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Ruka-2 a réagi à karldu91 dans Anciens Lensois
C’était malheureusement évident pour moi que Seko finirait pas en AS… et que FH ou Ghisolfi irait le rechercher à un moment donné. Bon, c’était Pouille au final haha.
De la même manière que Clauss a fini à Nice.
Les FH et Pouille sont pas fous, malgré la communication dans la presse pour jeter des fleurs à certains joueurs, ils sont quand même bien au courant, comme tout le monde, que nos bons résultats étaient en bonne partie due aux excellentes individualités qui venaient finir le travail du collectif, et pas uniquement car on avait des soldats. Les deux ont besoin de l’autre.
C’est pour ça aujourd’hui que ça va chercher Seko et Samba et non Fulgini, Thomasson, Haidara ou Sotoca qui valent 90% moins 😇
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Ruka-2 a reçu une réaction de karldu91 dans Anciens Lensois
Quel visionnaire. Mais c'est 6 mois plus tôt ^^'
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Ruka-2 a reçu une réaction de david79 dans Mercato hivernal 2024-2025
Conflit avec son club suite à un départ avorté.
Il avait déjà un accord avec nous cet été mais Samba n'est pas parti du coup il a dû rester là bas alors qu'il était prévu qu'il parte
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Ruka-2 a reçu une réaction de DamieN62 dans [L1: Saison 2024/2025 du RC Lens] Refonte !
Oui à priori grosse blessure
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Ruka-2 a réagi à West'ier dans [L1: Saison 2024/2025 du RC Lens] Refonte !
«On n’avait jamais parlé d’entraîner ensemble», comment les trois frères Still se sont retrouvés à diriger le RC Lens
Trois frères entraîneurs de la même équipe, c’est plutôt unique. Surtout quand ça n’a pas du tout été imaginé ni même programmé. « On n’avait jamais parlé d’entraîner ensemble, on n’avait jamais projeté ça », confirme Edward Still (33 ans), l’aîné, adjoint de Will (32 ans), comme le benjamin Nicolas (27 ans).
Trois grands passionnés de foot, compétiteurs au quotidien, nés en Belgique à Braine-l’Alleud de parents anglais. Trois frères nourris au foot, jamais devenus pros, mais qui se sont tout de suite projetés de l’autre côté. Ils sont enfin réunis à Lens où leur entente, leur enthousiasme et leurs caractères différents dessinent une belle complémentarité et une passion communicative.
La jeunesse : du foot, du foot, du foot (et un peu de cricket)
Des frères (et sœurs) baignés dans le football
Il aura juste fallu un ballon et un tour au stade avec papa pour que le sang des jeunes frères Still ne batte plus que pour le football. Enfin presque. Les garçons ont touché à tout dans leur jeunesse, un peu plus au cricket, l’un des sports nationaux en Angleterre, puis la première licence de foot dans le club local a réglé l’affaire. Ils accompagnent leur père aux matchs le week-end aussi. Le rituel de préparation, l’adrénaline qui monte au fur et à mesure que le stade approche et 90 minutes de bouillonnement qui seront ensuite commentées et reproduites sur le petit terrain de la maison : deux buts et des lignes tracées à la chaux.
Edward a 9 ans, Will 7, et très vite, Nicolas va se coller aux frangins. « Il a toujours été avec nous. Quand “Nico” avait 4 ou 5 ans, il ne voyait pas encore au-dessus des barrières au stade. Alors on y allait avec le pack de lait, celui pour mettre les bouteilles en verre. Il fallait prendre le pack de lait pour que “Nico” puisse se mettre debout », se rappelle “Ed”. Les deux grandes sœurs, Els et Felicity, nées en 1986 et 1988, sont aussi dans le foot : l’une joue, l’autre arbitre. Et au milieu, des parents qui ne comptent plus les kilomètres d’un stade à l’autre. « Il y a eu un moment où tout le monde était occupé, il y avait une dizaine de matchs le week-end pour nos parents à suivre. »
À la télé, ils ne manquent aucun épisode du « match of the day » sur la seule chaîne anglaise captable. « C’est tout ce qu’on pouvait regarder, on essayait de comprendre, et de regarder le plus de foot possible », se rappelle Will.
Le tour des stades de Belgique
Lorsque les parents divorcent, le papa ne peut plus emmener les fistons au stade. Mais Edward vient d’avoir 18 ans et le permis. « Donc on a continué à aller aux matchs à trois. C’est moi qui roulais, raconte l’aîné. On allait un peu partout en Belgique. » Ils ne cherchent pas la plus belle affiche, plus généralement le stade le moins cher. Avec une seule idée : « La passion, le plaisir de jouer, le plaisir d’aller au stade, le plaisir de voir du foot. C’était un énorme kiff pour nous. »
Pendant longtemps, Saint-Trond a été le moins cher. En plus, Will y a joué plus jeune. Après la relégation en D2, le club de cœur doit s’effacer derrière la logique du résultat. Le Standard de Liège trouve un écho régulier, puis Charleroi, Genk, Anderlecht… « On faisait vraiment le tour des stades. » Au retour à la maison, on ne débriefe pas vraiment l’aspect technico-tactique. On se taquine, on se chambre, et on s’affronte à la console sur “FIFA”. Il faut surprendre un frangin qui vous connaît par cœur. On élabore des stratégies, les boutons des manettes dégustent, les pouces aussi.
Jusqu’à la sanction parentale. Le carton rouge ultime. « On a dû nous interdire de jouer l’un contre l’autre. On nous a dit : “Soit vous arrêtez, soit vous jouez ensemble.” On ne jouait plus l’un contre l’autre. C’était trop violent », raconte Edward. On était au-delà du derby, et ça se terminait « pas bien ». « Moi, je ne me suis jamais battu. Mais Will aurait bien voulu, je pense. On était compétiteurs tous les deux. »
Les envies, les premiers pas, les expériences diverses
De la passion au métier
Seul à intégrer un centre de formation (Saint-Trond puis RAEC Mons), Will ne deviendra jamais joueur professionnel. Edward et Nicolas n’ont pas le niveau non plus, mais la passion du foot est telle que ça n’en est même pas un regret (ou à peine pour Will). La question est plutôt de savoir comment ils parviendront malgré tout à faire de leur passion un métier. « Autant Will que moi, on voulait avoir un job et être actifs à temps plein dans le foot, rembobine Edward. On passait la plupart de notre temps à regarder, à suivre le foot anglais. Et à se poser la question : “Tiens, qu’est-ce qu’ils font en Angleterre, qu’ils ne font pas en Belgique ?” Et on a simplement repéré qu’il y avait un trou dans l’analyse vidéo en Belgique. »
« Il y en avait très très peu, là on parle de 2011-2012. Il y en avait encore très peu sur les 16 ou 18 professionnels en Belgique. Peut-être trois ou quatre. Et donc on s’était dit, si on arrive à développer les compétences qu’ils utilisent en Angleterre, et d’utiliser les softwares qu’ils utilisent, et de le proposer à un club en Belgique, peut-être que ça pourrait nous sourire. Et c’est ce qu’on a fait. On a appris comment regarder un match et comment utiliser les outils informatiques. Et puis Will a fait le tour de tous ces clubs en Belgique pour voir qui serait prêt à le faire. »
Edward a déjà commencé le coaching vers 15-16 ans, Will l’imite à 18 ans. « Ça me plaisait d’apprendre aux petits ce qu’on savait et tout ce qu’on avait regardé. Et puis, quand on n’était pas au foot, on regardait du foot et quand on ne regardait pas du foot, on parlait de foot, glisse Will. Et “Nico” pareil. Il a été gardien donc il est différent (rires). Mais il a très vite suivi ce chemin de coacher, mais je ne saurais pas dire pourquoi. »
Débuts à la vidéo puis sur les bancs
Will décroche le premier un contrat pro d’analyste vidéo à Saint-Trond (2014-2015). Ses deux frères lui succèdent. Mais c’est Edward qui bascule le premier comme entraîneur adjoint (Club Bruges, 2017-2019). « Ça se fait en rencontrant des gens et des coachs au bon moment, au bon endroit, qui sont prêts à nous donner plus de responsabilités sur le terrain », détaille Edward. Deux ans plus tard, entraîneur principal à Charleroi, puis dans son expérience suivante à Eupen, il fait venir Nicolas, d’abord assistant vidéo, puis adjoint, une collaboration qui avait eu des prémices à Bruges quand Edward était adjoint.
Pierre-Yves Hendrickx, secrétaire général de Charleroi, se souvient de cette association. « Edward et “Nico” ont la même passion, la même vision. Ils adorent parler foot, travaillent 24h/24. Ils ont surtout un don, ils voient des choses que les autres ne voient pas ou plus vite que les autres, tactiquement, ils savent décortiquer les adversaires et s’adapter pour contrer. Les membres du staff qui ont travaillé avec eux étaient impressionnés. Le petit défaut, c’est que très vite, ils se sont fait confiance l’un l’autre en négligeant de partager ou de travailler avec d’autres. Naturellement, ils se comprenaient, voyaient le sens où ils voulaient travailler, leur collaboration étouffait un peu les autres et comme ils ont un rythme de travail très élevé, ils avançaient et travaillaient comme ça. Mais ils étaient très jeunes, surtout Nicolas, et Edward, c’était sa première fois comme T1 (entraîneur principal), ils voulaient prouver, et parfois, on force un peu les choses. »
À force d’analyser, de décortiquer, les frères ont voulu aller plus loin. Sans vraiment se poser la question des nouvelles responsabilités, de la pression supérieure qui tombe sur l’entraîneur. Ce qui les guide, c’est « le plaisir de savoir que c’est toi qui peux dessiner beaucoup plus à quoi va ressembler ton équipe et comment transférer tes idées et les choses dans lesquelles tu crois sur une équipe », décrypte Edward.
Beaucoup de discussions fraternelles…
Will vient de travailler avec Nicolas à Reims, Edward a déjà connu trois expériences avec le petit frère et tous se retrouvent à l’été 2024 à un carrefour. Des propositions, des choix à faire avec des idées bien précises sur leurs envies et le fonctionnement qu’ils souhaitent. Will : « On s’était toujours dit avec “Ed” que la prochaine étape qu’on ferait, on avait besoin de quelqu’un qui était capable de prendre la charge émotionnelle et tactique qui va avec le fait d’être entraîneur, sur les épaules, parce que le faire tout seul, c’est chaud et ça en demande beaucoup. Donc t’as besoin d’un adjoint qui est capable d’assumer cette responsabilité-là, mais aussi qui a l’expérience d’avoir été entraîneur principal. »
Contacté par Lens, Will sollicite Edward qui allait se tourner vers l’Angleterre (adjoint en Championship, la deuxième division anglaise). Convaincre l’aîné n’est pas si compliqué. Passer d’entraîneur principal à adjoint de son petit frère n’est pas un problème, mais il faut que tout soit bien cadré. Edward, c’est le cartésien… « Will m’a expliqué clairement ce qu’il cherchait, ce qui lui avait manqué à Reims. Pouvoir m’engager dans un projet où tes relations directes sont avec tes frères, c’est ouf. Will m’a exprimé ce dont il avait besoin, pourquoi il pensait que c’était moi plus qu’un autre. J’ai réussi à m’y projeter assez facilement. Ça a été beaucoup, beaucoup de discussions parce qu’on est très différents. »
… pour une entente idéale et efficace
Il le bombarde de questions, ses exigences, ses attentes. Edward lui expose aussi ses besoins pour pouvoir être performant. « Et dès le moment où on a réussi à les mettre sur la table, on s’est engagé. Évidemment, ça évolue tous les jours. L’idée, c’est qu’on puisse arriver ici tous les jours et être épanoui dans le travail qu’on fait et les relations qu’on a avec tout le monde. »
Leur entente saute aux yeux. « Ils sont vraiment connectés », avoue Adrien Thomasson. Benoît Delaval, le directeur de la performance ne voit pas « trois frères. C’est un entraîneur qui vient avec ses deux adjoints. Pour avoir des résultats rapidement, il faut être entouré de personnes de confiance qui connaissent la façon dont on travaille au quotidien. Donc, ça va être rapide. Et on va vite être opérationnel et on va vite avancer. Moi, je n’ai vu que les côtés positifs. Ils se captent vite, ils se complètent bien. Les tâches sont claires et définies entre eux. C’est hyper fluide. »
Rôles et complémentarité du trio
Chez les trois frères, chacun a son domaine de compétence. Un partage des tâches bien identifié par tous, comme le raconte le milieu de terrain Adrien Thomasson : « Ils ont vraiment une bonne alchimie entre eux. Ils échangent beaucoup. “Nico” anime beaucoup les circuits de passe, même les jeux pendant les entraînements. C’est aussi celui qui va prendre la parole sur des séances de vidéo. Edward est un peu plus dans la stratégie, sur les coups de pied arrêtés. Il a une analyse vraiment approfondie. Et puis, le coach est au milieu de tout ça. Souvent, c’est Will qui arbitre, donc là, il ne fait pas de cadeaux. Ça lui arrive d’avoir des mots pour réajuster certaines choses qui peuvent lui déplaire. Mais avant tout, il fait attention à l’intensité qu’on peut mettre dans nos courses, dans notre pressing, dans notre travail sur ballon. »
Benoît Delaval précise : « Edward monte les séances avec le coach, je suis avec lui sur la gestion des effectifs, sur l’enchaînement des séquences ou des blocs d’entraînement dans les séances d’entraînement. “Nico” est plus sur l’analyse du jeu et sur la vidéo, en contact avec les analystes. »
Dans leur façon de travailler, il y a toujours cet objectif de ne pas être excluant. « C’est vraiment top de pouvoir partager ce lien fraternel au travail tout en devant être hyper ouvert avec tout le reste du club parce que notre travail et le club ne se résument pas à trois frères », précise Edward.
Une communication plurielle
Mais entre eux, il y a deux types de communication. Il y a celle non verbale, liée au fait qu’ils se connaissent parfaitement : « Ils savent comment je vais réagir à un certain scénario, ils savent déjà anticiper. On sait déjà tous anticiper les réactions de chacun. Il y a cette compréhension naturelle. On se regarde, c’est même pas une expression, c’est juste comme ça », tente d’expliquer Will. Et puis il y a la volonté de toujours savoir, toujours préciser, aller plus loin dans le détail, presque de « challenger » l’autre.
