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West'ier

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Tout ce qui a été posté par West'ier

  1. West'ier

    Lens - Lille / J09 / 26-10-24

    Qu'est-ce qu'ils nous préparent les coquinous ?
  2. https://www.europe1.fr/sport/chants-homophobes-dans-les-stades-de-foot-arreter-les-matches-nest-pas-la-bonne-solution-affirme-bruno-retailleau-4274911
  3. Cela existe déjà plus ou moins dans certains stades...
  4. Lens-Lille, samedi, 21h01 : match arrêté, défaite de Lens
  5. Lens - Marseille programmé le samedi 23 novembre à 17h00 (diffusion beIN Sports 1)
  6. West'ier

    Lens - Lille / J09 / 26-10-24

  7. West'ier

    Lens - Lille / J09 / 26-10-24

    Avant son premier derby du Nord (samedi, 21 heures), Will Still est apparu serein en conférence de presse. Le technicien lensois estime que son équipe doit rester naturelle, ne pas se laisser emporter et montrer encore plus d'intensité qu'à l'accoutumée. « Comment abordez-vous ce derby ? Je sens les joueurs très sereins, très calmes, hyper concentrés sur le jeu. Au-delà du match, il y a une symbolique régionale avec deux identités qui s'opposent. On est un club ouvrier, qui charbonne et on veut montrer ça samedi (21 heures). Il y a cet aspect émotionnel, symbolique et presque sentimental. On en est conscients et on en a discuté avec les supporters. Mais pour gagner un derby, il faut d'abord être bon sur le terrain et ne pas se laisser emporter par toutes nos émotions. À nous de nous concentrer sur l'aspect foot, le contenu, et puiser la ferveur de Bollaert pour nous pousser. Comment sentez-vous l'équipe de Lille ? Comme une équipe qui a gagné contre le Real Madrid (1-0), fait nul à Monaco (0-0) et a gagné 3-1 à l'Atlético. Je la sens comme une bonne équipe avec de très bons joueurs mais qui doit venir jouer contre nous. C'est votre premier derby sur le banc, qu'en attendez-vous ? J'ai envie de donner quelque chose aux supporters et vivre des émotions fortes avec eux. On est assez calmes, sereins et on a préparé ce match comme un gros morceau qu'on va affronter dans la sérénité. Il ne faut pas tomber que dans l'émotionnel, rester rationnel et propre dans ce qu'on fait, faire les choses dans l'ordre. Est-ce un avantage d'avoir une semaine pleine alors que Lille a joué ce mercredi ? J'aimerais bien jouer la Ligue des champions (rires). C'est le lot des grandes équipes de jouer tous les trois jours. On l'avait fait en début de saison, on jouait tous les trois jours mais malheureusement, on a perdu contre le Panathinaïkos. Je trouve ça bien d'enchaîner les matches. Il n'y a pas d'avantage ou d'inconvénient, il y a juste un plan physique à prendre en compte. Mais quand on est une grande équipe qui veut jouer les championnats européens comme nous, il faut s'adapter et faire avec. La victoire à Saint-Étienne (2-0) peut-elle être un déclic pour votre saison ? Je l'espère. On a transformé ce nul en victoire avec un contenu plutôt bon dans la majorité du match. À nous de continuer dans cet élan, de garder cette intensité pendant 90 minutes et de continuer sur cette voie. On a trouvé une certaine efficacité, on a pris un peu plus de risques dans certaines zones du terrain donc il faut continuer cette série pour engranger de la confiance. Quelle sera la clé pour s'imposer ? Marquer un but de plus (rires). Il y a un défi tactique, à voir dans quel système ils vont jouer puisqu'ils ont pas mal alterné depuis le début de saison. Il faudra gérer leurs individualités et leur force collective et les mettre en danger en trouvant des supériorités dans certaines zones. Mais la base des bases, c'est mettre une intensité énorme, gagner les deuxièmes, troisièmes ballons et jouer de façon verticale le plus souvent possible. Il faut imposer ce qu'on veut faire et pas l'inverse. Avez-vous un plan pour contenir Edon Zhegrova et Osame Sahraoui ? Nous n'avons rien de spécifique pour eux car on n'adapte pas tout pour un ou deux joueurs. Il y a des informations données aux joueurs pour qu'ils sachent à quoi s'attendre mais il n'y a pas de fixette sur eux. C'est tout le collectif lillois qui est bon et on doit les arrêter collectivement puis individuellement. Il ne faut pas trop se casser la tête avec ça. »
  8. West'ier

