Aller au contenu

[24] Jonathan Gradit


Messages recommandés

Posté(e)

Imaginiez-vous atteindre ce degré d’épanouissement dans le jeu, le club ?

« J’étais persuadé en venant à Lens, je ne sais pas pourquoi, qu’on allait remonter. Après la remontée, je ne pensais pas que ça allait se passer comme ça, être aussi épanoui et que ça se passe toujours aussi bien. Ma progression a été incroyable aussi. On pense toujours que l’herbe est plus verte ailleurs mais au final, on s’aperçoit qu’on peut regretter aussi de quitter Lens. C’est très rare d’entendre des joueurs dire qu’ils sont contents d’être partis de Lens. Quand on arrive dans un club comme celui-là, il faut le respecter. C’est ce qu’on arrive à faire jusqu’à présent. »

  • 1 month later...
Posté(e)
il y a 1 minute, Ruka-2 a dit :

Autant dire que Gradit va annoncer son départ dans 3j 😅 

Vu que FM sort une interview la personne interviewé part. Comme FG 🤣

J'ai pensé la même chose. 😂

  • 1 month later...
Posté(e)

Mon chouchou ce mec!

Il colle parfaitement à l'adn racing.

La presse parle souvent de Médina ou Danso (faut dire qu'ils sont pas mal aussi) mais Gradit est une pièce importante de l'équipe.

  • 2 weeks later...
Posté(e)
Foot
 L1, 
Lens
exclusivité abonnés

Jonathan Gradit (Lens) : « Personne ne sait ce qui l'attend » à la reprise de la Ligue 1

S'il croit son équipe capable de finir sur le podium de la Ligue 1, le défenseur de Lens Jonathan Gradit sait aussi que toutes les équipes du championnat vont sauter dans l'inconnu après six semaines sans match. Il savoure malgré tout le très bon début de saison des Lensois.

 
À la trêve, les Lensois sont deuxièmes de Ligue 1, cinq points devant Rennes. (B. Papon/L'Équipe)
 
À la trêve, les Lensois sont deuxièmes de Ligue 1, cinq points devant Rennes. (B. Papon/L'Équipe)
Régis Testelin, à Marbella (Espagne)08 décembre 2022 à 19h53
ma liste
commenter
partager
 

Depuis lundi soir et jusqu'à dimanche, le RC Lens est en stage à Marbella, où il est venu chercher le soleil et a trouvé la pluie. Deuxièmes de Ligue 1 après les 15 premières journées ponctuées d'un bilan exceptionnel (36 points, 11 victoires, 3 nuls et 1 défaite), les Lensois sont devenus des candidats crédibles aux trois premières places, et les voir disputer la Ligue des Champions la saison prochaine est largement envisageable. À condition de rester sur la même dynamique et de bien négocier l'inédite passerelle qui va les conduire de leur victoire contre Clermont (2-1, le 12 novembre), à un enchaînement qui s'annonce complexe pour la reprise : déplacement à Nice le 29 décembre (21 heures) puis réception du PSG (1er janvier, 20h45). Autour d'un café, au bord de la piscine de l'hôtel du RC Lens, à Marbella, Jonathan Gradit nous a dit croire en un grand destin pour son équipe. Sous réserve d'humilité.

« La coupure de six semaines et demi entre la 15e et la 16e journée de Championnat risque-t-elle de freiner votre dynamique ? Et comment faire pour garder le même niveau que début novembre ?
Le foot est toujours une remise en question, surtout avec une trêve aussi longue. C'est vrai, on était sur une série incroyable, on marchait sur l'eau et il est logique que les gens se demandent si on pourra enchaîner. Mais on est sûrs de nos qualités et de nos idées de jeu. On préfère être à notre place plutôt qu'à la place d'une équipe qui joue le maintien et qui a passé 15 jours de trêve sans savoir où elle en est. Tous les clubs sont dans une situation inédite, personne ne sait ce qui l'attend. On va faire en sorte de recharger les batteries et cette trêve peut être un mal pour un bien. La saison passée, on a eu un coup de moins bien entre novembre et décembre, et même début janvier, parce qu'on était moins bien physiquement. Donc, là, on refait une préparation quasiment estivale et il faut voir le côté positif.

Le classement de la Ligue 1

« On se souviendra toujours de cette saison. Le groupe et le staff sont extras. On s'entend tous bien. Il y a une alchimie avec notre public »

Regrettez-vous malgré tout que votre dynamique ait dû être stoppée le 12 novembre ?
Oui, forcément, car on vit une saison extraordinaire et des moments inoubliables. On se souviendra toujours de cette saison 2022-2023 qu'on est en train de vivre. Le groupe et le staff sont extras. On s'entend tous bien. Il y a une alchimie avec notre public. Quand tout se passe si bien, on ne veut pas que ça s'arrête.