« En tant qu’adjoint, ton rôle, c’est de créer des entraînements et c’est de faire un travail sur le terrain qui va nous permettre d’arriver à ce que l’entraîneur principal désire. Et donc le challenge, c’est parfois de pousser Will à aller dans le plus de détails possible, qu’il décide vraiment : “C’est ça que je veux, c’est à ça que je veux qu’on ressemble.” C’est lui qui trace la voie, et s’il y a friction, c’est de ma faute, parce que tant que lui est clair dans le chemin sur lequel on est, vers où on va, il n’y a pas lieu d’avoir de la friction, et je lui pose tellement de questions que je dois m’assurer que les choses soient claires entre nous, parce que si les choses ne sont pas claires entre nous, ça va directement se ressentir sur les joueurs. On a besoin de se parler, tous les jours : “Comment tu te sens ? T’as bien dormi ? T’as pas bien dormi ? Quelle humeur ? Qu’est-ce qu’il se passe ?” Dès qu’on arrête de parler, on prend la relation pour acquise. Tu peux rater certaines choses et ne pas comprendre une réaction, détaille Edward, chargé de délester son frère d’un maximum de choses. Je le vis hyper bien, de façon hyper épanouie. Et je me suis engagé pour ça, je me suis engagé pour être adjoint et pas pour être… en me disant, putain, je vais être frustré de ne pas être entraîneur principal. »
Une détermination, une passion et une joie à transmettre
Will peut alors donner libre cours à son ressenti. « Il pense collectif, il met le collectif en avant. Avec “Nico”, ils mettent de la voix. Ils vont au milieu des joueurs, montrent, démontrent, corrigent. Will a un côté très proche des joueurs. Pendant les étirements, il a toujours un mot, une tape, un geste pour chaque joueur. Il aime bien cette notion de proximité et de confiance avec les joueurs », a observé Julien Collomb, journaliste à L’Union de Reims.
Les trois frères ont une détermination, une passion et une certaine joie de vivre qu’ils veulent transmettre. « J’espère que les joueurs peuvent sentir le plaisir que nous, on prend à être là, à bosser ensemble, avec tous les autres, avec les membres du staff de performance. Et une fois que les joueurs prennent ce plaisir-là, j’espère et je pense que ça va se refléter sur le terrain », pose Edward, qui n’avait pas l’intention de beaucoup couper pendant la trêve. « Couper de quoi ? C’est pas du travail, honnêtement. Au centre de notre vie, c’est le foot. Ça c’est sûr et je kiffe. »
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Ruka-2 a réagi à tibocm1 dans Groupe Pro 2 - Saison 2024/2025
Tu changes le X par Twitter dans le lien que tu veux afficher. Une fois que tu as fait ça, tu fais copier/coller du lien de nouveau. Enfin, ça c’est ma technique.
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Ruka-2 a reçu une réaction de Clorith dans Rennes - Lens / J05 / 21-09-24
Dans la vidéo qui montre le déplacement. Sidi Bane est avec le groupe. Incertitude sur un central probablement ?
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Ruka-2 a reçu une réaction de tibocm1 dans Rennes - Lens / J05 / 21-09-24
Dans la vidéo qui montre le déplacement. Sidi Bane est avec le groupe. Incertitude sur un central probablement ?
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Ruka-2 a reçu une réaction de Othian dans [L1: Saison 2024/2025 du RC Lens] Refonte !
RC Lens : « Des petits ajustements » attendus sur la réorganisation
Dans la longue interview qu’il nous a accordée ce dimanche soir, le président du Racing Club de Lens, Joseph Oughourlian, est revenu sur les changements opérés cet été à la direction. D’autres pourraient suivre. La réorganisation mise en place en juin vous donne-t-elle satisfaction avec un directeur général, Pierre Dréossi, dans un rôle très sportif et un DG délégué, Benjamin Parrot qui a d’autres fonctions ?
« On appelle ça, dans le club “administratif”. En réalité, tout ce qui est commercial, tout ce qui est stade, ce sont des sujets qui sont la quintessence d’un club de football et aussi des sujets long terme. Donc ça permet d’avoir quelqu’un complètement centré sur le court terme, le mercato, le sportif, et quelqu’un qui regarde d’autres aspects. »
Entre Pierre Dréossi, Jean-Louis Leca (coordinateur sportif), Diego Lopez (responsable de la cellule recrutement), chacun a-t-il trouvé sa place ?
« Oui, mais il y aura peut-être des petits ajustements à faire. En fait, en sortant du mercato, il y a deux petits points de fine-tuning (ajustements) et on va les faire très bientôt. Je ne pense pas qu’il y ait eu des tensions entre les gens au sein du club, mais ça a été un mercato tendu, parce qu’on n’a pas réalisé l’objectif qu’on voulait, essentiellement sur ce qu’on appellerait en football des faits de jeu. On a deux situations médicales (El Aynaoui, Danso, recalés à la visite médicale par Monaco et la Roma) qui nous ont pris à contre-pied et ont biaisé un peu le mercato.
Après, on voulait aussi baisser le nombre de joueurs. Ça n’a pas été facile. Le marché n’est pas simple, en fait, quand tu es vendeur et que tu as un peu trop de joueurs. Et on voulait surtout baisser beaucoup la masse salariale, et ça allait avec les ventes de joueurs, ça n’est pas venu. Tout est un peu inextricable. Cela dit, sur le fond, on sort avec une équipe renforcée, une équipe compétitive. Et le coach est content. »
Quelles sont ces retouches, un nouveau directeur sportif ?
« Peut-être pas prendre quelqu’un de nouveau, mais effectivement faire quelques retouches au sein des gens présents. On va ajuster les rôles des uns et des autres, on va prendre une décision dans les jours qui viennent. »
« Will Still, un peu Franck Haise avec encore plus de fuel »
Qu’est-ce que vous gagnerez après ces ajustements ?
« La clarté. Dans l’ensemble, je suis très satisfait du travail qui a été fait par Pierre, par Jean-Louis, par Diego dans une situation compliquée avec une masse salariale trop élevée. Il fallait vendre des joueurs, ne serait-ce que pour des raisons de trésorerie. Les droits du foot ont fait que le football français a été un peu décimé. Ça nous a un peu amputés de toute une partie du marché qui aurait pu être acheteuse pour certains de nos joueurs. Un peu comme tous les autres clubs français, on l’a vu dans les discussions avec d’autres clubs, avec les agents. Et surtout ce que je retiens aussi, c’est que dans le recrutement, on était rentrés avec l’ancienne direction sportive sur des montants un peu irréalistes ou trop ambitieux. Et que finalement, avec des montants revus très largement à la base, on arrive quand même à faire des joueurs de qualité. »
Êtes-vous satisfait de ce qu’apporte Will Still ?
« C’est un nouveau souffle, un nouvel esprit. C’est un peu Franck Haise avec encore plus de fuel, d’énergie. Je pense qu’il colle bien à ce club dans un style complètement différent d’un point de vue personnalité. Il est beaucoup plus jeune et beaucoup moins “lisse” dans sa communication. Mais en même temps, ça correspond aussi à nos supporters et à ce club. C’est une question générationnelle aussi. »
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Ruka-2 a reçu une réaction de Jerem Coco dans [L1: Saison 2024/2025 du RC Lens] Refonte !
Le RC Lens bientôt propriétaire du stade Bollaert ? « Ne pas l’acheter pour l’acheter », prévient Joseph Oughourlian
Dans la longue interview qu’il nous a accordée ce dimanche soir, le président du Racing Club de Lens balaie les sujets brûlants de l’actualité des Sang et Or, dont le rachat du stade Bollaert.
Les objectifs de vente et d’allègement de la masse salariale (encore 58 M€) n’ont pas été atteints, quelles sont les conséquences ?
« Premièrement, c’est décevant. C’est pour ça qu’on a fait les ajustements au niveau du management il y a quelques mois. C’est décevant, en fait, de se retrouver dans une situation où, on ne joue plus la Ligue des champions et avec encore des salaires qui sont au niveau de la Ligue des champions. Il y a un effet de cliquet sur les salaires assez désagréable. Le premier objectif de ce mercato, c’était de réduire la masse salariale. On l’a quand même réduite. Pas assez. Donc il faudra qu’on continue à faire ces efforts. Et il faudra sans doute qu’on fasse appel à d’autres formes d’entrée de capital dans le club. Ça peut prendre des formes diverses et variées, ça peut se mettre en place assez rapidement. On évalue chacune d’elles. Et on essaie de voir ce qui fait le plus de sens pour le club. Il n’y a rien, pour l’instant, de fait. Mais on cherche des moyens de financement. Ma préférence, c’est de faire appel à du capital plutôt que plus d’emprunts. »
Parmi les leviers, il y a le rachat du stade Bollaert, où en êtes-vous ?
« Ça peut être une opportunité de lever du capital. Les banques et les financiers en général aiment ce qu’on appelle les tangibles, la pierre. Et ça nous positionnerait aussi de manière intéressante, parce qu’on serait un des très rares clubs en France, peut-être même le seul, une fois que l’OL aura vendu son stade, en tout cas le seul de taille à être propriétaire de son outil de travail. Ça va nous donner aussi les moyens de faire des choses intéressantes. »
Quels sont les éléments étudiés avec le stade Bollaert ?
« Il y a déjà des idées lancées. On regarde beaucoup où on peut apporter, où on peut créer de la valeur en étant propriétaire du stade, ce qu’on peut faire différemment. En tant que club, on peut faire des choses autour du stade, tant structurelles qu’apporter plus de contenu au stade, ce serait une chose extrêmement positive pour le club et pour le stade, et pour la municipalité. Le prix a été fixé, on a jusqu’au 31 décembre si on veut acheter le stade à ce prix-là. Après, il faudra repasser devant les Domaines et Bercy. On est en train de regarder ça de près, évidemment. C’est demain, le 31 décembre. Si on ne l’a pas prise ou si on n’a pas été en mesure de financer cette acquisition, il n’y a pas péril en la demeure. Mais ça serait une opportunité perdue. C’est une bonne opportunité pour le club, à condition, encore une fois qu’on ne se contente pas de l’acheter pour l’acheter, faire la même chose que ce qu’on fait déjà. Il faut qu’on fasse un peu plus. »
Le prix est bien entre 21 et 24 M€ ?
« Je ne peux pas commenter le prix. C’est un peu plus complexe que ça. »
Ce serait quoi, le modèle ? À l’étranger surtout, des clubs sont propriétaires de leur stade ou leur stade dans différents sports, il y a le modèle du sport américain aussi…
« Du sport américain mais même en Europe, il y a des clubs qui sont propriétaires de leurs stades. Ils font à la fois plus d’événements à l’intérieur de leurs stades. Et ils “peuplent”, ils créent des choses dans leurs stades. Par exemple, le Real Madrid : parmi les meilleurs restaurants à Madrid, on trouve les restaurants du stade. On s’aperçoit que les gens aiment bien aller manger dans un stade de football, même si ça semble un peu bizarre.
Il y en a qui vont dormir au Havre, au Parc des Princes aussi, mais ça, je ne suis pas sûr que ça rapporte beaucoup d’argent. Mais on a aussi regardé pendant de nombreuses années l’éventualité de mettre un musée ou en tout cas des choses qui feraient que le stade ne soit pas juste un endroit où les gens iraient toutes les deux semaines pendant la saison de foot mais un endroit de destination à d’autres moments, soit pour des événements ponctuels, type concerts. On a testé ça cette année. Soit pour des choses plus régulières comme peuvent l’être un musée, un restaurant, des boutiques. »
Un lieu de vie quotidien ?
« C’est ça. Mais il faut le mettre dans le contexte de la réorganisation de la ville de Lens. Il y a eu la construction de la piscine. Il va y avoir un parking vertical. D’autres édifices sont en construction de l’autre côté du parking, plein de changements sont en cours. Nous, ce qu’on souhaiterait vivement, c’est que le stade devienne un lieu de centralité de Lens. Pas juste le soir de match, mais en général. »
Est-ce que la contraction des droits télé, ce mercato qui n’est pas allé jusqu’au bout, vous obligent à accélérer un peu ce processus-là ?
« Dans le contexte dans lequel on est, on va assister à une ligue à deux vitesses. Le Racing Club de Lens, s’il veut rester dans le premier wagon, doit lever du capital et doit continuer à chercher de nouveaux investisseurs. On a perdu 50 % de droits télé, d’un peu plus de 20 M€ à moins de 10. »
Les objectifs de vente et d’allègement de la masse salariale (encore 58 M€) n’ont pas été atteints, quelles sont les conséquences ?
« Premièrement, c’est décevant. C’est pour ça qu’on a fait les ajustements au niveau du management il y a quelques mois. C’est décevant, en fait, de se retrouver dans une situation où, on ne joue plus la Ligue des champions et avec encore des salaires qui sont au niveau de la Ligue des champions. Il y a un effet de cliquet sur les salaires assez désagréable. Le premier objectif de ce mercato, c’était de réduire la masse salariale. On l’a quand même réduite. Pas assez. Donc il faudra qu’on continue à faire ces efforts. Et il faudra sans doute qu’on fasse appel à d’autres formes d’entrée de capital dans le club. Ça peut prendre des formes diverses et variées, ça peut se mettre en place assez rapidement. On évalue chacune d’elles. Et on essaie de voir ce qui fait le plus de sens pour le club. Il n’y a rien, pour l’instant, de fait. Mais on cherche des moyens de financement. Ma préférence, c’est de faire appel à du capital plutôt que plus d’emprunts. »
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Parmi les leviers, il y a le rachat du stade Bollaert, où en êtes-vous ?
« Ça peut être une opportunité de lever du capital. Les banques et les financiers en général aiment ce qu’on appelle les tangibles, la pierre. Et ça nous positionnerait aussi de manière intéressante, parce qu’on serait un des très rares clubs en France, peut-être même le seul, une fois que l’OL aura vendu son stade, en tout cas le seul de taille à être propriétaire de son outil de travail. Ça va nous donner aussi les moyens de faire des choses intéressantes. »
Quels sont les éléments étudiés avec le stade Bollaert ?
« Il y a déjà des idées lancées. On regarde beaucoup où on peut apporter, où on peut créer de la valeur en étant propriétaire du stade, ce qu’on peut faire différemment. En tant que club, on peut faire des choses autour du stade, tant structurelles qu’apporter plus de contenu au stade, ce serait une chose extrêmement positive pour le club et pour le stade, et pour la municipalité. Le prix a été fixé, on a jusqu’au 31 décembre si on veut acheter le stade à ce prix-là. Après, il faudra repasser devant les Domaines et Bercy. On est en train de regarder ça de près, évidemment. C’est demain, le 31 décembre. Si on ne l’a pas prise ou si on n’a pas été en mesure de financer cette acquisition, il n’y a pas péril en la demeure. Mais ça serait une opportunité perdue. C’est une bonne opportunité pour le club, à condition, encore une fois qu’on ne se contente pas de l’acheter pour l’acheter, faire la même chose que ce qu’on fait déjà. Il faut qu’on fasse un peu plus. »
Le prix est bien entre 21 et 24 M€ ?