    [22] Wesley Saïd

    En conférence de presse, Still évoque une "absence conséquente" pour Wesley Saïd, victime d'une déchirure au quadriceps...
  9. West'ier

    ASSE - Lens / J08 / 19-10-24

    À la sortie des vestiaires de Geoffroy-Guichard, à Saint-Etienne samedi dernier (0-2), Jonathan Gradit n’avait pas forcément la mine réjouie, malgré la victoire ? Kodir Khusanov décalé axe droit, Kevin Danso de retour au cœur de la défense à trois, Facundo Medina, seul gaucher du lot à sa place habituelle, le défenseur central venait de passer le match sur le banc, une rareté. Le défenseur central n’a pas été surpris des questions sur un hypothétique « déclassement » mais il a mis les choses au point. « J’ai vu pas mal de choses tourner partout. C’est un peu la grande question du moment. Je vous rassure, j’ai été très content de gagner à Saint-Etienne bien que je n’aie pas joué, a répliqué Gradit.J’avais apparemment tiré un peu la gueule à la fin du match, ce qui est complètement faux. C’est le club qui passe avant tout. À partir du moment où le club gagne, c’est le plus important. Après, vous me connaissez un peu, je ne suis pas du style à faire la gueule, à rechigner. Je vais toujours me donner à 3000 %. Je serai performant, ça posera des problèmes au coach. » Will Still, l’entraîneur lensois, lui avait d’ailleurs expliqué dans une « conversation très calme très posée » qu’il ne commencerait pas le match. « Jo revenait d’une blessure à la cheville. J’avais dit que les meilleurs sur le moment joueraient. J’estimais qu’il était sur le retour. Là, il est en pleine forme, il a fait une semaine complète d’entraînement, il se sent bien. Il y avait des choix à faire, il y en aura d’autres à faire samedi. » Le défenseur complète : « J’avais trois entraînements dans les jambes dans la semaine, je savais déjà que Kevin ou pas, je ne jouerais pas. On a une relation très fusionnelle, sans tabou, avec le coach. Il me l’a dit directement aussi et ça m’arrangeait aussi : je ne me sentais pas au top de ma forme. Quand on est joueur, on préfère être sur le terrain, mais pour le coup, je m’y attendais. Quand on s’y attend et qu’on y est préparé, et qu’on revient de blessure aussi, c’est différent. » Celui qui, jeune, n’avait pas été conservé par le centre de formation de Bordeaux, insiste aussi sur la concurrence saine, même si elle est renforcée par le retour de Kevin Danso et l’explosion de Kodir Khusanov. À bientôt 32 ans, elle ne l’effraie pas. « Je n’ai peur de rien, peut-être de mes parents, mais peur, c’est un grand mot. C’est une concurrence très saine. Et elle ne date pas d’hier. On avait ce débat la saison passée, les joueurs qui sont là actuellement sont les mêmes. la concurrence, je m’y attendais, je m’y attends. Après, ce sont les choix du coach qui décidera ce qui est le mieux pour le club. Encore une fois, l’équipe passe avant. Pour ceux qui me suivaient en Ligue 2, c’est un peu à l’image de ma carrière. On m’a toujours remis un peu en question. Au tout début, il y avait à l’époque Radovanovic, Diallo et Fortes, on se demandait si j’allais jouer en Ligue 2. Ce genre de questions, j’y suis confronté depuis le départ. Je suis forgé. »
  10. West'ier

    Lens - Lille / J09 / 26-10-24

  11. West'ier

    Lens - Lille / J09 / 26-10-24

  12. West'ier

    Lens - Lille / J09 / 26-10-24

  13. West'ier

    Lens - Lille / J09 / 26-10-24

    « Hervé Koffi, Ruben Aguilar, Jimmy Cabot, Martin Satriano, Ismaël Ganiou et Wesley Saïd sont indisponibles pour le derby. Isma s’est fait mal à l’ischio et Wes s’est fait une déchirure au quadriceps. Cela va être assez long. Au niveau des retours, Macha (Deiver Machado), Neil El Ayanoui et Hamzat Ojediran sont de retour et sélectionnable. C’est une très bonne nouvelle. Rémy (Labeau Lascary) a pris un coup et ne s’est pas entraîner. C’est un point d’interrogation. »
  14. C'est effectivement mal rédigé de leur part. Ils parlent des 3 premiers matchs de C1 de l'Histoire du club.
  15. La mauvaise foi
  16. West'ier

