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Lmarco

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Tout ce qui a été posté par Lmarco

  1. Pourtant la démonstration de Gayant fait sens et rejoint les propos des multiples diffuseurs à s'y être risqué. Aujourd'hui la L1 à ce prix est non rentabilisable et les téléspectateurs se plaignent massivement de l'obligation qui leur est imposée de souscrire plusieurs abonnements. Ajouté au problème du piratage, il est clair qu'il vaudrait mieux pour la LFP maximiser la visibilité et la valorisation de la L1 plutôt que le seul critère des revenus. Ca ferait également sens de repenser la stratégie de lot et ses propos me semblent des pistes loin d'être dénuées d'intérêt (possibilité de suivre une équipe sur la saison ou un lot d'équipes, un pack de matchs sur une durée définie ou, par exemple pour les abonnés des clubs, ne suivre que les matchs à l'extérieur). Les baisses d'audience sont constatées sur une période de plus de dix ans mais excluent cette saison avec les huis-clos. Surtout, il faut bien préciser que l'an dernier la saison s'est arrêtée à la 28e journée et les diffusions n'ont finalement pas été impactées par des mesures sanitaires particulières. En parallèle, il y avait plus de 600 000 visionnages par piratage l'an passé. Et enfin, paradoxe ultime, la LFP se félicitait en janvier 2020 d'une affluence record dans les stades sur la première moitié de saison : La Ligue décide à nouveau de foncer tête baissée pour des montants plutôt que d'oser repenser le modèle du foot français, son modèle économique et la pérennité du fonctionnement financier des clubs, ainsi que la capacité des diffuseurs à valoriser le produit.
  2. Comment la Ligue 1 a perdu la moitié de ses téléspectateurs L’audience du championnat de France avait chuté bien avant que Telefoot n’en devienne diffuseur. Lors de la saison 2019-2020, l’audience moyenne des matches sur Canal Plus est tombée à 851.000 téléspectateurs, deux fois moins qu’en 2008/09. EXCLU CAPITAL Combien de téléspectateurs regardent la Ligue 1 ? La question est cruciale à l’heure où ses droits sont remis sur le marché, mais la réponse s’avère difficile à trouver. La Ligue de football professionnel (LFP), les chaînes diffusant les matchs (à commencer par Canal Plus), et l’institut de mesure Médiamétrie refusent tous de communiquer ces données. Toutefois, Capital est parvenu à obtenir les audiences de la dernière saison (cf graphe ci-dessous). On comprend alors pourquoi ces chiffres sont un des secrets les mieux gardés du foot français : ils ne sont pas bons du tout, quelque soit l’indicateur que l’on regarde. L’audience moyenne des matchs de Ligue 1 diffusés sur Canal Plus ? Elle est tombée à 851.000 téléspectateurs sur la saison 2019/2020, soit deux fois moins que lors de la saison saison 2007/08. L’audience cumulée de tous les matchs diffusés sur Canal Plus? Elle atteint péniblement 54 millions de téléspectateurs sur la saison 2019/20, deux fois moins que lors de la saison 2006/07. L’audience du match phare du dimanche soir sur Canal Plus ? Elle atteint seulement 1,207 million de téléspectateurs en moyenne lors de la saison 2019/20, soit un tiers de moins que lors de la saison 2007/08. La meilleure affiche de la saison ? Un “classique” PSG-OM n’a attiré que 1,892 million de téléspectateurs, bien loin des 2,93 millions réunis le 17 mai 2009 pour OM-Lyon. Cet effondrement peut avoir plusieurs explications. D’abord, le principal diffuseur de la ligue 1, Canal Plus, a perdu des abonnés, mais toutefois dans des proportions bien