Lmarco

Le championnat de première division russe de football, suspendu à la mi-mars dans le cadre de la lutte contre l'épidémie de Covid-19, reprendra le 21 juin, a annoncé vendredi la Fédération de football russe (RFS). "La saison de première ligue reprendra le 21 juin", a indiqué la RFS dans un communiqué sur Twitter, une annonce qui intervient alors que la Russie est devenue cette semaine le deuxième pays le plus touché dans le monde par le coronavirus en nombre de contaminations.

C'est la Bundesliga qui reprend en premier, ce week-end, même si les Iles Féroé et la Biélorussie n'ont eux jamais arrêté. La reprise en Autriche est toujours prévue le 29 mai pour la finale de la coupe puis le 2 juin pour le championnat. De toute façon le virus circule toujours et que l'on parle de juin, juillet ou août, il faudra vivre et travailler avec même pour les footballeurs.

C'est pour ça que la FFF aurait dû trouver une issue simple, le National étant aujourd'hui un championnat mouroir qui est en train de tuer les clubs financièrement les uns après les autres, en plus de nuire à la qualité de la formation. Une L2 à 21 voire 22 pourrait s'envisager sans faire descendre Niort et c'aurait pu être une hypothèse parmi d'autres que de faire monter le 3e de National quitte à rajouter une descente de plus dans un an, sachant que Pau risque d'avoir des problèmes d'homologation de stade.

Cohérent ? Il n'y aura aucun champion en National cette saison alors que la FFF a attribué un titre de champion en D1 féminine. Depuis 1997 et la création d'une poule unique sous le nom de "National", il y a eu 20 puis 18 clubs. Avec comme règle unique jusqu'en 2016, la promotion des trois premiers au classement. Sur les trois dernières saisons, le règlement prévoyait un barrage entre le 3e de National et le 18e de Ligue 2, et ces deux dernières saisons l'équipe de National a battu celle de Ligue 2. En raison des circonstances, le 3e de National a donc toujours été promu en Ligue 2 depuis 1997 : - 2016-2017 : Orléans (L2) élimine le PFC (N) avec deux victoires 1-0 mais le PFC est promu avec la relégation de Bastia - 2017-2018 : Grenoble N) élimine Bourg-en-Bresse (L2) avec une victoire 2-1 à domicile puis un 0-0 à l'extérieur - 2018-2019 : Le Mans (N) élimine le Gazélec (L2) avec une défaite 2-1 à domicile puis une victoire 2-1 en Corse La FFF n'autorisant pas le barrage entre le 18e de L2 et le 3e de National, les règlements ne prévoient ni le repêchage de l'un ni la promotion de l'autre, ce qui pose le même problème que les clubs de L2 actuellement en position de barragiste mais dont le sort dépend là uniquement de la LFP. Le Graet souhaite organiser la finale de la coupe de France début août mais il aurait pas pu organiser un barrage de National qui ne concerne que deux clubs ?

Reprise officielle (15 pays) : - Allemagne (3e pays au coefficient UEFA) - Portugal (6e) - Turquie (11e) - Autriche (12e) - Danemark (13e) - République Tchèque (15e) - Serbie (19e) - Croatie (20e) - Norvège (22e) - Biélorussie (25e) - Azerbaïdjan (26e) - Bulgarie (27e) - Pologne (29e) - Hongrie (33e) - Iles Féroé (53e) En négociation (8 pays) : - Espagne (1er) - Angleterre (2e) - Italie (4e) - Russie (7e) - Ukraine (10e) - Grèce (17e) - Suisse (18e) - Suède (21e) Arrêt officiel (6 pays) : - France (5e) - Belgique (8e) - Pays-Bas (9e) - Ecosse (14e) - Luxembourg (34e) - Gibraltar (49e)

Gare du Nord ce matin, allez dans 3 semaines on reconfine ?

