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Donc ce jeune joueur qui a un double double en moyenne (21,6 points - 10,4 rebonds), qui a la meilleure évaluation n est qu un produit marketing pour les droits télé ? Du coup, y a eu des consignes de la ligue pour que ses adversaires le laissent marquer et prendre les rebonds afin qu il soit numéro 1 a la draft ? J admire la stratégie de la LNB du coup Plus sérieusement, comme dit sur ce forum, il est un énorme prospect, on ne sait pas ce qu'il va donner dans le futur. Mais je pense pas que les joueurs NBA qui parlent de lui se plantent sur son potentiel... Depuis 1947, il n y a eu que 2 joueurs numéro 1 de la draft qui ne sont pas passés par le système universitaire : Yao Ming (22 ans) et Andrea Bargnani (21 ans) qui étaient des joueurs avec un peu d expérience (3-4 saisons en pro). Moi perso, sa trajectoire me fait penser à celle d'un autre français dans un autre sport, un certain Kylian ...
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Il a pris cher le havrais expulsé a Annecy. Je me demande ce qu il a dit a l arbitre Cinq matchs fermes de suspension Jamal THIARÉ (Le Havre AC)
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Non, le joueur n'a jamais son mot à dire Du jour au lendemain, le club peut dire fais tes bagages, demain tu joueras dans telle franchise. Y a des joueurs draftés par une franchise mais n y mettent jamais les pieds car ils sont échangés direct Le joueur est une ressource comme une autre dans les sports américains (hors MLS)
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Ben ils doivent être sacrément aveugles en basket français ... Wembanyama sacré meilleur joueur, marqueur, contreur, défenseur et meilleur jeune de Betclic Élite
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Victoire !!! Chaud la fin de match !!
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Si je ne me trompe pas, le match était sur canal donc la VAR a les images canal je suppose et la caméra qui a montré la gifle a posteriori était une caméra d Amazon. Donc je ne pense pas que la VAR a les caméras supplémentaires
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Match très important pour Annecy ce soir face au Havre (j'y serai), mais toujours pas de Baldé dans le groupe. Sauf hécatombe devant, je pense qu'on le reverra plus du tout cette saison (ou alors en réserve).
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Sextuplé à Lorient et la messe est dite
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Ligue des Champions
daykatana a répondu à un(e) sujet de manico dans Football national et international
Les équipes classées au delà de la 25e place (comprise) ne seront pas reversées en Europa League. Pour les équipes éliminées lors des 16e de finale (donc les équipes classées 9 à 24), j 'ai pas (encore) trouvé mais il semblerait qu'il n'y ait aucun reversement dans coupe inférieure -
Ligue des Champions
daykatana a répondu à un(e) sujet de manico dans Football national et international
D'après le site de l'UEFA UEFA approves final format and access list for its club competitions as of the 2024/25 season Tuesday, May 10, 2022 No more access granted based on club coefficients. Eight matches instead of ten in the new league phase. Following an exhaustive consultation with stakeholders in the game, the UEFA Executive Committee has today in Vienna approved the final format and access list for European club competitions as of the 2024/25 season further to its decision of 19 April 2021 to introduce the so-called “Swiss system”. The key amendments relate to the reduction from 10 matches to 8 in the league phase of the UEFA Champions League and the change of criteria for the allocation of two of the four additional places in the UEFA Champions League, removing access based on club coefficient. This confirms UEFA’s strong commitment to the principle of open competitions and sporting merit, while recognising the need to protect domestic leagues. The eight matches of the UEFA Champions League will be played over the ten European weeks foreseen by the decision made in April 2021. The UEFA Champions League, UEFA Europa League and UEFA Europa Conference League will all enjoy one week of calendar exclusivity. The four additional places created by the increase from 32 to 36 teams in the league phase of the UEFA Champions League will be allocated as follows: • One place will go to the club ranked third in the championship of the association in fifth position in the UEFA national association ranking. • One place will be awarded to a domestic champion by extending from four to five the number of clubs qualifying via the so-called “Champions Path”. • The final two places will go to the associations with the best collective performance by their clubs in the previous season (total number of points obtained divided by the number of participating clubs). Those two associations will earn one place for the club best ranked in the domestic league behind the UEFA Champions League positions. For example, at the end of the current season the two associations adding one club to the Champions League, based on the collective performance of their clubs would be England and the Netherlands. • The UEFA Executive Committee once again confirmed that all games before the final will still be played midweek, recognising the importance of the domestic calendar of games across Europe. Commenting on the decisions, UEFA President Aleksander Čeferin, said: “UEFA has clearly shown today that we are fully committed to respecting the fundamental values of sport and to defending the key principle of open competitions, with qualification based on sporting merit, fully in line with the values and solidarity-based European sports model. “Today’s decisions conclude an extensive consultation process during which we listened to the ideas of fans, players, coaches, national associations, clubs and leagues to name but a few, with the aim to find the best solution for the development and success of European football, both domestically and on the international club stage. “We are convinced that the format chosen strikes the right balance and that it will improve the competitive balance and generate solid revenues that can be distributed to clubs, leagues and into grassroots football across our continent while increasing the appeal and popularity of our club competitions” “I am really pleased that it was a unanimous decision of the UEFA Executive Committee, with the European Club Association, European Leagues and National Associations all agreeing with the proposal made. Another proof that European football is more united than ever. “Qualification will thus remain purely based on sporting performance and the dream to participate will remain for all clubs.” Format summary Taking the total number of teams from 32 to 36 in the UEFA Champions League, the biggest change will see a transformation from the traditional group stage to a single league phase including all participating teams. Every club will now be guaranteed a minimum of 8 league stage games against 8 different opponents (four home games, four away) rather than the previous six matches against three teams, played on a home-and-away basis. The top eight sides in the league will qualify automatically for the knockout stage, while the teams finishing in ninth to 24th place will compete in a two-legged play-off to secure their path to the last 16 of the competition. Similar format changes will also be applied to the UEFA Europa League (8 matches in the league stage) and UEFA Europa Conference League (6 matches in the league stage) and both will also include 36 teams in the league phase. -
Pas qu'irresponsables, c'est surtout irrécupérables à ce niveau là.