moindres : le nombre d’abonnés à la chaîne premium a baissé d’une quinzaine de pourcents, passant de 4,5 à 3,9 millions entre 2007 et 2017. Ensuite, le rachat du PSG par le Qatar en 2011 a certes permis de ramener sur les pelouses françaises quelques stars mondiales (Neymar Jr, Zlatan Ibrahimovic, David Beckham…), mais a aussi ôté beaucoup de suspense au championnat. Parallèlement, le piratage des matchs s’est aussi développé. Une étude de Médiamétrie pour l’Alpa recense ainsi 626.000 spectateurs pirates de la Ligue 1 en moyenne par journée de championnat l’an dernier. Enfin, plus généralement, les jeunes délaissent de plus en plus le petit écran -et peut être aussi le football. Selon le cabinet Morning Consult, seulement 8% de la génération Z (née entre 1996 et 2012) regarde du sport tous les jours sur le petit écran, contre 15% pour les millenials (nés entre 1981 et 1996). En Italie, la part des 14-34 ans qui regardaient la Serie A chaque semaine est passée de 44% à 35% depuis 2001/02, selon le cabinet italien Stageup. Paradoxe : ces matchs de moins en moins vus sont vendus aux chaînes de plus en plus cher. Les matchs de la saison 2008/09 -le pic d’audience de la Ligue 1- avaient été octroyés pour 576 millions d’euros. Ceux de la saison actuelle ont été vendus 1,15 milliard d’euros, soit deux fois plus. A ce prix là, rentabiliser les droits de la ligue 1 par les seules recettes d’abonnements apparaît évidemment impossible. Personne n’y est d’ailleurs arrivé, que ce soit Mediapro ou ses prédécesseurs TPS, Orange et BeIn Sport. L’équation économique imposée au Catalan apparaissait d’emblée comme intenable. Pour honorer son chèque à la LFP, la chaîne espagnole voulait conquérir 3,5 millions d’abonnés… soit quatre fois plus que le nombre de spectateurs de la Ligue 1 la saison précédente sur Canal Plus (sans tenir compte du fait qu’un abonnement correspond à plusieurs téléspectateurs). En réalité, Mediapro n’a engrangé que 600.000 abonnés selon ses propres dires -et même seulement 460.000 selon un audit révélé par l'Équipe. A cela s’ajoutent les téléspectateurs des quelques matches restés sur Canal Plus : 635.000 en moyenne pour le match du samedi soir, et 460.000 pour le match du dimanche à 17 heures, toujours selon l’Equipe. Bref, cette saison 2020/21 s’annonçait à la fois comme la plus chère et la moins regardée de l’histoire de la Ligue 1. La LFP, en confiant ses droits à une chaîne encore inexistante, a clairement préféré maximiser ses recettes plutôt que l’exposition de son produit phare. Logiquement, cette inflation des droits télévisés s’est traduite par une augmentation des sommes à débourser par le spectateur. La Ligue 1 est ainsi devenue hors de prix pour de nombreux aficionados, et beaucoup se sont réfugiés dans l’illégalité : une étude de Médiamétrie indique que la première motivation du piratage est avant tout la cherté des abonnements aux chaînes payantes. Autrement dit, un cercle vicieux s’est installé : des droits de plus en plus chers, entraînant des tarifs d’abonnement de plus en plus élevés, entraînant des téléspectateurs (légaux) de moins en moins nombreux. Certes, le système a tenu tant que les droits étaient achetés par un “pigeon” (TPS, Orange, BeIn Sport) qui acceptait de payer de sa poche pour combler le déficit entre droits et abonnements. Mais l'équation est devenue intenable avec Mediapro, qui, lui, n’a pas pu compter sur un actionnaire aux poches profondes. Contactés, Médiamétrie a refusé de communiquer ses chiffres d’audience, tandis que Canal Plus et la LFP se sont refusés à tout commentaire.
