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Lmarco

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Tout ce qui a été posté par Lmarco

  1. Arsenal a fait une grosse erreur en ne qualifiant pas le joueur en coupe d'Europe, même Arteta a fini par le reconnaître. Le problème c'est surtout qu'Arsenal a empilé les centraux (Gabriel, Mustafi, David Luiz, Mari, Chambers, Holding, Papasthopoulos, Tierney qui peut y jouer également...). Leur stratégie sportive est illisible avec des internationaux placardisés mais conservés (Ozil, Papasthopoulos...) et de jeunes talents mis de côté envoyés en prêt (Saliba, Guendouzi, Lucas Torreira...). Edu finira par devoir rendre des comptes après avoir désintégré la quasi intégralité de la cellule de recrutement pour bosser en direct avec StatDNA.
  2. Parce que le bilan du LOSC l'été dernier était bénéficiaire à l'été 2020 grâce au montage des ventes dépassant les 100M€ (+19M€ de bénéfices sur l'exercice) et aux garanties de Lopez qui avait également abandonné des créances personnelles, après avoir été à l'équilibre à l'été 2019 (+127 000€ après amortissement et provisions sur un résultat opérationnel courant de +32M€). Sur le dernier bilan DNCG disponible, à l'été 2019 la trésorerie du LOSC était de 35M€ avec des abandons de créance à hauteur de 142M€. La dette financière de 250M€ en 2018 avait ainsi déjà fondu à 128M€ en 2019 (à titre de comparaison, l'OL a un endettement en cours de 222M€ à l'été 2019 avec le coût du Groupama Stadium). Sur le plan comptable, il est clair que malgré ces chiffres tout se jouait sur le fil du rasoir avec des déficits d'exploitation élevés hors ventes de joueurs, mais la DNCG pouvait difficilement intervenir avec les garanties apportées par Lopez et le montant colossal des ventes qui a toujours permis au LOSC de rendre ses comptes équilibrés voire positifs ces deux dernières années. En plus, la crise économique a rendu la DNCG plus souple, tout comme l'UEFA, dans l'appréciation des comptes des clubs actuellement. Dans ces conditions, la DNCG ne peut rien faire. Ce serait éventuellement à la LFP de fixer des règles sur le rachat des clubs ou les taux d'endettement et de durcir les conditions d'entrée pour éviter que des fonds d'investissement s'emparent de clubs. Mais ça revient alors à remettre en question l'ensemble de l'écosystème avec un vrai verrou à l'entrée, encore plus dur que la PL avec le "Owners' and Directors' Test" qui s'attache plus aux qualifications et à la personne qu'à l'origine des fonds avec une véritable due diligence. Tout ce qu'il faudra souhaiter au foot français c'est que Bordeaux et Lille finissent par sortir des griffes de ces fonds pour que ces clubs repartent de l'avant car la L1 en a besoin. Même à Nantes et Marseille ce serait pas une mauvaise chose de revoir la gestion...