    Lens - Lille / J09 / 26-10-24

  17. West'ier

    Lens - Lille / J09 / 26-10-24

    9e journée de Ligue 1 Samedi 26 octobre, 21 heures Stade Bollaert-Delelis, Lens Arbitre principal : Benoît BASTIEN Arbitres assistants : Hicham ZAKRANI et Aurélien BERTHOMIEU 4e arbitre : Mathieu VERNICE Arbitres assistants vidéo : Yohann ROUINSARD et Philippe LUCAS
  18. West'ier

    Lens - Lille / J09 / 26-10-24

    Le groupe lillois à Madrid : Mannone, Caillard, Chevalier – Mandi, Alexsandro, Gudmundsson, Meunier, Diakité, Costarelli, Touré – Gomes, Cabella, Mukau, André – David, Sahraoui, Fernandez, Zhegrova, Bayo Absents : Santos, Haraldsson, Ismaily, Bentaleb, Umtiti, Mbappé, Bakker, Bouaddi (blessés); André Gomes, Fernandes, Zedadka (non qualifiés)
  19. West'ier

    Anciens Lensois

  20. «On n’avait jamais parlé d’entraîner ensemble», comment les trois frères Still se sont retrouvés à diriger le RC Lens Trois frères entraîneurs de la même équipe, c’est plutôt unique. Surtout quand ça n’a pas du tout été imaginé ni même programmé. « On n’avait jamais parlé d’entraîner ensemble, on n’avait jamais projeté ça », confirme Edward Still (33 ans), l’aîné, adjoint de Will (32 ans), comme le benjamin Nicolas (27 ans). Trois grands passionnés de foot, compétiteurs au quotidien, nés en Belgique à Braine-l’Alleud de parents anglais. Trois frères nourris au foot, jamais devenus pros, mais qui se sont tout de suite projetés de l’autre côté. Ils sont enfin réunis à Lens où leur entente, leur enthousiasme et leurs caractères différents dessinent une belle complémentarité et une passion communicative. La jeunesse : du foot, du foot, du foot (et un peu de cricket) Des frères (et sœurs) baignés dans le football Il aura juste fallu un ballon et un tour au stade avec papa pour que le sang des jeunes frères Still ne batte plus que pour le football. Enfin presque. Les garçons ont touché à tout dans leur jeunesse, un peu plus au cricket, l’un des sports nationaux en Angleterre, puis la première licence de foot dans le club local a réglé l’affaire. Ils accompagnent leur père aux matchs le week-end aussi. Le rituel de préparation, l’adrénaline qui monte au fur et à mesure que le stade approche et 90 minutes de bouillonnement qui seront ensuite commentées et reproduites sur le petit terrain de la maison : deux buts et des lignes tracées à la chaux. Edward a 9 ans, Will 7, et très vite, Nicolas va se coller aux frangins. « Il a toujours été avec nous. Quand “Nico” avait 4 ou 5 ans, il ne voyait pas encore au-dessus des barrières au stade. Alors on y allait avec le pack de lait, celui pour mettre les bouteilles en verre. Il fallait prendre le pack de lait pour que “Nico” puisse se mettre debout », se rappelle “Ed”. Les deux grandes sœurs, Els et Felicity, nées en 1986 et 1988, sont aussi dans le foot : l’une joue, l’autre arbitre. Et au milieu, des parents qui ne comptent plus les kilomètres d’un stade à l’autre. « Il y a eu un moment où tout le monde était occupé, il y avait une dizaine de matchs le week-end pour nos parents à suivre. » À la télé, ils ne manquent aucun épisode du « match of the day » sur la seule chaîne anglaise captable. « C’est tout ce qu’on pouvait regarder, on essayait de comprendre, et de regarder le plus de foot possible », se rappelle Will. Le tour des stades de Belgique Lorsque les parents divorcent, le papa ne peut plus emmener les fistons au stade. Mais Edward vient d’avoir 18 ans et le permis. « Donc on a continué à aller aux matchs à trois. C’est moi qui roulais, raconte l’aîné. On allait un peu partout en Belgique. » Ils ne cherchent pas la plus belle affiche, plus généralement le stade le moins cher. Avec une seule idée : « La passion, le plaisir de jouer, le plaisir d’aller au stade, le plaisir de voir du foot. C’était un énorme kiff pour nous. » Pendant longtemps, Saint-Trond a été le moins cher. En plus, Will y a joué plus jeune. Après la relégation en D2, le club de