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Foot vs Coronavirus
Lmarco a répondu à un(e) sujet de manico dans Football national et international
Si vous avez le courage de tout lire sur la gestion cataclysmique et la terrible variante anglaise qu'on risque de devoir affronter, article très complet du Parisien. Pour le moment, la vie continue presque comme avant en Angleterre et notamment pour la PL, certes à huis clos. -
Oui il y aura forcément du lobbying de la part de l'UEFA qui voit sa compétition phare menacée. Le basket et le tennis ont connu ça aussi... avant de céder, on verra qui gagnera. La LdC en milieu de semaine avec plus de matchs et uniquement des affiches premium, le tout permettant de générer plus de revenus directs pour les clubs. Aujourd'hui la LdC c'est plus de 2 milliards de revenus annuels en droits TV et quasiment 500M€ de revenus annuels commerciaux, ces clubs pensent pouvoir obtenir mieux et surtout se le rétribuer en direct sans tous les mécanismes et quotas de solidarité actuels de l'UEFA. Au final, ça changerait peu de l'évolution actuelle de la LdC qui devient une compétition de plus en plus fermée, sauf qu'elle multiplie les tours préliminaires avec un nombre limité de matchs en poules et que les conditions d'entrée et revenus générés ne plaisent pas aux gros clubs, d'autant plus avec la crise économique actuelle. Ca paraît compliqué de bloquer ce projet à moyen terme, l'UEFA n'adoptant pas une position purement sportive mais purement spéculative tout comme la FIFA (qui a de suite pris l'argument de... la misérable coupe du monde des clubs). S'ils veulent bloquer ce projet, il faudra parler du fond et du sportif et peut-être aussi redonner aux coupes d'Europe leur prestige et leur compétitivité, tout comme la FIFA devra abandonner ses compétitions absurdes bricolées pour générer du fric avec des joueurs désintéressés.
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D'après Foot Amateur, la liste Le Graët : Michel Mallet c'est le président de Quevilly depuis 2010, élu au Comex depuis 2011 et en charge des championnats nationaux Marie Barsacq est Directrice impact et héritage au sein du Comité d'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 depuis la candidature de 2015. Elle a bossé pendant 10 ans au CNOSF avant d'atterrir à la FFF, devenant notamment directrice adjointe en charge du foot amateur et élue au Comex en 2018. Elle avait succédé à la très médiatique Pauline Gamerre (ex-DG du Red Star). Philippe Lafrique c'est le Président du District de la Creuse depuis 1992 et membre du bureau puis Vice-Président délégué de la Ligue du Centre-Ouest entre 1992 et 2016, en charge à la FFF du foot amateur et du développement du Futsal au sein du Comex Lionel Boland, c'est le trésorier du Comex, ancien président de District et de Ligue, ex-trésorier puis président de la LFA et arrivé au Comex en 2017 Ce serait un renouvellement très partiel donc, avec un tiers de nouvelles têtes sur la liste et une rupture claire vis-à-vis de ceux qui ont géré le foot amateur jusque là (Barsac et Lafrique). Hélène Schrub viendrait compléter la 3e place réservée aux femmes et si ça se confirme ce sera une ascension éclair pour elle (elle entre au FC Metz en stage de communication à 23 ans diplômée de Sciences Po Paris et du Centre de Droit et d’Economie du Sport de Limoges, elle deviendra ensuite directrice de la comm, secrétaire générale du club puis DG). Jean-Marc Sentein plutôt que Michel Mallet, ce serait donc la prime au réseau et la volonté de mieux représenter les territoires comme avec Sandjak. Au final, cela pourrait donner : 4 présidents de Ligue parmi les plus puissantes de France (Gemmrich pour le Grand Est ; Borghini pour la Ligue Méditerranée ; Sandjak pour Paris ; Pascal Parent en Auvergne-Rhône-Alpes) et 1 président de District (Sentein). Soit quasiment la moitié des postes pour les représentants des territoires 2 présidents de clubs (Aulas et Keller) et 1 directrice générale (Schrub). Donc au total les trois quart des postes du Comex (8/12) seraient occupés par des représentants des clubs professionnels ou des territoires Le bras droit de Le Graët qui resterait en place (Henriques) avec la "caution" jeune / femme / diversité de Laura Georges 2 noms encore non dévoilés Toujours quelques anciens internationaux français (Gemmrich, Keller, Brigitte Henriques, Laura Georges...) Quasiment plus de "technocrates" hors sol dans le Comex comme on a pu le penser pour Marie Barsac par exemple Nul doute que le 8/12 suffira à calmer beaucoup de sceptiques avec le discours adapté. Ca passera pour une main tendue vers les territoires et qu'on amadouera le foot amateur avec le coup de balai du départ de ceux en charge jusque là...