  3. Je déteste profondément le personnage mais je suis étonné par ses sorties médiatiques. Il a le mérite d'avoir compris beaucoup des problèmes actuels de la FFF et d'être le SEUL dans le paysage du football à s'inquiéter de la crise profonde du foot amateur : Un président de la FFF qui a complètement éteint l'influence de la LFP pendant depuis la crise du Covid et que ses soutiens ont habilement présenté comme "le vrai patron du foot français" -> Thiriez veut redonner de l'indépendance à la LFP et soutient les pistes de réflexions de Labrune (création de société commerciale, non ingérence dans le format des compétitions ou les droits TV) Une crise sociétale et économique sans précédent du football amateur et de son modèle -> Thiriez est l'un des rares personnages médiatiques actuellement à en parler et s'en inquiéter. "Après quatre années où j'ai pris du recul et beaucoup réfléchi, je me porte candidat parce que le football français traverse une crise sans précédent, notamment le football amateur, dont on ne parle pas souvent. On parle beaucoup de la crise du secteur professionnel, avec le double choc du confinement et de l'affaire Mediapro. Pas souvent de celle du foot amateur qui est au bord de l'asphyxie : baisse des licenciés, chute du sponsoring, faiblesse des soutiens locaux à cause des contraintes des finances locales, charges sociales insupportables, départ de beaucoup de bénévoles, pertes des recettes des buvettes... Le football amateur est en grand danger (...) Par ailleurs, je veux donner une vraie autonomie à la Ligue du football amateur (LFA). Il faut que la FFF marche sur ses deux jambes, avec la LFA et la LFP." En quoi c'est important ? Là aussi il a compris une réalité que beaucoup ne connaissent pas ou ne veulent pas connaître : "quand on veut être un peu honnête, on constate que l'on est très en retard par rapport au développement de la pratique. Comment peut-on se satisfaire d'avoir en France 2 millions de licenciés et même moins aujourd'hui, plutôt 1 850 000, alors que l'Allemagne en compte 7 millions, l'Angleterre 8 millions. Comment peut-on se satisfaire d'avoir 100 000 féminines quand il y en a 700 000 en Allemagne ? La France n'a aucune raison de limiter ses ambitions au mauvais prétexte que l'on n'aurait pas suffisamment d'équipements sportifs dans les villes ou pas assez d'éducateurs en milieu rural. Le développement de la pratique doit devenir l'absolue priorité de la FFF (... ) C'est la masse qui fait l'élite. Le foot amateur est plus qu'un sport. Il est le ciment d'une société fracturée. On a une responsabilité sociale écrasante." Si la pratique amateur meurt, le football français meurt, c'est aussi simple que cela et ce qui est en train de se produire, dans les zones rurales mais aussi beaucoup d'agglomérations urbaines. Les présidents de clubs et une grande partie des bénévoles sont en plus assez âgés, l'atterrissage de la pyramide des âges fera très mal. Un système fédéral archaïque : "Je suis aussi pour la professionnalisation progressive du monde fédéral, comprenant par exemple la possibilité de rémunérer les présidents de districts, qui jouent un rôle considérable. Le bénévolat, c'est difficile. Et pour le siège de la FFF, il faut un projet d'entreprise." Un président de District ou de Ligue aujourd'hui, c'est 7/7 de bénévolat, de Comité Directeurs, de déplacements sur le terrain, de liens avec les salariés et les commissions... à moins d'être retraité (et donc un peu hors sol de la société, dans la majorité des pour nos ainés retraités malheureusement), c'est impossible de gérer vie pro, vie perso et présidence de façon convenable. Certains ont déjà commencé à professionnaliser le poste, comme Enjimi en Ligue Nouvelle-Aquitaine. Il y a aussi un problème profond lié au système fédéral en lui-même, très centralisateur et rattaché au ministère. Un jour, il faudra oser réformer. Une gouvernance qui doit devenir participative et inclure la base, le terrain et ceux qui font réellement le football : "Il commence par une méthode. Le temps est révolu où les choses se décidaient d'en haut, de manière autoritaire. Il n'y a pas de projet sérieux, de réforme durable, sans une participation du terrain, en cherchant l'adhésion des gens. Cette méthode, je vais l'appliquer à l'élaboration de mon programme ainsi qu'à la gouvernance de la FFF si je suis élu. Je vais écouter la base et me nourrir des besoins et des aspirations. Pour la gouvernance, mêmes recettes. Aujourd'hui, le fonctionnement