cœur doit s’effacer derrière la logique du résultat. Le Standard de Liège trouve un écho régulier, puis Charleroi, Genk, Anderlecht… « On faisait vraiment le tour des stades. » Au retour à la maison, on ne débriefe pas vraiment l’aspect technico-tactique. On se taquine, on se chambre, et on s’affronte à la console sur “FIFA”. Il faut surprendre un frangin qui vous connaît par cœur. On élabore des stratégies, les boutons des manettes dégustent, les pouces aussi. Jusqu’à la sanction parentale. Le carton rouge ultime. « On a dû nous interdire de jouer l’un contre l’autre. On nous a dit : “Soit vous arrêtez, soit vous jouez ensemble.” On ne jouait plus l’un contre l’autre. C’était trop violent », raconte Edward. On était au-delà du derby, et ça se terminait « pas bien ». « Moi, je ne me suis jamais battu. Mais Will aurait bien voulu, je pense. On était compétiteurs tous les deux. » Les envies, les premiers pas, les expériences diverses De la passion au métier Seul à intégrer un centre de formation (Saint-Trond puis RAEC Mons), Will ne deviendra jamais joueur professionnel. Edward et Nicolas n’ont pas le niveau non plus, mais la passion du foot est telle que ça n’en est même pas un regret (ou à peine pour Will). La question est plutôt de savoir comment ils parviendront malgré tout à faire de leur passion un métier. « Autant Will que moi, on voulait avoir un job et être actifs à temps plein dans le foot, rembobine Edward. On passait la plupart de notre temps à regarder, à suivre le foot anglais. Et à se poser la question : “Tiens, qu’est-ce qu’ils font en Angleterre, qu’ils ne font pas en Belgique ?” Et on a simplement repéré qu’il y avait un trou dans l’analyse vidéo en Belgique. » « Il y en avait très très peu, là on parle de 2011-2012. Il y en avait encore très peu sur les 16 ou 18 professionnels en Belgique. Peut-être trois ou quatre. Et donc on s’était dit, si on arrive à développer les compétences qu’ils utilisent en Angleterre, et d’utiliser les softwares qu’ils utilisent, et de le proposer à un club en Belgique, peut-être que ça pourrait nous sourire. Et c’est ce qu’on a fait. On a appris comment regarder un match et comment utiliser les outils informatiques. Et puis Will a fait le tour de tous ces clubs en Belgique pour voir qui serait prêt à le faire. » Edward a déjà commencé le coaching vers 15-16 ans, Will l’imite à 18 ans. « Ça me plaisait d’apprendre aux petits ce qu’on savait et tout ce qu’on avait regardé. Et puis, quand on n’était pas au foot, on regardait du foot et quand on ne regardait pas du foot, on parlait de foot, glisse Will. Et “Nico” pareil. Il a été gardien donc il est différent (rires). Mais il a très vite suivi ce chemin de coacher, mais je ne saurais pas dire pourquoi. » Débuts à la vidéo puis sur les bancs Will décroche le premier un contrat pro d’analyste vidéo à Saint-Trond (2014-2015). Ses deux frères lui succèdent. Mais c’est Edward qui bascule le premier comme entraîneur adjoint (Club Bruges, 2017-2019). « Ça se fait en rencontrant des gens et des coachs au bon moment, au bon endroit, qui sont prêts à nous donner plus de responsabilités sur le terrain », détaille Edward. Deux ans plus tard, entraîneur principal à Charleroi, puis dans son expérience suivante à Eupen, il fait venir Nicolas, d’abord assistant vidéo, puis adjoint, une collaboration qui avait eu des prémices à Bruges quand Edward était adjoint. Pierre-Yves Hendrickx, secrétaire général de Charleroi, se souvient de cette association. « Edward et “Nico” ont la même passion, la même vision. Ils adorent parler foot, travaillent 24h/24. Ils ont surtout un don, ils voient des choses que les autres ne voient pas ou plus vite que les autres, tactiquement, ils savent décortiquer les adversaires et s’adapter pour contrer. Les membres du staff qui ont travaillé avec eux étaient impressionnés. Le petit défaut, c’est que très vite, ils se sont fait confiance l’un l’autre en négligeant de partager