Si vous deviez citer trois facteurs clés de la réussite du Racing en cette première partie de saison ?
La solidarité est notre plus grande force. La confiance aussi. On a pris confiance en nous avec les saisons passées, on sait ce qu'on a fait de bien. Et l'humilité, car c'est la vertu la plus importante dans ces situations-là. Il faudra rester humble pour être le plus régulier possible.

Et si vous deviez résumer le système de jeu de Franck Haise, loué par de nombreux observateurs ?
Oh la la, mais le coach c'est un professeur, des fondamentaux il en a plein. D'abord il y a son schéma de jeu, le 3-4-3. On le faisait déjà en Ligue 2 (2019-2020) mais il a évolué avec des principes bien arrêtés. Comme l'idée de repartir de derrière. Ou celle d'avoir des joueurs qui dézonent complètement : on a des attaquants qui peuvent se retrouver en position de n°6 ou aller défendre dans un couloir. C'est une alchimie qui s'est faite. On travaille beaucoup à l'entraînement pour créer des affinités entre joueurs, des doublettes, des triangles. Ça ne s'arrête pas à un schéma tactique, le travail est colossal, sur les positionnements des trois lignes. Même nous, les défenseurs centraux, on a des postes particuliers, on ne se contente pas de défendre, on part de derrière, on doit chercher le déséquilibre, c'est un peu à nous de créer la première fixation pour créer un déséquilibre. Franchement, c'est kiffant d'être dans cette équipe avec un coach comme ça. Il nous demande des trucs qui nous plaisent et correspondent à nos qualités.

Montpellier, Marseille, Nice... La Ligue 1 fait sa rentrée à Marbella

Vous-même êtes souvent devant le but adverse ?
Oui, comme rarement dans ma carrière. On prend du plaisir à jouer. Quand on arrive sur le terrain on sait ce qu'on doit faire. On est tous sur la même ligne de conduite, personne ne joue pour ses stats. On veut tous réussir ensemble.


Avec Flo Sotoca, on est partis une semaine en Thaïlande, puis une semaine à Dubaï. On s'est fait plaisir sur deux ou trois bonnes soirées car on est des bons vivants, mais on a toujours eu dans l'idée de courir aussi. On a fait des séances en salle de sport avec Flo, pour garder le physique et ne pas faire n'importe quoi tous les jours. Ce serait bête de tout gâcher sur deux semaines. Je suis même revenu en ayant perdu un peu de poids.

b7ee4.jpg

Jonathan Gradit, en stage à Marbella pour préparer la reprise de la Ligue 1. (B. Papon/L'Équipe)


Ce serait malhonnête de dire qu'on n'en veut pas. Pour un joueur comme moi, découvrir la Ligue des champions à 30 ans avec un club comme Lens, alors qu'on était en L2 il y a quatre ans, ce serait fabuleux. On a des objectifs élevés, le coach aussi, et quand on est deuxième en novembre c'est qu'il y a de la qualité dans le groupe. Il faut avoir confiance en nous et rester humble car on sait que notre effectif est inférieur à des clubs comme Lyon, Monaco, Marseille. Si on garde cette force on peut le faire. Je ne dis pas qu'on va le faire car c'est un marathon, mais on va essayer.

« On savoure après les matches avec le cri de guerre et on repasse à autre chose. C'est presque malheureux de ne pas savourer davantage mais on n'a pas le temps, les matches sont arrivés trop vite »

Vous connaissez votre avance sur le troisième (Rennes).
Cinq points. C'est beaucoup, oui. C'est même fou, mais on n'a jamais eu le temps de réaliser et c'est notre force dans l'équipe ; on ne parle ni de victoires, ni de qualification en Coupe d'Europe. On savoure après les matches avec le cri de guerre et on repasse à autre chose. C'est presque malheureux de ne pas savourer davantage mais on n'a pas le temps, les matches sont arrivés trop vite. Il faut toujours gagner, toujours, toujours et comme on n'a pas l'habitude il faut la prendre. C'est kiffant de vivre cette situation mais d'un autre côté on aimerait bien plus savourer. Espérons qu'on savourera à la 38e journée.

Que pensez-vous de votre calendrier de reprise, le 29 décembre à Nice et le 1er janvier contre le PSG ?
Ce n'est pas anodin. Il faudra aller à Nice avec humilité et Paris sera un match à part, à Bollaert un 1er janvier, avec cette invincibilité à domicile à préserver. Tout est possible avec cette force en plus. Mais quoi qu'il arrive sur ces deux matches il faudra être régulier après. La régularité est le plus important. Les deux dernières saisons on nous a mis deux fois au pied de l'Europe et on a fini septième à chaque fois. On a raté le coche. Cette saison, je trouve qu'on arrive à garder plus les pieds sur terre.