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Le Times dévoile ce matin les coulisses du projet de Super League. D'après un document concernant les conditions d'accès et déroulement, chaque membre fondateur recevrait... 310M£ pour rejoindre la compétition et les participants pourraient obtenir des revenus allant jusqu'à 213M£ par saison. Les estimations de droits TV liés à cette compétition dépasseraient en effet les 4 milliards d'euros au niveau mondial. 15 clubs feraient partie des fondateurs comprenant 6 clubs anglais (Man Utd, City, Liverpool, Chelsea, Arsenal, Tottenham), 3 espagnols (dont Barça et Real), 3 italiens, 2 allemands et 1 club français (vraisemblablement le PSG). Les clubs qui mèneraient le rythme des discussions seraient le Real, Man Utd et le Milan AC, ceci afin de remplacer la LdC. 5 autres clubs seraient qualifiés chaque année selon divers critères d'éligibilité, pour donner deux poules de 10 clubs puis des 1/4 de finale. Chaque club jouerait donc au moins 18 rencontres contre 6 dans le format actuel. La répartition des revenus serait la suivante : 32,5 % partagés à parts égales entre les 15 clubs fondateurs ; 32,5 % entre la totalité des 20 clubs ; 20 % au mérite en fonction du classement final et 15 % basés sur la notoriété du club. En parallèle, il y aurait un contrôle de la masse salariale (plafonnée à 55% des revenus annuels des clubs) et une version light du fair play financier de l'UEFA.
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Droits TV 2020-2024
Lmarco a répondu à un(e) sujet de Y_chti dans Football national et international
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C'était attendu, Noël Le Graet vient officiellement d'annoncer sa candidature aux élections de la FFF en mars. Il monte un ticket autour du duo Aulas - Keller avec en second plan Jamel Sandjak (président de la Ligue de Paris depuis 2012 et réélu en janvier ; ancien président du District de Seine-Saint-Denis ; en tant que président de Noisy-le-Sec il avait conduit le club du niveau départemental au National) et l'un de ses plus proches soutiens en la personne de Brigitte Henriques (l'ancienne internationale, vice présidente de la FFF depuis 2011). Il va tenter de verrouiller le soutien du foot alsacien, d'Auvergne-Rhône-Alpes et d'IdF qui sont parmi les plus gros pourvoyeurs de voix ainsi que le soutien du foot féminin, complètement absent de la campagne de ses opposants pour le moment. Des noms devraient encore tomber et avec eux de vastes sphères d'influence (encore 2 femmes selon les statuts, et sans doute plusieurs présidents de Ligue / District). Thiriez sera l'outsider mais ça paraît quasiment gagné d'avance pour Le Graët vu ses réseaux. La clé du vote reste toujours entre les mains des clubs amateurs mais Thiriez a une image très négative "en bas" malgré ses discours récents très volontaristes envers le foot amateur, dont le plan de 40M€ et la volonté de décentralisation. C'est vraiment une année noire pour le foot français sur tous les plans.