« Je ne peux pas commenter le prix. C’est un peu plus complexe que ça. »
Ce serait quoi, le modèle ? À l’étranger surtout, des clubs sont propriétaires de leur stade ou leur stade dans différents sports, il y a le modèle du sport américain aussi…
« Du sport américain mais même en Europe, il y a des clubs qui sont propriétaires de leurs stades. Ils font à la fois plus d’événements à l’intérieur de leurs stades. Et ils “peuplent”, ils créent des choses dans leurs stades. Par exemple, le Real Madrid : parmi les meilleurs restaurants à Madrid, on trouve les restaurants du stade. On s’aperçoit que les gens aiment bien aller manger dans un stade de football, même si ça semble un peu bizarre.
Il y en a qui vont dormir au Havre, au Parc des Princes aussi, mais ça, je ne suis pas sûr que ça rapporte beaucoup d’argent. Mais on a aussi regardé pendant de nombreuses années l’éventualité de mettre un musée ou en tout cas des choses qui feraient que le stade ne soit pas juste un endroit où les gens iraient toutes les deux semaines pendant la saison de foot mais un endroit de destination à d’autres moments, soit pour des événements ponctuels, type concerts. On a testé ça cette année. Soit pour des choses plus régulières comme peuvent l’être un musée, un restaurant, des boutiques. »
Un lieu de vie quotidien ?
« C’est ça. Mais il faut le mettre dans le contexte de la réorganisation de la ville de Lens. Il y a eu la construction de la piscine. Il va y avoir un parking vertical. D’autres édifices sont en construction de l’autre côté du parking, plein de changements sont en cours. Nous, ce qu’on souhaiterait vivement, c’est que le stade devienne un lieu de centralité de Lens. Pas juste le soir de match, mais en général. »
Est-ce que la contraction des droits télé, ce mercato qui n’est pas allé jusqu’au bout, vous obligent à accélérer un peu ce processus-là ?
« Dans le contexte dans lequel on est, on va assister à une ligue à deux vitesses. Le Racing Club de Lens, s’il veut rester dans le premier wagon, doit lever du capital et doit continuer à chercher de nouveaux investisseurs. On a perdu 50 % de droits télé, d’un peu plus de 20 M€ à moins de 10. »
À LIRE AUSSI – RC Lens : Joseph Oughourlian se retire et balance fort sur la LFP
L’arrivée d’un actionnaire minoritaire est-elle toujours d’actualité ?
« Ça pourrait aboutir. Il y a beaucoup d’échanges. Le monde du football, en général, est très fluctuant. On voit et on va continuer à voir beaucoup de changements dans le capital des clubs. C’est dû au fait qu’il y a un mouvement de fonds qui est l’entrée d’investisseurs, notamment américains, sur les marchés européens. Ce qui est important pour moi, c’est renforcer le Racing club de Lens et m’assurer que, quoi qu’il arrive, on ne touche pas aux piliers sur lesquels repose le club, c’est-à-dire nos valeurs, notre identité. »
Vous avez déjà injecté beaucoup d’argent, plus que vous aviez imaginé initialement, pourriez-vous continuer ?
« La dernière fois, c’était il y a deux ans. Les sommes sont importantes. Il y a un moment où ma surface financière… Je ne peux pas continuer à mettre de l’argent dans le club. Il faut trouver des relais. Il y a d’autres sources de financement, ce n’est pas forcément une augmentation de capital. »
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Ruka-2 a reçu une réaction de Jerem Coco dans [L1: Saison 2024/2025 du RC Lens] Refonte !
RC Lens : « Des petits ajustements » attendus sur la réorganisation
Dans la longue interview qu’il nous a accordée ce dimanche soir, le président du Racing Club de Lens, Joseph Oughourlian, est revenu sur les changements opérés cet été à la direction. D’autres pourraient suivre. La réorganisation mise en place en juin vous donne-t-elle satisfaction avec un directeur général, Pierre Dréossi, dans un rôle très sportif et un DG délégué, Benjamin Parrot qui a d’autres fonctions ?
« On appelle ça, dans le club “administratif”. En réalité, tout ce qui est commercial, tout ce qui est stade, ce sont des sujets qui sont la quintessence d’un club de football et aussi des sujets long terme. Donc ça permet d’avoir quelqu’un complètement centré sur le court terme, le mercato, le sportif, et quelqu’un qui regarde d’autres aspects. »
Entre Pierre Dréossi, Jean-Louis Leca (coordinateur sportif), Diego Lopez (responsable de la cellule recrutement), chacun a-t-il trouvé sa place ?
« Oui, mais il y aura peut-être des petits ajustements à faire. En fait, en sortant du mercato, il y a deux petits points de fine-tuning (ajustements) et on va les faire très bientôt. Je ne pense pas qu’il y ait eu des tensions entre les gens au sein du club, mais ça a été un mercato tendu, parce qu’on n’a pas réalisé l’objectif qu’on voulait, essentiellement sur ce qu’on appellerait en football des faits de jeu. On a deux situations médicales (El Aynaoui, Danso, recalés à la visite médicale par Monaco et la Roma) qui nous ont pris à contre-pied et ont biaisé un peu le mercato.
Après, on voulait aussi baisser le nombre de joueurs. Ça n’a pas été facile. Le marché n’est pas simple, en fait, quand tu es vendeur et que tu as un peu trop de joueurs. Et on voulait surtout baisser beaucoup la masse salariale, et ça allait avec les ventes de joueurs, ça n’est pas venu. Tout est un peu inextricable. Cela dit, sur le fond, on sort avec une équipe renforcée, une équipe compétitive. Et le coach est content. »
Quelles sont ces retouches, un nouveau directeur sportif ?
« Peut-être pas prendre quelqu’un de nouveau, mais effectivement faire quelques retouches au sein des gens présents. On va ajuster les rôles des uns et des autres, on va prendre une décision dans les jours qui viennent. »
« Will Still, un peu Franck Haise avec encore plus de fuel »
Qu’est-ce que vous gagnerez après ces ajustements ?
« La clarté. Dans l’ensemble, je suis très satisfait du travail qui a été fait par Pierre, par Jean-Louis, par Diego dans une situation compliquée avec une masse salariale trop élevée. Il fallait vendre des joueurs, ne serait-ce que pour des raisons de trésorerie. Les droits du foot ont fait que le football français a été un peu décimé. Ça nous a un peu amputés de toute une partie du marché qui aurait pu être acheteuse pour certains de nos joueurs. Un peu comme tous les autres clubs français, on l’a vu dans les discussions avec d’autres clubs, avec les agents. Et surtout ce que je retiens aussi, c’est que dans le recrutement, on était rentrés avec l’ancienne direction sportive sur des montants un peu irréalistes ou trop ambitieux. Et que finalement, avec des montants revus très largement à la base, on arrive quand même à faire des joueurs de qualité. »
Êtes-vous satisfait de ce qu’apporte Will Still ?
« C’est un nouveau souffle, un nouvel esprit. C’est un peu Franck Haise avec encore plus de fuel, d’énergie. Je pense qu’il colle bien à ce club dans un style complètement différent d’un point de vue personnalité. Il est beaucoup plus jeune et beaucoup moins “lisse” dans sa communication. Mais en même temps, ça correspond aussi à nos supporters et à ce club. C’est une question générationnelle aussi. »
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Ruka-2 a reçu une réaction de RCL Warszawa dans [L1: Saison 2024/2025 du RC Lens] Refonte !
RC Lens : « Des petits ajustements » attendus sur la réorganisation
Dans la longue interview qu’il nous a accordée ce dimanche soir, le président du Racing Club de Lens, Joseph Oughourlian, est revenu sur les changements opérés cet été à la direction. D’autres pourraient suivre. La réorganisation mise en place en juin vous donne-t-elle satisfaction avec un directeur général, Pierre Dréossi, dans un rôle très sportif et un DG délégué, Benjamin Parrot qui a d’autres fonctions ?
« On appelle ça, dans le club “administratif”. En réalité, tout ce qui est commercial, tout ce qui est stade, ce sont des sujets qui sont la quintessence d’un club de football et aussi des sujets long terme. Donc ça permet d’avoir quelqu’un complètement centré sur le court terme, le mercato, le sportif, et quelqu’un qui regarde d’autres aspects. »
Entre Pierre Dréossi, Jean-Louis Leca (coordinateur sportif), Diego Lopez (responsable de la cellule recrutement), chacun a-t-il trouvé sa place ?
« Oui, mais il y aura peut-être des petits ajustements à faire. En fait, en sortant du mercato, il y a deux petits points de fine-tuning (ajustements) et on va les faire très bientôt. Je ne pense pas qu’il y ait eu des tensions entre les gens au sein du club, mais ça a été un mercato tendu, parce qu’on n’a pas réalisé l’objectif qu’on voulait, essentiellement sur ce qu’on appellerait en football des faits de jeu. On a deux situations médicales (El Aynaoui, Danso, recalés à la visite médicale par Monaco et la Roma) qui nous ont pris à contre-pied et ont biaisé un peu le mercato.
Après, on voulait aussi baisser le nombre de joueurs. Ça n’a pas été facile. Le marché n’est pas simple, en fait, quand tu es vendeur et que tu as un peu trop de joueurs. Et on voulait surtout baisser beaucoup la masse salariale, et ça allait avec les ventes de joueurs, ça n’est pas venu. Tout est un peu inextricable. Cela dit, sur le fond, on sort avec une équipe renforcée, une équipe compétitive. Et le coach est content. »
Quelles sont ces retouches, un nouveau directeur sportif ?
« Peut-être pas prendre quelqu’un de nouveau, mais effectivement faire quelques retouches au sein des gens présents. On va ajuster les rôles des uns et des autres, on va prendre une décision dans les jours qui viennent. »
« Will Still, un peu Franck Haise avec encore plus de fuel »
Qu’est-ce que vous gagnerez après ces ajustements ?
« La clarté. Dans l’ensemble, je suis très satisfait du travail qui a été fait par Pierre, par Jean-Louis, par Diego dans une situation compliquée avec une masse salariale trop élevée. Il fallait vendre des joueurs, ne serait-ce que pour des raisons de trésorerie. Les droits du foot ont fait que le football français a été un peu décimé. Ça nous a un peu amputés de toute une partie du marché qui aurait pu être acheteuse pour certains de nos joueurs. Un peu comme tous les autres clubs français, on l’a vu dans les discussions avec d’autres clubs, avec les agents. Et surtout ce que je retiens aussi, c’est que dans le recrutement, on était rentrés avec l’ancienne direction sportive sur des montants un peu irréalistes ou trop ambitieux. Et que finalement, avec des montants revus très largement à la base, on arrive quand même à faire des joueurs de qualité. »
Êtes-vous satisfait de ce qu’apporte Will Still ?
« C’est un nouveau souffle, un nouvel esprit. C’est un peu Franck Haise avec encore plus de fuel, d’énergie. Je pense qu’il colle bien à ce club dans un style complètement différent d’un point de vue personnalité. Il est beaucoup plus jeune et beaucoup moins “lisse” dans sa communication. Mais en même temps, ça correspond aussi à nos supporters et à ce club. C’est une question générationnelle aussi. »
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Le RC Lens bientôt propriétaire du stade Bollaert ? « Ne pas l’acheter pour l’acheter », prévient Joseph Oughourlian
Dans la longue interview qu’il nous a accordée ce dimanche soir, le président du Racing Club de Lens balaie les sujets brûlants de l’actualité des Sang et Or, dont le rachat du stade Bollaert.
Les objectifs de vente et d’allègement de la masse salariale (encore 58 M€) n’ont pas été atteints, quelles sont les conséquences ?
« Premièrement, c’est décevant. C’est pour ça qu’on a fait les ajustements au niveau du management il y a quelques mois. C’est décevant, en fait, de se retrouver dans une situation où, on ne joue plus la Ligue des champions et avec encore des salaires qui sont au niveau de la Ligue des champions. Il y a un effet de cliquet sur les salaires assez désagréable. Le premier objectif de ce mercato, c’était de réduire la masse salariale. On l’a quand même réduite. Pas assez. Donc il faudra qu’on continue à faire ces efforts. Et il faudra sans doute qu’on fasse appel à d’autres formes d’entrée de capital dans le club. Ça peut prendre des formes diverses et variées, ça peut se mettre en place assez rapidement. On évalue chacune d’elles. Et on essaie de voir ce qui fait le plus de sens pour le club. Il n’y a rien, pour l’instant, de fait. Mais on cherche des moyens de financement. Ma préférence, c’est de faire appel à du capital plutôt que plus d’emprunts. »
Parmi les leviers, il y a le rachat du stade Bollaert, où en êtes-vous ?
« Ça peut être une opportunité de lever du capital. Les banques et les financiers en général aiment ce qu’on appelle les tangibles, la pierre. Et ça nous positionnerait aussi de manière intéressante, parce qu’on serait un des très rares clubs en France, peut-être même le seul, une fois que l’OL aura vendu son stade, en tout cas le seul de taille à être propriétaire de son outil de travail. Ça va nous donner aussi les moyens de faire des choses intéressantes. »
Quels sont les éléments étudiés avec le stade Bollaert ?
« Il y a déjà des idées lancées. On regarde beaucoup où on peut apporter, où on peut créer de la valeur en étant propriétaire du stade, ce qu’on peut faire différemment. En tant que club, on peut faire des choses autour du stade, tant structurelles qu’apporter plus de contenu au stade, ce serait une chose extrêmement positive pour le club et pour le stade, et pour la municipalité. Le prix a été fixé, on a jusqu’au 31 décembre si on veut acheter le stade à ce prix-là. Après, il faudra repasser devant les Domaines et Bercy. On est en train de regarder ça de près, évidemment. C’est demain, le 31 décembre. Si on ne l’a pas prise ou si on n’a pas été en mesure de financer cette acquisition, il n’y a pas péril en la demeure. Mais ça serait une opportunité perdue. C’est une bonne opportunité pour le club, à condition, encore une fois qu’on ne se contente pas de l’acheter pour l’acheter, faire la même chose que ce qu’on fait déjà. Il faut qu’on fasse un peu plus. »
Le prix est bien entre 21 et 24 M€ ?