À quelle période de la saison faudra-t-il être plus solide qu'en 2021 et 2022 ?
C'est souvent sur les fins de saison qu'on a trébuchées, avec un calendrier pas facile. Il faudra être solide jusqu'au bout ou alors creuser un écart, si on peut. »

Posté(e)

Merci @daykatanac'est très plaisant à lire, et on sent beaucoup de sincérité et de sensibilité dans les propos de Jonathan Gradit,

Le fait qu'il dit "cette saison est extraordinaire, avec des moments inoubliables, on se souviendra toujours de cette saison 2022-23" tend à penser qu'elle sera abouti avec une telle motivation, et puis les joueurs semblent plus mature/expérimenté car il ajoute qu'ils arrivent à garder plus les pieds sur terre. 

Comme qualité pour l'équipe, il cite "la solidarité, la confiance, l'humilité et savoir rester humble", tout cela est essentiel dans un groupe en construction comme le nôtre...(il a bien la tête sur les épaules le garçon). 

Et puis il encense le coach et son savoir, ce qui lui permet de prendre énormément de plaisir sur le terrain. 

Vraiment un bon gars ce Jo

Posté(e) (modifié)
il y a 25 minutes, CoeurO a dit :

Merci @daykatanac'est très plaisant à lire, et on sent beaucoup de sincérité et de sensibilité dans les propos de Jonathan Gradit,

Le fait qu'il dit "cette saison est extraordinaire, avec des moments inoubliables, on se souviendra toujours de cette saison 2022-23" tend à penser qu'elle sera abouti avec une telle motivation, et puis les joueurs semblent plus mature/expérimenté car il ajoute qu'ils arrivent à garder plus les pieds sur terre. 

Comme qualité pour l'équipe, il cite "la solidarité, la confiance, l'humilité et savoir rester humble", tout cela est essentiel dans un groupe en construction comme le nôtre...(il a bien la tête sur les épaules le garçon). 

Et puis il encense le coach et son savoir, ce qui lui permet de prendre énormément de plaisir sur le terrain. 

Vraiment un bon gars ce Jo

En fait c'est un gros avantage de notre effectif, c'est qu'on a créé un groupe solide avec des "outsiders" en qui peu de personnes croyaient avant et même eux ne se voyaient pas à ce niveau.

Du coup, ils profitent à fond, ont des étoiles plein les yeux et ne sont pas dans l'ego.

Jouer le haut de tableau de L1 avec des Sotoca, Gradit, Haidara, Said, Machado (Clauss, Cahuzac, Leca) personne auraient pu y croire il y a 2-3 ans ... et on parle même pas de jeunes joueurs, ils ont tous la trentaine, donc c'est un peu "leur dernière chance" et je pense que tous ces joueurs pensaient plus que ça allait leur arriver.

C'est très très fort ce que le staff est allé chercher chez eux, et ce qu'ils rendent depuis leur arrivée, le tout avec des attitudes irréprochables.

Modifié par karldu91
Posté(e)

Il y a des clubs qui n'arrivent pas à comprendre qu'il vaut mieux un groupe équilibré, sans vedettes, qui vit bien et où tout le monde tire dans le même sens qu'un assemblage hétéroclite de stars et de starlettes au melon surdimensionné.

  • 1 month later...
Posté(e)

Troyes - Lens : « Rester fidèle à un club, c’est tout ce que j’adore », apprécie Jonathan Gradit

Le défenseur central a joué son centième match avec le RC Lens, où il est arrivé lors de l’été 2019, en Coupe, à Brest, dimanche dernier. Avant le 101e, à Troyes ce samedi (17h), il les a balayés pour nous.

100 matchs avec Lens, qu’est-ce que ça évoque pour vous ?

« Ce qui ressort le plus, c’est surtout beaucoup de fierté. Je ne pensais peut-être pas en faire autant en arrivant ici. On a une carrière courte, on est amenés à partir assez souvent. Rester fidèle à un club, garder une forme de régularité, c’est tout ce que j’adore, surtout dans un club comme Lens, qui n’est que mon troisième. »

 

Vos souvenirs les plus marquants de ces 100 matchs ?