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Je mets ici, je sais pas trop où le mettre ailleurs Source : la Voix du Nord RC Lens : Raphaël Varane reçoit en cadeau à la télévision anglaise un maillot sang et or introuvable Le défenseur international français était invité dans l’émission britannique « What I wore » à commenter les maillots qui ont marqué sa carrière. Ceux du RC Lens, son club formateur, ont (évidemment) fait partie de la conversation. Formé à Lens, Raphaël Varane n’aura joué qu’une petite saison chez les pros dans l’Artois avant de signer au Real Madrid. PHOTO AFP /sites/all/themes/enacarbon_vdn/images/logo-gris.png Par L. M. Publié:10 Mai 2023 à 07h00Temps de lecture:3 minPartage : Ce sont dix minutes de nostalgie qui vont donner un petit coup de vieux à de nombreux supporters du RC Lens, mais aussi susciter beaucoup d’excitation et d’impatience, alors que le club artésien va retrouver la Coupe d’Europe l’an prochain. Formé au RC Lens, le Nordiste Raphaël Varane a participé en Angleterre à l’émission « What I wore » – qu’on pourrait traduire par « Les tenues que j’ai portées » – un court format qui dépoussière les garde-robes des footballeurs en activité ou retraités et les invite à commenter les maillots les plus marquants de leur carrière. Sont déjà venus Patrick Vieira, Michael Owen ou encore Éric Cantona ! Pour l’ancien prodige sang et or, il a évidemment été beaucoup question du club artésien dans l’émission qui a été diffusée, ce mardi, sur la chaîne BT Sport. A son arrivée sur le plateau, Varane s’est retrouvé devant trois porte-manteaux avec chacun une grosse dizaine de maillots accrochés. Et le défenseur a tout de suite été le vif du sujet quand le présentateur Andrew Mensah – maillot (rose !) du RC Lens sur le dos – lui a offert en guise de bienvenue une réplique d’un maillot doré utilisé par les Lensois lors de leur campagne européenne en 2002-2003, la dernière en Ligue des champions. Avec le détail qui « tue » : un flocage de l’époque « Varane 14 », le numéro qu’il portait au RC Lens. Une pièce unique ! « On m’a dit que c’était ton maillot préféré », lui a lancé l’animateur. Tout sourire, Varane a apprécié la surprise. « C’est très spécial, c’est mon premier souvenir de Lens, quand il jouait en Ligue des champions. J’avais neuf ans, c’est beaucoup d’émotion ! » « Comment tu l’as eu ? », a embrayé le champion du monde 2018. « Je ne dévoile pas mes sources ! », a rigolé Andrew Mensah, qui lui a ensuite demandé de faire son choix parmi plusieurs maillots du RCL. Varane a opté pour une tunique sang et or à carreau, domicile, saison 2008-2009, qui a vu le club artésien terminer champion de L2. « Je me souviens de ce moment car j’allais tout le temps au stade, justifie le Français. Je me souviens bien de l’équipe, j’en garde de très bons souvenirs. » Au Real, le « poids de l’histoire » Deux ans plus tard, le Nordiste faisait ses grands débuts avec Lens en Ligue 1, et le maillot était évidemment à portée de main. « La première fois, je me suis dit : O.-K. je peux le porter ? Pour de vrai ? J’avais 17 ans, c’était évidemment très spécial! » « J’ai joué neuf ans à Lens, j’ai grandi avec la philosophie et la mentalité du club », a poursuivi le natif de Lille, au moment de raconter son intégration au Real Madrid, où il a « ressenti le poids de l’histoire ». Et s’il ne devait garder que deux maillots ? Entre ceux du Real, de Manchester ou de ses plus grand adversaires, le défenseur choisit instinctivement celui des Bleus du Mondial 2018 et... le maillot des Sang et Or de 2003, « le plus beau ». Joli clin d’oeil. Raphaël Varane (30 ans), qui a annoncé en février sa retraite internationale, est actuellement blessé. Il est papa pour la troisième fois depuis la mi-avril.
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<< Petit >> reportage de la Voix du Nord REPORTAGE. RC Lens : Florian Sotoca raconté par les siens, « il n’oubliera jamais d’où il vient » Dans sa ville natale de Narbonne, tous savaient que la carrière de Florian Sotoca finirait bien par décoller un jour. Mais les performances de l’Audois avec Lens surprennent toujours ceux qui l’ont côtoyé à ses débuts. Comme à quelques kilomètres plus au nord, à Béziers, qui a été un tremplin vers le professionnalisme pour l’attaquant. Ou comment un homme normal est devenu un joueur anormal. /sites/all/themes/enacarbon_vdn/images/logo-gris.png Par Loïc Bessière - Photos Ludovic Maillard et « La Voix » Publié:9 Mai 2023 à 07h45Temps de lecture:18 minPartage : Le JDD, France Info, So Foot, La Voix du Nord… Dominique Lebouchet a déjà fait le tour des médias français. Et peut-être même des titres de presse étrangers, qui sait… Mais toujours sous le même pseudonyme : « L’oncle chez qui Florian Sotoca a travaillé. » C’est d’ailleurs dans ce fameux local que le grossiste en chaussures reçoit, sur les hauteurs de la ville. Dehors, le temps est typique de Narbonne : ensoleillé mais venteux. Le sourire de Dominique Lebouchet est, lui aussi, radieux. Peu lui importe que son neveu soit considéré comme une anomalie dans le milieu du football professionnel, pour le simple fait d’être entré, un temps, dans la vie active. Lui veut juste parler de "Flo". L’interview n’a même pas commencé que la première anecdote fuse : « La saison dernière, je suis allé à Lens voir Florian jouer contre Nantes. À la fin du match, il m’a proposé de repartir avec lui en voiture. Et là, pendant plus d’une demi-heure, il a signé des autographes et pris des photos à la sortie du parking. » Cette célébrité et