« Je ne peux pas commenter le prix. C’est un peu plus complexe que ça. »
Ce serait quoi, le modèle ? À l’étranger surtout, des clubs sont propriétaires de leur stade ou leur stade dans différents sports, il y a le modèle du sport américain aussi…
« Du sport américain mais même en Europe, il y a des clubs qui sont propriétaires de leurs stades. Ils font à la fois plus d’événements à l’intérieur de leurs stades. Et ils “peuplent”, ils créent des choses dans leurs stades. Par exemple, le Real Madrid : parmi les meilleurs restaurants à Madrid, on trouve les restaurants du stade. On s’aperçoit que les gens aiment bien aller manger dans un stade de football, même si ça semble un peu bizarre.
Il y en a qui vont dormir au Havre, au Parc des Princes aussi, mais ça, je ne suis pas sûr que ça rapporte beaucoup d’argent. Mais on a aussi regardé pendant de nombreuses années l’éventualité de mettre un musée ou en tout cas des choses qui feraient que le stade ne soit pas juste un endroit où les gens iraient toutes les deux semaines pendant la saison de foot mais un endroit de destination à d’autres moments, soit pour des événements ponctuels, type concerts. On a testé ça cette année. Soit pour des choses plus régulières comme peuvent l’être un musée, un restaurant, des boutiques. »
Un lieu de vie quotidien ?
« C’est ça. Mais il faut le mettre dans le contexte de la réorganisation de la ville de Lens. Il y a eu la construction de la piscine. Il va y avoir un parking vertical. D’autres édifices sont en construction de l’autre côté du parking, plein de changements sont en cours. Nous, ce qu’on souhaiterait vivement, c’est que le stade devienne un lieu de centralité de Lens. Pas juste le soir de match, mais en général. »
Est-ce que la contraction des droits télé, ce mercato qui n’est pas allé jusqu’au bout, vous obligent à accélérer un peu ce processus-là ?
« Dans le contexte dans lequel on est, on va assister à une ligue à deux vitesses. Le Racing Club de Lens, s’il veut rester dans le premier wagon, doit lever du capital et doit continuer à chercher de nouveaux investisseurs. On a perdu 50 % de droits télé, d’un peu plus de 20 M€ à moins de 10. »
Les objectifs de vente et d’allègement de la masse salariale (encore 58 M€) n’ont pas été atteints, quelles sont les conséquences ?
« Premièrement, c’est décevant. C’est pour ça qu’on a fait les ajustements au niveau du management il y a quelques mois. C’est décevant, en fait, de se retrouver dans une situation où, on ne joue plus la Ligue des champions et avec encore des salaires qui sont au niveau de la Ligue des champions. Il y a un effet de cliquet sur les salaires assez désagréable. Le premier objectif de ce mercato, c’était de réduire la masse salariale. On l’a quand même réduite. Pas assez. Donc il faudra qu’on continue à faire ces efforts. Et il faudra sans doute qu’on fasse appel à d’autres formes d’entrée de capital dans le club. Ça peut prendre des formes diverses et variées, ça peut se mettre en place assez rapidement. On évalue chacune d’elles. Et on essaie de voir ce qui fait le plus de sens pour le club. Il n’y a rien, pour l’instant, de fait. Mais on cherche des moyens de financement. Ma préférence, c’est de faire appel à du capital plutôt que plus d’emprunts. »
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Parmi les leviers, il y a le rachat du stade Bollaert, où en êtes-vous ?
« Ça peut être une opportunité de lever du capital. Les banques et les financiers en général aiment ce qu’on appelle les tangibles, la pierre. Et ça nous positionnerait aussi de manière intéressante, parce qu’on serait un des très rares clubs en France, peut-être même le seul, une fois que l’OL aura vendu son stade, en tout cas le seul de taille à être propriétaire de son outil de travail. Ça va nous donner aussi les moyens de faire des choses intéressantes. »
Quels sont les éléments étudiés avec le stade Bollaert ?
« Il y a déjà des idées lancées. On regarde beaucoup où on peut apporter, où on peut créer de la valeur en étant propriétaire du stade, ce qu’on peut faire différemment. En tant que club, on peut faire des choses autour du stade, tant structurelles qu’apporter plus de contenu au stade, ce serait une chose extrêmement positive pour le club et pour le stade, et pour la municipalité. Le prix a été fixé, on a jusqu’au 31 décembre si on veut acheter le stade à ce prix-là. Après, il faudra repasser devant les Domaines et Bercy. On est en train de regarder ça de près, évidemment. C’est demain, le 31 décembre. Si on ne l’a pas prise ou si on n’a pas été en mesure de financer cette acquisition, il n’y a pas péril en la demeure. Mais ça serait une opportunité perdue. C’est une bonne opportunité pour le club, à condition, encore une fois qu’on ne se contente pas de l’acheter pour l’acheter, faire la même chose que ce qu’on fait déjà. Il faut qu’on fasse un peu plus. »
Le prix est bien entre 21 et 24 M€ ?
« Je ne peux pas commenter le prix. C’est un peu plus complexe que ça. »
Ce serait quoi, le modèle ? À l’étranger surtout, des clubs sont propriétaires de leur stade ou leur stade dans différents sports, il y a le modèle du sport américain aussi…
« Du sport américain mais même en Europe, il y a des clubs qui sont propriétaires de leurs stades. Ils font à la fois plus d’événements à l’intérieur de leurs stades. Et ils “peuplent”, ils créent des choses dans leurs stades. Par exemple, le Real Madrid : parmi les meilleurs restaurants à Madrid, on trouve les restaurants du stade. On s’aperçoit que les gens aiment bien aller manger dans un stade de football, même si ça semble un peu bizarre.
Il y en a qui vont dormir au Havre, au Parc des Princes aussi, mais ça, je ne suis pas sûr que ça rapporte beaucoup d’argent. Mais on a aussi regardé pendant de nombreuses années l’éventualité de mettre un musée ou en tout cas des choses qui feraient que le stade ne soit pas juste un endroit où les gens iraient toutes les deux semaines pendant la saison de foot mais un endroit de destination à d’autres moments, soit pour des événements ponctuels, type concerts. On a testé ça cette année. Soit pour des choses plus régulières comme peuvent l’être un musée, un restaurant, des boutiques. »
Un lieu de vie quotidien ?
« C’est ça. Mais il faut le mettre dans le contexte de la réorganisation de la ville de Lens. Il y a eu la construction de la piscine. Il va y avoir un parking vertical. D’autres édifices sont en construction de l’autre côté du parking, plein de changements sont en cours. Nous, ce qu’on souhaiterait vivement, c’est que le stade devienne un lieu de centralité de Lens. Pas juste le soir de match, mais en général. »
Est-ce que la contraction des droits télé, ce mercato qui n’est pas allé jusqu’au bout, vous obligent à accélérer un peu ce processus-là ?
« Dans le contexte dans lequel on est, on va assister à une ligue à deux vitesses. Le Racing Club de Lens, s’il veut rester dans le premier wagon, doit lever du capital et doit continuer à chercher de nouveaux investisseurs. On a perdu 50 % de droits télé, d’un peu plus de 20 M€ à moins de 10. »
À LIRE AUSSI – RC Lens : Joseph Oughourlian se retire et balance fort sur la LFP
L’arrivée d’un actionnaire minoritaire est-elle toujours d’actualité ?
« Ça pourrait aboutir. Il y a beaucoup d’échanges. Le monde du football, en général, est très fluctuant. On voit et on va continuer à voir beaucoup de changements dans le capital des clubs. C’est dû au fait qu’il y a un mouvement de fonds qui est l’entrée d’investisseurs, notamment américains, sur les marchés européens. Ce qui est important pour moi, c’est renforcer le Racing club de Lens et m’assurer que, quoi qu’il arrive, on ne touche pas aux piliers sur lesquels repose le club, c’est-à-dire nos valeurs, notre identité. »
Vous avez déjà injecté beaucoup d’argent, plus que vous aviez imaginé initialement, pourriez-vous continuer ?
« La dernière fois, c’était il y a deux ans. Les sommes sont importantes. Il y a un moment où ma surface financière… Je ne peux pas continuer à mettre de l’argent dans le club. Il faut trouver des relais. Il y a d’autres sources de financement, ce n’est pas forcément une augmentation de capital. »
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RC Lens : « Des petits ajustements » attendus sur la réorganisation
Dans la longue interview qu’il nous a accordée ce dimanche soir, le président du Racing Club de Lens, Joseph Oughourlian, est revenu sur les changements opérés cet été à la direction. D’autres pourraient suivre. La réorganisation mise en place en juin vous donne-t-elle satisfaction avec un directeur général, Pierre Dréossi, dans un rôle très sportif et un DG délégué, Benjamin Parrot qui a d’autres fonctions ?
« On appelle ça, dans le club “administratif”. En réalité, tout ce qui est commercial, tout ce qui est stade, ce sont des sujets qui sont la quintessence d’un club de football et aussi des sujets long terme. Donc ça permet d’avoir quelqu’un complètement centré sur le court terme, le mercato, le sportif, et quelqu’un qui regarde d’autres aspects. »
Entre Pierre Dréossi, Jean-Louis Leca (coordinateur sportif), Diego Lopez (responsable de la cellule recrutement), chacun a-t-il trouvé sa place ?
« Oui, mais il y aura peut-être des petits ajustements à faire. En fait, en sortant du mercato, il y a deux petits points de fine-tuning (ajustements) et on va les faire très bientôt. Je ne pense pas qu’il y ait eu des tensions entre les gens au sein du club, mais ça a été un mercato tendu, parce qu’on n’a pas réalisé l’objectif qu’on voulait, essentiellement sur ce qu’on appellerait en football des faits de jeu. On a deux situations médicales (El Aynaoui, Danso, recalés à la visite médicale par Monaco et la Roma) qui nous ont pris à contre-pied et ont biaisé un peu le mercato.
Après, on voulait aussi baisser le nombre de joueurs. Ça n’a pas été facile. Le marché n’est pas simple, en fait, quand tu es vendeur et que tu as un peu trop de joueurs. Et on voulait surtout baisser beaucoup la masse salariale, et ça allait avec les ventes de joueurs, ça n’est pas venu. Tout est un peu inextricable. Cela dit, sur le fond, on sort avec une équipe renforcée, une équipe compétitive. Et le coach est content. »
Quelles sont ces retouches, un nouveau directeur sportif ?
« Peut-être pas prendre quelqu’un de nouveau, mais effectivement faire quelques retouches au sein des gens présents. On va ajuster les rôles des uns et des autres, on va prendre une décision dans les jours qui viennent. »
« Will Still, un peu Franck Haise avec encore plus de fuel »
Qu’est-ce que vous gagnerez après ces ajustements ?
« La clarté. Dans l’ensemble, je suis très satisfait du travail qui a été fait par Pierre, par Jean-Louis, par Diego dans une situation compliquée avec une masse salariale trop élevée. Il fallait vendre des joueurs, ne serait-ce que pour des raisons de trésorerie. Les droits du foot ont fait que le football français a été un peu décimé. Ça nous a un peu amputés de toute une partie du marché qui aurait pu être acheteuse pour certains de nos joueurs. Un peu comme tous les autres clubs français, on l’a vu dans les discussions avec d’autres clubs, avec les agents. Et surtout ce que je retiens aussi, c’est que dans le recrutement, on était rentrés avec l’ancienne direction sportive sur des montants un peu irréalistes ou trop ambitieux. Et que finalement, avec des montants revus très largement à la base, on arrive quand même à faire des joueurs de qualité. »
Êtes-vous satisfait de ce qu’apporte Will Still ?
« C’est un nouveau souffle, un nouvel esprit. C’est un peu Franck Haise avec encore plus de fuel, d’énergie. Je pense qu’il colle bien à ce club dans un style complètement différent d’un point de vue personnalité. Il est beaucoup plus jeune et beaucoup moins “lisse” dans sa communication. Mais en même temps, ça correspond aussi à nos supporters et à ce club. C’est une question générationnelle aussi. »
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Ruka-2 a reçu une réaction de manico dans [L1: Saison 2024/2025 du RC Lens] Refonte !
RC Lens : « Des petits ajustements » attendus sur la réorganisation
Dans la longue interview qu’il nous a accordée ce dimanche soir, le président du Racing Club de Lens, Joseph Oughourlian, est revenu sur les changements opérés cet été à la direction. D’autres pourraient suivre. La réorganisation mise en place en juin vous donne-t-elle satisfaction avec un directeur général, Pierre Dréossi, dans un rôle très sportif et un DG délégué, Benjamin Parrot qui a d’autres fonctions ?
« On appelle ça, dans le club “administratif”. En réalité, tout ce qui est commercial, tout ce qui est stade, ce sont des sujets qui sont la quintessence d’un club de football et aussi des sujets long terme. Donc ça permet d’avoir quelqu’un complètement centré sur le court terme, le mercato, le sportif, et quelqu’un qui regarde d’autres aspects. »
Entre Pierre Dréossi, Jean-Louis Leca (coordinateur sportif), Diego Lopez (responsable de la cellule recrutement), chacun a-t-il trouvé sa place ?
« Oui, mais il y aura peut-être des petits ajustements à faire. En fait, en sortant du mercato, il y a deux petits points de fine-tuning (ajustements) et on va les faire très bientôt. Je ne pense pas qu’il y ait eu des tensions entre les gens au sein du club, mais ça a été un mercato tendu, parce qu’on n’a pas réalisé l’objectif qu’on voulait, essentiellement sur ce qu’on appellerait en football des faits de jeu. On a deux situations médicales (El Aynaoui, Danso, recalés à la visite médicale par Monaco et la Roma) qui nous ont pris à contre-pied et ont biaisé un peu le mercato.
Après, on voulait aussi baisser le nombre de joueurs. Ça n’a pas été facile. Le marché n’est pas simple, en fait, quand tu es vendeur et que tu as un peu trop de joueurs. Et on voulait surtout baisser beaucoup la masse salariale, et ça allait avec les ventes de joueurs, ça n’est pas venu. Tout est un peu inextricable. Cela dit, sur le fond, on sort avec une équipe renforcée, une équipe compétitive. Et le coach est content. »
Quelles sont ces retouches, un nouveau directeur sportif ?
« Peut-être pas prendre quelqu’un de nouveau, mais effectivement faire quelques retouches au sein des gens présents. On va ajuster les rôles des uns et des autres, on va prendre une décision dans les jours qui viennent. »
« Will Still, un peu Franck Haise avec encore plus de fuel »
Qu’est-ce que vous gagnerez après ces ajustements ?