  3. Opinion | Droits TV : l'appel d'offres « kamikaze » du football français L'appel d'offres pour les droits de diffusion des matchs de Ligue 1 et de Ligue 2 est construit sur les mêmes fondations que celui s'étant conclu par la défaillance de Mediapro. Preuve, selon Jean-Michel Gayant, économiste du sport, que la LFP n'a pas tiré les enseignements de ce désastre pour le foot français. Par Jean-Pascal Gayant (professeur à l'université du Mans, économiste du sport) Publié le 20 janv. 2021 à 18:45 La Ligue de football professionnel (LFP) vient de lancer un appel d'offres « express » pour les droits de diffusion des matchs professionnels (Ligue 1 et Ligue 2), à la suite de la défaillance du groupe Mediapro. La LFP a décidé de lancer cet appel d'offres pour les seuls lots qui avaient été acquis par Mediapro, choisissant de ne pas remettre en jeu le lot acquis par bein sports pour 330 millions d'euros annuels. Or ce lot avait été sous-licencié à Canal +, qui souhaite désormais se dégager de cette charge, estimant le prix du lot « artificiellement élevé ». Canal + désire activer une clause de désengagement signée avec BeIN Sport, mais il est difficile de savoir si les conditions de ce désengagement sont pleinement réunies. Le lot en question (lot 3) correspond à la retransmission de 76 matchs par an (dont 28 des 38 meilleures affiches), mais assorti de l'inconvénient de ne pas offrir le match du dimanche soir, « Graal » des diffuseurs. Dès lors, les 330 millions acquittés pour ce lot semblent excessifs, artificiellement gonflés par la participation au processus d'enchères d'un acteur qui s'est avéré inconséquent (Mediapro). Cette volonté de Canal + de voir relancer un appel d'offres global est, bien entendu, une façon de se repositionner sur les meilleurs créneaux en espérant les obtenir à prix discount. De son côté, la LFP, obnubilée par la volonté de régler ses comptes avec la chaîne cryptée, considère la position de cette dernière comme une déclaration de guerre et s'engage dans ce nouvel appel d'offres partiel comme dans une partie de poker à très haut risque. La LFP semble ne pas avoir tiré les enseignements du désastre du précédent appel d'offres. D'une part elle a, avec Canal +, plus d'intérêts convergents que divergents ; d'autre part, elle a construit son nouvel appel d'offres en conservant un logiciel de constitution des lots obsolète. Malédiction au vainqueur Quant à ses intérêts convergents avec Canal +, d'abord. La croissance du marché du football professionnel français lors de ces 35 dernières années est le produit conjoint de sa médiatisation par Canal + et de l'accroissement de ses ressources issues des droits TV. Canal + et la Ligue ont formé un binôme dans lequel chacun s'appuie sur l'activité de l'autre. La scénarisation du feuilleton de la Ligue 1 est un ingrédient indispensable à l'attractivité des rencontres. Canal + « sait faire » et s'appuie sur un écosystème permettant d'être le seul acteur crédible à court terme (or la question est bien celle de l'urgence pour la LFP, endettée et devant faire face à de lourdes échéances dès le mois de février 2021). De plus, Canal + a acheté les droits de la Ligue des champions pour la période 2021-2024, qui est le produit complémentaire par excellence (aux yeux du consommateur de football télévisé). Semaine de tous les dangers pour le football français L'un des enseignements du fiasco Mediapro est que les téléspectateurs ne veulent pas payer plusieurs abonnements ; ils acceptent de payer un abonnement et peuvent envisager, le cas échéant, de payer épisodiquement des matchs à l'unité. Mais ils ne s'engageront pas sur 2 ou 3 abonnements. Ainsi, même si l'appel d'offres de la LFP débouche sur un résultat favorable, les gagnants autres que Canal + seront sujets à une forme de malédiction du vainqueur. Saucissonnage des lots Quant à la constitution des lots, ensuite. Thierry Quillot, l'ancien directeur exécutif de la LFP, s'enorgueillissait, en 2018, d'avoir réussi un remarquable double saucissonnage. Le premier saucissonnage concernait le découpage des journées de Ligue 1. Ce découpage maximisait le nombre de créneaux (7 sur le week-end pour 10 