ce succès font sourire autant qu’ils ne surprennent parmi les proches de l’attaquant lensois, ceux qui l’ont connu quand il n’était qu’un jeune gamin narbonnais ne vivant, déjà, que pour le football. Une bonne dose de FUN C’est de l’autre côté de la frontière qu’il faut se rendre pour échanger avec Bastien Diaz. Comprenez dans l’Hérault, et non plus dans l’Aude. Une fine pluie du mois de mars oblige à quitter la terrasse de cette boulangerie de Maraussan, dans la banlieue de Béziers. « Je suis ami avec Arnaud, son cousin qui a deux ans de plus que lui. Florian, Arnaud et leur autre cousin, Guillaume, se considèrent comme des frères. Je jouais avec Arnaud au FUN (Football Union Narbonne). » Les bases sont posées. Bastien et Arnaud ont toujours eu un œil sur le jeune attaquant du club. Comme Gilles Sumala : « Je l’ai entraîné en poussin, en benjamin… Je l’ai suivi tout au long de sa formation. » À LIRE AUSSI – Comme le bon vin, Florian Sotoca se bonifie avec l’âge Florian Sotoca est alors considéré comme un bon joueur mais n’est pas au-dessus du lot, au contraire d’Olivier Bonnes (ex-Lille), issu de la même génération. Comparé à l’ancien Dogue parti se former au FC Nantes, le Lensois n’est jamais contacté par des clubs professionnels. « Il n’était peut-être pas dans les critères de formation de l’époque, déplore son ancien entraîneur. Il y a beaucoup de candidats pour pas beaucoup de places et peu de réussite à la fin. Il était tellement ancré dans le football narbonnais que ce n’était pas une question que l’on se posait. » Puis arrive sa montée en U18, une catégorie alors sur trois années. Bastien Diaz joue enfin avec son ami. Une saison gravée dans sa mémoire : « Il a senti qu’on était un peu comme ses grands frères, qu’on allait le protéger. Cette année-là, on marche sur l’eau. Il a mis 46 buts, je crois. Il était maigrichon mais il courait partout. Quand il joue, son énergie est contagieuse. Il va gagner une touche au point de corner, se retourner et encourager tous ses copains. Il est apprécié de tous pour ça. » Les performances de l'attaquant lensois n’échappent pas à Gilles Sumala. « J’ai été entraîneur de la réserve et je le prenais régulièrement avec moi, même s’il n’avait que 16, 17 ans, se remémore-t-il. Et quand j’ai repris l’équipe première, pareil. Il avait un état d’esprit remarquable et avec ses qualités, il a tout de suite apporté à l’équipe. J’avais entendu beaucoup de choses, comme quoi il y avait des joueurs meilleurs que lui. Mais pour moi, c’était un joueur en devenir et il avait besoin d’être au contact d’éléments plus aguerris pour franchir un palier et aider le club à grandir. » Florian Sotoca est encore loin des déplacements à Paris ou Marseille. Il se contente de celui à Saissac, alors 929 habitants, dans l’Aude, où il marque un quadruplé en septembre 2010. Ces voyages dans les plus grands stades de France et de Navarre, Fabrice Mannucci les a connus avec l’ASSE (1993-1998). Dans son salon, Ligue 1 en fond à la télé, l’ancien défenseur central se souvient de ses années à partager le vestiaire narbonnais avec l’attaquant : « Il avait une force physique impressionnante pour son âge ! Un monstre ! Il avait le mental, il ne lâchait jamais rien. Il avait des qualités techniques, la vitesse : il était complet. Ce n’était pas un buteur dans le sens renard des surfaces, mais offensivement, c’était lui qui déclenchait. » Comme Bastien Diaz, comme Gilles Sumala, l’ancien Stéphanois loue aussi la mentalité de l’Artésien. « Même si on n’était pas de la même génération, c’était un bon mec, à l’écoute sur le terrain, continue-t-il. Il était un des meilleurs buteurs mais il ne faisait pas le fanfaron. Il était humble. » Colocation, pizza et ligament croisé Bac STMG en poche, c’est le début de la vie étudiante pour Florian Sotoca. Narbonne étant située quasiment à équidistance de Toulouse et de Montpellier, les jeunes Audois se répartissent en général entre les deux villes pour continuer leur scolarité, tout en pouvant rentrer voir papa et maman le week-end. Pour l’attaquant, direction l’Hérault. Au programme, un DEUST Animation, commercialisation des services sportifs. Dans la cité montpelliéraine, il retrouvera des visages bien connus. Il sera en colocation avec Bastien Diaz (photo ci-dessous), son cousin Arnaud et un quatrième élément, Pascal. « Jeune, on était très proches, on a passé beaucoup de journées et de soirées ensemble. On savait que la coloc fonctionnerait », révèle le premier nommé. Il garde un bon souvenir de ces deux années à habiter sous le même toit que Florian Sotoca, une personne facile à vivre, surtout si le téléviseur est branché sur du football, selon ses dires. Beaucoup de personnes, pour ne pas dire tout le monde, décrivent l’homme comme le joueur : toujours à fond. Alors, qu’en est-il de sa participation aux tâches ménagères ? « Joker, en rigole-t-il ! Avec Florian, on était assez laxiste. C’était surtout son cousin Arnaud qui gérait ça. Flo faisait à manger, mais ce n’était pas un grand cuisto. Là aussi, c’était Arnaud, ou Pascal, qui étaient les meilleurs. On mangeait souvent des bêtises. La pizzeria d’en face a fait un très bon chiffre ! » Malgré l’heure de route, ou de train, qui sépare Montpellier de Narbonne, l’attaquant garde son assiduité aux entraînements. « Il faisait l’aller-retour à Narbonne deux fois par semaine pour s’entraîner et il ne trichait pas, même l’hiver quand il faisait froid. Il n’a pas loupé un entraînement. Inconcevable ! Il arrivait même en avance », poursuit Bastien Diaz. L’entraîneur