Courbis: «Si on n’est pas champions de France avec Lens, c’est entièrement de ma faute!»
Ancien entraîneur de Montpellier où jouera samedi le RC Lens, Rolland Courbis évoque ses regrets après une aventure lensoise soldée par un échec au début des années 2000 et plaide coupable. Le plus grand échec de sa carrière d’entraîneur, estime-t-il.
Rolland Courbis estime que son échec à Lens est le plus grand de sa carrière. PHOTO archives Ludovic MAILLARD - VDNPQR
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Par Philippe Leclercq
Publié: 23 février 2023 à 17h32 2 minPartage :
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L’aventure lensoise de Rolland Courbis avait mal débuté avec « l’affaire des pingouins ». L’homme du sud évoquait le froid parfois glacial du nord, les supporters avaient entendu un nom d’oiseau qui ne leur a pas plu. Elle s’est mal achevée, sur un échec sportif. « Le plus grand échec de ma carrière. Il me reste encore en travers de la gorge », affirme-t-il. « Le premier jour (en 2000, ndlr), on gagne à Nantes à dix et là je pense qu’on peut être champions de France. Finalement, c’est Nantes qui vient fêter son titre à Lens. Si nous n’avons pas été champions, c’est entièrement de ma faute. Un coach comme un joueur connaît des périodes où il est inspiré, d’autres où il l’est moins. Dans la deuxième partie de saison, j’ai connu des emmerdes en coulisses avec le dossier de l’OM, la façon dont j’avais été payé. Ça m’a perturbé, j’ai parfois fait des choix pas terribles, je n’avais pas toujours le flair. L’année suivante à Ajaccio, je fais peut-être la plus belle saison de ma carrière, inspiré du début à la fin. Mais qu’est-ce que j’aurais aimé être champion avec Lens ! » Lens qui avait terminé à la 14e place.
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Un fan méridional
Les années ont passé, le RCL a aussi connu des époques moins inspirantes avant de retrouver le haut du pavé. Ce dont Rolland Courbis se réjouit aujourd’hui : « Le Racing continue à avoir des compétences à sa tête. Gervais Martel avait emmené Lens à devenir un grand club, aujourd’hui, la compétence est toujours présente. Faire venir Thomasson et Fulgini, c’est intéressant. Choisir des joueurs, tout le monde sait le faire, mais qu’ils soient complémentaires reste une autre affaire. Le départ de Ghisolfi, pas facile à remplacer, pouvait amenuiser la qualité des Lensois, mais je m’aperçois que c’est une équipe. Arnaud Pouille est compétent, tout comme Franck Haise avec lequel j’ai failli bosser à Lorient. Je suis le parcours lensois avec beaucoup de sympathie et même d’affect. »
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Alors Lens européen en fin de saison ? « S’il n’y a pas de blessures importantes, oui ! Il y a les joueurs qu’il faut et un entraîneur que tu aimes avoir lorsque tu es joueur. Que les Lensois le sachent, ils ont un Méridional qui les supporte. »