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Droits TV 2020-2024
Lmarco a répondu à un(e) sujet de Y_chti dans Football national et international
Pourtant la démonstration de Gayant fait sens et rejoint les propos des multiples diffuseurs à s'y être risqué. Aujourd'hui la L1 à ce prix est non rentabilisable et les téléspectateurs se plaignent massivement de l'obligation qui leur est imposée de souscrire plusieurs abonnements. Ajouté au problème du piratage, il est clair qu'il vaudrait mieux pour la LFP maximiser la visibilité et la valorisation de la L1 plutôt que le seul critère des revenus. Ca ferait également sens de repenser la stratégie de lot et ses propos me semblent des pistes loin d'être dénuées d'intérêt (possibilité de suivre une équipe sur la saison ou un lot d'équipes, un pack de matchs sur une durée définie ou, par exemple pour les abonnés des clubs, ne suivre que les matchs à l'extérieur). Les baisses d'audience sont constatées sur une période de plus de dix ans mais excluent cette saison avec les huis-clos. Surtout, il faut bien préciser que l'an dernier la saison s'est arrêtée à la 28e journée et les diffusions n'ont finalement pas été impactées par des mesures sanitaires particulières. En parallèle, il y avait plus de 600 000 visionnages par piratage l'an passé. Et enfin, paradoxe ultime, la LFP se félicitait en janvier 2020 d'une affluence record dans les stades sur la première moitié de saison : La Ligue décide à nouveau de foncer tête baissée pour des montants plutôt que d'oser repenser le modèle du foot français, son modèle économique et la pérennité du fonctionnement financier des clubs, ainsi que la capacité des diffuseurs à valoriser le produit. -
Droits TV 2020-2024
Lmarco a répondu à un(e) sujet de Y_chti dans Football national et international
Comment la Ligue 1 a perdu la moitié de ses téléspectateurs L’audience du championnat de France avait chuté bien avant que Telefoot n’en devienne diffuseur. Lors de la saison 2019-2020, l’audience moyenne des matches sur Canal Plus est tombée à 851.000 téléspectateurs, deux fois moins qu’en 2008/09. EXCLU CAPITAL Combien de téléspectateurs regardent la Ligue 1 ? La question est cruciale à l’heure où ses droits sont remis sur le marché, mais la réponse s’avère difficile à trouver. La Ligue de football professionnel (LFP), les chaînes diffusant les matchs (à commencer par Canal Plus), et l’institut de mesure Médiamétrie refusent tous de communiquer ces données. Toutefois, Capital est parvenu à obtenir les audiences de la dernière saison (cf graphe ci-dessous). On comprend alors pourquoi ces chiffres sont un des secrets les mieux gardés du foot français : ils ne sont pas bons du tout, quelque soit l’indicateur que l’on regarde. L’audience moyenne des matchs de Ligue 1 diffusés sur Canal Plus ? Elle est tombée à 851.000 téléspectateurs sur la saison 2019/2020, soit deux fois moins que lors de la saison saison 2007/08. L’audience cumulée de tous les matchs diffusés sur Canal Plus? Elle atteint péniblement 54 millions de téléspectateurs sur la saison 2019/20, deux fois moins que lors de la saison 2006/07. L’audience du match phare du dimanche soir sur Canal Plus ? Elle atteint seulement 1,207 million de téléspectateurs en moyenne lors de la saison 2019/20, soit un tiers de moins que lors de la saison 2007/08. La meilleure affiche de la saison ? Un “classique” PSG-OM n’a attiré que 1,892 million de téléspectateurs, bien loin des 2,93 millions réunis le 17 mai 2009 pour OM-Lyon. Cet effondrement peut avoir plusieurs explications. D’abord, le principal diffuseur de la ligue 1, Canal Plus, a perdu des abonnés, mais toutefois dans des proportions bien moindres : le nombre d’abonnés à la chaîne premium a baissé d’une quinzaine de pourcents, passant de 4,5 à 3,9 millions entre 2007 et 2017. Ensuite, le rachat du PSG par le Qatar en 2011 a certes permis de ramener sur les pelouses françaises quelques stars mondiales (Neymar Jr, Zlatan Ibrahimovic, David Beckham…), mais a aussi ôté beaucoup de suspense au championnat. Parallèlement, le piratage des matchs s’est aussi développé. Une étude de Médiamétrie pour l’Alpa recense ainsi 626.000 spectateurs