du FUN ne le contredira pas. « C’est quelqu’un avec un état d’esprit exceptionnel. On ne devait jamais être derrière lui pour qu’il avance. C’est un garçon comme on aimerait en avoir beaucoup dans son équipe. Le foot, c’est une énorme passion pour lui. Il en fait car il aime ça », confirme Gilles Sumala. Fabrice Mannucci a eu au marquage des attaquants de la trempe d’Amara Simba, Sonny Anderson ou Sylvain Wiltord, en Ligue 1. En Équipe de France U18, il a même eu l’Anglais Robbie Fowler dans les pattes. Et pourtant, les entraînements à surveiller Florian Sotoca l’ont marqué : « Parfois, dans des clubs, tu as des joueurs qui sont très forts à l’entraînement, mais pas en match. Et vice versa. Lui, dans mon souvenir, il ne lâchait jamais rien. D’ailleurs, il s’est tout de suite imposé dans l’équipe et il n’en est plus sorti. » Consultez l’actualité en vidéo Durant la saison 2010-2011, Florian Sotoca se rompt le ligament croisé du genou. « Il se blesse contre une équipe avec qui nous jouions les premiers rôles, le FC Sète. Le soir de cette rencontre, on était leader. Mais on pensait que ça serait très compliqué car il avait fait un gros début de saison, il marquait à tous les matchs. Il a planté quelques doublés, des triplés. On s’était posé des questions », rejoue Gilles Sumala. Si le FUN « a essayé de l’aider comme il le pouvait », dixit l’entraîneur narbonnais, Fabrice Mannucci s’est inquiété pour son jeune coéquipier. « Je me suis dit : "C’est dommage, il commence à être repéré par d’autres clubs, ça va lui mettre un coup d’arrêt." Mais il a un gros mental, il est passé outre. » Sans lui, Narbonne réussira quand même à monter dans la division supérieure qui s’appelle encore CFA 2. Entraîneur et employé Après avoir obtenu sans encombre son diplôme, Florian Sotoca revient dans l’Aude. « Les études n’étaient pas sa priorité. Percer dans le foot, c’était dans un coin de sa tête mais ce n’était pas une obsession. Il vit au jour le jour. Il est toujours optimiste, il n’attire que les bonnes choses », lance Bastien Diaz. Ce dernier prend en charge les U10-U11 du club avec son ami cette année-là, en parallèle des matchs au FUN de l’attaquant Sang et Or. « C’était génial d’entraîner ensemble, on a adoré ça. Il était très impliqué », se souvient-il. Alors, à quoi ressemble le Florian Sotoca coach ? « Il est comme le joueur, lâche le co-entraîneur. Il ne sait pas faire à moitié de toute façon. Il encourageait beaucoup, il était très positif. C’était un entraîneur entraînant. Les petits allaient au combat pour nous ! Il avait une analyse du jeu, il essayait tactiquement de bouger des choses. Il se rongeait tous ses ongles pendant le match. Les gosses ont gagné beaucoup de rencontres ! Les petits l’adoraient. Il serait resté à Narbonne, il aurait adoré continuer. » Impliqués, les deux hommes font une réunion tactique une fois par semaine. « Tous les lundis, on mangeait un kebab et on faisait une analyse des entraînements et des petits. On avait une super génération 2003 sur les deux équipes que l’on gérait », termine Bastien Diaz. Florian Sotoca ne vit pas encore du foot, évoluant en CFA 2, toujours à Narbonne. C’est alors que son oncle, Dominique Lebouchet, lui propose un travail comme grossiste en chaussures : « J’ai ouvert ce local en février 2013 et je l’ai pris en CDI. Pour débuter, il me fallait quelqu’un. Je lui en ai parlé et il m’a dit oui », rejoue-t-il, installé dans son bureau. Juste derrière lui, accrochée au mur, une trace du passage de son neveu. Trône là une photo imprimée du titre de champion du monde universitaire gagné par le Narbonnais en 2013, alors qu’il travaille encore chez son oncle. Malgré son manque d’expérience, le footballeur s’est très bien débrouillé selon son supérieur hiérarchique : « Il m’aidait à préparer les collections, c’est-à-dire prendre des photos, les détourer, étiqueter des échantillons… On envoyait ensuite tout cela à nos commerciaux en France. Je partais sur les salons mais lui restait ici car on recevait en parallèle d’autres collections. Il fallait décharger les colis et préparer les livraisons pour les clients. Sans connaître le boulot, il restait seul et il assurait ! » Ils ne travailleront que cinq mois ensemble, son employé partant en juillet. Une période courte mais dont Dominique Lebouchet parle encore avec un large sourire, dix ans après. « J’ai appris à mieux connaître mon neveu, que je connaissais dans le cadre familial mais pas dans celui du boulot. Ce n’est pas évident de travailler en famille. Je ne doutais pas de lui, mais j’aurais pu être déçu. En travaillant avec son tonton, il aurait pu ne pas se donner à fond. Ça a été le contraire ! De se voir sept heures par jour, ça m’a créé un lien plus fort avec lui », déclare-t-il. Le Lensois a marqué les clients qui se souviennent encore de lui, frappés, une fois de plus, par son envie débordante : « Certains me disent : "On voit qu’il se donne à fond sur les terrains mais il se donnait déjà comme ça dans l’entreprise." Je ne connais pas un point où il n’est pas à fond de toute manière. » Dans le Narbonnais, tout le monde sait que l’attaquant a travaillé chez Dominique Lebouchet. Mais les aficionados du Racing sont partout : « Dans le Var, à La Roquebrussanne, j’ai un client qui est originaire de Lens et supporter du RCL. Je travaille avec lui depuis plus de 20 ans et cela a entraîné encore plus d’affinité. Il m’a demandé des photos dédicacées. » Travailler chez un grossiste en chaussures reste éloigné des rêves footballistiques du jeune homme : « Il