de la Fédération n'est pas satisfaisant. Il y a une excessive centralisation du pouvoir, une faiblesse de la concertation avec la base, un alourdissement très préoccupant des frais de structure. En quelques années, les dépenses de personnel de la FFF ont augmenté de plus de 60 %. Il y a un management très contesté en interne, on l'a vu avec l'audit commandé par le président. Et beaucoup d'élus se plaignent de n'être pas suffisamment respectés, y compris par les équipes salariées." La FFF augmente plus ses ratios de dépenses internes aujourd'hui que l'alimentation au FAFA (hors contexte récent du Covid) et sans contre-pouvoir en face, sans prise en compte des besoins et retours des clubs, des centres de préformation, des joueurs, des présidents... Les anciens grands joueurs doivent (pouvoir) redonner au football et apporter leur connaissance du terrain: "Je veux créer, à côté du comex, un conseil des sages composé d'anciens internationaux, hommes et femmes. Ils donneraient leur avis, notamment sur les questions sportives. Ils pourraient aussi servir d'ambassadeurs de la FFF dans les départements et les régions. (...) Une des grandes faiblesses du football français, que j'ai pu observer quand j'étais président de l'association des ligues européennes, c'est qu'en France, malheureusement, on n'a pas le respect des anciens internationaux. Je trouve très dommage qu'ils ne soient pas davantage utilisés. Tout le monde y gagnerait." Moi personnellement, je suis très intéressé par le profil de Marc Keller pour qui ce sera l'une des prochaines étapes mais il est couvé de près par Le Graet et je pense qu'il n'osera pas avoir l'approche radicale nécessaire pour transformer ce foot français en pleine déliquescence derrière une équipe de France qui masque tous les problèmes. Thiriez divise, j'ai personnellement haï la plupart de ses prises de position mais il faut reconnaître qu'aujourd'hui il est le seul à oser présenter un vrai bilan de la situation actuelle honnête et transparent. Il a toujours été un ennemi intime de Le Graet donc il n'a pas peur de le froisser et au contraire, il rentre dans le tas et livre les conclusions que tout le monde dit tout bas mais n'ose jamais prononcer. Si on repart pour 4 ans de Le Graet, je pense qu'on peut se préparer à passer définitivement au second rand du foot européen mais surtout qu'on va y laisser beaucoup, beaucoup de plumes dans le foot amateur... Ca laissera des traces profondes et on ne le rattrapera plus jamais, de mon humble avis et pour avoir cotoyé pas mal de gens d'instances footballistiques amateur et des clubs de niveaux très variés récemment. Je crains vraiment le virage qui va être pris, sachant qu'en ce moment c'est la période des élections dans les Districts et les Ligues avant de passer à la FFF en mars si c'est maintenu à cette date. Le tournant ne peut pas être raté. Et si la seule option tout en haut c'est Le Graet, alors Thiriez sera un passage nécessaire si les axes de son projets sont tenus.
  4. Pour être exacts, il faut ajouter les 41,8 M€ par saison de Free, ce qui donnera au maximum 731,8 M€ de droits télé annuels en cas de versement du bonus annuel par Canal. Donc une certaine stabilité des droits si ce scénario positif se réalise à partir de la saison prochaine. Mais effectivement, en cas de non déclenchement du bonus Canal ça fera mal puisque ce serait uniquement 631,8M€ soit une baisse de 12% des droits TV ! Pour la saison actuelle, "au final, la LFP pourrait donc espérer toucher au maximum pour la saison 2020-2021 les 243,6 M€ de Mediapro, 573 M€ de la part de Canal + (les 330 M€ déjà prévus + les 143 M€ supplémentaires + les 100 M€ de bonus) et les 41,8 M€ de Free. Soit un total maximum de 858,4 M€. À supposer que Canal et Free ne demandent pas à renégocier auprès de la Ligue les montants fixés lors de l'appel d'offres de 2018, ce qui est peu probable... Pour la LFP, ce serait une perte de 373,7 M€ au minimum par rapport au 1,2321 milliard d'euros par saison qu'elle avait obtenu en 2018." Là encore, en cas de bonus de Canal ça permettra de sauver la face mais puisque les clubs s'étaient basés sur les prévisions de droits TV, la perte collective de 370M€ (si bonus déclenché par Canal !) pourrait néanmoins faire très mal dans ce contexte d'absence de revenus de billetterie et de VIP, avec des espaces de commercialisation bradés pour beaucoup de clubs. La LFP n'avait de toute façon plus le choix une fois l'action de Mediapro lancée au tribunal de commerce.