Paris hier :

C'est une question de sourcing et de moyens, et là-dessus l'Angleterre comme d'autres pays a merdé et démontre ses limites face aux processus de décisions et d'achat d'acteurs privés. La Premier League et les clubs vont investir leur argent propre. Comment le font aujourd'hui certaines entreprises en France qui ont trouvé leur propre circuit de distribution de masques, certains étant même brandés par les entreprises, et tentent de trouver des fournisseurs de tests conformes. C'est aussi une question d'échelle :

Lemaire c'était couru d'avance, profil limité, contrat d'une seule année, barré par la concurrence et jamais vraiment intégré

Bruno Lemaire vient d'évoquer quelques chiffres, juste pour donner l'ampleur de ce que représente la reprise en cours, hors secteurs de "convivialité" : Les sports collectifs pro là-dedans c'est peanuts. Le salon de coiffure et la distanciation sociale, on demande à voir hein ?

Mais très honnêtement, à partir du moment où tu joues à huis clos tu trouves que c'est le football le plus risqué pour 100 à 200 voire 300 personnes par match, comme en Allemagne, autorisées par rencontre ? Un réel risque alors qu'en parallèle on rouvre les écoles (un million d'enseignants en France pour 12 millions d'élèves même si tous ne vont pas reprendre) ? Il y a plus de 26 millions de travailleurs en France, certains ont même déjà repris comme le BTP qui emploie plus d'un million de salariés (on parle ici que du déclaré donc) et repart dans les chantiers dans des conditions ubuesques. Rien qu'en Ile-de-France qui est rouge écarlate, c'est 4 millions de voyageurs par jour en temps normal soit 50 personnes à la seconde (!). Même s'ils mettent en place l'attestation employeur obligatoire, elle ne passera pas l'été. Où est la cohérence ? Les footeux sont à mettre dans du coton et de la ouate pendant que le commun des mortels doit repartir au front pour sauver l'économie quitte à risquer sa vie ? Même la présidente de la région IdF a renoncé à un taux de 100% de télétravail au-delà de la première semaine de déconfinement (elle demande 90% la 2e semaine puis 80% la 3e et rien au-delà). On marche sur la tête. Et on voudrait nous faire croire que c'est l'intérêt supérieur de la nation qui parle parce que trois clampins qui courent derrière un ballon auront le luxe de rester en vacances indéterminées jusqu'à l'été ? En plus les joueurs courent le même risque que n'importe qui en parallèle puisqu'eux aussi vont faire partie du déconfinement général et devront à terme aller à l'entraînement, faire de l'essence, des courses ou des livraisons, etc.

Mais à partir du 11 mai, sauf conditions très restrictives dans les départements rouge du quart nord-est, la vie va reprendre et avec les activités économiques ! Transports en commun même si filtrés, déplacements professionnels, écoles, entreprises bien que le télétravail soit encore poussé, une partie des commerces... Tu penses vraiment que si tu ne reprends pas le foot, ça suffira à bloquer les gens en auto-confinement chez eux le soir ? Après deux mois d'isolement sans voir leurs proches, collègues ou amis ? Que personne aura envie de se retrouver pour boire des verres en privé, passer du temps ensemble, faire des soirées, anniversaires, etc. ? Des matchs à huis clos c'est clairement pas le facteur de propagation le plus risqué face à la réouverture des écoles, les déplacements ou la reprise du boulot, et surtout l'exposition des publics fragiles. L'hypocrisie est là et ce sera pareil en juin ou juillet quand les clubs français vont reprendre l'entraînement puis la compétition. On sait très bien que déconfiner suffit à réaugmenter le risque de contamination.

En quoi l'Allemagne serait non intelligente si elle relance toute son économie, réouvre les transports, écoles, hôtels et magasins mais ne rejoue pas au football ne serait-ce qu'à huis clos ? Qu'est-ce qui ferait sens là-dedans au niveau sanitaire, moral ou économique ? Il faut prendre en compte la situation sanitaire et l'état de déconfinement de chaque pays qui relance.