est toujours resté discret. Quand il était ici, il avait déjà 23 ans donc on savait qu’il souhaitait partir. Mais il n’a jamais vraiment dit qu’il voulait devenir professionnel. Il savait rester humble en montant les échelons petit à petit. » Première étape : Martigues, en National 2. À Béziers, un duo en or avec Kévin Fortuné Narbonne et Béziers, malgré 20 000 habitants de différence, environ, ont plusieurs points communs. Pêle-mêle, un taux de chômage et de pauvreté élevés, une économie basée sur le tourisme avec des stations balnéaires, des vignes à perte de vue et, surtout, le rugby, érigé en religion. L’ovalie a entraîné une rivalité entre les deux villes, surtout dans les années 1970, quand les deux clubs étaient à leur apogée. Florian Sotoca est au courant de tout cela quand il quitte Martigues pour Béziers, à l’été 2014. Ses grands-parents et ses parents sont de fervents supporters du Racing Club Narbonnais. Lui aussi d’ailleurs. Quand les rugbymen gagnent leur place en Pro D2 (deuxième division) à l’été 2021, il les félicite et fête la montée avec eux. « Il connaît toujours les résultats et le classement du rugby, ne cache pas Bastien Diaz. Il suit aussi le club de volley (en Pro A). Actuellement, il regarde beaucoup de tennis. » L’Avenir Sportif Béziers joue alors en National 2, dans le stade de Sauclières, celui utilisé à l’époque par les rugbymen de l’ASB. Ce stade est aujourd’hui vétuste et d’un autre temps, avec ses piliers au milieu des tribunes. Il est aussi chargé d’histoire. L’ASB y a célébré onze titres de champion de France et a été invaincu sur sa pelouse durant 95 rencontres, entre 1969 et 1981 ! Florian Sotoca, lui aussi, fera vite de cette pelouse bordée par le canal du Midi son jardin. L’attaquant est donc de retour dans le Languedoc, un an seulement après son départ pour les Bouches-du-Rhône. « Sa famille lui manquait, il en avait besoin », relance Bastien Diaz. « C’est un garçon que l’on avait affronté car nous étions dans la même poule que Martigues. Il avait un passé dans le coin, nous avions eu de bons échos sur son état d’esprit », détaille Xavier Collin, alors entraîneur de Béziers, où il gère aussi le recrutement. Le vainqueur de la Coupe de la Ligue 2000 avec Gueugnon fait coup double en recrutant dans le même club Kévin Fortuné. « On n’a pas beaucoup joué ensemble à Martigues, rejoue l’ancien Lensois (2016-2018). La première partie de saison, j’ai beaucoup joué et pas lui et ça a été l’inverse durant la seconde partie. Mais il y avait surtout un bon lien d’amitié. » Il le certifie, quand il signe à l’ASB, il n’est pas au courant que Florian Sotoca rejoint lui aussi l’Hérault. « Quand cela s’est fait, j’étais très content », s’enthousiasme-t-il. Xavier Collin est lui aussi heureux de revoir les deux hommes réunis sous le maillot : « Ils ont le même profil, avec des qualités de percussion et de dribble. Ils nous avaient tapés dans l’œil. » Dans le 4-2-3-1 ou le 4-3-3 biterrois, Kévin Fortuné prend le couloir gauche, Florian Sotoca le droit. « On inversait les positions durant la rencontre, cela déstabilisait l’adversaire », se souvient l’actuel joueur d’Orléans. « Il a joué devant, dans un couloir et même piston, complète l’entraîneur. Et toujours avec la même générosité. Il a fait passer le collectif avant lui. Il était discret, à l’écoute et il tirait les autres vers le haut. » Mais attention tout de même selon l’ancien défenseur de Montpellier, « avec son caractère, il ne fallait pas lui marcher sur les pieds ! Il s’est construit dans les niveaux inférieurs où ce n’était pas facile. » Cette saison-là, Béziers obtient la montée en National. « Une belle bande de potes », selon l’attaquant, parmi laquelle le Narbonnais ne dépareille pas. « Je retiens de "Flo" sa bonne humeur, toujours gai. C’est cool d’être avec quelqu’un qui est souriant comme lui. Comme moi, il a la joie de vivre. Et il a aussi un accent du sud très prononcé », rit le Martiniquais. Comme dans le vestiaire, cela se passe bien sur le terrain pour l’Audois. « Il manquait d’efficacité. Il ne lui manquait pas grand-chose, de la justesse dans les trente derniers mètres. Il avait une énergie débordante à canaliser. Puis il a pris confiance, il a eu un déclic à Béziers », analyse Xavier Collin. Puis arrive ce fameux week-end d’octobre où l’ASB bat 4-0 la réserve de Montpellier. Doublé de Florian Sotoca, le MHSC est conquis et lui propose le Graal : un contrat professionnel, à compter de janvier 2014. « Il avait fait un match extraordinaire, comme toute l’équipe, mais ce jour-là, il était sur un petit nuage », narre Kévin Fortuné. Pour ce dernier, ce match n’est pas un tournant dans la carrière de son ancien coéquipier : « Il avait travaillé dur les saisons précédentes pour ça. Je dirais que c’est plus mérité qu’autre chose. » Son ancien coach est en désaccord avec lui sur ce point-là : « Il était en train d’exploser. Il a fait un gros match, il a été mis en lumière devant les dirigeants montpelliérains qui étaient là. Ils ont rapidement sauté sur l’occasion. On n’a pas voulu le bloquer. C’est un gars attachant, il méritait cette opportunité. Je lui ai conseillé de rester lui-même et de ne pas se mettre de pression. » Lens, une évidence Florian Sotoca rejoint donc le MHSC, un club dont il a célébré le titre de champion de France 2012 sur la place de la Comédie, avec les supporters. Seulement deux années plus tard, il se retrouve à jouer avec une grande partie des héros de la Paillade. « On allait le voir s’entraîner avec Sanson, Boudebouz, Hilton… Il