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Lmarco

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Tout ce qui a été posté par Lmarco

  1. Je suis 100% d'accord mais on en prend guère le chemin, il faut espérer un électro-choc. Les clubs préfèrent passer leur temps à pleurnicher sur le niveau de cotisations en France ou l'absence d'aides de l'état (qui vient pourtant de réintroduire le successeur du DIC pour encore et encore exonérer le foot...).
  2. Pierre Maes, consultant en droits TV : Si vraiment il y a nouvel appel d'offre et qu'on passe sous la barre du demi-milliard par saison, on va pouvoir commencer à compter les clubs qui vont disparaître du monde professionnel s'ils ne prennent pas des mesures draconiennes ? Pour rappel, sur la période 2004-2008 c'était 650M€ / an, en 2008-2012 c'était 668M€, en 2012-2016 607M€, en 2016-2020 726M€ et cela aurait dû être plus d'un milliard sur la période 2020-2024. Il faut remonter près de 20 ans en arrière pour trouver des droits TV aussi faibles (les 1,2 milliards de la période totale 1999-2004 qui marquaient la première explosion de l'histoire avec l'arrivée de TPS).
  3. 380 matchs par saison pour aller chercher au moins 700M€ (soit un recul par rapport à 2016-2020), ça ne peut pas être un modèle économique pour notre foot français aux audiences limitées. En se basant sur une moyenne à 50 000 achats par match individuel, le match couterait 36 € hors frais techniques de la chaîne. 50 000 par match, à la journée ça fait 500 000 téléspectateurs, soit l'équivalent des audiences actuelles pour des matchs bien plus attractifs sur le papier même si pas forcément très sexy (environ 635k le match du samedi soir de Canal et 460k le dimanche en fin d'après-midi ; moins de 500k abonnés pour Mediapro selon les indiscrétions externes à la chaîne). Sans oublier que si c'est géré par la LFP, ce sera en basse qualité donc tous les adeptes du streaming ou des solutions "alternatives" n'auront plus aucun intérêt à s'abonner, surtout avec le risque des problèmes techniques au lancement. A moins de vendre plusieurs dizaines d'euros le match pour financer la chaîne et de faire du pay-per-view digne des combats de Holyfield ou Mayweather, les clubs seront forcément perdants. C'est sans doute pour ça que la LFP voit ça comme une solution pansement à court terme, sur 2 à 3 mois. Cela signifie que cette saison est quasiment morte financièrement, puisqu'un appel d'offres ne porterait au mieux que sur la fin de saison et moins de 8 journées. Pour le moment, on se dirige vers 615,4M€ de revenus sur la saison (sous réserve que BeIn reprenne le versement de la licence à 330M€) au lieu de 1,23 milliard d'euros. La solution de PPV de la LFP ne dégagera sans doute quasiment aucun recette en raison des coûts et du faible nombre d'abonnés à prévoir, donc les clubs n'ont plus qu'à espérer un lot de consolation complémentaire avec les 8 ou 5 dernières journées de la saison vendues dans un nouvel appel d'offres... Ca ne pèsera pas lourd si on en reste au huis clos.
  4. La fin du mirage financier :
  5. C'est de la chute libre ou de l'apnée no limit, au choix.
  6. La LFP a multiplié les fautes quand même et s'est vue trop forte, trop belle. Tous les présidents de clubs à genoux pour supplier l'arrêt du championnat n'ont également pas fini de le payer... Tout ceci est fort regrettable, on pouvait voir le verre à moitié plein ou vide pour le football français mais il avait quelques atouts et tenté de lancer une dynamique, là il ne va rester qu'un champ de ruines et ne parlons même pas du cataclysme qui se prépare chez les clubs amateurs. Vaste cirque, vaste clownerie qui ne fait plus rire personne. Que va-t-il rester du football français d'ici la fin de l'année hormis une EdF sous perfusion de ses stars quasiment intégralement basées à l'étranger ? Quel gâchis. Des leçons en seront-elles tirées au moins ? Il va falloir rapidement oser porter ses cou*** et réduire la voilure du nombre de clubs pros, accompagner réellement le foot amateur financièrement et structurellement et imposer un niveau de vie plus en rapport avec les revenus hors transferts. Le foot étranger va pouvoir venir piller joyeusement nos clubs bientôt à genoux.