rencontres au total), dont le créneau du dimanche de 13 heures à 15 heures pour une exposition sur le marché chinois. Le second saucissonnage, rendu possible par le premier, concernait les lots de droits de diffusion mis aux enchères en 2018 (7 également). Si le premier saucissonnage indispose principalement les spectateurs et supporteurs fidèles des équipes de Ligue 1, le second saucissonnage crée un ressentiment chez les téléspectateurs : grossièrement, ce que souhaite le téléspectateur est la possibilité d'assister chaque week-end au match de son équipe favorite et à l'affiche du dimanche soir. Ce qui le révulse est de devoir souscrire 2 ou 3 abonnements pour avoir la garantie de pouvoir suivre tous les matchs de son équipe préférée. Pourquoi Mediapro propose de diffuser plus longtemps les matchs Cet enseignement a déjà été oublié par Vincent Labrune et les équipes de la LFP. Le nouvel appel d'offres se décompose en un lot A contenant « 1 match par journée de championnat, dont 10 matchs de 1er choix » (le lot construit sur mesure pour une possible entrée d'Amazon dans les enchères), un lot B pour « 7 autres matchs de championnat par week-end » et un lot C pour trois multiplexes et quelques broutilles. Si on y ajoute le fameux « Lot 3 » décrit ci-dessus, on retrouve tous les ingrédients du morcellement qui indispose le consommateur. Nouveau logiciel La Ligue s'appuie sur un logiciel obsolète. Il existe sans doute une demande pour des produits mieux calibrés (par exemple les 38 matchs d'une équipe donnée ou ses seuls 19 matchs « à l'extérieur », les matchs d'un sous-ensemble donné d'équipes, les seuls matchs diffusés à certains créneaux horaires, un droit de tirage pour 5 ou 10 matchs sur une période de deux mois payé à un tarif attractif,…). Les lots tels qu'ils sont proposés dans l'appel d'offres de la LFP ne permettent pas de faire évoluer l'offre des diffuseurs. Ces derniers ont toutes les raisons de se montrer frileux, d'autant qu'ils sont supposés s'engager pour 3 ans et demi, dont 6 premiers mois dans l'atmosphère glaciale des huis clos. Pour achever de convaincre les diffuseurs, les vainqueurs des lots devront payer immédiatement les 6 mois en question (la Ligue n'a plus un sou !). Sa capacité à tirer les enseignements des erreurs passées semble moindre que sa promptitude à s'engager dans un combat de coqs quasiment perdu d'avance. La Ligue de football professionnel, aveuglée par son différend avec Canal +, s'est lancée dans un appel d'offres kamikaze qui, même s'il obtient un certain succès, ne la protégera pas d'un éventuel nouveau fiasco, économique ou judiciaire. Sa capacité à tirer les enseignements des erreurs passées semble moindre que sa promptitude à s'engager dans un combat de coqs quasiment perdu d'avance. S'il y a bien un point sur lequel on peut donner raison à Nathalie Boy de la Tour, l'ancienne présidente de la Ligue, c'est que l'on est en effet « dans un milieu où il y a beaucoup de testostérone ». Jean-Pascal Gayant est économiste du sport, professeur à l'université du Mans et chercheur associé à l'université de Rennes-I.
  4. Fausses pistes dans le sens où il est dit "Vincent Labrune, le président de la Ligue, et ses équipes ont sollicité bon nombre de chaînes, de diffuseurs traditionnels ou d'opérateurs télécoms. Les Canal, RMC Sports, Free, SFR, mais aussi TF1 ou M6". La LFP est obligé de mendier des offres auprès de ceux-là même si un enchère sur un lot premium isolé de Dazn ou Amazon se fera peut-être.
  5. La LFP qui multiplie les fausses pistes pour qu'un acteur français y aille.
  6. Un journaliste de TheAthletic détaché auprès de Man Utd (il vient d'interviewer Solskjaer et suit aussi les équipes de jeunes) affirme qu'il n'y a rien de vrai dans la rumeur Medina. Beaucoup d'écrans de fumée autour de tout ça.
  7. Pour tous les diffuseurs TV d'ailleurs ! C'est pour ça qu'aujourd'hui Canal ouvre les yeux et ne veut plus s'offrir 100% du championnat, pas plus qu'aucune autre chaîne ni même aucune plateforme GAFA. Le modèle va être à réinventer, surtout après avoir fait l'erreur d'être les seuls à arrêter le championnat et avec la fragilité financière de nos clubs.