était à l’aise, il nous disait qu’ ils étaient ses collègues de travail », s’en amuse Bastien Diaz. En 2018, Florian Sotoca et Kévin Fortuné se retrouveront comme adversaires en Ligue 2. Le Narbonnais sous le maillot de Grenoble, le Parisien de naissance avec celui de Troyes. Les deux joueurs auront réussi à devenir professionnels. « Quand on s’affronte (trois fois en pro), il y a une discussion avant et après le match. C’est toujours un plaisir de revoir son ami. Avec "Flo", on s’entend super bien, aujourd’hui encore. Je ne lui envoie plus des messages comme avant, mais quand on se voit, c’est toujours un bon câlin. Ça reste le même "Flo" que j’ai connu au départ. » « Le même "Flo" », justement. Tous les acteurs interrogés ont l’impression de revoir jouer le Florian Sotoca de Narbonne ou de Béziers quand il joue en Ligue 1, tous les week-ends. Au moins dans l’attitude, pour Kévin Fortuné : « Il a quand même beaucoup progressé que ce soit devant le but, dans ses crochets… C’est plutôt un meilleur Sotoca que je vois. Mais quand je le regarde jouer, je vois surtout la même personne. Rester toujours le même, c’est ce qui lui a permis d’atteindre le haut niveau, en gardant ce petit sourire qu’il a comme d’habitude. » Même analyse chez Fabrice Mannucci : « Quand je le regarde à la télé, à son âge, je suis vraiment surpris. Enfin, non, pas surpris, mais c’est beau. Sur la prise d’espace, il ne lâche toujours rien, il défend plus que certains défenseurs et toujours avec cet état d’esprit d’y aller. Je suis plus surpris sur l’aspect technique. Je l’ai vu faire certains matchs, notamment contre l’OM… J’étais surpris qu’il ait ce niveau en Ligue 1. » Autre avis partagé par tous au moment d’évoquer les bonnes performances de l’attaquant, la stabilité de son entourage. « Il n’oubliera jamais d’où il vient. Il est très bien entouré par une famille soudée et bienveillante. Humainement, il tient tout de sa mère, une personne exceptionnelle. Ça lui a permis d’atteindre ces sommets. Flo a besoin de ça pour performer. Il doit se sentir aimé et que tout le monde soit ensemble, que ce soit dans son équipe ou dans sa famille », dit Bastien Diaz. Pour ce dernier, autre cocon important pour le Lensois : le groupe d’amis, constitué après la fameuse saison passée en U18 au FUN. Quinze ans plus tard, si tous ont quitté Narbonne, la camaraderie reste intacte grâce au contact gardé via les réseaux sociaux ou par l’application Mon Petit Gazon. « C’est un des meilleurs chambreurs et un des meilleurs tout court. Il a dû gagner la moitié de toutes nos ligues », s’exaspère son ami. Les buts et passes décisives de l’attaquant dans la vraie vie ne lui servent, en revanche, pas dans le jeu : « Lui ne se prend jamais, par modestie. On sait que son cousin Guillaume l’aura toujours car il met des sommes astronomiques pour qu’il n’y ait pas de débats. » Florian Sotoca a transmis le virus RC Lens à ses proches, impressionnés par l’ambiance de Bollaert. Bastien Diaz traverse la France la saison dernière à l’occasion de la rencontre face à Nice (3-0), match où son ami finit brassard de capitaine autour du bras avant de sortir dans les dernières secondes, ovationné par tout un stade : « Il y a beaucoup de maillots de "Flo", dont pas mal sont portés par des enfants. C’était génial de voir qu’il est adulé loin de chez nous. Quand tout le stade scande son nom, écharpe brandie, ça fait quelque chose. Il faut le vivre, il n’y a pas de mots. » Pour Dominique Lebouchet (ci-dessus), l’oncle du footballeur, Florian Sotoca a trouvé l’endroit idéal pour éclore en mondovision, en terre artésienne. « " Flo", il se sent aimé par ce public. Et quand il se sent aimé, il va donner encore plus. On le voit sur certains matchs. Je ne le vois pas autre part qu’à Lens tellement il est bien dans cette équipe et dans cette ville. Il y a tout pour lui, sauf le soleil », en rigole-t-il. Mais ce soleil, « FL7 » sait qu’il pourra toujours le retrouver sur les bords de la Méditerranée, auprès de ces proches qui sont si importants pour lui. Car malgré sa réussite, Florian Sotoca n’a pas oublié d’où il venait. Le mot de la fin est pour Dominique Lebouchet : « Je le vois dans les reportages et les interviews. Il a toujours cette pensée et ce mot pour dire qu’il a travaillé au dépôt de chaussures de son oncle à Narbonne. » Même s’il est désormais loin du bercail, le tonton est rassuré : Florian Sotoca a trouvé chaussure à son pied à Lens.
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Il va aller rejoindre Leo en Arabie Saoudite ... Un bien bel enf *censuré* au milieu de terrain
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Avec Utaka, c était Moreira qui jouait avant centre (en ayant commencé plutôt milieu offensif)
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Liverpool avait fini 2ème en 2018-2019 avec ... 97 points, 1 de moins que City ... c est sûr que sans une équipe type Paris qui écrase le championnat (niveau point s'entend), on serait vraiment à la lutte pour le titre. En tout cas, on a notre destin entre nos pieds, c'est sûr que faire 12 sur 12 ce sera très difficile mais pourquoi pas comme dirait l'autre.
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Sur la Provence, si les sardines, c'est à cause de Turpin et pas autre chose. Note de l'arbitre : 0 / 10
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J ai l impression de revoir le match de l an passé où on avait pas vu le jour
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@Amaury,c'est à quelle heure la conf au fait stp ?