« Il y en a beaucoup… Mon premier match, quand je découvre Bollaert en étant joueur de l’équipe. C’était en Coupe de la Ligue, contre Clermont (27 août 2019), il n’y avait pas forcément beaucoup de monde, 20 000 personnes peut-être mais ça m’avait marqué, c’était un moment important. Après, la remontée en Ligue 1 et tout ce qu’on connaît en ce moment, le premier derby qu’on a remporté, un souvenir incroyable, les deux matchs à domicile contre Paris. Mais au-delà des matchs, beaucoup de choses m’ont marqué dans le club : il y a vraiment un esprit de famille. Je retrouve un peu des valeurs primordiales que j’ai connues dans le monde amateur, des gens qui partent un peu de grand-chose et tout en étant dans un club professionnel très structuré, on arrive à faire quelque chose de très convivial, même en étant deuxième du championnat. Les salariés du club sont des gens très simples. On arrive aussi à être accessible pour tout le monde, c’est une grosse force. C’est ça qui fait que je suis très heureux ici. »

 

La première victoire dans le derby, « ça avait été incroyable »

Le meilleur match ?

« C’est compliqué, mais le premier derby avec le public, à guichets fermés. Il y a beaucoup d’ambiance tout le temps mais il y avait une ferveur incroyable, le public attendait ça depuis longtemps. Et l’avoir remporté (1-0, 18 septembre 2021) après tant d’années, c’était marquant. Ça poussait, on se sentait portés et en après-match, on avait fait un tour de terrain où tout le stade était en fusion. Personne n’était parti juste après le coup de sifflet, on avait fêté ça tous ensemble, ça avait été incroyable. »

Le pire match ?

« Lille aussi, à Lille (4-0, 18 octobre 2020). On n’en garde pas un bon souvenir, il y avait eu beaucoup d’engouement avant, c’était encore la période Covid, des gens nous attendaient partout dans les rues, on voulait bien faire. On avait fait un très bon début de saison, on était partis avec beaucoup d’ambition, à aller les chercher très haut. Eux avaient une super équipe, c’était la saison du titre. On était tombés de quelques étages. Ça nous avait fait mal. »

Le plus bizarre ?

« Nantes à domicile (1-1, 25 novembre 2020), je provoque un penalty, je n’étais pas trop dedans, j’étais passé un peu au travers à la fin. Le coach m’avait d’ailleurs convoqué après, et repris un peu, pour me dire que c’était rare… Il n’y avait pas de raison particulière, je sais que je ne dois pas tacler, je le fais, il y a penalty... C’était un ressenti un peu moyen. Ça ne m’est pas arrivé souvent heureusement. »

Celui avec la meilleure expression collective ?

« Il y en a eu pas mal. Le premier qui me vient à l’esprit, c’était contre Troyes, on mène 3-0 à la mi-temps, on gagne 4-0 (5 novembre 2021). Ils n’ont pas un tir cadré, on fait un match quasi parfait dans le contenu et collectivement, on avait été impressionnants. Le match contre Paris le 1er janvier aussi (3-1), ils ont quand même l’équipe et nous, on arrive à faire un match très cohérent. On a imposé notre jeu comme on a l’habitude de le faire, mais contre Paris, c’est encore plus valorisant. »

« On n’a pas d’individualités très fortes quand on compare à Marseille ou Paris mais collectivement, on a toujours envie de s’aider »

Et à l’inverse le moins abouti collectivement ?

« Cette saison, il n'y en a pas beaucoup. À Brest l’année (4-0) dernière, en plus, je me blesse, on n’avait pas été très bons collectivement. C’est même le plus bizarre, c’est incroyable, on a le ballon, ils n’ont pas dépassé le centre, ils ont un premier coup de pied arrêté, ils marquent, ils enchaînent, deuxième coup de pied arrêté, deuxième but et on perd 4-0... »

Le 200e, qui pourrait tomber en 2026, si vous prolongez… Vous projetez-vous à Lens  ?

« C’est compliqué de se projeter dans le sens où on est en période de négociations. Je suis vraiment très bien ici, je suis tombé amoureux de ce club. Une forme de longévité dans un club comme Lens, ça fait rêver aussi. On verra. Quand on vit des saisons pareilles, ça rejaillit sur nos performances individuelles, ça fait toujours plaisir d’être regardé par d’autres clubs. J’ai 30 ans, je suis dans une période charnière, c’est un choix pas facile à faire, mais pas facile à faire quand ça se passe mal. Là, ça se passe très bien, c’est une décision à prendre dans pas longtemps. Ce sont des bons problèmes quand on a connu un peu la galère. »

On a encore vu la joie de toute l’équipe autour des dernières prolongations (Facundo Medina et Florian Sotoca) à quel point cette vie de vestiaire est-elle imprtante ?