  8. On va pas polluer ce topic avec la pertinence de ce coup de buzz franco-turque mais il suffit de regarder la liste des joueurs scoutés par Manchester et qui pourraient faire l'objet d'une offre en janvier ou cet été pour s'autoriser à être sceptique. Etre supervisé c'est une chose et ce pour quoi sont payés les dizaines de superviseurs des gros clubs européens, formuler une offre c'en est une autre. Man Utd qui vise le titre en PL avec la pitoyable 12e défense du royaume ne peut guère se permettre d'attendre l'été pour recruter, sauf si c'est pour aller signer un gros potentiel européen à la Konaté ou Upamecano. Ou pour aller chercher un taulier comme Ramos (s'il n'est pas juste en train d'essayer de renégocier son contrat au Real). Acheter pour acheter et prêter le joueur six mois au risque de passer à côté du titre, quelle serait la logique sportive ? Surtout au regard de la forme honorable de Lindelof, Bailly et Maguire qui vont mieux depuis quelques matchs (3 clean sheet lors des 4 dernières journées, dont Liverpool) et donc il faudra aller chercher beaucoup mieux qu'eux et un gars capable de s'adapter immédiatement. La défense actuelle de Manchester c'est plus de 250M£ d'investissements (pour au final avoir la 12e défense d'Angleterre !), le moins cappé c'est Wan Bissaka qui débarquait avec 50 matchs pros en Angleterre, un statut d'international espoir anglais (puis international A dès août) et venait d'être élu joueur de l'année à Crystal Palace à 21 ans, avec des stats parmi les meilleures d'Angleterre défensivement en 2018-2019 (chez les latéraux : le plus de dégagements, le plus grand nombre de tacles gagnants, plus grand nombre d'interceptions, plus grand nombre de dribbles réussis et le meilleur %age de tacles réussis). Manchester a perdu plus de 20M£ l'an passé avec un recul de 70M£ de chiffre d'affaires, engloutissant 200M€ sur le marché des transferts (pour 100M€ de ventes) et cette saison ils ont déjà dépensé 80M€ pour "seulement" 20M€ de recettes, se faisant éliminer en LdC. Ils ont anticipé le Brexit avec les signatures de Diallo et Pellestri mais ce n'est même pas sûr qu'aujourd'hui ils aient la trésorerie pour combler leurs besoins des six mois à venir (4 postes sont nommés) avant d'avoir vendu Pogba. L'été dernier ils avaient 90M£ de cash disponible et si l'on fait la balance des transferts, la majorité a déjà été investi (il resterait moins de 30M£). Il reste la possibilité de déclencher leur ligne de crédit revolving de 150M£ derrière mais s'ils le font ce sera sans doute pour enchérir sur des joueurs recherchés comme ils l'avaient fait avec Maguire, Wan Bissaka, Fernandes, Telles ou Van de Beek. Je me permets donc de demander à comprendre quel serait l'intérêt sportif de Manchester de formuler une offre pour un Medina qui ne survole pas la L1, qui plus est pour le laisser en prêt six mois alors que le club déclare avoir besoin de renfort défensif pour jouer le titre ?
  9. Source pas fiable pour un sou.
  10. La réponse c'est Pouille qui la donne : Un budget bâti sur le cocktail explosion des droits TV + inflation de la valeur de l'effectif.
  11. Je pense effectivement que l'inflation va doucement s'éteindre malgré des sursauts mais Fofana a été acheté 10M€ et non pas 80M€ comme Havertz à Chelsea. Lens peut encore espérer le revendre dans ces eaux s'il réalise des performances comme il en faisait en Série A, où il était très compétitif dans certains secteurs (cf les stats plus haut ou l'impression générale qu'il laissait sur certains matchs tout en percussion et en domination balle au pied). L'enjeu aujourd'hui c'est pas de dire "le marché s'effondre, tant pis, il vaudra plus que 2M€ même s'il fait une saison de folie" mais d'espérer qu'il revienne à son meilleur niveau pour maintenir le plus haut possible sa valeur au regard du prix d'achat, qui représentait un investissement massif pour Lens. Qui est un club au budget limité et avec peu de possibilités de ventes élevées en dehors du trio Badé - Doucouré - Ganago. Badé si demain sa valeur supposée s'écroule, puisqu'il n'a rien coûté ça restera une superbe affaire financière, tout comme Doucouré. Mais Fofana et dans une moindre mesure Ganago d'ailleurs, c'est différent car il y aura eu un investissement initial et un engagement fort de la direction, dont on peut douter qu'elle accepte sans sourciller de voir disparaître cet investissement et d'éponger une fois de plus. Le marché étant justement en train de changer, les joueurs de 10-15M€ peuvent encore se vendre s'ils sont décisif et très en vue alors qu'un joueur que son club voudrait vendre 50M€ ou même plus de 100M€, ça va devenir plus compliqué effectivement. Pour le moment le marché se régule en commençant