ou de travailler avec d’autres. Naturellement, ils se comprenaient, voyaient le sens où ils voulaient travailler, leur collaboration étouffait un peu les autres et comme ils ont un rythme de travail très élevé, ils avançaient et travaillaient comme ça. Mais ils étaient très jeunes, surtout Nicolas, et Edward, c’était sa première fois comme T1 (entraîneur principal), ils voulaient prouver, et parfois, on force un peu les choses. » À force d’analyser, de décortiquer, les frères ont voulu aller plus loin. Sans vraiment se poser la question des nouvelles responsabilités, de la pression supérieure qui tombe sur l’entraîneur. Ce qui les guide, c’est « le plaisir de savoir que c’est toi qui peux dessiner beaucoup plus à quoi va ressembler ton équipe et comment transférer tes idées et les choses dans lesquelles tu crois sur une équipe », décrypte Edward. Beaucoup de discussions fraternelles… Will vient de travailler avec Nicolas à Reims, Edward a déjà connu trois expériences avec le petit frère et tous se retrouvent à l’été 2024 à un carrefour. Des propositions, des choix à faire avec des idées bien précises sur leurs envies et le fonctionnement qu’ils souhaitent. Will : « On s’était toujours dit avec “Ed” que la prochaine étape qu’on ferait, on avait besoin de quelqu’un qui était capable de prendre la charge émotionnelle et tactique qui va avec le fait d’être entraîneur, sur les épaules, parce que le faire tout seul, c’est chaud et ça en demande beaucoup. Donc t’as besoin d’un adjoint qui est capable d’assumer cette responsabilité-là, mais aussi qui a l’expérience d’avoir été entraîneur principal. » Contacté par Lens, Will sollicite Edward qui allait se tourner vers l’Angleterre (adjoint en Championship, la deuxième division anglaise). Convaincre l’aîné n’est pas si compliqué. Passer d’entraîneur principal à adjoint de son petit frère n’est pas un problème, mais il faut que tout soit bien cadré. Edward, c’est le cartésien… « Will m’a expliqué clairement ce qu’il cherchait, ce qui lui avait manqué à Reims. Pouvoir m’engager dans un projet où tes relations directes sont avec tes frères, c’est ouf. Will m’a exprimé ce dont il avait besoin, pourquoi il pensait que c’était moi plus qu’un autre. J’ai réussi à m’y projeter assez facilement. Ça a été beaucoup, beaucoup de discussions parce qu’on est très différents. » … pour une entente idéale et efficace Il le bombarde de questions, ses exigences, ses attentes. Edward lui expose aussi ses besoins pour pouvoir être performant. « Et dès le moment où on a réussi à les mettre sur la table, on s’est engagé. Évidemment, ça évolue tous les jours. L’idée, c’est qu’on puisse arriver ici tous les jours et être épanoui dans le travail qu’on fait et les relations qu’on a avec tout le monde. » Leur entente saute aux yeux. « Ils sont vraiment connectés », avoue Adrien Thomasson. Benoît Delaval, le directeur de la performance ne voit pas « trois frères. C’est un entraîneur qui vient avec ses deux adjoints. Pour avoir des résultats rapidement, il faut être entouré de personnes de confiance qui connaissent la façon dont on travaille au quotidien. Donc, ça va être rapide. Et on va vite être opérationnel et on va vite avancer. Moi, je n’ai vu que les côtés positifs. Ils se captent vite, ils se complètent bien. Les tâches sont claires et définies entre eux. C’est hyper fluide. » Rôles et complémentarité du trio Chez les trois frères, chacun a son domaine de compétence. Un partage des tâches bien identifié par tous, comme le raconte le milieu de terrain Adrien Thomasson : « Ils ont vraiment une bonne alchimie entre eux. Ils échangent beaucoup. “Nico” anime beaucoup les circuits de passe, même les jeux pendant les entraînements. C’est aussi celui qui va prendre la parole sur des séances de vidéo. Edward est un peu plus dans la stratégie, sur les coups de pied arrêtés. Il a une analyse vraiment approfondie. Et puis, le coach est au milieu de tout