« La clarté. Dans l’ensemble, je suis très satisfait du travail qui a été fait par Pierre, par Jean-Louis, par Diego dans une situation compliquée avec une masse salariale trop élevée. Il fallait vendre des joueurs, ne serait-ce que pour des raisons de trésorerie. Les droits du foot ont fait que le football français a été un peu décimé. Ça nous a un peu amputés de toute une partie du marché qui aurait pu être acheteuse pour certains de nos joueurs. Un peu comme tous les autres clubs français, on l’a vu dans les discussions avec d’autres clubs, avec les agents. Et surtout ce que je retiens aussi, c’est que dans le recrutement, on était rentrés avec l’ancienne direction sportive sur des montants un peu irréalistes ou trop ambitieux. Et que finalement, avec des montants revus très largement à la base, on arrive quand même à faire des joueurs de qualité. »
Êtes-vous satisfait de ce qu’apporte Will Still ?
« C’est un nouveau souffle, un nouvel esprit. C’est un peu Franck Haise avec encore plus de fuel, d’énergie. Je pense qu’il colle bien à ce club dans un style complètement différent d’un point de vue personnalité. Il est beaucoup plus jeune et beaucoup moins “lisse” dans sa communication. Mais en même temps, ça correspond aussi à nos supporters et à ce club. C’est une question générationnelle aussi. »
-
Ruka-2 a reçu une réaction de manico dans [L1: Saison 2024/2025 du RC Lens] Refonte !
Le RC Lens bientôt propriétaire du stade Bollaert ? « Ne pas l’acheter pour l’acheter », prévient Joseph Oughourlian
Dans la longue interview qu’il nous a accordée ce dimanche soir, le président du Racing Club de Lens balaie les sujets brûlants de l’actualité des Sang et Or, dont le rachat du stade Bollaert.
Les objectifs de vente et d’allègement de la masse salariale (encore 58 M€) n’ont pas été atteints, quelles sont les conséquences ?
« Premièrement, c’est décevant. C’est pour ça qu’on a fait les ajustements au niveau du management il y a quelques mois. C’est décevant, en fait, de se retrouver dans une situation où, on ne joue plus la Ligue des champions et avec encore des salaires qui sont au niveau de la Ligue des champions. Il y a un effet de cliquet sur les salaires assez désagréable. Le premier objectif de ce mercato, c’était de réduire la masse salariale. On l’a quand même réduite. Pas assez. Donc il faudra qu’on continue à faire ces efforts. Et il faudra sans doute qu’on fasse appel à d’autres formes d’entrée de capital dans le club. Ça peut prendre des formes diverses et variées, ça peut se mettre en place assez rapidement. On évalue chacune d’elles. Et on essaie de voir ce qui fait le plus de sens pour le club. Il n’y a rien, pour l’instant, de fait. Mais on cherche des moyens de financement. Ma préférence, c’est de faire appel à du capital plutôt que plus d’emprunts. »
Parmi les leviers, il y a le rachat du stade Bollaert, où en êtes-vous ?
« Ça peut être une opportunité de lever du capital. Les banques et les financiers en général aiment ce qu’on appelle les tangibles, la pierre. Et ça nous positionnerait aussi de manière intéressante, parce qu’on serait un des très rares clubs en France, peut-être même le seul, une fois que l’OL aura vendu son stade, en tout cas le seul de taille à être propriétaire de son outil de travail. Ça va nous donner aussi les moyens de faire des choses intéressantes. »
Quels sont les éléments étudiés avec le stade Bollaert ?
« Il y a déjà des idées lancées. On regarde beaucoup où on peut apporter, où on peut créer de la valeur en étant propriétaire du stade, ce qu’on peut faire différemment. En tant que club, on peut faire des choses autour du stade, tant structurelles qu’apporter plus de contenu au stade, ce serait une chose extrêmement positive pour le club et pour le stade, et pour la municipalité. Le prix a été fixé, on a jusqu’au 31 décembre si on veut acheter le stade à ce prix-là. Après, il faudra repasser devant les Domaines et Bercy. On est en train de regarder ça de près, évidemment. C’est demain, le 31 décembre. Si on ne l’a pas prise ou si on n’a pas été en mesure de financer cette acquisition, il n’y a pas péril en la demeure. Mais ça serait une opportunité perdue. C’est une bonne opportunité pour le club, à condition, encore une fois qu’on ne se contente pas de l’acheter pour l’acheter, faire la même chose que ce qu’on fait déjà. Il faut qu’on fasse un peu plus. »
Le prix est bien entre 21 et 24 M€ ?
« Je ne peux pas commenter le prix. C’est un peu plus complexe que ça. »
Ce serait quoi, le modèle ? À l’étranger surtout, des clubs sont propriétaires de leur stade ou leur stade dans différents sports, il y a le modèle du sport américain aussi…
« Du sport américain mais même en Europe, il y a des clubs qui sont propriétaires de leurs stades. Ils font à la fois plus d’événements à l’intérieur de leurs stades. Et ils “peuplent”, ils créent des choses dans leurs stades. Par exemple, le Real Madrid : parmi les meilleurs restaurants à Madrid, on trouve les restaurants du stade. On s’aperçoit que les gens aiment bien aller manger dans un stade de football, même si ça semble un peu bizarre.
Il y en a qui vont dormir au Havre, au Parc des Princes aussi, mais ça, je ne suis pas sûr que ça rapporte beaucoup d’argent. Mais on a aussi regardé pendant de nombreuses années l’éventualité de mettre un musée ou en tout cas des choses qui feraient que le stade ne soit pas juste un endroit où les gens iraient toutes les deux semaines pendant la saison de foot mais un endroit de destination à d’autres moments, soit pour des événements ponctuels, type concerts. On a testé ça cette année. Soit pour des choses plus régulières comme peuvent l’être un musée, un restaurant, des boutiques. »
Un lieu de vie quotidien ?
« C’est ça. Mais il faut le mettre dans le contexte de la réorganisation de la ville de Lens. Il y a eu la construction de la piscine. Il va y avoir un parking vertical. D’autres édifices sont en construction de l’autre côté du parking, plein de changements sont en cours. Nous, ce qu’on souhaiterait vivement, c’est que le stade devienne un lieu de centralité de Lens. Pas juste le soir de match, mais en général. »
Est-ce que la contraction des droits télé, ce mercato qui n’est pas allé jusqu’au bout, vous obligent à accélérer un peu ce processus-là ?
« Dans le contexte dans lequel on est, on va assister à une ligue à deux vitesses. Le Racing Club de Lens, s’il veut rester dans le premier wagon, doit lever du capital et doit continuer à chercher de nouveaux investisseurs. On a perdu 50 % de droits télé, d’un peu plus de 20 M€ à moins de 10. »
Les objectifs de vente et d’allègement de la masse salariale (encore 58 M€) n’ont pas été atteints, quelles sont les conséquences ?
« Premièrement, c’est décevant. C’est pour ça qu’on a fait les ajustements au niveau du management il y a quelques mois. C’est décevant, en fait, de se retrouver dans une situation où, on ne joue plus la Ligue des champions et avec encore des salaires qui sont au niveau de la Ligue des champions. Il y a un effet de cliquet sur les salaires assez désagréable. Le premier objectif de ce mercato, c’était de réduire la masse salariale. On l’a quand même réduite. Pas assez. Donc il faudra qu’on continue à faire ces efforts. Et il faudra sans doute qu’on fasse appel à d’autres formes d’entrée de capital dans le club. Ça peut prendre des formes diverses et variées, ça peut se mettre en place assez rapidement. On évalue chacune d’elles. Et on essaie de voir ce qui fait le plus de sens pour le club. Il n’y a rien, pour l’instant, de fait. Mais on cherche des moyens de financement. Ma préférence, c’est de faire appel à du capital plutôt que plus d’emprunts. »
Consultez l’actualité en vidéo
Parmi les leviers, il y a le rachat du stade Bollaert, où en êtes-vous ?
« Ça peut être une opportunité de lever du capital. Les banques et les financiers en général aiment ce qu’on appelle les tangibles, la pierre. Et ça nous positionnerait aussi de manière intéressante, parce qu’on serait un des très rares clubs en France, peut-être même le seul, une fois que l’OL aura vendu son stade, en tout cas le seul de taille à être propriétaire de son outil de travail. Ça va nous donner aussi les moyens de faire des choses intéressantes. »
Quels sont les éléments étudiés avec le stade Bollaert ?
« Il y a déjà des idées lancées. On regarde beaucoup où on peut apporter, où on peut créer de la valeur en étant propriétaire du stade, ce qu’on peut faire différemment. En tant que club, on peut faire des choses autour du stade, tant structurelles qu’apporter plus de contenu au stade, ce serait une chose extrêmement positive pour le club et pour le stade, et pour la municipalité. Le prix a été fixé, on a jusqu’au 31 décembre si on veut acheter le stade à ce prix-là. Après, il faudra repasser devant les Domaines et Bercy. On est en train de regarder ça de près, évidemment. C’est demain, le 31 décembre. Si on ne l’a pas prise ou si on n’a pas été en mesure de financer cette acquisition, il n’y a pas péril en la demeure. Mais ça serait une opportunité perdue. C’est une bonne opportunité pour le club, à condition, encore une fois qu’on ne se contente pas de l’acheter pour l’acheter, faire la même chose que ce qu’on fait déjà. Il faut qu’on fasse un peu plus. »
Le prix est bien entre 21 et 24 M€ ?
« Je ne peux pas commenter le prix. C’est un peu plus complexe que ça. »
Ce serait quoi, le modèle ? À l’étranger surtout, des clubs sont propriétaires de leur stade ou leur stade dans différents sports, il y a le modèle du sport américain aussi…
« Du sport américain mais même en Europe, il y a des clubs qui sont propriétaires de leurs stades. Ils font à la fois plus d’événements à l’intérieur de leurs stades. Et ils “peuplent”, ils créent des choses dans leurs stades. Par exemple, le Real Madrid : parmi les meilleurs restaurants à Madrid, on trouve les restaurants du stade. On s’aperçoit que les gens aiment bien aller manger dans un stade de football, même si ça semble un peu bizarre.
Il y en a qui vont dormir au Havre, au Parc des Princes aussi, mais ça, je ne suis pas sûr que ça rapporte beaucoup d’argent. Mais on a aussi regardé pendant de nombreuses années l’éventualité de mettre un musée ou en tout cas des choses qui feraient que le stade ne soit pas juste un endroit où les gens iraient toutes les deux semaines pendant la saison de foot mais un endroit de destination à d’autres moments, soit pour des événements ponctuels, type concerts. On a testé ça cette année. Soit pour des choses plus régulières comme peuvent l’être un musée, un restaurant, des boutiques. »
Un lieu de vie quotidien ?
« C’est ça. Mais il faut le mettre dans le contexte de la réorganisation de la ville de Lens. Il y a eu la construction de la piscine. Il va y avoir un parking vertical. D’autres édifices sont en construction de l’autre côté du parking, plein de changements sont en cours. Nous, ce qu’on souhaiterait vivement, c’est que le stade devienne un lieu de centralité de Lens. Pas juste le soir de match, mais en général. »
Est-ce que la contraction des droits télé, ce mercato qui n’est pas allé jusqu’au bout, vous obligent à accélérer un peu ce processus-là ?
« Dans le contexte dans lequel on est, on va assister à une ligue à deux vitesses. Le Racing Club de Lens, s’il veut rester dans le premier wagon, doit lever du capital et doit continuer à chercher de nouveaux investisseurs. On a perdu 50 % de droits télé, d’un peu plus de 20 M€ à moins de 10. »
À LIRE AUSSI – RC Lens : Joseph Oughourlian se retire et balance fort sur la LFP
L’arrivée d’un actionnaire minoritaire est-elle toujours d’actualité ?
« Ça pourrait aboutir. Il y a beaucoup d’échanges. Le monde du football, en général, est très fluctuant. On voit et on va continuer à voir beaucoup de changements dans le capital des clubs. C’est dû au fait qu’il y a un mouvement de fonds qui est l’entrée d’investisseurs, notamment américains, sur les marchés européens. Ce qui est important pour moi, c’est renforcer le Racing club de Lens et m’assurer que, quoi qu’il arrive, on ne touche pas aux piliers sur lesquels repose le club, c’est-à-dire nos valeurs, notre identité. »
Vous avez déjà injecté beaucoup d’argent, plus que vous aviez imaginé initialement, pourriez-vous continuer ?
« La dernière fois, c’était il y a deux ans. Les sommes sont importantes. Il y a un moment où ma surface financière… Je ne peux pas continuer à mettre de l’argent dans le club. Il faut trouver des relais. Il y a d’autres sources de financement, ce n’est pas forcément une augmentation de capital. »
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Ruka-2 a reçu une réaction de Kwarkz dans [L1: Saison 2024/2025 du RC Lens] Refonte !
RC Lens : « Des petits ajustements » attendus sur la réorganisation
Dans la longue interview qu’il nous a accordée ce dimanche soir, le président du Racing Club de Lens, Joseph Oughourlian, est revenu sur les changements opérés cet été à la direction. D’autres pourraient suivre. La réorganisation mise en place en juin vous donne-t-elle satisfaction avec un directeur général, Pierre Dréossi, dans un rôle très sportif et un DG délégué, Benjamin Parrot qui a d’autres fonctions ?
« On appelle ça, dans le club “administratif”. En réalité, tout ce qui est commercial, tout ce qui est stade, ce sont des sujets qui sont la quintessence d’un club de football et aussi des sujets long terme. Donc ça permet d’avoir quelqu’un complètement centré sur le court terme, le mercato, le sportif, et quelqu’un qui regarde d’autres aspects. »
Entre Pierre Dréossi, Jean-Louis Leca (coordinateur sportif), Diego Lopez (responsable de la cellule recrutement), chacun a-t-il trouvé sa place ?
« Oui, mais il y aura peut-être des petits ajustements à faire. En fait, en sortant du mercato, il y a deux petits points de fine-tuning (ajustements) et on va les faire très bientôt. Je ne pense pas qu’il y ait eu des tensions entre les gens au sein du club, mais ça a été un mercato tendu, parce qu’on n’a pas réalisé l’objectif qu’on voulait, essentiellement sur ce qu’on appellerait en football des faits de jeu. On a deux situations médicales (El Aynaoui, Danso, recalés à la visite médicale par Monaco et la Roma) qui nous ont pris à contre-pied et ont biaisé un peu le mercato.
Après, on voulait aussi baisser le nombre de joueurs. Ça n’a pas été facile. Le marché n’est pas simple, en fait, quand tu es vendeur et que tu as un peu trop de joueurs. Et on voulait surtout baisser beaucoup la masse salariale, et ça allait avec les ventes de joueurs, ça n’est pas venu. Tout est un peu inextricable. Cela dit, sur le fond, on sort avec une équipe renforcée, une équipe compétitive. Et le coach est content. »
Quelles sont ces retouches, un nouveau directeur sportif ?