par le "haut du panier" et la réduction progressive des supers transferts. L'été dernier, ils ont été très limités en Europe (20 opérations supérieures à 30M€ dont "seulement" dix au-delà des 50M€) alors que les transferts de 10 à 20M€ sont restés légion. Il n'y a d'ailleurs eu quasiment que des tops clubs européens en terme de budget concernés par les transferts au-delà de 30M€ (Barça, Tottenham, Chelsea, PSG, Juve, Naples, City, Atletico, Bayern, Inter, Man Utd) à l'exception de Leicester (Weisley Fofana), Wolverhampton (Fabio Silva) et Lille (Jonathan David). Et pour les deux derniers cités, c'était dans le cadre de politiques générales de trading sous l'impulsion de Mendes pour les Anglais et de feu Campos pour les Lillois. Le vrai changement de fond il est là pour le moment, un marché resserré des gros, qui dépensent moins en montant et en nombre et irriguent moins le marché. Quand le marché va-t-il complètement se retourner et les principaux acteurs vont-ils le laisser se calmer ou être régulé ? On verra mais un retour en arrière sera difficile. Donc c'est maintenant ou jamais, il faut que Fofana se réveille lors des six prochains mois. Pour déjà réaliser une saison 2021-2022 accomplie sportivement mais aussi retrouver une partie de sa valeur car on imagine bien qu'Oughourlian à terme pourra pas déverser 40, 50, 80M€ à perte dans ce club. Il a déjà été clair là-dessus même s'il a fait l'effort l'été dernier. Mais en budgétisant des droits TV disparus depuis et en misant sur des joueurs qui par définition s'amortissent dans le temps et représentent des valeurs marchandes. Il y a des clubs qui peuvent assumer que leur effectif ne vaille plus grand chose mais ne souhaitons pas cela à Lens trop tôt, le modèle économique du club ne semble pas encore complètement prêt. Peut-être que dans un an, après le maintien et le dégraissage, avec une vente correcte (Badé ou Doucouré), l'horizon sera dégagé et Lens pourra se permettre de brader Fofana juste au-dessus de sa valeur résiduelle à amortir. Pour le moment, on n'a pas ces données en tout cas.
  12. Sauf que l'été dernier, ces 10M€ ont représenté l'un des plus 10 gros investissements de L1, dans un marché qui s'est effondré quasiment de moitié en valeur globale en France (d'un peu plus de 700M€ d'achats à l'été 2019 à 400M€ l'été dernier) : Icardi - 50M€ Jonathan David - 27M€ Doku - 26M€ Paqueta - 20M€ Volland 15,5M€ Guirassy - 15M€ Disasi - 13M€ Terrier - 12M€ Toko Ekambi - 11,5M€ Fofana, Alfred Gomis, Habib Diallo, Adrian Grbic - 10M€ Hors clubs phares de l'élite (PSG, Lyon, Monaco, Lille, Rennes), c'est tout simplement le plus gros investissement de Ligue 1 avec Grbic à Lorient, pour deux promus aux budgets millimétrés. La problématique n'est pas tant de comparer avec des clubs aux moyens démesurés mais de constater qu'un achat sur le marché des transferts a des conséquences comptables et qu'une valeur fortement dépréciée de Fofana pénaliserait le club en le privant de revenus potentiellement élevés à la revente. Certes, il y a toujours Badé voire Doucouré et Ganago à revendre mais à eux trois ils n'ont coûté que 6M€ au club donc la bascule sera a priori très positive avec eux. Le marché des transferts au niveau mondial est d'ailleurs en plein ralentissement et comme il était en grande partie drivé par les dérives de la Premier League, c'est sans doute un coup d'arrêt définitif à son inflation illimitée. L'été dernier les transferts ont chuté au-dessus des 3 milliards à l'échelle européenne dont un tiers rien que grâce aux clubs anglais (41% de recul en Europe en un an) et ça ne risque pas de s'arranger avec la saison que l'on vit actuellement. Pour la première fois depuis 2015, aucune transaction au-delà des 100 millions d'euros n'a été enregistrée en 2020. Les deux clubs qui ont le plus dépensé restent anglais (Chelsea à 250M€ dont 80M€ sur Havertz devant City 150M€, mais les Blues sortaient de leur interdiction de transfert et continuaient à pouvoir vendre leurs prêtés à tour de bras ce qui va bientôt prendre fin avec les régulations FIFA à venir), mais leur niveau de dépenses risque de s'éteindre avec les difficultés réglementaires liées au Brexit. La principale inquiétude c'est qu'avant même le Brexit les clubs français voyaient déjà une chute considérable de leurs ventes (premier solde négatif des transferts depuis 2017, l'été dernier, avec 57M€ de pertes pour 14 clubs sur 20 en négatif sur leurs opérations de transferts dont Lens). Le système de trading intensif que l'on a connu arrive peut-être doucement à son terme. Donc il serait rassurant de voir le joueur le plus cher de l'histoire du club ne pas voir sa valeur intrinsèque déjà s'effondrer avant même d'être sur le marché.