ça. Souvent, c’est Will qui arbitre, donc là, il ne fait pas de cadeaux. Ça lui arrive d’avoir des mots pour réajuster certaines choses qui peuvent lui déplaire. Mais avant tout, il fait attention à l’intensité qu’on peut mettre dans nos courses, dans notre pressing, dans notre travail sur ballon. » Benoît Delaval précise : « Edward monte les séances avec le coach, je suis avec lui sur la gestion des effectifs, sur l’enchaînement des séquences ou des blocs d’entraînement dans les séances d’entraînement. “Nico” est plus sur l’analyse du jeu et sur la vidéo, en contact avec les analystes. » Dans leur façon de travailler, il y a toujours cet objectif de ne pas être excluant. « C’est vraiment top de pouvoir partager ce lien fraternel au travail tout en devant être hyper ouvert avec tout le reste du club parce que notre travail et le club ne se résument pas à trois frères », précise Edward. Une communication plurielle Mais entre eux, il y a deux types de communication. Il y a celle non verbale, liée au fait qu’ils se connaissent parfaitement : « Ils savent comment je vais réagir à un certain scénario, ils savent déjà anticiper. On sait déjà tous anticiper les réactions de chacun. Il y a cette compréhension naturelle. On se regarde, c’est même pas une expression, c’est juste comme ça », tente d’expliquer Will. Et puis il y a la volonté de toujours savoir, toujours préciser, aller plus loin dans le détail, presque de « challenger » l’autre. « En tant qu’adjoint, ton rôle, c’est de créer des entraînements et c’est de faire un travail sur le terrain qui va nous permettre d’arriver à ce que l’entraîneur principal désire. Et donc le challenge, c’est parfois de pousser Will à aller dans le plus de détails possible, qu’il décide vraiment : “C’est ça que je veux, c’est à ça que je veux qu’on ressemble.” C’est lui qui trace la voie, et s’il y a friction, c’est de ma faute, parce que tant que lui est clair dans le chemin sur lequel on est, vers où on va, il n’y a pas lieu d’avoir de la friction, et je lui pose tellement de questions que je dois m’assurer que les choses soient claires entre nous, parce que si les choses ne sont pas claires entre nous, ça va directement se ressentir sur les joueurs. On a besoin de se parler, tous les jours : “Comment tu te sens ? T’as bien dormi ? T’as pas bien dormi ? Quelle humeur ? Qu’est-ce qu’il se passe ?” Dès qu’on arrête de parler, on prend la relation pour acquise. Tu peux rater certaines choses et ne pas comprendre une réaction, détaille Edward, chargé de délester son frère d’un maximum de choses. Je le vis hyper bien, de façon hyper épanouie. Et je me suis engagé pour ça, je me suis engagé pour être adjoint et pas pour être… en me disant, putain, je vais être frustré de ne pas être entraîneur principal. » Une détermination, une passion et une joie à transmettre Will peut alors donner libre cours à son ressenti. « Il pense collectif, il met le collectif en avant. Avec “Nico”, ils mettent de la voix. Ils vont au milieu des joueurs, montrent, démontrent, corrigent. Will a un côté très proche des joueurs. Pendant les étirements, il a toujours un mot, une tape, un geste pour chaque joueur. Il aime bien cette notion de proximité et de confiance avec les joueurs », a observé Julien Collomb, journaliste à L’Union de Reims. Les trois frères ont une détermination, une passion et une certaine joie de vivre qu’ils veulent transmettre. « J’espère que les joueurs peuvent sentir le plaisir que nous, on prend à être là, à bosser ensemble, avec tous les autres, avec les membres du staff de performance. Et une fois que les joueurs prennent ce plaisir-là, j’espère et je pense que ça va se refléter sur le terrain », pose Edward, qui n’avait pas l’intention de beaucoup couper pendant la trêve. « Couper de quoi ? C’est pas du travail, honnêtement. Au centre de notre vie, c’est le foot. Ça c’est sûr et je kiffe. »