pirates de la Ligue 1 en moyenne par journée de championnat l’an dernier. Enfin, plus généralement, les jeunes délaissent de plus en plus le petit écran -et peut être aussi le football. Selon le cabinet Morning Consult, seulement 8% de la génération Z (née entre 1996 et 2012) regarde du sport tous les jours sur le petit écran, contre 15% pour les millenials (nés entre 1981 et 1996). En Italie, la part des 14-34 ans qui regardaient la Serie A chaque semaine est passée de 44% à 35% depuis 2001/02, selon le cabinet italien Stageup. Paradoxe : ces matchs de moins en moins vus sont vendus aux chaînes de plus en plus cher. Les matchs de la saison 2008/09 -le pic d’audience de la Ligue 1- avaient été octroyés pour 576 millions d’euros. Ceux de la saison actuelle ont été vendus 1,15 milliard d’euros, soit deux fois plus. A ce prix là, rentabiliser les droits de la ligue 1 par les seules recettes d’abonnements apparaît évidemment impossible. Personne n’y est d’ailleurs arrivé, que ce soit Mediapro ou ses prédécesseurs TPS, Orange et BeIn Sport. L’équation économique imposée au Catalan apparaissait d’emblée comme intenable. Pour honorer son chèque à la LFP, la chaîne espagnole voulait conquérir 3,5 millions d’abonnés… soit quatre fois plus que le nombre de spectateurs de la Ligue 1 la saison précédente sur Canal Plus (sans tenir compte du fait qu’un abonnement correspond à plusieurs téléspectateurs). En réalité, Mediapro n’a engrangé que 600.000 abonnés selon ses propres dires -et même seulement 460.000 selon un audit révélé par l'Équipe. A cela s’ajoutent les téléspectateurs des quelques matches restés sur Canal Plus : 635.000 en moyenne pour le match du samedi soir, et 460.000 pour le match du dimanche à 17 heures, toujours selon l’Equipe. Bref, cette saison 2020/21 s’annonçait à la fois comme la plus chère et la moins regardée de l’histoire de la Ligue 1. La LFP, en confiant ses droits à une chaîne encore inexistante, a clairement préféré maximiser ses recettes plutôt que l’exposition de son produit phare. Logiquement, cette inflation des droits télévisés s’est traduite par une augmentation des sommes à débourser par le spectateur. La Ligue 1 est ainsi devenue hors de prix pour de nombreux aficionados, et beaucoup se sont réfugiés dans l’illégalité : une étude de Médiamétrie indique que la première motivation du piratage est avant tout la cherté des abonnements aux chaînes payantes. Autrement dit, un cercle vicieux s’est installé : des droits de plus en plus chers, entraînant des tarifs d’abonnement de plus en plus élevés, entraînant des téléspectateurs (légaux) de moins en moins nombreux. Certes, le système a tenu tant que les droits étaient achetés par un “pigeon” (TPS, Orange, BeIn Sport) qui acceptait de payer de sa poche pour combler le déficit entre droits et abonnements. Mais l'équation est devenue intenable avec Mediapro, qui, lui, n’a pas pu compter sur un actionnaire aux poches profondes. Contactés, Médiamétrie a refusé de communiquer ses chiffres d’audience, tandis que Canal Plus et la LFP se sont refusés à tout commentaire. -
Droits TV 2020-2024
Lmarco a répondu à un(e) sujet de Y_chti dans Football national et international
Opinion | Droits TV : l'appel d'offres « kamikaze » du football français L'appel d'offres pour les droits de diffusion des matchs de Ligue 1 et de Ligue 2 est construit sur les mêmes fondations que celui s'étant conclu par la défaillance de Mediapro. Preuve, selon Jean-Michel Gayant, économiste du sport, que la LFP n'a pas tiré les enseignements de ce désastre pour le foot français. Par Jean-Pascal Gayant (professeur à l'université du Mans, économiste du sport) Publié le 20 janv. 2021 à 18:45 La Ligue de football professionnel (LFP) vient de lancer un appel d'offres « express » pour les droits de diffusion des matchs professionnels (Ligue 1 et Ligue 2), à la suite de la défaillance du groupe Mediapro. La LFP a décidé de lancer cet appel d'offres pour les seuls lots qui avaient été acquis par Mediapro, choisissant de ne pas remettre en jeu le lot acquis par bein sports pour 330 millions d'euros annuels. Or ce lot avait été sous-licencié à Canal +, qui souhaite désormais se dégager