« Peut-être pas prendre quelqu’un de nouveau, mais effectivement faire quelques retouches au sein des gens présents. On va ajuster les rôles des uns et des autres, on va prendre une décision dans les jours qui viennent. »
« Will Still, un peu Franck Haise avec encore plus de fuel »
Qu’est-ce que vous gagnerez après ces ajustements ?
« La clarté. Dans l’ensemble, je suis très satisfait du travail qui a été fait par Pierre, par Jean-Louis, par Diego dans une situation compliquée avec une masse salariale trop élevée. Il fallait vendre des joueurs, ne serait-ce que pour des raisons de trésorerie. Les droits du foot ont fait que le football français a été un peu décimé. Ça nous a un peu amputés de toute une partie du marché qui aurait pu être acheteuse pour certains de nos joueurs. Un peu comme tous les autres clubs français, on l’a vu dans les discussions avec d’autres clubs, avec les agents. Et surtout ce que je retiens aussi, c’est que dans le recrutement, on était rentrés avec l’ancienne direction sportive sur des montants un peu irréalistes ou trop ambitieux. Et que finalement, avec des montants revus très largement à la base, on arrive quand même à faire des joueurs de qualité. »
Êtes-vous satisfait de ce qu’apporte Will Still ?
« C’est un nouveau souffle, un nouvel esprit. C’est un peu Franck Haise avec encore plus de fuel, d’énergie. Je pense qu’il colle bien à ce club dans un style complètement différent d’un point de vue personnalité. Il est beaucoup plus jeune et beaucoup moins “lisse” dans sa communication. Mais en même temps, ça correspond aussi à nos supporters et à ce club. C’est une question générationnelle aussi. »
-
Ruka-2 a reçu une réaction de Clorith dans [L1: Saison 2024/2025 du RC Lens] Refonte !
Le RC Lens bientôt propriétaire du stade Bollaert ? « Ne pas l’acheter pour l’acheter », prévient Joseph Oughourlian
Dans la longue interview qu’il nous a accordée ce dimanche soir, le président du Racing Club de Lens balaie les sujets brûlants de l’actualité des Sang et Or, dont le rachat du stade Bollaert.
Les objectifs de vente et d’allègement de la masse salariale (encore 58 M€) n’ont pas été atteints, quelles sont les conséquences ?
« Premièrement, c’est décevant. C’est pour ça qu’on a fait les ajustements au niveau du management il y a quelques mois. C’est décevant, en fait, de se retrouver dans une situation où, on ne joue plus la Ligue des champions et avec encore des salaires qui sont au niveau de la Ligue des champions. Il y a un effet de cliquet sur les salaires assez désagréable. Le premier objectif de ce mercato, c’était de réduire la masse salariale. On l’a quand même réduite. Pas assez. Donc il faudra qu’on continue à faire ces efforts. Et il faudra sans doute qu’on fasse appel à d’autres formes d’entrée de capital dans le club. Ça peut prendre des formes diverses et variées, ça peut se mettre en place assez rapidement. On évalue chacune d’elles. Et on essaie de voir ce qui fait le plus de sens pour le club. Il n’y a rien, pour l’instant, de fait. Mais on cherche des moyens de financement. Ma préférence, c’est de faire appel à du capital plutôt que plus d’emprunts. »
Parmi les leviers, il y a le rachat du stade Bollaert, où en êtes-vous ?
« Ça peut être une opportunité de lever du capital. Les banques et les financiers en général aiment ce qu’on appelle les tangibles, la pierre. Et ça nous positionnerait aussi de manière intéressante, parce qu’on serait un des très rares clubs en France, peut-être même le seul, une fois que l’OL aura vendu son stade, en tout cas le seul de taille à être propriétaire de son outil de travail. Ça va nous donner aussi les moyens de faire des choses intéressantes. »
Quels sont les éléments étudiés avec le stade Bollaert ?
« Il y a déjà des idées lancées. On regarde beaucoup où on peut apporter, où on peut créer de la valeur en étant propriétaire du stade, ce qu’on peut faire différemment. En tant que club, on peut faire des choses autour du stade, tant structurelles qu’apporter plus de contenu au stade, ce serait une chose extrêmement positive pour le club et pour le stade, et pour la municipalité. Le prix a été fixé, on a jusqu’au 31 décembre si on veut acheter le stade à ce prix-là. Après, il faudra repasser devant les Domaines et Bercy. On est en train de regarder ça de près, évidemment. C’est demain, le 31 décembre. Si on ne l’a pas prise ou si on n’a pas été en mesure de financer cette acquisition, il n’y a pas péril en la demeure. Mais ça serait une opportunité perdue. C’est une bonne opportunité pour le club, à condition, encore une fois qu’on ne se contente pas de l’acheter pour l’acheter, faire la même chose que ce qu’on fait déjà. Il faut qu’on fasse un peu plus. »
Le prix est bien entre 21 et 24 M€ ?
« Je ne peux pas commenter le prix. C’est un peu plus complexe que ça. »
Ce serait quoi, le modèle ? À l’étranger surtout, des clubs sont propriétaires de leur stade ou leur stade dans différents sports, il y a le modèle du sport américain aussi…
« Du sport américain mais même en Europe, il y a des clubs qui sont propriétaires de leurs stades. Ils font à la fois plus d’événements à l’intérieur de leurs stades. Et ils “peuplent”, ils créent des choses dans leurs stades. Par exemple, le Real Madrid : parmi les meilleurs restaurants à Madrid, on trouve les restaurants du stade. On s’aperçoit que les gens aiment bien aller manger dans un stade de football, même si ça semble un peu bizarre.
Il y en a qui vont dormir au Havre, au Parc des Princes aussi, mais ça, je ne suis pas sûr que ça rapporte beaucoup d’argent. Mais on a aussi regardé pendant de nombreuses années l’éventualité de mettre un musée ou en tout cas des choses qui feraient que le stade ne soit pas juste un endroit où les gens iraient toutes les deux semaines pendant la saison de foot mais un endroit de destination à d’autres moments, soit pour des événements ponctuels, type concerts. On a testé ça cette année. Soit pour des choses plus régulières comme peuvent l’être un musée, un restaurant, des boutiques. »
Un lieu de vie quotidien ?
« C’est ça. Mais il faut le mettre dans le contexte de la réorganisation de la ville de Lens. Il y a eu la construction de la piscine. Il va y avoir un parking vertical. D’autres édifices sont en construction de l’autre côté du parking, plein de changements sont en cours. Nous, ce qu’on souhaiterait vivement, c’est que le stade devienne un lieu de centralité de Lens. Pas juste le soir de match, mais en général. »
Est-ce que la contraction des droits télé, ce mercato qui n’est pas allé jusqu’au bout, vous obligent à accélérer un peu ce processus-là ?
« Dans le contexte dans lequel on est, on va assister à une ligue à deux vitesses. Le Racing Club de Lens, s’il veut rester dans le premier wagon, doit lever du capital et doit continuer à chercher de nouveaux investisseurs. On a perdu 50 % de droits télé, d’un peu plus de 20 M€ à moins de 10. »
Les objectifs de vente et d’allègement de la masse salariale (encore 58 M€) n’ont pas été atteints, quelles sont les conséquences ?
« Premièrement, c’est décevant. C’est pour ça qu’on a fait les ajustements au niveau du management il y a quelques mois. C’est décevant, en fait, de se retrouver dans une situation où, on ne joue plus la Ligue des champions et avec encore des salaires qui sont au niveau de la Ligue des champions. Il y a un effet de cliquet sur les salaires assez désagréable. Le premier objectif de ce mercato, c’était de réduire la masse salariale. On l’a quand même réduite. Pas assez. Donc il faudra qu’on continue à faire ces efforts. Et il faudra sans doute qu’on fasse appel à d’autres formes d’entrée de capital dans le club. Ça peut prendre des formes diverses et variées, ça peut se mettre en place assez rapidement. On évalue chacune d’elles. Et on essaie de voir ce qui fait le plus de sens pour le club. Il n’y a rien, pour l’instant, de fait. Mais on cherche des moyens de financement. Ma préférence, c’est de faire appel à du capital plutôt que plus d’emprunts. »
Consultez l’actualité en vidéo
Parmi les leviers, il y a le rachat du stade Bollaert, où en êtes-vous ?
« Ça peut être une opportunité de lever du capital. Les banques et les financiers en général aiment ce qu’on appelle les tangibles, la pierre. Et ça nous positionnerait aussi de manière intéressante, parce qu’on serait un des très rares clubs en France, peut-être même le seul, une fois que l’OL aura vendu son stade, en tout cas le seul de taille à être propriétaire de son outil de travail. Ça va nous donner aussi les moyens de faire des choses intéressantes. »
Quels sont les éléments étudiés avec le stade Bollaert ?
« Il y a déjà des idées lancées. On regarde beaucoup où on peut apporter, où on peut créer de la valeur en étant propriétaire du stade, ce qu’on peut faire différemment. En tant que club, on peut faire des choses autour du stade, tant structurelles qu’apporter plus de contenu au stade, ce serait une chose extrêmement positive pour le club et pour le stade, et pour la municipalité. Le prix a été fixé, on a jusqu’au 31 décembre si on veut acheter le stade à ce prix-là. Après, il faudra repasser devant les Domaines et Bercy. On est en train de regarder ça de près, évidemment. C’est demain, le 31 décembre. Si on ne l’a pas prise ou si on n’a pas été en mesure de financer cette acquisition, il n’y a pas péril en la demeure. Mais ça serait une opportunité perdue. C’est une bonne opportunité pour le club, à condition, encore une fois qu’on ne se contente pas de l’acheter pour l’acheter, faire la même chose que ce qu’on fait déjà. Il faut qu’on fasse un peu plus. »
Le prix est bien entre 21 et 24 M€ ?
« Je ne peux pas commenter le prix. C’est un peu plus complexe que ça. »
Ce serait quoi, le modèle ? À l’étranger surtout, des clubs sont propriétaires de leur stade ou leur stade dans différents sports, il y a le modèle du sport américain aussi…
« Du sport américain mais même en Europe, il y a des clubs qui sont propriétaires de leurs stades. Ils font à la fois plus d’événements à l’intérieur de leurs stades. Et ils “peuplent”, ils créent des choses dans leurs stades. Par exemple, le Real Madrid : parmi les meilleurs restaurants à Madrid, on trouve les restaurants du stade. On s’aperçoit que les gens aiment bien aller manger dans un stade de football, même si ça semble un peu bizarre.
Il y en a qui vont dormir au Havre, au Parc des Princes aussi, mais ça, je ne suis pas sûr que ça rapporte beaucoup d’argent. Mais on a aussi regardé pendant de nombreuses années l’éventualité de mettre un musée ou en tout cas des choses qui feraient que le stade ne soit pas juste un endroit où les gens iraient toutes les deux semaines pendant la saison de foot mais un endroit de destination à d’autres moments, soit pour des événements ponctuels, type concerts. On a testé ça cette année. Soit pour des choses plus régulières comme peuvent l’être un musée, un restaurant, des boutiques. »
Un lieu de vie quotidien ?
« C’est ça. Mais il faut le mettre dans le contexte de la réorganisation de la ville de Lens. Il y a eu la construction de la piscine. Il va y avoir un parking vertical. D’autres édifices sont en construction de l’autre côté du parking, plein de changements sont en cours. Nous, ce qu’on souhaiterait vivement, c’est que le stade devienne un lieu de centralité de Lens. Pas juste le soir de match, mais en général. »
Est-ce que la contraction des droits télé, ce mercato qui n’est pas allé jusqu’au bout, vous obligent à accélérer un peu ce processus-là ?
« Dans le contexte dans lequel on est, on va assister à une ligue à deux vitesses. Le Racing Club de Lens, s’il veut rester dans le premier wagon, doit lever du capital et doit continuer à chercher de nouveaux investisseurs. On a perdu 50 % de droits télé, d’un peu plus de 20 M€ à moins de 10. »
À LIRE AUSSI – RC Lens : Joseph Oughourlian se retire et balance fort sur la LFP
L’arrivée d’un actionnaire minoritaire est-elle toujours d’actualité ?
« Ça pourrait aboutir. Il y a beaucoup d’échanges. Le monde du football, en général, est très fluctuant. On voit et on va continuer à voir beaucoup de changements dans le capital des clubs. C’est dû au fait qu’il y a un mouvement de fonds qui est l’entrée d’investisseurs, notamment américains, sur les marchés européens. Ce qui est important pour moi, c’est renforcer le Racing club de Lens et m’assurer que, quoi qu’il arrive, on ne touche pas aux piliers sur lesquels repose le club, c’est-à-dire nos valeurs, notre identité. »
Vous avez déjà injecté beaucoup d’argent, plus que vous aviez imaginé initialement, pourriez-vous continuer ?
« La dernière fois, c’était il y a deux ans. Les sommes sont importantes. Il y a un moment où ma surface financière… Je ne peux pas continuer à mettre de l’argent dans le club. Il faut trouver des relais. Il y a d’autres sources de financement, ce n’est pas forcément une augmentation de capital. »
-
Ruka-2 a reçu une réaction de Clorith dans [L1: Saison 2024/2025 du RC Lens] Refonte !
RC Lens : « Des petits ajustements » attendus sur la réorganisation
Dans la longue interview qu’il nous a accordée ce dimanche soir, le président du Racing Club de Lens, Joseph Oughourlian, est revenu sur les changements opérés cet été à la direction. D’autres pourraient suivre. La réorganisation mise en place en juin vous donne-t-elle satisfaction avec un directeur général, Pierre Dréossi, dans un rôle très sportif et un DG délégué, Benjamin Parrot qui a d’autres fonctions ?
« On appelle ça, dans le club “administratif”. En réalité, tout ce qui est commercial, tout ce qui est stade, ce sont des sujets qui sont la quintessence d’un club de football et aussi des sujets long terme. Donc ça permet d’avoir quelqu’un complètement centré sur le court terme, le mercato, le sportif, et quelqu’un qui regarde d’autres aspects. »
Entre Pierre Dréossi, Jean-Louis Leca (coordinateur sportif), Diego Lopez (responsable de la cellule recrutement), chacun a-t-il trouvé sa place ?