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RC Lens : Yannick Cahuzac raconte sa nouvelle vie d’adjoint, « Franck Haise, j’ai eu du mal à le tutoyer » La saison dernière, il était encore joueur. L’ancien milieu de terrain et capitaine du RC Lens (38 ans) nous raconte comment il a basculé sur sa nouvelle carrière d’entraîneur et comment il la vit au sein du staff de Franck Haise, dont il est un des adjoints. L’ancien capitaine du RCL, Ynanick Cahuzac, est toujours aussi influent dans le groupe... mais cette fois de l’autre côté de la barrière. PHOTO LUDOVIC MAILLARD /sites/all/themes/enacarbon_vdn/images/logo-gris.png Par Sandrine Arrestier et Philippe Guilbaud - Photos Ludovic Maillard Publié:2 Mai 2023 à 14h00Temps de lecture:8 minPartage : Yannick, vivez-vous vraiment une nouvelle vie ? Est-elle conforme à ce que vous attendiez ? « Au niveau du quotidien, ça ne change pas, je suis encore avec le groupe. Mais on a beaucoup plus de travail dans le staff – je ne m’attendais pas à ce qu’il y en ait autant – que quand on est joueur. Ça change pas mal au niveau des horaires, mais c’est quelque chose qui me plaît. Rien que sur la mise en place des entraînements, quand on est joueur, on ne pense pas au temps que ça prend de tout mettre en place, de tout enlever. C’est tout nouveau pour moi mais je prends beaucoup de plaisir à apprendre au quotidien avec Lilian (Nalis, adjoint) et Franck (Haise). » Vous épanouissez-vous dans ce nouveau rôle ? « Oui, complètement, je suis à très bonne école, c’est hyper enrichissant de travailler avec de tels professionnels avec un tel vécu. Pour une première expérience, c’est vraiment génial. Franck nous délègue pas mal de choses, c’est super, on se sent concernés, on fait entièrement partie du staff. Après, je suis tout nouveau dans le métier, ma philosophie va s’affiner, se construire au fil des années, mais ce qu’on fait à Lens, c’est pertinent. Je vais beaucoup m’en inspirer, je pense. Après, chacun sa sensibilité footballistique, son vécu, son expérience, mais le projet de jeu dans le process d’entraînement est assez exceptionnel, ça me parle beaucoup. J’ai encore le ressenti de joueur sur ce que demandait Franck et passer de l’autre côté, c'est super intéressant. » « Ça me plaît d’être au quotidien avec le vestiaire, les joueurs, sur le terrain, de parler tactique » Comment cette idée de devenir entraîneur a-t-elle mûri ? « Ça faisait un moment déjà. Quand je suis parti de Bastia (été 2017), j'avais signé à Toulouse pour deux ans, je commençais déjà à me poser des questions. À 32 ans, je me demandais ce qui me plairait par la suite. J’ai fait du foot toute ma vie, j’ai réfléchi à ce qui me plaisait dans le foot, et très vite, je me suis rendu compte que c’était le terrain, le vestiaire, la tactique. Il n’y avait pas 36 chemins à prendre pour moi. » Quelles sont vos missions ? « Je suis en charge avec Hervé Sekli (entraîneur des gardiens) de tous les coups de pied arrêtés défensifs. Pierre Capitaine qui nous a rejoints en cours de saison nous aide aussi beaucoup sur l’analyse (vidéo), on étudie ce qu’on fait de bien et de mal pour le proposer aux joueurs. Lilian monte les séances, il m’apprend. Sur les séances, on anime tous les deux, avec Franck qui est plus en observateur mais qui intervient quand il en a envie. On est assez complémentaires. » Joueur, vous étiez déjà dans un rôle de leader, ça a facilité votre passage de l’autre côté ? « Ce n’est pas la même chose. C’est plus mon caractère qui a fait que j’avais ce rôle-là. J’aimais bien prendre mes responsabilités sur le terrain donc j’avais ce rôle. En tout cas, ça me plaît d’être au quotidien avec le vestiaire, les joueurs, sur le terrain, de parler tactique. Ça s’est passé avec beaucoup de sérénité aussi. Quand tu sais que tu as un projet derrière qui arrive, même s’il est nouveau, tu te sens plus serein. Ça permet d’éviter cette sensation de "petite mort". Je savais que j’avais cette possibilité, une superbe opportunité. Tu ne gamberges pas. Il y avait beaucoup d’excitation aussi. J’ai passé mon été, j’avais hâte de reprendre. J’ai vraiment coupé, la saison avait été longue et éprouvante et je suis revenu bien mentalement. » « On sait qu’on passera par des moments difficiles, il faut s’y préparer » Et avec Franck Haise, comment s’est passée cette bascule ? « Au début, j’ai eu beaucoup de mal à le tutoyer, ça restait mon coach sur les deux saisons et demie précédentes. Mais c’est quelqu'un de très humain, qui m’a vite mis à l’aise. On avait déjà une très bonne relation. Il m’a dit : " Maintenant, c'est Franck, ce n’est plus le coach. " Mais même l’appeler Franck, ce n’était pas facile au début. J’avais une relation capitaine - entraîneur où on pouvait échanger sur tout, mais ça restait quand même football. Un entraîneur ne peut pas ouvrir autant de portes à un joueur qu’à son staff. Là, entre staff, on échange sur pas mal de choses. Je n’avais pas besoin de rentrer là-dedans pour savoir qui il était en tant qu’homme et en tant qu’entraîneur, mais ça confirme tout le bien que je pensais de lui. » À lire aussi DÉCRYPTAGE. RC Lens : les dessous de la méthode Franck Haise Vous êtes encore en formation, à Liévin. Vous y apprenez aussi beaucoup de choses ? « Je passe le BEF, on a fait la dernière semaine, ensuite il y aura la certification le 25 mai. Cette formation me structure un peu plus. Après, ce diplôme me permet d’entraîner jusqu’au plus haut niveau régional, quand j’assiste à ces semaines, il y a des problématiques, de clubs amateurs, que moi je ne rencontre pas par rapport aux collègues. C’est très intéressant. » C’est plus facile de travailler avec une équipe qui tourne ? « Il y a toujours des problématiques, mais en termes de cohésion et de management, c’est peut-être plus facile, oui, parce qu’on travaille constamment dans la bonne humeur, on n’a pas forcément la pression du résultat. Mais on sait qu’on passera par des moments plus difficiles, il faut s’y préparer. » Y a-t-il des séances que, joueur, vous ne compreniez pas forcément, et que vous prenez en compte désormais ? « Joueur, j’essayais déjà de comprendre le pourquoi du comment mais sur certaines séances, je n’avais pas forcément les réponses à