de cette charge, estimant le prix du lot « artificiellement élevé ». Canal + désire activer une clause de désengagement signée avec BeIN Sport, mais il est difficile de savoir si les conditions de ce désengagement sont pleinement réunies. Le lot en question (lot 3) correspond à la retransmission de 76 matchs par an (dont 28 des 38 meilleures affiches), mais assorti de l'inconvénient de ne pas offrir le match du dimanche soir, « Graal » des diffuseurs. Dès lors, les 330 millions acquittés pour ce lot semblent excessifs, artificiellement gonflés par la participation au processus d'enchères d'un acteur qui s'est avéré inconséquent (Mediapro). Cette volonté de Canal + de voir relancer un appel d'offres global est, bien entendu, une façon de se repositionner sur les meilleurs créneaux en espérant les obtenir à prix discount. De son côté, la LFP, obnubilée par la volonté de régler ses comptes avec la chaîne cryptée, considère la position de cette dernière comme une déclaration de guerre et s'engage dans ce nouvel appel d'offres partiel comme dans une partie de poker à très haut risque. La LFP semble ne pas avoir tiré les enseignements du désastre du précédent appel d'offres. D'une part elle a, avec Canal +, plus d'intérêts convergents que divergents ; d'autre part, elle a construit son nouvel appel d'offres en conservant un logiciel de constitution des lots obsolète. Malédiction au vainqueur Quant à ses intérêts convergents avec Canal +, d'abord. La croissance du marché du football professionnel français lors de ces 35 dernières années est le produit conjoint de sa médiatisation par Canal + et de l'accroissement de ses ressources issues des droits TV. Canal + et la Ligue ont formé un binôme dans lequel chacun s'appuie sur l'activité de l'autre. La scénarisation du feuilleton de la Ligue 1 est un ingrédient indispensable à l'attractivité des rencontres. Canal + « sait faire » et s'appuie sur un écosystème permettant d'être le seul acteur crédible à court terme (or la question est bien celle de l'urgence pour la LFP, endettée et devant faire face à de lourdes échéances dès le mois de février 2021). De plus, Canal + a acheté les droits de la Ligue des champions pour la période 2021-2024, qui est le produit complémentaire par excellence (aux yeux du consommateur de football télévisé). Semaine de tous les dangers pour le football français L'un des enseignements du fiasco Mediapro est que les téléspectateurs ne veulent pas payer plusieurs abonnements ; ils acceptent de payer un abonnement et peuvent envisager, le cas échéant, de payer épisodiquement des matchs à l'unité. Mais ils ne s'engageront pas sur 2 ou 3 abonnements. Ainsi, même si l'appel d'offres de la LFP débouche sur un résultat favorable, les gagnants autres que Canal + seront sujets à une forme de malédiction du vainqueur. Saucissonnage des lots Quant à la constitution des lots, ensuite. Thierry Quillot, l'ancien directeur exécutif de la LFP, s'enorgueillissait, en 2018, d'avoir réussi un remarquable double saucissonnage. Le premier saucissonnage concernait le découpage des journées de Ligue 1. Ce découpage maximisait le nombre de créneaux (7 sur le week-end pour 10 rencontres au total), dont le créneau du dimanche de 13 heures à 15 heures pour une exposition sur le marché chinois. Le second saucissonnage, rendu possible par le premier, concernait les lots de droits de diffusion mis aux enchères en 2018 (7 également). Si le premier saucissonnage indispose principalement les spectateurs et supporteurs fidèles des équipes de Ligue 1, le second saucissonnage crée un ressentiment chez les téléspectateurs : grossièrement, ce que souhaite le téléspectateur est la possibilité d'assister chaque week-end au match de son équipe favorite et à l'affiche du dimanche soir. Ce qui le révulse est de devoir souscrire 2 ou 3 abonnements pour avoir la garantie de pouvoir suivre tous les matchs de son équipe préférée. Pourquoi Mediapro propose de diffuser plus longtemps les matchs Cet enseignement a déjà été oublié par Vincent Labrune et les équipes de la LFP. Le nouvel appel d'offres se décompose en un lot A contenant « 1 match par journée de championnat, dont 10 matchs de 