  7. Sachant que son contrat avec Lens se termine en juin 2023, que Valenciennes fait l'objet d'une masse salariale encadrée par la DNCG (qui avait même encadré les transferts l'an dernier) et que le changement d'actionnaire est toujours suspendu au VAFC, ce doit être assez symbolique l'option d'achat. En tout cas une bonne décision pour le joueur.
  8. Tout à fait d'accord sur cette gestion des gardiens, déjà évoquée depuis plusieurs mercatos. Avec Vincensini et Belon prêtés mais en fin de contrat, Desprez libéré et un Farinez qui ne joue jamais, la rumeur de la prolongation de Leca ne facilite pas la compréhension d'une éventuelle stratégie à ce poste. Certains parlent déjà de Pandor en numéro deux, qui avait signé en mai 2018 en provenance des U17 d'un club amateur marseillais, mais il aura 20 ans en fin de saison et il compte seulement une poignée de matchs de N2 (10 ?) depuis son arrivée avec le contexte sanitaire.
  9. Ca sent la fin pour Desprez et Diallo dont il se dit qu'ils pourraient même partir dès cet hiver s'ils trouvent preneur. Pour Cahuzac, Haise a déclaré qu'il aimerait le voir prolonger. Da Costa, il faudra se poser la question dans les prochains jours, ne devrait-il pas être prêté ? Il est passé pro il y a deux ans, certes à seulement 18 ans, et ne compte qu'une apparition en pro pour le moment sachant que la situation en N2 ne lui permet plus d'avoir du temps de jeu régulier pour continuer à se développer. Il vient d'avoir 20 ans et il va falloir commencer à se montrer sous peine de désillusion.
  10. Arsenal a fait une grosse erreur en ne qualifiant pas le joueur en coupe d'Europe, même Arteta a fini par le reconnaître. Le problème c'est surtout qu'Arsenal a empilé les centraux (Gabriel, Mustafi, David Luiz, Mari, Chambers, Holding, Papasthopoulos, Tierney qui peut y jouer également...). Leur stratégie sportive est illisible avec des internationaux placardisés mais conservés (Ozil, Papasthopoulos...) et de jeunes talents mis de côté envoyés en prêt (Saliba, Guendouzi, Lucas Torreira...). Edu finira par devoir rendre des comptes après avoir désintégré la quasi intégralité de la cellule de recrutement pour bosser en direct avec StatDNA.
  11. Ca dégraisse enfin doucement, il faudra faire le point à la fin du mercato avec les situations de Radovanovic, Diallo, Da Costa, Oudjani et Valencia annoncés sur le départ. Sans oublier les jeunes comme Kembo, Sene, Diarra, Merlen et Sow jamais utilisés. Si l'on met de côté les jeunes pas utilisés qui pourraient partir en prêt ou seront scotchés en N2 (Kembo, Sene, Diarra, Merlen, Sow) et les départs annoncés (Radovanovic, Diallo, Valencia), cela pourrait donner un effectif pro de 21 joueurs comme souhaité depuis des mois voire des années : Leca - Farinez - Desprez (ou Pandor) Clauss - Michelin - Traoré - Badé - Gradit - Medina - Fortes - Boura Fofana - Doucouré - Cahuzac - Mauricio - Kakuta Sotoca - Banza - Jean - Ganago - Kalimuendo Si l'on se projette sur l'été prochain, il y aura parmi eux les fins de contrat de Leca, Desprez, Gradit, Diallo, Haïdara et Cahuzac. Parmi les cinq prêtés, Vincensini sera libre et Ducrocq n'aura plus qu'une année de contrat.