mes questions, alors que, là, tout est carré, on sait qu’on fait telle séance parce qu’on recherche ça et ça. Quand on bascule de l’autre côté, on trouve tout de suite les réponses. » Comment se passe votre relation avec les joueurs, qui sont pour la plupart des anciens partenaires ? « Quand j’étais joueur, le fait d’avoir cet écart d’âge, on avait déjà cette forme de respect. La relation avec ceux avec qui j’ai eu la chance de jouer n’a pas trop changé. Je suis moins présent, car on était constamment ensemble dans les vestiaires. Maintenant, je suis plutôt dans mon bureau avec Lilian, à travailler. Mais quand on se voit, on se chambre, on rigole. J’ai vécu pas mal de choses fantastiques avec beaucoup. Même les nouveaux, les trois quarts, j’ai joué contre. Mais sur le terrain, ce sont des professionnels, ils arrivent à faire la bascule et la part des choses. Je n’ai pas eu de problème. Ça a même été une chance de travailler avec des joueurs qui m’ont côtoyé et que j'ai côtoyés. L’échange est beaucoup plus simple que d’attaquer dans une équipe avec des gens qui ne me connaissent pas en tant qu’homme, et vice-versa. » Un joueur a du mal à s’endormir après un match car il y a l’adrénaline. Maintenant, votre cerveau tourne-t-il tout le temps ? « Au début, c’était nouveau, j’avais beaucoup d’appréhension sur pas mal de choses, sur tout, sur la mise en place. Je voulais être utile, aider mon staff. Maintenant, j’ai pris le rythme, ça va mieux, je suis assez serein. Mais je n’ai pas la casquette de Franck, qui a énormément de responsabilités et de travail. C’est un travailleur acharné. Avec Lilian, on est là pour essayer de le soulager au maximum mais on n’a pas toutes ses problématiques. » Vous avez complètement basculé ? Vous n’êtes plus du tout joueur ? « Non non. Parfois il manque un joueur, je rentre sur le terrain, je comprends très vite que je ne le suis plus. On perd vite ! » À LIRE AUSSI – « C’est un crève-cœur d’arrêter mais c’est le bon moment » pour Yannick Cahuzac Continuez-vous à faire du sport ? « J’en ai besoin, j’ai envie de faire du sport... On a quand même des journées chargées, mais on essaye d’aller courir, de faire un peu de cardio en fin de journée avec nos structures à la Gaillette. J’essaye de m’entretenir. Il y a un peu de manque, mais il est surtout le samedi, la compét’, l'adrénaline de la compétition, quand on voit l’ambiance, le public, le terrain, ça, ça me manque énormément. Même si tu es acteur, tu l’es beaucoup moins que quand tu es joueur. C’est une autre sensation, sympa aussi, un autre stress, on a envie de bien faire, mais c’est moins prenant. Après, au quotidien, ça ne me manque pas tant que ça car je me rappelle avoir pas mal souffert sur les dernières années. J’ai beaucoup moins de douleurs que quand j’ai arrêté. » Vous ne vous dites pas qu’il vous aura manqué une saison ou deux pour découvrir la coupe d’Europe ? « Honnêtement non, j'étais au bout du bout. Je suis content d’avoir fait cette bascule. » Arrivez-vous à plus vous contrôler sur le banc que sur le terrain ? « Il faut le demander à Lilian et Franck (rires). J’essaye, parfois c’est difficile, mais oui. » Dans quel type de carrière vous projetez-vous ? « En fait, je profite du moment présent pour emmagasiner. Je suis hyper chanceux d’avoir pu intégrer un staff aussi compétent et performant. Je suis là comme une éponge pour absorber un maximum d’infos. Après, je ne me projette pas. C’est sûr qu’un jour, j’aimerais me lancer en numéro un mais chaque chose en son temps. J’ai beaucoup à apprendre. On prend l’expérience auprès des gens qu’on côtoie, on se forme et peut-être qu’un jour... Mais c’est bien sûr le plus haut niveau qui m’attire. Aujourd’hui, je ne suis pas trop axé sur la formation, plus sur la compét’, la pression du résultat. » Jean-Louis Leca, le «fraté» Des frères d’âme. Jean-Louis Leca (37 ans) et Yannick Cahuzac (38 ans) se connaissent depuis plus de vingt ans, du temps où le milieu de terrain a débarqué au centre de formation de Bastia. Les deux joueurs corses, qui avaient dû quitter le Sporting, liquidé en 2017, se sont retrouvés à Lens. Le passage de « Cahu » dans le staff n’a rien changé à leur relation, ou presque. « C’est mon patron maintenant, se marre le troisième gardien lensois. C’est difficile pour nous de faire semblant quand il y a un tel amour, parce que c’est de l’amour, je l’aime comme mon frère. C’est la personne qui sait tout de ma vie et je sais tout de la sienne. Je n’embrasse aucun membre du staff, mais "Cahu" c’est difficile d’arriver et lui tendre la main après tout ce qu’on a vécu. Je suis son témoin de mariage, c’est le mien ; nos enfants c’est tonton. J’ai dormi deux millions de fois avec, on a fait des bordées ensemble. On ne va pas mentir. » À LIRE AUSSI – Leca - Cahuzac, frères d’âmes Pas question pour autant de faire fi de la nouvelle fonction de son ami « Quand l’année dernière il me disait "Jean, joue à droite !", je lui répondais "tu dis n’importe quoi". Maintenant quand il me dit : "Jean, joue à droite", Jean joue à droite (rires). Il y a cette forme de respect aussi. » Moins expansif, l’entraîneur adjoint approuve : « Les goals, c’est particulier, ils sont avec Hervé (Sekli) pour commencer leur entraînement et ils nous rejoignent ensuite. Mais ça ne change pas, on fait la part des choses. Eux, ce sont des compétiteurs, nous, on est là pour les mettre dans les dispositions, on est vraiment concentrés sur le travail. Il n’y a pas de problèmes. Ce sont des super pros, pas besoin de les gronder. » Prochaine étape de leur relation, peut-être, la reconversion du gardien au Racing lui aussi.
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Faut passer le premier quart d heure pour que la furia toulousaine passe.
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Ligue 1 [Saison 2022/2023]
daykatana a répondu à un(e) sujet de manico dans Football national et international
Je veux bien voir le screen de la VAR (s ils le mettent ...) -
Ligue 1 [Saison 2022/2023]
daykatana a répondu à un(e) sujet de manico dans Football national et international
Il a l air de l être pour moi . -
Je crois que les notes des nantais sont les pires que j ai vues pour une équipe au global ...