1er choix » (le lot construit sur mesure pour une possible entrée d'Amazon dans les enchères), un lot B pour « 7 autres matchs de championnat par week-end » et un lot C pour trois multiplexes et quelques broutilles. Si on y ajoute le fameux « Lot 3 » décrit ci-dessus, on retrouve tous les ingrédients du morcellement qui indispose le consommateur. Nouveau logiciel La Ligue s'appuie sur un logiciel obsolète. Il existe sans doute une demande pour des produits mieux calibrés (par exemple les 38 matchs d'une équipe donnée ou ses seuls 19 matchs « à l'extérieur », les matchs d'un sous-ensemble donné d'équipes, les seuls matchs diffusés à certains créneaux horaires, un droit de tirage pour 5 ou 10 matchs sur une période de deux mois payé à un tarif attractif,…). Les lots tels qu'ils sont proposés dans l'appel d'offres de la LFP ne permettent pas de faire évoluer l'offre des diffuseurs. Ces derniers ont toutes les raisons de se montrer frileux, d'autant qu'ils sont supposés s'engager pour 3 ans et demi, dont 6 premiers mois dans l'atmosphère glaciale des huis clos. Pour achever de convaincre les diffuseurs, les vainqueurs des lots devront payer immédiatement les 6 mois en question (la Ligue n'a plus un sou !). Sa capacité à tirer les enseignements des erreurs passées semble moindre que sa promptitude à s'engager dans un combat de coqs quasiment perdu d'avance. La Ligue de football professionnel, aveuglée par son différend avec Canal +, s'est lancée dans un appel d'offres kamikaze qui, même s'il obtient un certain succès, ne la protégera pas d'un éventuel nouveau fiasco, économique ou judiciaire. Sa capacité à tirer les enseignements des erreurs passées semble moindre que sa promptitude à s'engager dans un combat de coqs quasiment perdu d'avance. S'il y a bien un point sur lequel on peut donner raison à Nathalie Boy de la Tour, l'ancienne présidente de la Ligue, c'est que l'on est en effet « dans un milieu où il y a beaucoup de testostérone ». Jean-Pascal Gayant est économiste du sport, professeur à l'université du Mans et chercheur associé à l'université de Rennes-I. -
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Lmarco a répondu à un(e) sujet de Y_chti dans Football national et international
Fausses pistes dans le sens où il est dit "Vincent Labrune, le président de la Ligue, et ses équipes ont sollicité bon nombre de chaînes, de diffuseurs traditionnels ou d'opérateurs télécoms. Les Canal, RMC Sports, Free, SFR, mais aussi TF1 ou M6". La LFP est obligé de mendier des offres auprès de ceux-là même si un enchère sur un lot premium isolé de Dazn ou Amazon se fera peut-être. -
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Lmarco a répondu à un(e) sujet de Y_chti dans Football national et international
La LFP qui multiplie les fausses pistes pour qu'un acteur français y aille. -
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Lmarco a répondu à un(e) sujet de Y_chti dans Football national et international
Pour tous les diffuseurs TV d'ailleurs ! C'est pour ça qu'aujourd'hui Canal ouvre les yeux et ne veut plus s'offrir 100% du championnat, pas plus qu'aucune autre chaîne ni même aucune plateforme GAFA. Le modèle va être à réinventer, surtout après avoir fait l'erreur d'être les seuls à arrêter le championnat et avec la fragilité financière de nos clubs. -
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Lmarco a répondu à un(e) sujet de Y_chti dans Football national et international
622M€, soit le total le plus faible depuis 20 ans ! Et ce, uniquement si la LFP réussit à maintenir le lot 3 à 300M€ et à vendre 250M€ le lot de Mediapro. -
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Lmarco a répondu à un(e) sujet de Y_chti dans Football national et international
Si c'est pour une poignée d'affiches, aucun intérêt. -
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Lmarco a répondu à un(e) sujet de Y_chti dans Football national et international
Il y aura surtout des dépôts de bilan. -
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Lmarco a répondu à un(e) sujet de Y_chti dans Football national et international