  12. Une très bonne chose d'enfin prêter Boli. En ce qui concerne le PFC, je les voyais jouer guère mieux que le ventre mou et leur début de saison a été très surprenant (8 victoires en 10 journées) mais attention à la phase retour, une seule victoire lors des 7 derniers matchs (3-2 contre Guingamp juste avant la trêve avec un but dans les arrêts de jeu). Ils n'ont pas encore joué le TFC mais jusqu'à présent ils n'ont battu qu'une seule équipe parmi les neuf premiers (0-0 contre Grenoble, défaite à Troyes, défaite 3-0 à domicile contre Auxerre, défaite 3-2 à Clermont, 0-0 contre Sochaux, nul contre Niort, pour une victoire contre Caen). Ils vont reprendre en allant à Toulouse puis à l'image du début de saison ils joueront des mal classés pour engranger des points (Ajaccio, VA, Amiens, Nancy, Niort, Le Havre, Pau, Châteauroux). La vraie difficulté pour eux sera d'enchaîner le haut de tableau à partir de fin février avec Caen (7e à la trêve), Auxerre (4e), Grenoble (1er), Sochaux (8e),Troyes (2e), Clermont (6e) et Toulouse (3e) en dix journées. Avec dans les mal classés des quatre dernières journées, deux gros calibres tout de même (Guingamp et Ajaccio). Est-ce qu'il aura du temps de jeu régulier et franchira un palier ? Espérons parce que Fadiga est out plusieurs mois mais il reste du monde au milieu et dans les couloirs (Lalaina, Florian Martin, Pitroipa, Mandouki, Gakpa, Guilavogui...).
  13. Ca paraît extrêmement tôt pour préjuger de ce que sera l'effectif du PSG l'été prochain, surtout que cette rumeur sur Kean n'est pas encore concrétisée. Même s'il signe définitivement, le PSG a Draxler en fin de contrat tout comme Di Maria, un an après avoir perdu Cavani et Choupo Moting (pour un seul attaquant recruté en douze mois avec Kean). L'Argentin devrait prolonger sauf surprise, mais le secteur offensif du PSG ne serait pas si dense que ça avec Di Maria (?), Mbappé, Neymar, Icardi, Kean (?), Sarabia + Rafinha utilisé dans un rôle hybride (de relayeur à meneur de jeu en passant par milieu offensif dans le couloir). Soit tout au plus sept joueurs pour l'ensemble des postes offensifs, sachant que la question de l'avenir d'Icardi se posera vu les besoins de cash du PSG et la valeur de l'attaquant acheté 50M€. Pochettino est typiquement le genre de coach qui pourrait faire confiance à des jeunes en plus. Est-ce que Neymar et Mbappé resteront, sachant que leurs contrats se terminent en juin 2022 pour le moment ? Tuchel ne comptait pas du tout sur Kalimuendo mais ça pourrait changer fortement avec Pochettino s'il continue sur sa lancée, ça peut être un joueur intéressant pour faire le nombre à Paris s'ils ont peu d'argent à investir dans leur attaque l'été prochain. Le joueur lui-même a d'ailleurs concédé que ça restait un objectif pour lui le PSG. Le PSG n'en fera pas un titulaire mais dans la rotation, pourquoi pas. A Tottenham, Pochettino avait confié la place de numéro 9 à Kane qui n'avait que 21 ans et sortait de multiples prêts foireux dans les divisions inférieures et d'une saison sans relief en Premier League avec Villas Boas, résultat il claque 21 buts en 34 journées de PL et 32 buts en 53 matchs sur la saison et n'a jamais réellement freiné depuis. Kalimuendo n'aura sans doute pas ce destin, mais de là à ce que le staff parisien ne compte pas sur lui l'été prochain il faudra voir le contexte financier et sportif.
  14. Parce que le bilan du LOSC l'été dernier était bénéficiaire à l'été 2020 grâce au montage des ventes dépassant les 100M€ (+19M€ de bénéfices sur l'exercice) et aux garanties de Lopez qui avait également abandonné des créances personnelles, après avoir été à l'équilibre à l'été 2019 (+127 000€ après amortissement et provisions sur un résultat opérationnel courant de +32M€). Sur le dernier bilan DNCG disponible, à l'été 2019 la trésorerie du LOSC était de 35M€ avec des abandons de créance à hauteur de 142M€. La dette financière de 250M€ en 2018 avait ainsi déjà fondu à 128M€ en 2019 (à titre de comparaison, l'OL a un endettement en cours de 222M€ à l'été 2019 avec le coût du Groupama Stadium). Sur le plan comptable, il est clair que malgré ces chiffres tout se jouait sur le fil du rasoir avec des déficits d'exploitation élevés hors ventes de joueurs, mais la DNCG pouvait difficilement intervenir avec les garanties apportées par Lopez et le montant colossal des ventes qui a toujours permis au LOSC de rendre ses comptes équilibrés voire positifs ces deux dernières années. En plus, la crise économique a rendu la DNCG plus souple, tout comme l'UEFA, dans l'appréciation des comptes des clubs actuellement. Dans ces conditions, la DNCG ne peut rien faire. Ce serait éventuellement à la LFP de fixer des règles sur le rachat des clubs ou les taux d'endettement et de durcir les conditions d'entrée pour éviter que des fonds d'investissement s'emparent de clubs. Mais ça revient alors à remettre en question l'ensemble de l'écosystème avec un vrai verrou à l'entrée, encore plus dur que la PL avec le "Owners' and Directors' Test" qui s'attache plus aux qualifications et à la personne qu'à l'origine des fonds avec une véritable due diligence. Tout ce qu'il faudra souhaiter au foot français c'est que Bordeaux et Lille finissent par sortir des griffes de ces fonds pour que ces clubs repartent de l'avant car la L1 en a besoin. Même à Nantes et Marseille ce serait pas une mauvaise chose de revoir la gestion...