  13. Avec le coût de son transfert, tout le foin qui a été fait autour de sa signature et le fait qu'un promu puisse aligner un bon potentiel de Série A (Fofana) avec l'un des meilleurs meneurs de L1 (Kakuta), les attentes sont forcément démesurées chez beaucoup de supporters. Le problème avec lui de toute façon on le connaît depuis le début et Dony l'a bien résumé. C'est un joueur qui se projette, qui prend des risques et qui a du déchet, il n'est pas fait pour une équipe de possession qui attendrait de lui un rôle complet et fiable. Beaucoup de supporters se trompent en pensant que c'est un joueur capable de prendre le jeu à son compte et dicter le tempo du match, en apportant en plus de la présence défensive et des duels gagnés. A ce stade, là où il doit plus apporter c'est effectivement en étant plus décisif dans les 30 derniers mètres, y compris sur les fameuses "passes clés" par exemple. Comme il l'a fait en Série A dans une équipe pourtant limitée et un championnat verrouillé tactiquement. C'est ce pourquoi il vaut autant, sa capacité comme Kakuta à être un joueur au-dessus de la norme qui va débloquer certaines situations. Dans les autres secteurs de jeu, il est moyen depuis toujours (duels défensifs, récupération, construction du jeu). Il a 6 mois pour trouver du rythme et des automatismes et maintenir sa valeur marchande (ce qui est aussi un enjeu majeur pour le club à moyen terme).
  14. 622M€, soit le total le plus faible depuis 20 ans ! Et ce, uniquement si la LFP réussit à maintenir le lot 3 à 300M€ et à vendre 250M€ le lot de Mediapro.
  15. L'info initiale vient de... BuzzSport, qui part du principe que le PSG n'aurait pas d'intérêt à le faire revenir l'an prochain. C'est un peu léger à ce stade quand même. On verra ce qu'il en est dans les prochaines semaines, puisque la VdN confirmait la volonté de Lens d'essayer de le garder.
  16. Tout dépend de la stratégie de Liverpool sur les jeunes joueurs. Les clubs anglais sont désormais interdits de recruter des joueurs de moins de 18 ans (alignement sur les réglementations FIFA) et sur ce mercato de janvier ils sont limités à trois joueurs de -21 ans. Il faut aussi prendre en compte que Liverpool a besoin de renfort dès ce mercato avec les blessures en défense centrale de Van Dijk (opéré fin octobre donc out jusque mars / avril), Gomez (opéré du tendon du genou et forfait plusieurs mois) et Matip (actuellement blessé aux adducteurs), ce qui obligeait Klopp à aligner hier Fabinho et Henderson en défense centrale avec aucune solution de rechange aguerrie.
  17. Oui mais le nombre de matchs de L1 ne suffira pas, surtout que chaque championnat est coefficienté.
  18. Ca marche pas comme ça malheureusement pour lui.
  19. Si c'est pour une poignée d'affiches, aucun intérêt.
  20. Il y aura surtout des dépôts de bilan.
  21. "Ne resterait donc plus en cours, en février prochain, que le lot acquis par Free pour 50 M€ annuels qui permet à ses abonnés de visionner en quasi-direct les buts et les meilleurs moments des matches du Championnat de France." Bonne chance aux dirigeants de clubs.