"Ne resterait donc plus en cours, en février prochain, que le lot acquis par Free pour 50 M€ annuels qui permet à ses abonnés de visionner en quasi-direct les buts et les meilleurs moments des matches du Championnat de France." Bonne chance aux dirigeants de clubs. -
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Lmarco a répondu à un(e) sujet de Y_chti dans Football national et international
BeIn annonce vouloir renoncer à son lot aussi. RIP le foot français, bravo la LFP. -
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Lmarco a répondu à un(e) sujet de Y_chti dans Football national et international
Ce qui signifie qu'en acceptant un diffuseur gratuit, la LFP validerait le discours de Canal et BeIn selon lesquels la valeur de la L1 a été grandement dévalorisée. Sachant qu'un appel d'offres prendra sans doute 2 à 3 mois selon les spécialistes (a priori impossible à boucler juridiquement en un mois) et que M6 ne retransmettrait "que quelques rencontres", la L1 y perdrait encore en visibilité ce qui là aussi alimentera mécaniquement un appel d'offres à la baisse. Une bonne pub pour M6 cette proposition grotesque mais aucun intérêt pour le football français. Tout l'intérêt maintenant est de savoir si juridiquement la LFP pourra ne remettre en jeu que le lot de Mediapro ou devra finir par relancer l'ensemble de l'appel d'offres. Le gros risque, dans le premier cas, c'est que Canal n'ait pas envie d'acheter un lot comportant autant de matchs (merdiques) et ne formule aucune offre. Sachant qu'aujourd'hui, aucun diffuseur en France n'a les moyens de rentabiliser cet achat. Sauf acteur surprise qui viendrait parier à perte sur un produit d'appel de moins en moins attractif, la LFP prend le risque de lancer un appel d'offres... sans enchérisseur. Si tel étais le cas, comme dit plus haut elle court le risque de retourner 20 ans en arrière en terme de revenus télévisés avec des centaines de millions d'euros de perte à venir. Ce sera la mort actée de la compétitivité voire la pérennité de nos clubs. -
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Lmarco a répondu à un(e) sujet de Y_chti dans Football national et international
En 2018-2019, seuls 8 clubs ont réalisé plus de 2M€ de bénéfices dont deux ne sont plus en L1 (Amiens et Toulouse) et l'on mettra de côté le cas du PSG. La perte nette du foot français était alors de 160M€. En 2019-2020, la perte se projetait autour de 116M€ mais avec la crise elle a atteint 289M€ après les auditions DNCG de juillet, principalement grâce aux aides du gouvernement qui sont un couperet qu'il faudra rembourser. Certains clubs comme l'OL présentent d'ailleurs une vision plus précise de leurs pertes qui laisse imaginer le désastre à venir (Aulas chiffre les pertes à 100M€ l'an passé rien que pour son club, qui a fini en déficit net de 36M€ avec un recul de 40% de l'excédent brut d'exploitation et des produits d'activité à -12%, l'obligeant à porter temporairement la réserve de sa ligne RCF à 115M€ jusqu'au 31 janvier 2021). Cette saison, si l'on ajoute la crise + les droits TV, la situation va encore se dégrader nettement. La DNCG évoquait ces derniers jours des pertes proches de 800M€ en fin de saison (et ce avec une hypothèse à 730M€ de droits TV !), notamment avec les politiques de trading qui ne pourront pas elles non plus apporter les revenus habituels : Les clubs français ont très peu vendu l'été dernier (environ 470M€), sachant que plus de 20% du total était grâce au LOSC et qu'en sens inverse ils ont quand même investi 449M€. Feront-ils mieux l'été prochain avec le Brexit et l'explosion financière de certains gros clubs ? Il va falloir redescendre sur terre effectivement. -
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Lmarco a répondu à un(e) sujet de Y_chti dans Football national et international
Je suis 100% d'accord mais on en prend guère le chemin, il faut espérer un électro-choc. Les clubs préfèrent passer leur temps à pleurnicher sur le niveau de cotisations en France ou l'absence d'aides de l'état (qui vient pourtant de réintroduire le successeur du DIC pour encore et encore exonérer le foot...). -
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Lmarco a répondu à un(e) sujet de Y_chti dans Football national et international