  15. Je déteste profondément le personnage mais je suis étonné par ses sorties médiatiques. Il a le mérite d'avoir compris beaucoup des problèmes actuels de la FFF et d'être le SEUL dans le paysage du football à s'inquiéter de la crise profonde du foot amateur : Un président de la FFF qui a complètement éteint l'influence de la LFP pendant depuis la crise du Covid et que ses soutiens ont habilement présenté comme "le vrai patron du foot français" -> Thiriez veut redonner de l'indépendance à la LFP et soutient les pistes de réflexions de Labrune (création de société commerciale, non ingérence dans le format des compétitions ou les droits TV) Une crise sociétale et économique sans précédent du football amateur et de son modèle -> Thiriez est l'un des rares personnages médiatiques actuellement à en parler et s'en inquiéter. "Après quatre années où j'ai pris du recul et beaucoup réfléchi, je me porte candidat parce que le football français traverse une crise sans précédent, notamment le football amateur, dont on ne parle pas souvent. On parle beaucoup de la crise du secteur professionnel, avec le double choc du confinement et de l'affaire Mediapro. Pas souvent de celle du foot amateur qui est au bord de l'asphyxie : baisse des licenciés, chute du sponsoring, faiblesse des soutiens locaux à cause des contraintes des finances locales, charges sociales insupportables, départ de beaucoup de bénévoles, pertes des recettes des buvettes... Le football amateur est en grand danger (...) Par ailleurs, je veux donner une vraie autonomie à la Ligue du football amateur (LFA). Il faut que la FFF marche sur ses deux jambes, avec la LFA et la LFP." En quoi c'est important ? Là aussi il a compris une réalité que beaucoup ne connaissent pas ou ne veulent pas connaître : "quand on veut être un peu honnête, on constate que l'on est très en retard par rapport au développement de la pratique. Comment peut-on se satisfaire d'avoir en France 2 millions de licenciés et même moins aujourd'hui, plutôt 1 850 000, alors que l'Allemagne en compte 7 millions, l'Angleterre 8 millions. Comment peut-on se satisfaire d'avoir 100 000 féminines quand il y en a 700 000 en Allemagne ? La France n'a aucune raison de limiter ses ambitions au mauvais prétexte que l'on n'aurait pas suffisamment d'équipements sportifs dans les villes ou pas assez d'éducateurs en milieu rural. Le développement de la pratique doit devenir l'absolue priorité de la FFF (... ) C'est la masse qui fait l'élite. Le foot amateur est plus qu'un sport. Il est le ciment d'une société fracturée. On a une responsabilité sociale écrasante." Si la pratique amateur meurt, le football français meurt, c'est aussi simple que cela et ce qui est en train de se produire, dans les zones rurales mais aussi beaucoup d'agglomérations urbaines. Les présidents de clubs et une grande partie des bénévoles sont en plus assez âgés, l'atterrissage de la pyramide des âges fera très mal. Un système fédéral archaïque : "Je suis aussi pour la professionnalisation progressive du monde fédéral, comprenant par exemple la possibilité de rémunérer les présidents de districts, qui jouent un rôle considérable. Le bénévolat, c'est difficile. Et pour le siège de la FFF, il faut un projet d'entreprise." Un président de District ou de Ligue aujourd'hui, c'est 7/7 de bénévolat, de Comité Directeurs, de déplacements sur le terrain, de liens avec les salariés et les commissions... à moins d'être retraité (et donc un peu hors sol de la société, dans la majorité des pour nos ainés retraités malheureusement), c'est impossible de gérer vie pro, vie perso et présidence de façon convenable. Certains ont déjà commencé à professionnaliser le poste, comme Enjimi en Ligue Nouvelle-Aquitaine. Il y a