  21. Will Still et ses frères au RC Lens : « Être à trois, c’est top, c’est vraiment incroyable ! » Entraîneur du RC Lens depuis cet été, Will Still s’est adjoint les services de ses deux frères, Edward et Nicolas, pour l’épauler. Il raconte ce travail et leurs personnalités. Il y avait une volonté de travailler à trois ? « On s’était toujours dit avec Ed (Edward) que la prochaine étape qu’on ferait, on aurait besoin de quelqu’un qui soit capable de prendre la charge émotionnelle et tactique qui va avec le fait d’être entraîneur, sur les épaules, parce que le faire tout seul, c’est chaud et ça en demande beaucoup. Donc t’as besoin d’un adjoint qui est capable d’assumer cette responsabilité-là, mais qui a aussi l’expérience d’avoir été entraîneur principal. J’ai eu l’appel de Lens, j’ai appelé Ed, je lui ai dit : “Écoute Ed, voilà ce qu’il y a devant moi...” Je lui ai demandé si ça le bottait, si c’était quelque chose pour lui, sans que ça doive retirer de son ego ou de sa place, parce que moi, je veux juste qu’il soit lui-même, et qu’on soit tous égalitaires d’une façon. Et c’est parti de là, il a dit : “Ouais, allez, on se lance dedans. Je prends un pas en retrait en attendant on se lance là-dedans.” L’opportunité de le faire à trois, c’était quelque chose dont on a toujours parlé, mais la bonne possibilité, ou bonne opportunité, ne s’était jamais présentée. Et là, Lens nous a permis de le faire. C’est top, c’est vraiment incroyable. » À quel point ça vous fait gagner du temps d’être à trois ? C’est mesurable ? « Non, ça ne se mesure pas. Mais je sais exactement comment ils vont réagir à une certaine séance d’entraînement, ils savent exactement comment je vais réagir à un certain scénario de match, donc ils savent déjà anticiper, ou on sait déjà tous anticiper les réactions de chacun. Et ça nous permet de protéger le groupe, les joueurs, ça nous permet de nous protéger nous-mêmes et d’avancer plus vite. Il y a cette compréhension naturelle. » Vous vous parlez beaucoup en anglais… « On se parle en anglais, parce qu’à la maison, c’était tout le temps en anglais, c’est notre langue maternelle. Le français, on l’a appris à l’école après. Et c’est la première chose que j’ai dite à tout le staff, ne le prenez pas personnellement si on parle en anglais. C’est comme si je parlais en français à ma compagne (anglaise), ça n’a aucun sens. » Mais comment ça se passe quand on est trois pour inclure tout le monde ? « On est tous très conscients, parce qu’on l’a toujours été. Quand on était petits et qu’on invitait des potes à la maison, si on ne parlait qu’en anglais entre nous, on savait à quel point c’était excluant pour les potes, donc on faisait l’effort de parler en français. » C’est vous qui vous adaptez en fait… « Totalement, mais c’est l’effort que tu dois faire, parce que tu es conscient de l’importance des gens qui sont autour de toi aussi. Et on ne veut pas du tout qu’il y ait ce sentiment qu’il y a les trois frères et les autres. Si vous demandez à tout le staff, oui, on parle anglais entre nous, sur le terrain par exemple, ou sur le banc. Quand tu dois dire un truc vite fait et que tu dois te comprendre, mais le reste du temps, c’est tout un staff et pas juste les trois frères. » Vous êtes tous les trois très différents, est-ce finalement votre force ? « C’est important qu’on soit différents. Je n’aurais pas pris Ed si on était similaires et s’il me disait oui à tout. Je ne voulais pas quelqu’un qui me dise oui, oui, oui. Parce que ça me rendait fou. J’ai été en Belgique, tu poses une question et ton staff répond : “Ouais, c’est bien.” Mais je n’ai pas envie de savoir que c’est bien. J’ai envie de savoir ce que toi t’en penses et comment on peut faire avancer le truc. » Avec vos copains, aviez-vous tous les trois un certain leadership ? « Non, pas du tout. Je suis très introverti. Je n’ai pas mille potes, pas un cercle d’amis énorme. Je ne sortais pas beaucoup parce qu’il y avait toujours du foot le lendemain. On était toujours capitaines