« Elle est exceptionnelle, c’est très rare d’avoir un groupe qui s’entend aussi bien. Souvent, c’est la phrase bateau des joueurs : " le groupe vit bien " mais c’est au-delà de ça. Je pourrais partir en ville boire un verre avec n’importe quel joueur de l’effectif. Il y a forcément des affinités très fortes comme avec Flo (Sotoca) mais j’en ai aussi avec Brice, Seko, Wesley (Samba, Fofana, Saïd)… On s’entend vraiment tous très bien. Les résultats amènent beaucoup de choses mais le travail de la direction a aussi été fait en fonction du tempérament des joueurs, pas que du point de vue football. Je n’ai jamais vécu ça avant. C’est indescriptible en fait, on est toujours là pour le copain. Quand quelqu’un prolonge, on est super heureux pour lui, sans aucune forme de jalousie. Ça ne peut pas être surjoué, c’est naturel. C’est aussi ce qui fait notre force. On n’a pas d’individualités très fortes quand on compare à Marseille ou Paris mais collectivement, on a toujours envie de s’aider. On se connaît par cœur, il y a vraiment une maturité et on a vraiment envie de jouer les uns pour les autres à chaque match. »

« Je vais essayer de m’entraîner un peu plus devant le but »

Votre stade préféré hors Bollaert ?

« Bordeaux, le Matmut Atlantique, c’est le plus beau, il a une saveur particulière parce que c’est chez moi et que quand j’y reviens, il y a beaucoup de famille. Mais le Vélodrome (photo ci-dessous), c’est impressionnant quand même En termes d’ambiance, Bollaert, on est déjà très bien servis, c’est une des plus belles, mais le Vélodrome c’est à part. Sur le terrain, on ne s’entendait même pas parler. Et en plus on est repartis avec la victoire (2-3, 26 septembre 2021 et 0-1, le 22 octobre 2021 mais il était blessé), c’est encore meilleur. »

Que vous dit le 3 novembre 2017 ? Le seul but en fait de votre carrière alors que vous n’avez toujours pas marqué en 100 matchs avec Lens.

« Il n’était pas très beau en plus, c’est un scandale (rires). En ce moment, le coach me demande de travailler devant le but, je l’ai pris dans le bon sens. À ma décharge, je ne monte pas sur coups de pied arrêtés, c’est plus compliqué pour un défenseur de marquer dans ces cas-là. Je tente des frappes mais pas très cadrées voire pas du tout. Je vais essayer de m’entraîner un peu plus devant le but. »

(Source: VDN)

 

Posté(e)

« On n’a pas d’individualités très fortes quand on compare à Marseille ou Paris mais collectivement, on a toujours envie de s’aider »
 

Pour le coup, pas d’accord du tout. Samba, Danso, Médina, Fofana, Samed et même Openda ont beaucoup de talent et sont parmi les meilleurs joueurs de ligue 1. 
 

On a quelques joueurs moyens qui se transcendent et même si notre force est collective, il a beaucoup de talent dans cet effectif..

  • 2 months later...
Posté(e)

Le parcours compliqué de Jonathan Gradit, le défenseur de Lens

Formé à Bordeaux, le défenseur central, victime de gros pépins physiques, a construit sa carrière dans le monde amateur. Anonyme à son arrivée à Lens, il est devenu l'un des symboles du club artésien, qui flirte avec les sommets de L1.

Joël Domenighetti, à Avion (Pas-de-Calais) mis à jour le 6 avril 2023 à 21h47

Jonathan Gradit débutera ce vendredi soir face à Strasbourg son vingt-neuvième match en qualité de titulaire, toutes compétitions confondues. Sans fracture de la clavicule gauche face à Troyes (1-0, 9 septembre, cinq matches sans jouer), il serait peut-être le seul de l'effectif à avoir commencé tous les matches. C'est dire si le défenseur axial droit est devenu l'un des éléments incontournables du RC Lens.

« Jo a connu le monde amateur, les difficultés du monde professionnel, analyse Franck Haise, son entraîneur. Elles l'ont forgé. C'est une vraie et forte personnalité. Il y avait certainement des doutes escortant son parcours. Il avait les qualités. Encore fallait-il qu'il puisse les exprimer à 100 %. C'est arrivé à Lens. Avec la défense à trois à plat, il a pris confiance. Aujourd'hui, c'est un vrai joueur de L1. Reconnu pour ses performances. Tout le monde a besoin de reconnaissance. Quand un joueur me dit : "Je fais mon travail", je n'y crois pas beaucoup. Même les personnes les plus humbles, les plus discrètes en ont besoin. Au fond de lui, il savait ce dont il était capable. Il a pu le montrer à tout le monde. Il n'y a plus la moindre ambiguïté. C'est un joueur fort du club depuis plusieurs saisons. »

Pourtant, tout aurait pu s'effondrer pour le natif de Talence, qui a débuté à l'âge de 9 ans à Bordeaux, après détection au club des Pyrénées Aquitaine. Il fera tout son apprentissage aux Girondins jusqu'au moins de 20 ans et l'équipe réserve. Avant une infection à un pied, à 18 ans.