  5. L'été dernier, Pouille avait déclaré publiquement que grâce à la surenchère de Mediapro, la bascule en L1 allait apporter encore plus de revenus qu'une montée habituelle. Le club prévoyait ainsi que « le montant des droits audiovisuels devrait passer de 6 à 7 millions en Ligue 2 à plus de 30 millions en Ligue 1 » pour aller chercher un budget de 46M€. Soit 65% du budget prévisionnel monté grâce aux droits TV. Dans le même temps, on connaît tous la problématique liée au contexte sanitaire puis aux aller-retours entre confinement et couvre-feu, les habituelles recettes de billetterie et notamment des VIP ont fondu pour la saison. Donc si le budget des droits TV devait baisser d'au moins 38% (si reprise par Canal+ aux montants évoqués et donc avec le bonus de 100M€ !), ça sera quand même une situation tout à fait désagréable car il est très difficile d'aller chercher d'autres sources de revenus à court terme. Il y a 4 joueurs prêtés et 2 joueurs libres mais déjà de lourds investissements sur Fofana, Ganago, Medina et Jean, avec Kakuta et Sylla qui seront automatiquement transférés si Lens se maintient ce qui est bien parti pour se réaliser. Farinez et Kalimuendo ont eux aussi des options d'achat d'ailleurs, mais a priori non automatiques. Au total, si les bonus des différents transferts se déclenchent ça représentera autour de 27M€ d'investissement soit la quasi intégralité des droits TV prévisionnels réinvestis sur des joueurs. Le club a aussi réalisé quelques travaux pour améliorer ses infrastructures, mais à la marge comparé aux montants investis dans les joueurs et basés sur des droits TV particulièrement élevés. La question sera alors de savoir si l'actionnaire peut compenser de telles pertes de droits TV et de billetterie ou s'il faudra vendre certains actifs. Doucouré, Ganago ou Badé seraient sans doute les plus-values les plus faciles à aller chercher mais ça impacterait clairement la qualité de ce groupe. Dans le même temps, il faudra gérer un probable renouvellement important de l'effectif avec les fins de contrat en juin de Leca, Desprez, Vincensini, Bellon, Gradit, Diallo, Haïdara, Cahuzac, Bayala et les dernières années de contrat de Fortes, Radovanovic, Traoré, Michelin et Ducrocq. Avec sans doute Keita et Robail qui ne seront pas repris dans l'effectif. Certains prolongeront sans doute mais à date ça représenterait une douzaine de départs potentiels (hors joueurs prêtés à Lens) sans réelle contre-partie financière et un effectif enfin resserré mais qui manquera peut-être de densité.
  6. En résumé : En 2020-2021 pour la LFP ce serait une perte de 373,7 M€ au minimum par rapport au 1,2321 milliard d'euros par saison qu'elle avait obtenu en 2018. Sur les 4,928 milliards d'euros obtenus en 2018 pour la période 2020-2024, il resterait 3,053 milliards. Une baisse de revenus de près de 38 %.
  7. Ils auront donc versé 172M€ pour la saison vs les 830M€ attendus, soit 658M€ de manque à gagner sur cette seule saison pour le foot français sans même parler de l'impact du confinement et du couvre-feu sur les recettes des clubs. Sur le contrat de 4 ans, si Canal s'engage à verser 590M€ par an, ça fera quand même un manque à gagner de 1,37 milliard d'euros sur la durée du contrat soit 340M€ par an. Les clubs qui ont cru ce montant acquis et ont dépensé en conséquence pourront saluer la LFP.
  8. Sur Amazon, analyse assez lucide :
  9. Amazon ne mise pas sur les droits TV de façon démultipliée car pas rentable pour eux, contrairement aux séries sportives qu'ils poussent de plus en plus. Sinon, au revoir Mediapro et à Canal de sauver le foot français de la faillite maintenant. Côté Canal, les chiffres évoqués restent identiques depuis quelques temps, 590M€ plus d'éventuels bonus qui seraient uniquement liés aux abonnements. Soit une décote de presque 250M€ annuels hors bonus si les objectifs d'abonnés n'étaient pas réalisés.