aussi un problème profond lié au système fédéral en lui-même, très centralisateur et rattaché au ministère. Un jour, il faudra oser réformer. Une gouvernance qui doit devenir participative et inclure la base, le terrain et ceux qui font réellement le football : "Il commence par une méthode. Le temps est révolu où les choses se décidaient d'en haut, de manière autoritaire. Il n'y a pas de projet sérieux, de réforme durable, sans une participation du terrain, en cherchant l'adhésion des gens. Cette méthode, je vais l'appliquer à l'élaboration de mon programme ainsi qu'à la gouvernance de la FFF si je suis élu. Je vais écouter la base et me nourrir des besoins et des aspirations. Pour la gouvernance, mêmes recettes. Aujourd'hui, le fonctionnement de la Fédération n'est pas satisfaisant. Il y a une excessive centralisation du pouvoir, une faiblesse de la concertation avec la base, un alourdissement très préoccupant des frais de structure. En quelques années, les dépenses de personnel de la FFF ont augmenté de plus de 60 %. Il y a un management très contesté en interne, on l'a vu avec l'audit commandé par le président. Et beaucoup d'élus se plaignent de n'être pas suffisamment respectés, y compris par les équipes salariées." La FFF augmente plus ses ratios de dépenses internes aujourd'hui que l'alimentation au FAFA (hors contexte récent du Covid) et sans contre-pouvoir en face, sans prise en compte des besoins et retours des clubs, des centres de préformation, des joueurs, des présidents... Les anciens grands joueurs doivent (pouvoir) redonner au football et apporter leur connaissance du terrain: "Je veux créer, à côté du comex, un conseil des sages composé d'anciens internationaux, hommes et femmes. Ils donneraient leur avis, notamment sur les questions sportives. Ils pourraient aussi servir d'ambassadeurs de la FFF dans les départements et les régions. (...) Une des grandes faiblesses du football français, que j'ai pu observer quand j'étais président de l'association des ligues européennes, c'est qu'en France, malheureusement, on n'a pas le respect des anciens internationaux. Je trouve très dommage qu'ils ne soient pas davantage utilisés. Tout le monde y gagnerait." Moi personnellement, je suis très intéressé par le profil de Marc Keller pour qui ce sera l'une des prochaines étapes mais il est couvé de près par Le Graet et je pense qu'il n'osera pas avoir l'approche radicale nécessaire pour transformer ce foot français en pleine déliquescence derrière une équipe de France qui masque tous les problèmes. Thiriez divise, j'ai personnellement haï la plupart de ses prises de position mais il faut reconnaître qu'aujourd'hui il est le seul à oser présenter un vrai bilan de la situation actuelle honnête et transparent. Il a toujours été un ennemi intime de Le Graet donc il n'a pas peur de le froisser et au contraire, il rentre dans le tas et livre les conclusions que tout le monde dit tout bas mais n'ose jamais prononcer. Si on repart pour 4 ans de Le Graet, je pense qu'on peut se préparer à passer définitivement au second rand du foot européen mais surtout qu'on va y laisser beaucoup, beaucoup de plumes dans le foot amateur... Ca laissera des traces profondes et on ne le rattrapera plus jamais, de mon humble avis et pour avoir cotoyé pas mal de gens d'instances footballistiques amateur et des clubs de niveaux très variés récemment. Je crains vraiment le virage qui va être pris, sachant qu'en ce moment c'est la période des élections dans les Districts et les Ligues avant de passer à la FFF en mars si c'est maintenu à cette date. Le tournant ne peut pas être raté. Et si la seule option tout en haut c'est Le Graet, alors Thiriez sera un passage nécessaire si les axes de son projets sont tenus.