« J'avais de grosses ampoules, raconte-t-il. Je n'étais pas assidu aux soins. On débute par un circuit technique. Je n'ai pas pu marcher, ni lever ma jambe. J'avais contracté une infection du sang, une sorte de staphylocoque (germe bactérien). Et je me suis retrouvé à l'hôpital où j'ai perdu dix kilos en une semaine. J'y ai vu mes parents pleurer. J'étais sous oxygène pour mieux respirer. Sept jours d'hospitalisation dans une vie, ça ne paraît pas beaucoup. Mais derrière, il y a une longue réathlétisation. J'avais été traité aux antibiotiques pour épauler mon système immunitaire. Pendant sept mois, j'ai connu des problèmes de hanche, aux ischio-jambiers. J'étais super faible. Pour la première fois déclassé. J'ai pris conscience que je n'allais peut-être jamais retrouver mon niveau d'avant. Je me souviendrai toute ma vie quand le coach de la CFA, Patrick Battiston, est venu me voir. Il était un peu désolé. Il m'a annoncé que Francis Gillot ne me voyait pas d'avenir au club. Tu ressors du bureau anéanti. »

Jonathan Gradit quitte alors le cocon girondin, payé, nourri, blanchi. Découvre la vraie vie. La déclaration à Pôle emploi. Le chômage. Les cars couchettes dans le monde amateur, à Bayonne, en CFA (N2). « Au centre de formation, tu es très loin des problèmes, se souvientil. Tes rendez-vous médicaux, tu les obtiens le jour même. Là, j'ai ouvert les yeux. Les joueurs, leur objectif, c'était le plaisir. Jouer puis faire la fête. Pas un travail. J'ai eu mon premier appartement. J'ai fait les courses. Une année transitoire merveilleuse. Mais il fallait que je me sorte de là. »

D'une saison très difficile sur le plan collectif. Mais où il émerge individuellement. Au point d'être repéré par Tours. Il se blesse à un ischio-jambier lors d'une journée de détection juste avant son essai. Se contente du minimum défensif en couverture axiale. Mais est quand même convoqué par l'entraîneur de la réserve (CFA 2, N3 actuellement). « On me propose 1 300 euros mensuels brut, confiet-il. J'avais 2 000 avec le chômage. Ils ont fait un dernier effort à 1 800. Ça a été le meilleur choix de ma carrière. »

Olivier Pantaloni l'intègre en équipe première (L2) dès octobre. Le titularise en qualité de latéral droit. Gradit ne s'y sent pas à l'aise. S'en ouvre à son entraîneur. Qui ne le convoque plus. Avant la suspension de Fousseni Diawara pour sept matches. Il revient arrière droit pour le derby face à Angers et ne sort plus jamais de l'équipe.

J'ai retrouvé l'axe avec Marco Simone, détaille-t-il. J'y joue toute la dernière saison avec Fabien Mercadal (2016-2017). Le club descend en National l'année suivante. Fabien signe à Caen (L1) en septembre 2018. Il a besoin d'une doublure de Fred Guilbert. Je ne me suis pas posé la question plus d'une seconde. » Le président de Tours, Jean-Marc Ettori, bloque son départ. Gradit lâche 100 000 € de sa poche pour faciliter le transfert. En Normandie, il s'engage pour deux saisons plus une en option pour 30 000 € mensuels. « La Première Division, c'était la chance d'une vie, avoue-t-il. Un accomplissement. Personne ne me connaissait. Il fallait tout prouver. »

Une nouvelle fois, ses performances individuelles le démarquent des difficultés collectives. Caen cherche à le conserver. Mais c'est en Artois, en L2, qu'il va rebondir. « Je voulais repartir sur un nouveau projet qui me correspond, prendre du plaisir, précise Gradit. Ça a été un coup de coeur. Je rêvais d'un club populaire en Première Division. Le président de Caen m'avait prévenu que je ne partirais pas. Cela a pris du temps. J'étais en famille au manège à enfants et je me rappelle très bien de l'appel de mon agent (Stéphane Courbis) : "Tu peux préparer tes valises, tu vas à Lens." »