  10. Comme quoi tout va très vite en football... On a organisé l'Euro 2016 qui était une formidable opportunité de rénovation de notre parc de stades, ce fut le cas mais avec des transformations partiellement ratées pour beaucoup qui n'ont pas assez pris en compte l'expérience spectateur, la remise en question de modèle de catering traditionnels ultra-datés et l'inclusion des supporters. Malgré tout, on se présentait avec des bases d'infrastructures remises à niveau et l'arrivée de plusieurs nouveaux actionnaires puissants. Là aussi, ça a tourné court avec des clubs lâchés depuis ou au modèle économique toujours pas fonctionnel (Bordeaux, Marseille...). Là-dessus, la France devient championne du monde, la L1 se paie une star mondiale (Neymar) et conserve quelques jeunes talents, nos clubs jouent des finales européennes, on se dit ça y est ça repart. Les dirigeants de la LFP embraient pour aller décrocher le milliard d'euros de droits TV. Tout le monde flambe, se paie de nouveaux effectifs, lance des projets faramineux d'infrastructures... pour qu'au final tout s'écroule à nouveau, dans un contexte déjà très difficile avec des clubs mis à terre par l'arrêt des championnats puis les jauges de spectateurs limitées. Comment la France sortira de cet enfer ? Vaste question. En mars ce sont les élections à la FFF et semaine après semaine, c'est un silence assourdissant sur ce foot d'en bas qui se meurt. Ohlala mon dieu, les clubs pros vont faire faillite. Et oui, et des milliers de clubs amateurs sont sur le point d'abandonner et de faire basculer tout notre système d'écoles de foot, de pré-formation et de formation dans le néant. Qui viendra les sauver ? Qui va maintenir le lien avec le foot dans les zones rurales ? Et comment dans les zones urbaines affronter la nouvelle concurrence des équipements urbains (Five, etc.), des autres sports qui montent, du e-sport ? Il y a quatre ans, une nouvelle ère pouvait s'ouvrir pour le foot français. A se demander si tout n'a pas été raté. Et le problème, c'est que de toute façon les nouvelles réglementations UEFA permettent aux 4 grands pays de confisquer le pouvoir sportif et donc économique (hors cas isolés type PSG, qui doit cependant batailler juridiquement pour arriver encore à financer son maintien dans l'élite du foot européen). Ca ne s'arrangera pas avec les futures ligues fermées qui se dessinent de plus en plus. La chute fera très mal, contrairement à d'autres pays on a beaucoup à perdre si le modèle de formation s'écroule et on a finalement aucun modèle économique collectif viable et solide. Espérons que ce soit l'occasion de refonder la solidarité avec le foot amateur (16M€ soit... 6% du budget de la FFF !!!), resserrer l'élite professionnelle de façon rationnelle et fonder une troisième division professionnelle pertinente pour mettre fin au modèle hybride tueur de clubs qu'est le National. Espérons que ce soit l'occasion de sortir le foot de son modèle fédéral archaïque dépendant des ministères (seuls deux pays dans toute l'Europe fonctionnent encore ainsi !), de le sortir de l'influence de municipalités hors sol et de donner aux supporters une vraie place dans la co-construction de modèles (en échange de comportements exemplaires). Pour moi, c'est la saison de trop. Le foot vient de basculer dans autre chose et advienne que pourra pour la France, tous ceux qui le vivent de l'intérieur dans les instances le savent, la situation est très, très, très critique.