Je ne désigne pas de camp des intelligents de camp des responsables, mais il est intéressant de noter ce que font les autres car le football est un écosystème global et international. Financièrement, tous ceux qui arrêtent se retrouvent en difficulté, surtout dans les championnats comme la France où la principale part de revenus vient de droits TV qui viennent de disparaître en grande partie, accompagnés par un impact en billetterie et sponsoring. Il y a une réalité économique aussi pour les clubs français dans ce contexte de compétitivité européenne. Ce sera peut-être plus responsable sur le plan sanitaire ou éthique au final, et espérons que tout se passe au mieux en France comme ailleurs, mais affronter la réalité c'est aussi voir ce qui passe pour les bilans comptables des clubs alors que d'autres pays reprennent. Ca va encore créer des décalages et des déséquilibres à tout point de vue. Pour le mercato, pour les finances, pour le coefficient européen des clubs et pays, ou même la compétitivité en cas de reprise des coupes d'Europe entre un club qui joue le championnat et un club arrêté depuis deux mois !

Pour le moment, les pays qui arrêtent sont 5e (France), 8e (Belgique), 9e (Pays-Bas) et 14e (Ecosse) au coefficient UEFA. Le 3e (Allemagne) va reprendre et les deux premiers comme le 4e tentent encore de trouver des solutions. La reprise est officielle au Portugal (6e), également en Turquie (11e), au Danemark (13e) et en République Tchèque (15e). Elle est à l'étude en Autriche (12e), le 7e étant dans l'attente (Russie). Pour le moment, ça fait donc 4 championnats officiellement stoppés sur les 15 premières nations UEFA, tandis que 5 ont déjà annoncés la reprise et les autres y travaillent. Au-delà de la 15e place, la reprise est officielle en Serbie, en Pologne, en Hongrie et en discussion notamment en Suède, en Suisse, en Croatie, en Norvège, en Finlande et en Irlande. Il va falloir se faire à l'idée que tout le monde ne vit pas la même situation sanitaire ou économique mais aussi que les pays qui arrêtent risquent d'en payer un coût plus élevé si les reprises se multiplient. Et les PGE apportent de la trésorerie mais ne remplaceront pas la perte comptable liée aux droits TV et à la billetterie.

C'est pas hypocrite puisqu'au moins c'est assumé en terme de communication, y compris sur le choix "économique" : Le document de la Bundesliga https://media.dfl.de/sites/2/2020/04/2020-04-23-Task-Force-Sportmedizin_Sonderspielbetrieb_1.pdf

La Turquie va reprendre :

Cela n'a rien à voir, pour les entreprises dont le CA est inférieur à 1,5 milliard le PGE se souscrit auprès des banques et une fois le pré-accord de prêt il y a l'étape de la garantie de l'état via la BPI, certaines entreprises sollicitant directement la BPI pour ces démarches. Les clubs ont tout simplement lancé les démarches classiques de PGE prévues dans ce contexte.

Il n'y aura sans doute pas de retournement mais un gros impact financier si certains championnats réussissent à toucher l'intégralité de leurs droits TV colossaux et à revaloriser leurs joueurs avant le mercato. Ils seront impactés sur la billetterie et les pertes de trésorerie connues pendant un à deux mois mais c'aurait pu être pire pour eux. En plus, ils vont se remettre dans le rythme pour les éventuels matchs européens face aux clubs dont les championnats ne reprendront pas. Si les 4 grands championnats reprennent, ça pourrait aussi avoir un impact sur les dates du mercato s'ils font pression auprès de l'UEFA et que celle-ci prend en compte les matchs européens encore en cours (donc impact juridique sur les contrats).

De nombreux clubs n'ont pas pu attendre et avaient déjà envoyé des demandes de prêts individuels, comme Lens, Montpellier, Strasbourg, Dijon, l'ASSE ou le PFC. On estime qu'une trentaine de clubs L1/L2 avait déposé un dossier de PGE en avril. Le PSG était l'un des rares clubs à ne pas avoir envoyé de demande. Ce prêt viendra s'ajouter, la plupart des entrepreneurs en difficulté de trésorerie multiplient de toute façon les dispositifs afin de tenir, les clubs feront de même.

L’Allemagne compte autoriser la reprise de son championnat de football, interrompu en raison de la pandémie de coronavirus, en mai, selon un projet d’accord entre Angela Merkel et les régions. La reprise des matchs en première et deuxième division, pour « limiter le dommage économique », est jugée « acceptable » à partir d’une date en mai qui devrait être précisée lors d’une conférence téléphonique ce jour, selon ce document, les médias allemands évoquant le 21 mai.