« Oui, mais il y aura peut-être des petits ajustements à faire. En fait, en sortant du mercato, il y a deux petits points de fine-tuning (ajustements) et on va les faire très bientôt. Je ne pense pas qu’il y ait eu des tensions entre les gens au sein du club, mais ça a été un mercato tendu, parce qu’on n’a pas réalisé l’objectif qu’on voulait, essentiellement sur ce qu’on appellerait en football des faits de jeu. On a deux situations médicales (El Aynaoui, Danso, recalés à la visite médicale par Monaco et la Roma) qui nous ont pris à contre-pied et ont biaisé un peu le mercato.
Après, on voulait aussi baisser le nombre de joueurs. Ça n’a pas été facile. Le marché n’est pas simple, en fait, quand tu es vendeur et que tu as un peu trop de joueurs. Et on voulait surtout baisser beaucoup la masse salariale, et ça allait avec les ventes de joueurs, ça n’est pas venu. Tout est un peu inextricable. Cela dit, sur le fond, on sort avec une équipe renforcée, une équipe compétitive. Et le coach est content. »
Quelles sont ces retouches, un nouveau directeur sportif ?
« Peut-être pas prendre quelqu’un de nouveau, mais effectivement faire quelques retouches au sein des gens présents. On va ajuster les rôles des uns et des autres, on va prendre une décision dans les jours qui viennent. »
« Will Still, un peu Franck Haise avec encore plus de fuel »
Qu’est-ce que vous gagnerez après ces ajustements ?
« La clarté. Dans l’ensemble, je suis très satisfait du travail qui a été fait par Pierre, par Jean-Louis, par Diego dans une situation compliquée avec une masse salariale trop élevée. Il fallait vendre des joueurs, ne serait-ce que pour des raisons de trésorerie. Les droits du foot ont fait que le football français a été un peu décimé. Ça nous a un peu amputés de toute une partie du marché qui aurait pu être acheteuse pour certains de nos joueurs. Un peu comme tous les autres clubs français, on l’a vu dans les discussions avec d’autres clubs, avec les agents. Et surtout ce que je retiens aussi, c’est que dans le recrutement, on était rentrés avec l’ancienne direction sportive sur des montants un peu irréalistes ou trop ambitieux. Et que finalement, avec des montants revus très largement à la base, on arrive quand même à faire des joueurs de qualité. »
Êtes-vous satisfait de ce qu’apporte Will Still ?
« C’est un nouveau souffle, un nouvel esprit. C’est un peu Franck Haise avec encore plus de fuel, d’énergie. Je pense qu’il colle bien à ce club dans un style complètement différent d’un point de vue personnalité. Il est beaucoup plus jeune et beaucoup moins “lisse” dans sa communication. Mais en même temps, ça correspond aussi à nos supporters et à ce club. C’est une question générationnelle aussi. »
-
Ruka-2 a reçu une réaction de MisterFraiZ dans [L1: Saison 2024/2025 du RC Lens] Refonte !
Le RC Lens bientôt propriétaire du stade Bollaert ? « Ne pas l’acheter pour l’acheter », prévient Joseph Oughourlian
Dans la longue interview qu’il nous a accordée ce dimanche soir, le président du Racing Club de Lens balaie les sujets brûlants de l’actualité des Sang et Or, dont le rachat du stade Bollaert.
Les objectifs de vente et d’allègement de la masse salariale (encore 58 M€) n’ont pas été atteints, quelles sont les conséquences ?
« Premièrement, c’est décevant. C’est pour ça qu’on a fait les ajustements au niveau du management il y a quelques mois. C’est décevant, en fait, de se retrouver dans une situation où, on ne joue plus la Ligue des champions et avec encore des salaires qui sont au niveau de la Ligue des champions. Il y a un effet de cliquet sur les salaires assez désagréable. Le premier objectif de ce mercato, c’était de réduire la masse salariale. On l’a quand même réduite. Pas assez. Donc il faudra qu’on continue à faire ces efforts. Et il faudra sans doute qu’on fasse appel à d’autres formes d’entrée de capital dans le club. Ça peut prendre des formes diverses et variées, ça peut se mettre en place assez rapidement. On évalue chacune d’elles. Et on essaie de voir ce qui fait le plus de sens pour le club. Il n’y a rien, pour l’instant, de fait. Mais on cherche des moyens de financement. Ma préférence, c’est de faire appel à du capital plutôt que plus d’emprunts. »
Parmi les leviers, il y a le rachat du stade Bollaert, où en êtes-vous ?
« Ça peut être une opportunité de lever du capital. Les banques et les financiers en général aiment ce qu’on appelle les tangibles, la pierre. Et ça nous positionnerait aussi de manière intéressante, parce qu’on serait un des très rares clubs en France, peut-être même le seul, une fois que l’OL aura vendu son stade, en tout cas le seul de taille à être propriétaire de son outil de travail. Ça va nous donner aussi les moyens de faire des choses intéressantes. »
Quels sont les éléments étudiés avec le stade Bollaert ?
« Il y a déjà des idées lancées. On regarde beaucoup où on peut apporter, où on peut créer de la valeur en étant propriétaire du stade, ce qu’on peut faire différemment. En tant que club, on peut faire des choses autour du stade, tant structurelles qu’apporter plus de contenu au stade, ce serait une chose extrêmement positive pour le club et pour le stade, et pour la municipalité. Le prix a été fixé, on a jusqu’au 31 décembre si on veut acheter le stade à ce prix-là. Après, il faudra repasser devant les Domaines et Bercy. On est en train de regarder ça de près, évidemment. C’est demain, le 31 décembre. Si on ne l’a pas prise ou si on n’a pas été en mesure de financer cette acquisition, il n’y a pas péril en la demeure. Mais ça serait une opportunité perdue. C’est une bonne opportunité pour le club, à condition, encore une fois qu’on ne se contente pas de l’acheter pour l’acheter, faire la même chose que ce qu’on fait déjà. Il faut qu’on fasse un peu plus. »
Le prix est bien entre 21 et 24 M€ ?
« Je ne peux pas commenter le prix. C’est un peu plus complexe que ça. »
Ce serait quoi, le modèle ? À l’étranger surtout, des clubs sont propriétaires de leur stade ou leur stade dans différents sports, il y a le modèle du sport américain aussi…
« Du sport américain mais même en Europe, il y a des clubs qui sont propriétaires de leurs stades. Ils font à la fois plus d’événements à l’intérieur de leurs stades. Et ils “peuplent”, ils créent des choses dans leurs stades. Par exemple, le Real Madrid : parmi les meilleurs restaurants à Madrid, on trouve les restaurants du stade. On s’aperçoit que les gens aiment bien aller manger dans un stade de football, même si ça semble un peu bizarre.
Il y en a qui vont dormir au Havre, au Parc des Princes aussi, mais ça, je ne suis pas sûr que ça rapporte beaucoup d’argent. Mais on a aussi regardé pendant de nombreuses années l’éventualité de mettre un musée ou en tout cas des choses qui feraient que le stade ne soit pas juste un endroit où les gens iraient toutes les deux semaines pendant la saison de foot mais un endroit de destination à d’autres moments, soit pour des événements ponctuels, type concerts. On a testé ça cette année. Soit pour des choses plus régulières comme peuvent l’être un musée, un restaurant, des boutiques. »
Un lieu de vie quotidien ?
« C’est ça. Mais il faut le mettre dans le contexte de la réorganisation de la ville de Lens. Il y a eu la construction de la piscine. Il va y avoir un parking vertical. D’autres édifices sont en construction de l’autre côté du parking, plein de changements sont en cours. Nous, ce qu’on souhaiterait vivement, c’est que le stade devienne un lieu de centralité de Lens. Pas juste le soir de match, mais en général. »
Est-ce que la contraction des droits télé, ce mercato qui n’est pas allé jusqu’au bout, vous obligent à accélérer un peu ce processus-là ?
« Dans le contexte dans lequel on est, on va assister à une ligue à deux vitesses. Le Racing Club de Lens, s’il veut rester dans le premier wagon, doit lever du capital et doit continuer à chercher de nouveaux investisseurs. On a perdu 50 % de droits télé, d’un peu plus de 20 M€ à moins de 10. »
Les objectifs de vente et d’allègement de la masse salariale (encore 58 M€) n’ont pas été atteints, quelles sont les conséquences ?
« Premièrement, c’est décevant. C’est pour ça qu’on a fait les ajustements au niveau du management il y a quelques mois. C’est décevant, en fait, de se retrouver dans une situation où, on ne joue plus la Ligue des champions et avec encore des salaires qui sont au niveau de la Ligue des champions. Il y a un effet de cliquet sur les salaires assez désagréable. Le premier objectif de ce mercato, c’était de réduire la masse salariale. On l’a quand même réduite. Pas assez. Donc il faudra qu’on continue à faire ces efforts. Et il faudra sans doute qu’on fasse appel à d’autres formes d’entrée de capital dans le club. Ça peut prendre des formes diverses et variées, ça peut se mettre en place assez rapidement. On évalue chacune d’elles. Et on essaie de voir ce qui fait le plus de sens pour le club. Il n’y a rien, pour l’instant, de fait. Mais on cherche des moyens de financement. Ma préférence, c’est de faire appel à du capital plutôt que plus d’emprunts. »
Consultez l’actualité en vidéo
Parmi les leviers, il y a le rachat du stade Bollaert, où en êtes-vous ?
« Ça peut être une opportunité de lever du capital. Les banques et les financiers en général aiment ce qu’on appelle les tangibles, la pierre. Et ça nous positionnerait aussi de manière intéressante, parce qu’on serait un des très rares clubs en France, peut-être même le seul, une fois que l’OL aura vendu son stade, en tout cas le seul de taille à être propriétaire de son outil de travail. Ça va nous donner aussi les moyens de faire des choses intéressantes. »
Quels sont les éléments étudiés avec le stade Bollaert ?
« Il y a déjà des idées lancées. On regarde beaucoup où on peut apporter, où on peut créer de la valeur en étant propriétaire du stade, ce qu’on peut faire différemment. En tant que club, on peut faire des choses autour du stade, tant structurelles qu’apporter plus de contenu au stade, ce serait une chose extrêmement positive pour le club et pour le stade, et pour la municipalité. Le prix a été fixé, on a jusqu’au 31 décembre si on veut acheter le stade à ce prix-là. Après, il faudra repasser devant les Domaines et Bercy. On est en train de regarder ça de près, évidemment. C’est demain, le 31 décembre. Si on ne l’a pas prise ou si on n’a pas été en mesure de financer cette acquisition, il n’y a pas péril en la demeure. Mais ça serait une opportunité perdue. C’est une bonne opportunité pour le club, à condition, encore une fois qu’on ne se contente pas de l’acheter pour l’acheter, faire la même chose que ce qu’on fait déjà. Il faut qu’on fasse un peu plus. »
Le prix est bien entre 21 et 24 M€ ?
« Je ne peux pas commenter le prix. C’est un peu plus complexe que ça. »
Ce serait quoi, le modèle ? À l’étranger surtout, des clubs sont propriétaires de leur stade ou leur stade dans différents sports, il y a le modèle du sport américain aussi…
« Du sport américain mais même en Europe, il y a des clubs qui sont propriétaires de leurs stades. Ils font à la fois plus d’événements à l’intérieur de leurs stades. Et ils “peuplent”, ils créent des choses dans leurs stades. Par exemple, le Real Madrid : parmi les meilleurs restaurants à Madrid, on trouve les restaurants du stade. On s’aperçoit que les gens aiment bien aller manger dans un stade de football, même si ça semble un peu bizarre.
Il y en a qui vont dormir au Havre, au Parc des Princes aussi, mais ça, je ne suis pas sûr que ça rapporte beaucoup d’argent. Mais on a aussi regardé pendant de nombreuses années l’éventualité de mettre un musée ou en tout cas des choses qui feraient que le stade ne soit pas juste un endroit où les gens iraient toutes les deux semaines pendant la saison de foot mais un endroit de destination à d’autres moments, soit pour des événements ponctuels, type concerts. On a testé ça cette année. Soit pour des choses plus régulières comme peuvent l’être un musée, un restaurant, des boutiques. »
Un lieu de vie quotidien ?
« C’est ça. Mais il faut le mettre dans le contexte de la réorganisation de la ville de Lens. Il y a eu la construction de la piscine. Il va y avoir un parking vertical. D’autres édifices sont en construction de l’autre côté du parking, plein de changements sont en cours. Nous, ce qu’on souhaiterait vivement, c’est que le stade devienne un lieu de centralité de Lens. Pas juste le soir de match, mais en général. »
Est-ce que la contraction des droits télé, ce mercato qui n’est pas allé jusqu’au bout, vous obligent à accélérer un peu ce processus-là ?
« Dans le contexte dans lequel on est, on va assister à une ligue à deux vitesses. Le Racing Club de Lens, s’il veut rester dans le premier wagon, doit lever du capital et doit continuer à chercher de nouveaux investisseurs. On a perdu 50 % de droits télé, d’un peu plus de 20 M€ à moins de 10. »
À LIRE AUSSI – RC Lens : Joseph Oughourlian se retire et balance fort sur la LFP
L’arrivée d’un actionnaire minoritaire est-elle toujours d’actualité ?
« Ça pourrait aboutir. Il y a beaucoup d’échanges. Le monde du football, en général, est très fluctuant. On voit et on va continuer à voir beaucoup de changements dans le capital des clubs. C’est dû au fait qu’il y a un mouvement de fonds qui est l’entrée d’investisseurs, notamment américains, sur les marchés européens. Ce qui est important pour moi, c’est renforcer le Racing club de Lens et m’assurer que, quoi qu’il arrive, on ne touche pas aux piliers sur lesquels repose le club, c’est-à-dire nos valeurs, notre identité. »
Vous avez déjà injecté beaucoup d’argent, plus que vous aviez imaginé initialement, pourriez-vous continuer ?
« La dernière fois, c’était il y a deux ans. Les sommes sont importantes. Il y a un moment où ma surface financière… Je ne peux pas continuer à mettre de l’argent dans le club. Il faut trouver des relais. Il y a d’autres sources de financement, ce n’est pas forcément une augmentation de capital. »
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Ruka-2 a reçu une réaction de fleurdelens dans [L1: Saison 2024/2025 du RC Lens] Refonte !
RC Lens : « Des petits ajustements » attendus sur la réorganisation
Dans la longue interview qu’il nous a accordée ce dimanche soir, le président du Racing Club de Lens, Joseph Oughourlian, est revenu sur les changements opérés cet été à la direction. D’autres pourraient suivre. La réorganisation mise en place en juin vous donne-t-elle satisfaction avec un directeur général, Pierre Dréossi, dans un rôle très sportif et un DG délégué, Benjamin Parrot qui a d’autres fonctions ?