  11. Pas juste les pépites malheureusement, le moindre joueur avec une valeur sur le marché. On voit déjà des rumeurs lancées avec l'accord des clubs qui essaient de trouver preneur, type Montpellier qui ouvre la porte à Delort. Non seulement ça va être catastrophique pour le foot pro mais n'oublions pas le foot amateur qui souffre déjà énormément de ne plus avoir de rentrées d'argent depuis bientôt un an avec l'enchaînement confinement, restrictions sur les buvettes et club houses. Là, ils risquent de prendre le coup de grâce avec une forte révision à la baisse des dotations FAFA de la fédé déjà en chute libre cette saison. Et le foot amateur, dont tout le monde médiatique se contrefout, c'est lui qui amène au football les jeunes, les préforme, les éduque, nourrit la base de licenciés qui iront grossir les rangs de centres de formation qui s'engraissent ensuite en les vendant. Ca peut vite faire s'écrouler non seulement la mécanique sportive mais aussi la pyramide financière. Canal viendra peut-être sauver les meubles mais on risque de vivre la plus grave crise de l'histoire du foot français. Tout ça par la faute de dirigeants bornés qui n'ont pas voulu laisser la chance aux championnats de reprendre et se sont montés sur la tête sur un pseudo milliard d'euros plutôt que faire confiance au marché et ses acteurs historiques. De toute façon un milliard pour quoi, pour prendre raclée sur raclée en coupe d'Europe et surpayer le moindre toutdroit qui sprinte jusqu'en tribune ? Je suis le premier heureux que le foot français puisse trouver de la croissance dans ses revenus donc je serai pas faussement cynique, mais espérons une vraie prise de conscience cette saison, pour réformer les instances dirigeantes, les championnats (j'applaudis la proposition d'Aulas de professionnaliser ENFIN trois divisions et en nombre plus limité) et les règles budgétaires des clubs. Le tout en associant les supporters à la vie des clubs, en sortant les municipalités des débats (et des stades) et en imposant aux clubs des ratios de dépenses ainsi qu'un ratio d'investissement en propre (stade, centre d'entraînement, centre de formation, matériel, staff, fonds propres...).
  12. Triste nouvelle, l'époque de la Ligue des Champions à Bollaert ?
  13. Si cela arrive, le foot français pourra s'agenouiller devant Canal qui évitera la faillite de nombreux clubs pros et donnera un peu d'air au foot amateur qui a vu son enveloppe de la FAFA fondre comme jamais... Ils ont été tellement décriés pour qu'au final la LFP fasse le tour du marché et les invite à revenir, tellement pathétique. Tout ce foot français (et pas qu'eux d'ailleurs) arrive vraiment à un tournant économique et sociétal, la chute fera mal.
  14. Après la suppression de la coupe de la Ligue, la LFP ose donc remettre sur la table la réduction du nombre de clubs pros avec le passage de la L1 à 18 clubs et probablement la même chose en L2. Vu le contexte sanitaire, économique et sportif du foot français, difficile de ne pas mettre le sujet sur la table. Ca fait longtemps que j'espère ces différentes mesures et ce serait l'occasion de faire sauter playoffs et barrages inutiles. S'ils ont un tant soit peu de lucidité sur le trou noir qui va réduire à néant le football amateur, ils se pencheront enfin sur ce championnat hybride (osons dire bâtard, au sens premier du terme) qu'est le championnat National. Il faudra le professionnaliser un jour, avec un nombre de clubs réduits (16 ?) et accompagner efficacement les clubs de cette division dans leur structuration opérationnelle et organisationnelle. Un virage important en vue pour le foot français.
  15. Tu compares des situations incomparables. La NCAA regroupe plus de 1 000 universités à travers les Etats-Unis avec sous sa coupe quasiment 500 000 athlètes dans des sports extrêmement variés. Les revenus propres de la NCAA ont dépassé en 2016... le milliard de dollars, l'ensemble du sport universitaire US capitalisant 12 milliards. Il y a 24 universités US qui cette même année ont dégagés plus de 100 millions de dollars annuels de bénéfice ! L'université du Texas c'est plus de 50 000 athlètes pour 128 millions de dollars de revenus annuels grâce à ses 20 disciplines sportives. En basket, les audiences NCAA explosent même les audiences de la NBA. Alors forcément il y a de l'argent qui coule à flot. Et jusqu'à l'adoption en 2019 de diverses réglementations, les athlètes universitaires ne pouvaient pas avoir le moindre centime de rémunération directe. Il y une multiplicité de facteurs purement culturels qui expliquent cette appétence pour le sport universitaire... et ce