Ce père de trois enfants approche du but : se qualifier pour une Coupe d'Europe. Sinon mieux. Joueur discret, autrefois anonyme, il dit ne pas avoir souffert d'un manque de reconnaissance. Mais s'est nourri de ses échecs pour grimper les échelons et entretenir sa résilience. « Tous ceux qui ont cru en moi ont fait ce que je suis, admet-il. J'ai toujours dû prouver pour exister et durer. Voire accepter de repartir de zéro. Je n'avais pas forcément autant confiance en moi qu'aujourd'hui. Ma force a été de me dire qu'il ne fallait pas se relâcher. Que la lumière était magnifique. Mais qu'elle pouvait aussi s'éteindre rapidement. »

https://www.lequipe.fr/Football/Article/Jonathan-gradit-le-resilient-defenseur-de-lens/1390133

Posté(e)
il y a 46 minutes, West'ier a dit :

Le parcours compliqué de Jonathan Gradit, le défenseur de Lens

Formé à Bordeaux, le défenseur central, victime de gros pépins physiques, a construit sa carrière dans le monde amateur. Anonyme à son arrivée à Lens, il est devenu l'un des symboles du club artésien, qui flirte avec les sommets de L1.

Joël Domenighetti, à Avion (Pas-de-Calais) mis à jour le 6 avril 2023 à 21h47

Jonathan Gradit débutera ce vendredi soir face à Strasbourg son vingt-neuvième match en qualité de titulaire, toutes compétitions confondues. Sans fracture de la clavicule gauche face à Troyes (1-0, 9 septembre, cinq matches sans jouer), il serait peut-être le seul de l'effectif à avoir commencé tous les matches. C'est dire si le défenseur axial droit est devenu l'un des éléments incontournables du RC Lens.

« Jo a connu le monde amateur, les difficultés du monde professionnel, analyse Franck Haise, son entraîneur. Elles l'ont forgé. C'est une vraie et forte personnalité. Il y avait certainement des doutes escortant son parcours. Il avait les qualités. Encore fallait-il qu'il puisse les exprimer à 100 %. C'est arrivé à Lens. Avec la défense à trois à plat, il a pris confiance. Aujourd'hui, c'est un vrai joueur de L1. Reconnu pour ses performances. Tout le monde a besoin de reconnaissance. Quand un joueur me dit : "Je fais mon travail", je n'y crois pas beaucoup. Même les personnes les plus humbles, les plus discrètes en ont besoin. Au fond de lui, il savait ce dont il était capable. Il a pu le montrer à tout le monde. Il n'y a plus la moindre ambiguïté. C'est un joueur fort du club depuis plusieurs saisons. »

Pourtant, tout aurait pu s'effondrer pour le natif de Talence, qui a débuté à l'âge de 9 ans à Bordeaux, après détection au club des Pyrénées Aquitaine. Il fera tout son apprentissage aux Girondins jusqu'au moins de 20 ans et l'équipe réserve. Avant une infection à un pied, à 18 ans.

« J'avais de grosses ampoules, raconte-t-il. Je n'étais pas assidu aux soins. On débute par un circuit technique. Je n'ai pas pu marcher, ni lever ma jambe. J'avais contracté une infection du sang, une sorte de staphylocoque (germe bactérien). Et je me suis retrouvé à l'hôpital où j'ai perdu dix kilos en une semaine. J'y ai vu mes parents pleurer. J'étais sous oxygène pour mieux respirer. Sept jours d'hospitalisation dans une vie, ça ne paraît pas beaucoup. Mais derrière, il y a une longue réathlétisation. J'avais été traité aux antibiotiques pour épauler mon système immunitaire. Pendant sept mois, j'ai connu des problèmes de hanche, aux ischio-jambiers. J'étais super faible. Pour la première fois déclassé. J'ai pris conscience que je n'allais peut-être jamais retrouver mon niveau d'avant. Je me souviendrai toute ma vie quand le coach de la CFA, Patrick Battiston, est venu me voir. Il était un peu désolé. Il m'a annoncé que Francis Gillot ne me voyait pas d'avenir au club. Tu ressors du bureau anéanti. »

Jonathan Gradit quitte alors le cocon girondin, payé, nourri, blanchi. Découvre la vraie vie. La déclaration à Pôle emploi. Le chômage. Les cars couchettes dans le monde amateur, à Bayonne, en CFA (N2). « Au centre de formation, tu es très loin des problèmes, se souvientil. Tes rendez-vous médicaux, tu les obtiens le jour même. Là, j'ai ouvert les yeux. Les joueurs, leur objectif, c'était le plaisir. Jouer puis faire la fête. Pas un travail. J'ai eu mon premier appartement. J'ai fait les courses. Une année transitoire merveilleuse. Mais il fallait que je me sorte de là. »

