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[25] Abdukodir Khusanov


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RC Lens : Abdukodir Khusanov, 20 ans et tranquille comme un taulier

Avant le match de ce samedi soir à Bollaert contre Nice, le défenseur central Ouzbek du RC Lens s’est confié après huit mois au club. Au sein d’une grosse concurrence, Abdukodir Khusanov a réussi à se faire une petite place et à montrer des qualités physiques et footballistiques indéniables.

 

Tout sourire, Abdukodir Khusanov s’est rapidement fondu dans le moule lensois.

Il a la parole aussi rare que le coup d’épaule est viril, Jonathan David et quelques autres y ont goûté. Sûrement surpris par autant d’assurance chez un jeune joueur. Kodir (1,88 m, 10 sélections), comme on l’a vite surnommé à la Gaillette, maîtrise tout juste les rudiments de français pour s’orienter sur un terrain, « à gauche, à droite, devant, derrière », qu’il les compile sur un petit carnet. « Merci, et de rien », ajoute Jonathan Gradit.

Les conseils du père

Taiseux, donc, mais de toute façon, Abdukodir Khusanov n’est pas un expansif. L’antithèse d’un Facundo Medina. Mais la même volonté. Ce qui l’importe, c’est où il veut aller et les moyens qu’il met en œuvre. De ce côté-là, il se montre bluffant.

Son père, Khikmat, est un ancien footballeur pro et international à 12 reprises. Un défenseur aussi. Les petits jeux entre père et fils ont dû forger les fameux coups d’épaule du fiston. Ses conseils ont surtout été précieux tout au long de ses jeunes années. « Il me faisait une analyse assez précise des différents matchs en me disant : ça, c’est bien, ça c’est pas bien », confie le garçon qui, à 17 ans, a rapidement quitté le foyer familial de Tashkent pour rejoindre la Biélorussie et l’Energetik Minsk, 4 000 kilomètres plus loin.

En Biélorussie, une femme nous coachait et me prenait à part pour me donner des cours et me préparer à jouer pour des compétitions européennes de l’Ouest, donc je me sentais prêt. ”

« J’ai rencontré quelqu’un en Ouzbékistan qui m’a dit qu’il fallait jouer en Biélorussie. Mais là-bas, on a considéré que j’étais trop jeune et je ne pouvais pas jouer. À 18 ans, j’ai pu jouer enfin. Le problème, c’est que j’ai le football dans la tête, je m’entraînais, je m’entraînais, mais je ne pouvais pas jouer, c’était long. » Quand finalement on l’a mis sur le terrain, il n’a plus quitté sa place de titulaire. « Quand j’ai joué en Biélorussie, une femme nous coachait et me prenait à part pour me donner des cours et me préparer à jouer pour des compétitions européennes de l’Ouest, donc je me sentais prêt. »

Parce qu’il poursuit un objectif : jouer en Europe, « c’est mon projet, je l’ai en tête depuis que j’ai 16 ans. ». La Ligue des champions, elle, ce n’est même pas un rêve, mais une destination qui se (re)présentera rapidement. « J’y pensais déjà, je l’avais dans un coin de ma tête et je m’étais dit, un jour : je jouerai à ce niveau-là. Mon idée était de jouer en Europe et je savais que je finirais par y arriver. »

Le cocon lensois

Lens a été le seul club à se présenter l’été dernier. « J’ai trouvé que c’était bien. J’en ai parlé à tout le monde, mais c’est seulement après que les parents et les amis ont appris que j’étais parti. »

À Lens, il découvre un cocon très bienveillant. Si le traducteur omniprésent au départ s’est effacé, il a trouvé avec Neil El Aynaoui, un compagnon attentionné alors que Przemyslaw Frankowski peut échanger quelques mots de russe avec lui. Malgré cette barrière immense de la langue, Khusanov ne ressent aucune solitude. « Je communique avec ma famille. Mes parents sont déjà venus, ma mère (Makhfuza) m’apporte des plats du pays. Ici, j’ai goûté aux spécialités locales. Je me suis relativement facilement habitué à la vie lensoise. » Rien ne le surprend, rien ne semble le perturber. Et il s’est fondu dans la vie comme dans l’effectif et le système de jeu avec une facilité confondante. Preuve aussi d’un QI football plutôt solide.

Le duel est inné chez lui, il est combatif, même balle au pied, il fait beaucoup d’efforts. Il a une grosse force d’observation. C’est un joueur qui comptera dans les années à venir. ”

Jonathan Gradit

Dans l’effectif, il a surpris tout le monde par son adaptation express. « Il observe beaucoup notre façon de jouer, note Jonathan Gradit. Le duel est inné chez lui, il est combatif, même balle au pied. Il fait beaucoup d’efforts, il a une grosse force d’observation. C’est un joueur qui comptera dans les années à venir, il a beaucoup de qualités, et un profil rare dans l’agressivité. »

Lui, avance sans se poser de question, jamais stressé, que ce soit pour ses premières minutes en Ligue 1 (titulaire lors de la 5e journée) ou en Ligue des champions. « Je n’ai pas de préparation spéciale, s’il faut jouer, il faut jouer. Je sais que tout va aller de mieux en mieux, je m’améliore en jouant ici. » Aucun état d’âme. Jouer et jouer, pour un jour rejoindre l’Espagne ou l’Angleterre.

Voix des Sports

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