n'est pas forcément lié au goût pour le sport en lui-même. Comme tu le relèves toi-même, pour certains athlètes il s'agira de la seule opportunité de payer des études, c'est un ascenseur social aux yeux de beaucoup même si dans les statistiques il est clairement cassé pour les populations défavorisées. En raison de l'absence d'équipes pros dans chaque état américain, l'université qui elle est présente partout permet de vivre du sport de haut niveau de façon accessible... et identitaire. On touche là au système fédéral US et la fierté exacerbée de certains qui font passer leur état avant l'Union. Les Etats-Unis ont une approche très communautaire de la vie, c'est un pays immense avec encore des zones rurales très développées. Ce que l'on est en train de perdre en France par exemple, où les clubs en dehors des grandes villes meurent lentement ou fusionnent (ententes chez les jeunes, etc.), alors qu'aux Etats-Unis le sport universitaire a encore cette capacité à rassembler dans un pays où les traditions locales sont très fortement ancrées en dehors des plus grandes métropoles. Nos villages étaient rythmées par la messe du dimanche et le match du foot, ça se perd dans toutes nos campagnes. Aux US, l'église et le(s) match(s) universitaire(s) du week-end c'est toute l'identité de l'Amérique profonde, et ce d'autant plus qu'elle se replie sur elle-même face à la montée d'une Amérique multi-culturelle et multi-ethnique qui fait table rases des traditions séculaires des Blancs conservateurs ruraux. Il y a aussi toute la logique olympienne derrière et fabriquer des usines à médaillés puisque les JO ont longtemps obligé à envoyer des amateurs. En 2010, la NCAA comptait plus de 17 000 internationaux, parce qu'en plus ils forment pour les pays les moins bien structurés qui cherchent tous à les envoyer. Tout ça a donné naissance à un système complètement pervers où l'éducation n'est plus une priorité et le sport pas forcément beaucoup plus comparé au business. Les Etats-Unis ont un goût prononcé pour le spectacle et le business, mais est-ce un vrai pays de sport dans le sens où la pratique serait universellement accompagnée... c'est une erreur de le croire. Parce que celui qui n'est pas choisi par une université, bon courage pour continuer dans le sport. Après c'est pas parce que deux idiots estiment que le système doit s'écrouler que ce café du commerce est révélateur... C'est juste révélateur d'une perception différente du business. En France, on estime peut-être qu'il est temps de crever la bulle et de préparer un monde qui va inexorablement changer (voire s'effondrer aux yeux de certains). Aulas lui-même vient de déclarer qu'il faudrait une offre low cost pour remplacer Mediapro s'ils s'effondrent. Mais il faudra voir plus loin. Ce n'est pas forcément insensé d'oser remettre en cause un système inflationniste qui ne fait que servir les intérêts financiers d'une poignée et ne remplit plus sa fonction sociale ou citoyenne.
  16. Parce que la Ligue a estimé qu'une garantie bancaire pour un tel montant n'existait pas et elle s'est tournée vers la garantie de l'actionnaire, plus précisément "une caution solidaire de l'actionnaire de référence de Mediapro". Tout ça était couru d'avance vu les sommes déboursées par Mediapro et son modèle économique.
  17. Zones de circulation active du virus le 7 septembre :
  18. C'est ce que disait Tuchel en conférence de presse mercredi mais "après des examens pour ses adducteurs côté droit [mercredi] matin, l’attaquant a participé normalement à la séance en fin d’après-midi". Il ne sera sans doute pas dans une forme optimale lui non plus mais c'est le seul attaquant axial qui devrait faire partie du groupe de 18.
  19. Côté parisien Jesé ne sera pas du déplacement, tout comme Mbe Soh sur le point d'être vendu à Nottingham Forrest. Bulka est annoncé titulaire dans les buts par Tuchel. 5 jeunes des U19 devraient être présents dans le groupe : Xavi Simons, Kayz-Ruiz Atil, Bandiougou Fadiga, Timothée Pemblé, et Arnaud Kalimuendo qui devrait être titularisé en pointe. Le banc devrait se jouer entre Innocent, Bakker, Diallo, Pembelé, Dagba, Simons, Ruiz-Atil et Fadiga. Donc aucun joueur offensif de rechange pour le PSG puisque l'ancien ailier Fadiga est devenu un relayeur ; sauf si Tuchel joue la surprise de dernière minute avec le jeune Fressange.
  20. Les Rennais ont vraiment décidé de basculer sur un tout autre modèle de gestion financière, une offre serait en cours pour Reine-Adelaïde et la rumeur Aréaola en prêt toujours évoquée pour pallier au probable départ de Mendy.
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