  16. Pour être exacts, il faut ajouter les 41,8 M€ par saison de Free, ce qui donnera au maximum 731,8 M€ de droits télé annuels en cas de versement du bonus annuel par Canal. Donc une certaine stabilité des droits si ce scénario positif se réalise à partir de la saison prochaine. Mais effectivement, en cas de non déclenchement du bonus Canal ça fera mal puisque ce serait uniquement 631,8M€ soit une baisse de 12% des droits TV ! Pour la saison actuelle, "au final, la LFP pourrait donc espérer toucher au maximum pour la saison 2020-2021 les 243,6 M€ de Mediapro, 573 M€ de la part de Canal + (les 330 M€ déjà prévus + les 143 M€ supplémentaires + les 100 M€ de bonus) et les 41,8 M€ de Free. Soit un total maximum de 858,4 M€. À supposer que Canal et Free ne demandent pas à renégocier auprès de la Ligue les montants fixés lors de l'appel d'offres de 2018, ce qui est peu probable... Pour la LFP, ce serait une perte de 373,7 M€ au minimum par rapport au 1,2321 milliard d'euros par saison qu'elle avait obtenu en 2018." Là encore, en cas de bonus de Canal ça permettra de sauver la face mais puisque les clubs s'étaient basés sur les prévisions de droits TV, la perte collective de 370M€ (si bonus déclenché par Canal !) pourrait néanmoins faire très mal dans ce contexte d'absence de revenus de billetterie et de VIP, avec des espaces de commercialisation bradés pour beaucoup de clubs. La LFP n'avait de toute façon plus le choix une fois l'action de Mediapro lancée au tribunal de commerce.
  17. L'été dernier, Pouille avait déclaré publiquement que grâce à la surenchère de Mediapro, la bascule en L1 allait apporter encore plus de revenus qu'une montée habituelle. Le club prévoyait ainsi que « le montant des droits audiovisuels devrait passer de 6 à 7 millions en Ligue 2 à plus de 30 millions en Ligue 1 » pour aller chercher un budget de 46M€. Soit 65% du budget prévisionnel monté grâce aux droits TV. Dans le même temps, on connaît tous la problématique liée au contexte sanitaire puis aux aller-retours entre confinement et couvre-feu, les habituelles recettes de billetterie et notamment des VIP ont fondu pour la saison. Donc si le budget des droits TV devait baisser d'au moins 38% (si reprise par Canal+ aux montants évoqués et donc avec le bonus de 100M€ !), ça sera quand même une situation tout à fait désagréable car il est très difficile d'aller chercher d'autres sources de revenus à court terme. Il y a 4 joueurs prêtés et 2 joueurs libres mais déjà de lourds investissements sur Fofana, Ganago, Medina et Jean, avec Kakuta et Sylla qui seront automatiquement transférés si Lens se maintient ce qui est bien parti pour se réaliser. Farinez et Kalimuendo ont eux aussi des options d'achat d'ailleurs, mais a priori non automatiques. Au total, si les bonus des différents transferts se déclenchent ça représentera autour de 27M€ d'investissement soit la quasi intégralité des droits TV prévisionnels réinvestis sur des joueurs. Le club a aussi réalisé quelques travaux pour améliorer ses infrastructures, mais à la marge comparé aux montants investis dans les joueurs et basés sur des droits TV particulièrement élevés. La question sera alors de savoir si l'actionnaire peut compenser de telles pertes de droits TV et de billetterie ou s'il faudra vendre certains actifs. Doucouré, Ganago ou Badé seraient sans doute les plus-values les plus faciles à aller chercher mais ça impacterait clairement la qualité de ce groupe. Dans le même temps, il faudra gérer un probable renouvellement important de l'effectif avec les fins de contrat en juin de Leca, Desprez, Vincensini, Bellon, Gradit, Diallo, Haïdara, Cahuzac, Bayala et les dernières années de contrat de Fortes, Radovanovic, Traoré, Michelin et Ducrocq. Avec sans doute Keita et Robail qui ne seront pas repris dans l'effectif. Certains prolongeront sans doute mais à date ça représenterait une douzaine de départs potentiels (hors joueurs prêtés à Lens) sans réelle contre-partie financière et un effectif enfin resserré mais qui manquera peut-être de densité.
  18. En résumé : En 2020-2021 pour la LFP ce serait une perte de 373,7 M€ au minimum par rapport au 1,2321 milliard d'euros par saison qu'elle avait obtenu en 2018. Sur les 4,928 milliards d'euros obtenus en 2018 pour la période 2020-2024, il resterait 3,053 milliards. Une baisse de revenus de près de 38 %.