de nos équipes de jeunes, mais pas parce qu’on prenait de la place ou qu’on était la plus grosse personnalité, juste parce qu’on voulait gagner, je pense. Moi, j’étais plus tranquille, je n’avais pas besoin d’exister, de faire du bruit. Je sais que c’est l’image qu’on veut me donner parfois mais c’est pas ça du tout. Non, des vrais amis j’en ai cinq, six et c’est parfait comme ça. Je n’ai pas besoin de mille potes et je ne veux surtout pas imposer ma façon de faire ou de voir aux autres. Je suis très ouvert, j’aime bien les gens. Quand j’apprends à découvrir des gens, c’est cool. Je ne leur impose rien. J’écoute et je suis le premier à vouloir aller dans leur sens. » RC Lens : les frères Still, trois personnalités bien différentes La fratrie Still, du plus jeune au plus vieux, avec Nicolas, Will et Edward Will (32 ans, entraîneur principal) : l’ovni Il se qualifie lui-même « d’instinctif ». Il ressent les choses plus qu’il ne les matérialise. « Il n’est pas nécessairement quelqu’un d’hyper structuré et sa méthodologie n’est pas hyper précise », raconte son frère Edward, qui est presque son contraire. Will en convient : « Je suis beaucoup plus à l’instinct, à sentir les choses. Le côté humain m’intéresse beaucoup plus que le côté cartésien. » C’est le chef de bande qui en impose par sa présence et son charisme. « Will, quand il est arrivé, c’était un ovni. Il peut paraître timide, mais quand il était sur le terrain, il se métamorphosait. Il captive tout le monde », raconte ce salarié du Stade de Reims. Un meneur d’hommes au langage très cru. « Ce qui fait sa force, c’est son côté nature, mais il dit “fuck” tout le temps. Il a un sens du phrasé qui fait mouche. C’est aussi un grand chambreur. » Benoit Delaval insiste aussi sur le contraste entre l’image renvoyée et la réalité. « Il est bienveillant, à l’écoute, hyper humble. C’est top de travailler avec. Il dit les choses quand ça va et quand ça ne va pas. Il est aussi dans la reconnaissance positive, ce qui est important pour donner la confiance et la sérénité. Il est cash, direct mais honnête. » Footballeur professionnel manqué, il en a gardé un esprit de compétition exacerbé. « La compétitivité entre nous (les trois frères) est très forte. Si on fait le jeu de la barre avant l’entraînement et que je ne gagne pas, ça ne va pas aller », admet l’intéressé. Edward (33 ans, assistant n°1) : le méthodique C’est le grand frère, celui qui a commencé le foot en premier. Posé, structuré. Il l’est aujourd’hui comme il l’était plus jeune. « Il est beaucoup plus cartésien que moi, insiste Will. Jeune, il était hyper précis dans tout ce qu’il faisait, il travaillait, il surtravaillait. » Il reconnaît cet aspect de sa personnalité : « Je suis très structuré, très méthodique. Je prends toujours mes décisions en fonction de la qualité des relations humaines que je vais pouvoir mener dans le projet. » Benoit Delaval, le responsable de la performance, se reconnaît dans cet adjoint « cartésien » : « Il est dans les chiffres, il est scientifique. » Nicolas (27 ans, assistant n°2) : la jeunesse Le plus petit frère. Sans doute trop couvé par les parents selon ses aînés dont il semble être une synthèse. « C’est un mix des deux », confirme Benoit Delaval. « Nico, quand il n’a pas assez dormi, il est un peu ronchon », taquine d’emblée Will. « Parfois, on se dit qu’on doit y aller mollo avec lui. Mais il chambre aussi pas mal », confirme Ed. « Il est un peu perdu entre nous deux, il apporte cette touche d’humour, de jeunesse » renchérit Will. La compétitivité ne s’est pas diluée dans les années et Nico aime bien damer le pion à ses anciens dans une forme d’émulation toujours présente. « Si on va courir, il mettra un point d’honneur, à passer le poteau le premier, à fixer le tempo » reconnaît Will.
  22. West'ier

    ASSE - Lens / J08 / 19-10-24

  23. C'est Larsonneur dans les buts du PSV ?
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