Pierre Maes, consultant en droits TV : Si vraiment il y a nouvel appel d'offre et qu'on passe sous la barre du demi-milliard par saison, on va pouvoir commencer à compter les clubs qui vont disparaître du monde professionnel s'ils ne prennent pas des mesures draconiennes ? Pour rappel, sur la période 2004-2008 c'était 650M€ / an, en 2008-2012 c'était 668M€, en 2012-2016 607M€, en 2016-2020 726M€ et cela aurait dû être plus d'un milliard sur la période 2020-2024. Il faut remonter près de 20 ans en arrière pour trouver des droits TV aussi faibles (les 1,2 milliards de la période totale 1999-2004 qui marquaient la première explosion de l'histoire avec l'arrivée de TPS). -
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Lmarco a répondu à un(e) sujet de Y_chti dans Football national et international
380 matchs par saison pour aller chercher au moins 700M€ (soit un recul par rapport à 2016-2020), ça ne peut pas être un modèle économique pour notre foot français aux audiences limitées. En se basant sur une moyenne à 50 000 achats par match individuel, le match couterait 36 € hors frais techniques de la chaîne. 50 000 par match, à la journée ça fait 500 000 téléspectateurs, soit l'équivalent des audiences actuelles pour des matchs bien plus attractifs sur le papier même si pas forcément très sexy (environ 635k le match du samedi soir de Canal et 460k le dimanche en fin d'après-midi ; moins de 500k abonnés pour Mediapro selon les indiscrétions externes à la chaîne). Sans oublier que si c'est géré par la LFP, ce sera en basse qualité donc tous les adeptes du streaming ou des solutions "alternatives" n'auront plus aucun intérêt à s'abonner, surtout avec le risque des problèmes techniques au lancement. A moins de vendre plusieurs dizaines d'euros le match pour financer la chaîne et de faire du pay-per-view digne des combats de Holyfield ou Mayweather, les clubs seront forcément perdants. C'est sans doute pour ça que la LFP voit ça comme une solution pansement à court terme, sur 2 à 3 mois. Cela signifie que cette saison est quasiment morte financièrement, puisqu'un appel d'offres ne porterait au mieux que sur la fin de saison et moins de 8 journées. Pour le moment, on se dirige vers 615,4M€ de revenus sur la saison (sous réserve que BeIn reprenne le versement de la licence à 330M€) au lieu de 1,23 milliard d'euros. La solution de PPV de la LFP ne dégagera sans doute quasiment aucun recette en raison des coûts et du faible nombre d'abonnés à prévoir, donc les clubs n'ont plus qu'à espérer un lot de consolation complémentaire avec les 8 ou 5 dernières journées de la saison vendues dans un nouvel appel d'offres... Ca ne pèsera pas lourd si on en reste au huis clos. -
La fin du mirage financier :
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Droits TV 2020-2024
Lmarco a répondu à un(e) sujet de Y_chti dans Football national et international
C'est de la chute libre ou de l'apnée no limit, au choix. -
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Lmarco a répondu à un(e) sujet de Y_chti dans Football national et international
La LFP a multiplié les fautes quand même et s'est vue trop forte, trop belle. Tous les présidents de clubs à genoux pour supplier l'arrêt du championnat n'ont également pas fini de le payer... Tout ceci est fort regrettable, on pouvait voir le verre à moitié plein ou vide pour le football français mais il avait quelques atouts et tenté de lancer une dynamique, là il ne va rester qu'un champ de ruines et ne parlons même pas du cataclysme qui se prépare chez les clubs amateurs. Vaste cirque, vaste clownerie qui ne fait plus rire personne. Que va-t-il rester du football français d'ici la fin de l'année hormis une EdF sous perfusion de ses stars quasiment intégralement basées à l'étranger ? Quel gâchis. Des leçons en seront-elles tirées au moins ? Il va falloir rapidement oser porter ses cou*** et réduire la voilure du nombre de clubs pros, accompagner réellement le foot amateur financièrement et structurellement et imposer un niveau de vie plus en rapport avec les revenus hors transferts. Le foot étranger va pouvoir venir piller joyeusement nos clubs bientôt à genoux.