  22. BeIn annonce vouloir renoncer à son lot aussi. RIP le foot français, bravo la LFP.
  23. Ce qui signifie qu'en acceptant un diffuseur gratuit, la LFP validerait le discours de Canal et BeIn selon lesquels la valeur de la L1 a été grandement dévalorisée. Sachant qu'un appel d'offres prendra sans doute 2 à 3 mois selon les spécialistes (a priori impossible à boucler juridiquement en un mois) et que M6 ne retransmettrait "que quelques rencontres", la L1 y perdrait encore en visibilité ce qui là aussi alimentera mécaniquement un appel d'offres à la baisse. Une bonne pub pour M6 cette proposition grotesque mais aucun intérêt pour le football français. Tout l'intérêt maintenant est de savoir si juridiquement la LFP pourra ne remettre en jeu que le lot de Mediapro ou devra finir par relancer l'ensemble de l'appel d'offres. Le gros risque, dans le premier cas, c'est que Canal n'ait pas envie d'acheter un lot comportant autant de matchs (merdiques) et ne formule aucune offre. Sachant qu'aujourd'hui, aucun diffuseur en France n'a les moyens de rentabiliser cet achat. Sauf acteur surprise qui viendrait parier à perte sur un produit d'appel de moins en moins attractif, la LFP prend le risque de lancer un appel d'offres... sans enchérisseur. Si tel étais le cas, comme dit plus haut elle court le risque de retourner 20 ans en arrière en terme de revenus télévisés avec des centaines de millions d'euros de perte à venir. Ce sera la mort actée de la compétitivité voire la pérennité de nos clubs.
  24. Manchester cherche à renforcer 4 postes dont celui de défenseur central mais effectivement les pistes qui fuitent sont extrêmement nombreuses. Et si le club semble prospecter de jeunes potentiels pour le mercato d'hiver en plan B, a priori ils visent plutôt un défenseur de niveau international l'été prochain (où des joueurs comme Ramos et Alaba seront libres), lorsque Rojo sera en fin de contrat et que le ménage sera fait parmi les doublures (dernière année de contrat de Bailly, deux dernières années de contrat de Jones qui ne joue plus depuis bientôt deux ans, Fosu Mensah qui vient de signer à Leverkusen et Smalling prêté l'an dernier qui a été transféré définitivement). Je vois pas trop ce que Medina apporterait, sachant que parmi les joueurs supervisés on trouve Upamecano, Koulibaly, Koundé, et Milenkovic qui a déjà passé les 100 matchs avec la Fiorentina et près de 30 sélections avec la Serbie à 23 ans. Et le problème c'est encore une fois le Brexit. Les joueurs évoluant encore en Amérique du Sud pourraient, pour certains, obtenir un permis de travail plus facilement que ceux évoluant dans des championnats européens hors top 4 (notamment les non internationaux basés en EU), parce que la Copa Libertadores et la Copa Sudamericana apportent beaucoup de points dans le nouveau mode de calcul, y compris en U20, tout comme les championnats brésiliens, argentins et colombiens. Mais Medina évolue aujourd'hui à Lens, en France, et même s'il a gagné le Conmebol 2020 il ne compte qu'une sélection en A.
  25. En 2018-2019, seuls 8 clubs ont réalisé plus de 2M€ de bénéfices dont deux ne sont plus en L1 (Amiens et Toulouse) et l'on mettra de côté le cas du PSG. La perte nette du foot français était alors de 160M€. En 2019-2020, la perte se projetait autour de 116M€ mais avec la crise elle a atteint 289M€ après les auditions DNCG de juillet, principalement grâce aux aides du gouvernement qui sont un couperet qu'il faudra rembourser. Certains clubs comme l'OL présentent d'ailleurs une vision plus précise de leurs pertes qui laisse imaginer le désastre à venir (Aulas chiffre les pertes à 100M€ l'an passé rien que pour son club, qui a fini en déficit net de 36M€ avec un recul de 40% de l'excédent brut d'exploitation et des produits d'activité à -12%, l'obligeant à porter temporairement la réserve de sa ligne RCF à 115M€ jusqu'au 31 janvier 2021). Cette saison, si l'on ajoute la crise + les droits TV, la situation va encore se dégrader nettement. La DNCG évoquait ces derniers jours des pertes proches de 800M€ en fin de saison (et ce avec une hypothèse à 730M€ de droits TV !), notamment avec les politiques de trading qui ne pourront pas elles non plus apporter les revenus habituels : Les clubs français ont très peu vendu l'été dernier (environ 470M€), sachant que plus de 20% du total était grâce au LOSC et qu'en sens inverse ils ont quand même investi 449M€. Feront-ils mieux l'été prochain avec le Brexit et l'explosion financière de certains gros clubs ? Il va falloir redescendre sur terre effectivement.
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