  19. Ils auront donc versé 172M€ pour la saison vs les 830M€ attendus, soit 658M€ de manque à gagner sur cette seule saison pour le foot français sans même parler de l'impact du confinement et du couvre-feu sur les recettes des clubs. Sur le contrat de 4 ans, si Canal s'engage à verser 590M€ par an, ça fera quand même un manque à gagner de 1,37 milliard d'euros sur la durée du contrat soit 340M€ par an. Les clubs qui ont cru ce montant acquis et ont dépensé en conséquence pourront saluer la LFP.
  20. Sur Amazon, analyse assez lucide :
  21. Amazon ne mise pas sur les droits TV de façon démultipliée car pas rentable pour eux, contrairement aux séries sportives qu'ils poussent de plus en plus. Sinon, au revoir Mediapro et à Canal de sauver le foot français de la faillite maintenant. Côté Canal, les chiffres évoqués restent identiques depuis quelques temps, 590M€ plus d'éventuels bonus qui seraient uniquement liés aux abonnements. Soit une décote de presque 250M€ annuels hors bonus si les objectifs d'abonnés n'étaient pas réalisés.
  22. Comme quoi tout va très vite en football... On a organisé l'Euro 2016 qui était une formidable opportunité de rénovation de notre parc de stades, ce fut le cas mais avec des transformations partiellement ratées pour beaucoup qui n'ont pas assez pris en compte l'expérience spectateur, la remise en question de modèle de catering traditionnels ultra-datés et l'inclusion des supporters. Malgré tout, on se présentait avec des bases d'infrastructures remises à niveau et l'arrivée de plusieurs nouveaux actionnaires puissants. Là aussi, ça a tourné court avec des clubs lâchés depuis ou au modèle économique toujours pas fonctionnel (Bordeaux, Marseille...). Là-dessus, la France devient championne du monde, la L1 se paie une star mondiale (Neymar) et conserve quelques jeunes talents, nos clubs jouent des finales européennes, on se dit ça y est ça repart. Les dirigeants de la LFP embraient pour aller décrocher le milliard d'euros de droits TV. Tout le monde flambe, se paie de nouveaux effectifs, lance des projets faramineux d'infrastructures... pour qu'au final tout s'écroule à nouveau, dans un contexte déjà très difficile avec des clubs mis à terre par l'arrêt des championnats puis les jauges de spectateurs limitées. Comment la France sortira de cet enfer ? Vaste question. En mars ce sont les élections à la FFF et semaine après semaine, c'est un silence assourdissant sur ce foot d'en bas qui se meurt. Ohlala mon dieu, les clubs pros vont faire faillite. Et oui, et des milliers de clubs amateurs sont sur le point d'abandonner et de faire basculer tout notre système d'écoles de foot, de pré-formation et de formation dans le néant. Qui viendra les sauver ? Qui va maintenir le lien avec le foot dans les zones rurales ? Et comment dans les zones urbaines affronter la nouvelle concurrence des équipements urbains (Five, etc.), des autres sports qui montent, du e-sport ? Il y a quatre ans, une nouvelle ère pouvait s'ouvrir pour le foot français. A se demander si tout n'a pas été raté. Et le problème, c'est que de toute façon les nouvelles réglementations UEFA permettent aux 4 grands pays de confisquer le pouvoir sportif et donc économique (hors cas isolés type PSG, qui doit cependant batailler juridiquement pour arriver encore à financer son maintien dans l'élite du foot européen). Ca ne s'arrangera pas avec les futures ligues fermées qui se dessinent de plus en plus. La chute fera très mal, contrairement à d'autres pays on a beaucoup à perdre si le modèle de formation s'écroule et on a finalement aucun modèle économique collectif viable et solide. Espérons que ce soit l'occasion de refonder la solidarité avec le foot amateur (16M€ soit... 6% du budget de la FFF !!!), resserrer l'élite professionnelle de façon rationnelle et fonder une troisième division professionnelle pertinente pour mettre fin au modèle hybride tueur de clubs qu'est le National. Espérons que ce soit l'occasion de sortir le foot de son modèle fédéral archaïque dépendant des ministères (seuls deux pays dans toute l'Europe fonctionnent encore ainsi !), de le sortir de l'influence de municipalités hors sol et de donner aux supporters une vraie place dans la co-construction de modèles (en échange de comportements exemplaires). Pour moi, c'est la saison de trop. Le foot vient de basculer dans autre chose et advienne que pourra pour la France, tous ceux qui le vivent de l'intérieur dans les instances le savent, la situation est très, très, très critique.
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