la nomination en juillet d'un septième entraîneur en deux ans. Frank Kramer n'était pas le premier choix, il a déjà été insulté par des supporters et il devra rapidement faire ses preuves.

Pour assurer le succès d'une équipe bâtie autour du buteur Simon Terodde (30 buts en Championnat la saison dernière), il s'est dit prêt « à dormir sur un lit de camp dans le bureau », un effort qui s'accorde aux prémonitions du dirigeant Peter Knäbel : « Ce sera une année de rude épreuve, a annoncé le manager de Schalke. Notre but sera le maintien, le maintien, le maintien. »
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Première rencontre de championnat pour le Bayern sans Lewandowski, et victoire 6-1 à Francfort!

Mane a marqué 1 but, tout comme Pavard (le deuxième).

Pavard avait déjà marqué en Super Coupe d'Allemagne.

Je suis étonné que Pavard soit encore au Bayern, souvent titulaire, pour un joueur aussi mauvais c'est incompréhensible 😂.

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  • 2 weeks later...

Je regarde les différents résultats de la journée, impressionnant scénario entre Dortmund et le Werder :

45+2 : Brandt : 1-0

77 : Guerreiro : 2-0

89 : Buchanan : 2-1

90+3 : Scmidt : 2-2

90+5 : Burke : 2-3

Résultat final : Dortmund 2-3 Werder

 

 

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Victoire 0-7 du Bayern sur le terrain de Bochum. Ça devient indécent le début de saison des munichois, après leur victoire 1-6 sur le terrain de Francfort.

3 matchs, 3 victoires, 15 buts marqués (dont 13 à l’extérieur) et 1 encaissé. 10 buteurs différents (dont Mané et Musiala à 3 buts).

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J'aime beaucoup regarder les résumés de la Bundesliga car l'environnement est sympa avec des stades pleins, des belles pelouses et souvent des buts magnifiques, contrairement à la Serie A où le décor est souvent triste, mais pour ce qui est du suspense, c'est limite pire que la L1.

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  • 2 weeks later...

On voit aussi que le départ de lewandowski et ses 30-40 buts en championnat ça ne se remplace pas si facilement (à l'inverse jackpot du barça , le mec finira surement pichichi au la main, il a une tellement aisance technique en plus de l'instinct du buteur) malgré l'arrivée de mané qui a du mal (en meme temps ils le mettent en 9...).

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  • 1 month later...

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