D'une saison très difficile sur le plan collectif. Mais où il émerge individuellement. Au point d'être repéré par Tours. Il se blesse à un ischio-jambier lors d'une journée de détection juste avant son essai. Se contente du minimum défensif en couverture axiale. Mais est quand même convoqué par l'entraîneur de la réserve (CFA 2, N3 actuellement). « On me propose 1 300 euros mensuels brut, confiet-il. J'avais 2 000 avec le chômage. Ils ont fait un dernier effort à 1 800. Ça a été le meilleur choix de ma carrière. »

Olivier Pantaloni l'intègre en équipe première (L2) dès octobre. Le titularise en qualité de latéral droit. Gradit ne s'y sent pas à l'aise. S'en ouvre à son entraîneur. Qui ne le convoque plus. Avant la suspension de Fousseni Diawara pour sept matches. Il revient arrière droit pour le derby face à Angers et ne sort plus jamais de l'équipe.

J'ai retrouvé l'axe avec Marco Simone, détaille-t-il. J'y joue toute la dernière saison avec Fabien Mercadal (2016-2017). Le club descend en National l'année suivante. Fabien signe à Caen (L1) en septembre 2018. Il a besoin d'une doublure de Fred Guilbert. Je ne me suis pas posé la question plus d'une seconde. » Le président de Tours, Jean-Marc Ettori, bloque son départ. Gradit lâche 100 000 € de sa poche pour faciliter le transfert. En Normandie, il s'engage pour deux saisons plus une en option pour 30 000 € mensuels. « La Première Division, c'était la chance d'une vie, avoue-t-il. Un accomplissement. Personne ne me connaissait. Il fallait tout prouver. »

Une nouvelle fois, ses performances individuelles le démarquent des difficultés collectives. Caen cherche à le conserver. Mais c'est en Artois, en L2, qu'il va rebondir. « Je voulais repartir sur un nouveau projet qui me correspond, prendre du plaisir, précise Gradit. Ça a été un coup de coeur. Je rêvais d'un club populaire en Première Division. Le président de Caen m'avait prévenu que je ne partirais pas. Cela a pris du temps. J'étais en famille au manège à enfants et je me rappelle très bien de l'appel de mon agent (Stéphane Courbis) : "Tu peux préparer tes valises, tu vas à Lens." »

Ce père de trois enfants approche du but : se qualifier pour une Coupe d'Europe. Sinon mieux. Joueur discret, autrefois anonyme, il dit ne pas avoir souffert d'un manque de reconnaissance. Mais s'est nourri de ses échecs pour grimper les échelons et entretenir sa résilience. « Tous ceux qui ont cru en moi ont fait ce que je suis, admet-il. J'ai toujours dû prouver pour exister et durer. Voire accepter de repartir de zéro. Je n'avais pas forcément autant confiance en moi qu'aujourd'hui. Ma force a été de me dire qu'il ne fallait pas se relâcher. Que la lumière était magnifique. Mais qu'elle pouvait aussi s'éteindre rapidement. »

https://www.lequipe.fr/Football/Article/Jonathan-gradit-le-resilient-defenseur-de-lens/1390133

Fabuleux ce témoignage. Je kiffe, il est comme Sotoca un symbole du renouveau lensois

  • 1 month later...
  • 4 weeks later...
Posté(e)

Un petit clip sur sa saison https://www.instagram.com/p/CtPGcHWoVO4/

Quand je suis arrivé ici en 2019 il y avait un club mythique @rclens frustré de jouer en ligue 2 depuis des années avec un projet en reconstruction.
4 saisons plus tard en plus d’être remonté en ligue 1 nous avons créé l’exploit de nous qualifier en @championsleague et de refaire vivre les plus belles époques de notre club.
C’est la récompense de tout un club qui a œuvré pour nous mettre dans les meilleurs dispositions possibles.
Cette saison est historique, notre équipe est historique je n’oublierai jamais cette saison avec un effectif unique.
Merci à tous pour votre soutien et votre fidélité vous avez été extraordinaire on en serait pas là sans vous.
@rclens gravé pour toujours ❤️💛

  • 10 months later...
  • 4 months later...
Posté(e)
Il y a 10 heures, West'ier a dit :

Pourtant, à en croire certains, Gradit n'intéresse absolument personne depuis son arrivée à Lens... :D3:

Exactement, c'est pas parce qu'il n'y a rien qui fuite avec notamment les pseudos spécialistes de Twitter que nos joueurs ne sont pas sollicités.

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement
×
×
  • Créer...