« On appelle ça, dans le club “administratif”. En réalité, tout ce qui est commercial, tout ce qui est stade, ce sont des sujets qui sont la quintessence d’un club de football et aussi des sujets long terme. Donc ça permet d’avoir quelqu’un complètement centré sur le court terme, le mercato, le sportif, et quelqu’un qui regarde d’autres aspects. »
Entre Pierre Dréossi, Jean-Louis Leca (coordinateur sportif), Diego Lopez (responsable de la cellule recrutement), chacun a-t-il trouvé sa place ?
« Oui, mais il y aura peut-être des petits ajustements à faire. En fait, en sortant du mercato, il y a deux petits points de fine-tuning (ajustements) et on va les faire très bientôt. Je ne pense pas qu’il y ait eu des tensions entre les gens au sein du club, mais ça a été un mercato tendu, parce qu’on n’a pas réalisé l’objectif qu’on voulait, essentiellement sur ce qu’on appellerait en football des faits de jeu. On a deux situations médicales (El Aynaoui, Danso, recalés à la visite médicale par Monaco et la Roma) qui nous ont pris à contre-pied et ont biaisé un peu le mercato.
Après, on voulait aussi baisser le nombre de joueurs. Ça n’a pas été facile. Le marché n’est pas simple, en fait, quand tu es vendeur et que tu as un peu trop de joueurs. Et on voulait surtout baisser beaucoup la masse salariale, et ça allait avec les ventes de joueurs, ça n’est pas venu. Tout est un peu inextricable. Cela dit, sur le fond, on sort avec une équipe renforcée, une équipe compétitive. Et le coach est content. »
Quelles sont ces retouches, un nouveau directeur sportif ?
« Peut-être pas prendre quelqu’un de nouveau, mais effectivement faire quelques retouches au sein des gens présents. On va ajuster les rôles des uns et des autres, on va prendre une décision dans les jours qui viennent. »
« Will Still, un peu Franck Haise avec encore plus de fuel »
Qu’est-ce que vous gagnerez après ces ajustements ?
« La clarté. Dans l’ensemble, je suis très satisfait du travail qui a été fait par Pierre, par Jean-Louis, par Diego dans une situation compliquée avec une masse salariale trop élevée. Il fallait vendre des joueurs, ne serait-ce que pour des raisons de trésorerie. Les droits du foot ont fait que le football français a été un peu décimé. Ça nous a un peu amputés de toute une partie du marché qui aurait pu être acheteuse pour certains de nos joueurs. Un peu comme tous les autres clubs français, on l’a vu dans les discussions avec d’autres clubs, avec les agents. Et surtout ce que je retiens aussi, c’est que dans le recrutement, on était rentrés avec l’ancienne direction sportive sur des montants un peu irréalistes ou trop ambitieux. Et que finalement, avec des montants revus très largement à la base, on arrive quand même à faire des joueurs de qualité. »
Êtes-vous satisfait de ce qu’apporte Will Still ?
« C’est un nouveau souffle, un nouvel esprit. C’est un peu Franck Haise avec encore plus de fuel, d’énergie. Je pense qu’il colle bien à ce club dans un style complètement différent d’un point de vue personnalité. Il est beaucoup plus jeune et beaucoup moins “lisse” dans sa communication. Mais en même temps, ça correspond aussi à nos supporters et à ce club. C’est une question générationnelle aussi. »
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Ruka-2 a reçu une réaction de vince dans [L1: Saison 2024/2025 du RC Lens] Refonte !
Le RC Lens bientôt propriétaire du stade Bollaert ? « Ne pas l’acheter pour l’acheter », prévient Joseph Oughourlian
Dans la longue interview qu’il nous a accordée ce dimanche soir, le président du Racing Club de Lens balaie les sujets brûlants de l’actualité des Sang et Or, dont le rachat du stade Bollaert.
Les objectifs de vente et d’allègement de la masse salariale (encore 58 M€) n’ont pas été atteints, quelles sont les conséquences ?
« Premièrement, c’est décevant. C’est pour ça qu’on a fait les ajustements au niveau du management il y a quelques mois. C’est décevant, en fait, de se retrouver dans une situation où, on ne joue plus la Ligue des champions et avec encore des salaires qui sont au niveau de la Ligue des champions. Il y a un effet de cliquet sur les salaires assez désagréable. Le premier objectif de ce mercato, c’était de réduire la masse salariale. On l’a quand même réduite. Pas assez. Donc il faudra qu’on continue à faire ces efforts. Et il faudra sans doute qu’on fasse appel à d’autres formes d’entrée de capital dans le club. Ça peut prendre des formes diverses et variées, ça peut se mettre en place assez rapidement. On évalue chacune d’elles. Et on essaie de voir ce qui fait le plus de sens pour le club. Il n’y a rien, pour l’instant, de fait. Mais on cherche des moyens de financement. Ma préférence, c’est de faire appel à du capital plutôt que plus d’emprunts. »
Parmi les leviers, il y a le rachat du stade Bollaert, où en êtes-vous ?
« Ça peut être une opportunité de lever du capital. Les banques et les financiers en général aiment ce qu’on appelle les tangibles, la pierre. Et ça nous positionnerait aussi de manière intéressante, parce qu’on serait un des très rares clubs en France, peut-être même le seul, une fois que l’OL aura vendu son stade, en tout cas le seul de taille à être propriétaire de son outil de travail. Ça va nous donner aussi les moyens de faire des choses intéressantes. »
Quels sont les éléments étudiés avec le stade Bollaert ?
« Il y a déjà des idées lancées. On regarde beaucoup où on peut apporter, où on peut créer de la valeur en étant propriétaire du stade, ce qu’on peut faire différemment. En tant que club, on peut faire des choses autour du stade, tant structurelles qu’apporter plus de contenu au stade, ce serait une chose extrêmement positive pour le club et pour le stade, et pour la municipalité. Le prix a été fixé, on a jusqu’au 31 décembre si on veut acheter le stade à ce prix-là. Après, il faudra repasser devant les Domaines et Bercy. On est en train de regarder ça de près, évidemment. C’est demain, le 31 décembre. Si on ne l’a pas prise ou si on n’a pas été en mesure de financer cette acquisition, il n’y a pas péril en la demeure. Mais ça serait une opportunité perdue. C’est une bonne opportunité pour le club, à condition, encore une fois qu’on ne se contente pas de l’acheter pour l’acheter, faire la même chose que ce qu’on fait déjà. Il faut qu’on fasse un peu plus. »
Le prix est bien entre 21 et 24 M€ ?
« Je ne peux pas commenter le prix. C’est un peu plus complexe que ça. »
Ce serait quoi, le modèle ? À l’étranger surtout, des clubs sont propriétaires de leur stade ou leur stade dans différents sports, il y a le modèle du sport américain aussi…
« Du sport américain mais même en Europe, il y a des clubs qui sont propriétaires de leurs stades. Ils font à la fois plus d’événements à l’intérieur de leurs stades. Et ils “peuplent”, ils créent des choses dans leurs stades. Par exemple, le Real Madrid : parmi les meilleurs restaurants à Madrid, on trouve les restaurants du stade. On s’aperçoit que les gens aiment bien aller manger dans un stade de football, même si ça semble un peu bizarre.
Il y en a qui vont dormir au Havre, au Parc des Princes aussi, mais ça, je ne suis pas sûr que ça rapporte beaucoup d’argent. Mais on a aussi regardé pendant de nombreuses années l’éventualité de mettre un musée ou en tout cas des choses qui feraient que le stade ne soit pas juste un endroit où les gens iraient toutes les deux semaines pendant la saison de foot mais un endroit de destination à d’autres moments, soit pour des événements ponctuels, type concerts. On a testé ça cette année. Soit pour des choses plus régulières comme peuvent l’être un musée, un restaurant, des boutiques. »
Un lieu de vie quotidien ?
« C’est ça. Mais il faut le mettre dans le contexte de la réorganisation de la ville de Lens. Il y a eu la construction de la piscine. Il va y avoir un parking vertical. D’autres édifices sont en construction de l’autre côté du parking, plein de changements sont en cours. Nous, ce qu’on souhaiterait vivement, c’est que le stade devienne un lieu de centralité de Lens. Pas juste le soir de match, mais en général. »
Est-ce que la contraction des droits télé, ce mercato qui n’est pas allé jusqu’au bout, vous obligent à accélérer un peu ce processus-là ?
« Dans le contexte dans lequel on est, on va assister à une ligue à deux vitesses. Le Racing Club de Lens, s’il veut rester dans le premier wagon, doit lever du capital et doit continuer à chercher de nouveaux investisseurs. On a perdu 50 % de droits télé, d’un peu plus de 20 M€ à moins de 10. »
Les objectifs de vente et d’allègement de la masse salariale (encore 58 M€) n’ont pas été atteints, quelles sont les conséquences ?
« Premièrement, c’est décevant. C’est pour ça qu’on a fait les ajustements au niveau du management il y a quelques mois. C’est décevant, en fait, de se retrouver dans une situation où, on ne joue plus la Ligue des champions et avec encore des salaires qui sont au niveau de la Ligue des champions. Il y a un effet de cliquet sur les salaires assez désagréable. Le premier objectif de ce mercato, c’était de réduire la masse salariale. On l’a quand même réduite. Pas assez. Donc il faudra qu’on continue à faire ces efforts. Et il faudra sans doute qu’on fasse appel à d’autres formes d’entrée de capital dans le club. Ça peut prendre des formes diverses et variées, ça peut se mettre en place assez rapidement. On évalue chacune d’elles. Et on essaie de voir ce qui fait le plus de sens pour le club. Il n’y a rien, pour l’instant, de fait. Mais on cherche des moyens de financement. Ma préférence, c’est de faire appel à du capital plutôt que plus d’emprunts. »
Consultez l’actualité en vidéo
Parmi les leviers, il y a le rachat du stade Bollaert, où en êtes-vous ?
« Ça peut être une opportunité de lever du capital. Les banques et les financiers en général aiment ce qu’on appelle les tangibles, la pierre. Et ça nous positionnerait aussi de manière intéressante, parce qu’on serait un des très rares clubs en France, peut-être même le seul, une fois que l’OL aura vendu son stade, en tout cas le seul de taille à être propriétaire de son outil de travail. Ça va nous donner aussi les moyens de faire des choses intéressantes. »
Quels sont les éléments étudiés avec le stade Bollaert ?
« Il y a déjà des idées lancées. On regarde beaucoup où on peut apporter, où on peut créer de la valeur en étant propriétaire du stade, ce qu’on peut faire différemment. En tant que club, on peut faire des choses autour du stade, tant structurelles qu’apporter plus de contenu au stade, ce serait une chose extrêmement positive pour le club et pour le stade, et pour la municipalité. Le prix a été fixé, on a jusqu’au 31 décembre si on veut acheter le stade à ce prix-là. Après, il faudra repasser devant les Domaines et Bercy. On est en train de regarder ça de près, évidemment. C’est demain, le 31 décembre. Si on ne l’a pas prise ou si on n’a pas été en mesure de financer cette acquisition, il n’y a pas péril en la demeure. Mais ça serait une opportunité perdue. C’est une bonne opportunité pour le club, à condition, encore une fois qu’on ne se contente pas de l’acheter pour l’acheter, faire la même chose que ce qu’on fait déjà. Il faut qu’on fasse un peu plus. »
Le prix est bien entre 21 et 24 M€ ?
« Je ne peux pas commenter le prix. C’est un peu plus complexe que ça. »
Ce serait quoi, le modèle ? À l’étranger surtout, des clubs sont propriétaires de leur stade ou leur stade dans différents sports, il y a le modèle du sport américain aussi…
« Du sport américain mais même en Europe, il y a des clubs qui sont propriétaires de leurs stades. Ils font à la fois plus d’événements à l’intérieur de leurs stades. Et ils “peuplent”, ils créent des choses dans leurs stades. Par exemple, le Real Madrid : parmi les meilleurs restaurants à Madrid, on trouve les restaurants du stade. On s’aperçoit que les gens aiment bien aller manger dans un stade de football, même si ça semble un peu bizarre.
Il y en a qui vont dormir au Havre, au Parc des Princes aussi, mais ça, je ne suis pas sûr que ça rapporte beaucoup d’argent. Mais on a aussi regardé pendant de nombreuses années l’éventualité de mettre un musée ou en tout cas des choses qui feraient que le stade ne soit pas juste un endroit où les gens iraient toutes les deux semaines pendant la saison de foot mais un endroit de destination à d’autres moments, soit pour des événements ponctuels, type concerts. On a testé ça cette année. Soit pour des choses plus régulières comme peuvent l’être un musée, un restaurant, des boutiques. »
Un lieu de vie quotidien ?
« C’est ça. Mais il faut le mettre dans le contexte de la réorganisation de la ville de Lens. Il y a eu la construction de la piscine. Il va y avoir un parking vertical. D’autres édifices sont en construction de l’autre côté du parking, plein de changements sont en cours. Nous, ce qu’on souhaiterait vivement, c’est que le stade devienne un lieu de centralité de Lens. Pas juste le soir de match, mais en général. »
Est-ce que la contraction des droits télé, ce mercato qui n’est pas allé jusqu’au bout, vous obligent à accélérer un peu ce processus-là ?
« Dans le contexte dans lequel on est, on va assister à une ligue à deux vitesses. Le Racing Club de Lens, s’il veut rester dans le premier wagon, doit lever du capital et doit continuer à chercher de nouveaux investisseurs. On a perdu 50 % de droits télé, d’un peu plus de 20 M€ à moins de 10. »
À LIRE AUSSI – RC Lens : Joseph Oughourlian se retire et balance fort sur la LFP
L’arrivée d’un actionnaire minoritaire est-elle toujours d’actualité ?
« Ça pourrait aboutir. Il y a beaucoup d’échanges. Le monde du football, en général, est très fluctuant. On voit et on va continuer à voir beaucoup de changements dans le capital des clubs. C’est dû au fait qu’il y a un mouvement de fonds qui est l’entrée d’investisseurs, notamment américains, sur les marchés européens. Ce qui est important pour moi, c’est renforcer le Racing club de Lens et m’assurer que, quoi qu’il arrive, on ne touche pas aux piliers sur lesquels repose le club, c’est-à-dire nos valeurs, notre identité. »
Vous avez déjà injecté beaucoup d’argent, plus que vous aviez imaginé initialement, pourriez-vous continuer ?
« La dernière fois, c’était il y a deux ans. Les sommes sont importantes. Il y a un moment où ma surface financière… Je ne peux pas continuer à mettre de l’argent dans le club. Il faut trouver des relais. Il y a d’autres sources de financement, ce n’est pas forcément une augmentation de capital. »