Lmarco

Tout n'est pas si négatif, à commencer par le fait que malgré le torrent de critiques ils ont un actionnaire qui continue de combler le déficit chronique de ce club et l'a encore sauvé (30M€ de déficit en fin de saison). L'arrivée d'Alain Roche pourrait leur apporter un peu de stabilité et renouer avec leur identité, comme le laisse penser l'arrivée de Mavuba en réserve aux côtés de Plasil déjà présent l'an dernier, avec Chalmé qui dispose d'une offre pour rester chez les jeunes. Il y a du ménage actuellement avec le départ de Thiodet également. Sur le plan sportif, Paulo Sousa aurait pu (dû ?) faire mieux avec une équipe qui a quand même pris l'an dernier Mexer, Koscielny, Aït Bennasser, Oudin, Pardo et dans une moindre mesure Kwateng, Benito et Hwang. Ils étaient 3es fin novembre après la victoire contre Monaco et ils avaient collé un 6-0 à Nîmes début décembre avant de fléchir d'un coup face aux gros (3 défaites consécutives avant la trêve dont celles face à Marseille et Rennes). Même sans recrues à date c'est loin d'être un effectif de relégable avec Costil, Benito, Pablo, Koscielny, Mexer, Jovanovic, Baysse, Kalu, Sabaly, Adli, Otavio, Hwang, Briand, De Préville, Oudin, Maja, Kamano, Mendy... Et ils n'ont pas encore recruté à proprement parler mais l'option d'achat d'Oudin coûtait 10M€. Et cette année on peut pas vraiment dire qu'ils aient bradé ni même vendu de jeunes présents au club, ils transfèrent Bernardoni à Angers et Benrahou à Nîmes, avec Nilor laissé libre de tenter de percer à Lorient. C'était le cas l'an dernier mais c'est logique dans un club qui a une politique commerciale fantomatique (d'où le recrutement de Thiodet à l'époque, ultra connu par tous ceux qui suivent les questions de monétisation et d'expérience client dans les stades), un train de vie bien au-dessus de ses moyens et une masse salariale de top 5 de Ligue 1. Ca fait dix ans que Bordeaux accumule les déficits (leur dernier exercice positif était en 2009-2010 !) mais ça les Ultras de Bordeaux ne veulent rien y comprendre et désinforment à tour de bras. Bordeaux n'est plus ce qu'il était et il faudra l'accepter pour repartir de l'avant, ça implique des coupes franches et une autre façon de fonctionner. Il faut que ce club se recentre sur ses rares points forts (la formation) et que les supporters acceptent qu'à court terme la masse salariale et le nombre de contrats soient massacrés, avec le départ de certains potentiels pour maintenir le club administrativement. Ce qui signifie un effectif qui rajeunira et que devront accompagner des joueurs plus aguerris mais sans potentiel à la revente, type Koscielny ou Mexer. Les mécènes aveugles, faut qu'ils oublient à Bordeaux. Pour autant, King Street semble faire n'importe quoi mais ils ont au moins la décence de cracher des dizaines de millions d'euros pour faire survivre artificiellement ce club. Toute autre entreprise aurait coulé depuis longtemps.

Martel ne sera jamais élu et tant mieux, complètement déphasé par rapport aux enjeux actuels du football et de nos sociétés. Denisot ce serait une énorme connerie et un moyen de plus pour le vieillard Le Graët de renforcer sa main-mise sur le foot français qu'il démolit lentement mais sûrement en dehors de son EdF.

Ce sera une saison à l'issue très incertaine de toute façon. Les tests sérologiques n'ont quasiment aucune utilité, un vaccin commercialisable est hors de propos avant des mois, le déconfinement provoque une remontée progressive des cas... et quand ce ne sera plus le Covid-19 c'en sera un autre puisque le problème planétaire de fond reste non pris en main. Il va falloir repenser la pratique sportive (entraînement ET compétition) et se préparer à tout pour les prochaines années voire décennies. Mais les instances du sport et du football en sont incapables en France. Tout le monde a regardé son petit nombril et voulu tout de suite sans réfléchir à la suite et encore moins à la reprise. Maintenant même chose, incapable de se projeter sur les éventuels arrêts qui pourraient tomber, cette année comme par la suite. Aucune anticipation au niveau des modèles économiques, au niveau sanitaire, au niveau de la communication et de l'impact de la relation avec le public et les supporters... Ca va être beau à voir tout ça. Tout le monde se voile la face et personne n'ose poser les vraies questions de fond. Et si demain ce virus ou un autre oblige à une saison blanche, combien de clubs survivent ? Et si demain, les mairies asphyxiées coupent les subventions municipales et que des milliers de clubs amateurs baissent le rideau, quel avenir pour le football ? Ycompris le foot pro, qui ne fait que majoritairement se servir chez les clubs amateurs qui font tout le travail de pré-formation en dehors des rares pôles espoirs. Cherchez pas, ça n'intéresse personne dans le milieu de se poser ces questions.

Derrière la saison quasi parfaite de Liverpool, avec une année 2020 monstrueuse, City aura été bien présent mais paie ses 9 défaites, notamment celles face à Liverpool à Anfield, dans le derby contre United à l'aller et au retour, ainsi que face à Tottenham, Chelsea et Arsenal. Au final, City aura très peu gagné face au top 6 : 1 défaite et 1 victoire face à Liverpool, 2 défaites contre United, 1 défaite et 1 victoire contre Chelsea, 1 nul et 1 défaite contre Tottenham, 2 défaites contre Wolverhampton. La seule équipe battue deux fois dans les 7 premiers est Leicester. Ils auront payé cher défensivement la blessure de Laporte (absent de fin août à fin janvier), alors que De Bruyne sort de la meilleure saison de sa carrière (50e but pour City en février, 20 passes décisives en PL, seul joueur de l'histoire en Europe à avoir atteint 20 passes décisives dans deux championnats majeurs puisqu'il en avait déjà fait 20 avec Wolfsbourg en 2014-2015). C'est la fin d'une période à City avec les départs de David Silva et Leroy Sané, avec la dernière année de contrat d'Aguero. United aura limité la casse après une première partie de saison au niveau médiocre attendu. Le renfort de Bruno Fernandes a quasiment tout changé (10 buts et 10 passes décisives en 20 matchs), bien épaulé par Ighalo (5 buts en 17 matchs, en étant 11 fois remplaçant). Suite à l'arrivée de Fernandes : 9 victoires, 6 nuls et 0 défaite en championnat, 2 victoires et 1 nul en Europa League, 2 victoires en Cup avant l'élimination en 1/2 finales contre Chelsea. Ca paraissait quasi impossible en début de saison mais United sera bien en LdC la saison prochaine, avec encore un 8e de finale retour d'Europa League à jouer (5-0 à l'aller contre Linz). Solskjaer a su relancer certains joueurs (notamment Matic et Fred) et incorporer des jeunes (Williams, Greenwood) avec des recrues enfin au niveau (Wan-Bissaka, Fernandes et Ighalo qui portent l'équipe, James brillant avant d'être moins utilisé en 2e partie de saison, et un léger bémol pour Maguire qui aura eu quelques trous à gommer). Chelsea, on sentait le potentiel et ils l'ont bien exploité. Une reconstruction solide menée par Lampard autour d'une base juvénile (Kepa, Emerson, Zouma,Tomori, Reece James, Kovacic, Mount, Loftus Cheek, Barkley, Pulisic, Hudson Odoi, Abraham...) avec quelques tauliers (Azpilicueta, Alonso, Rüdiger, Willian, Jorginho, Kanté, Pedro, Giroud). Finale de Cup et 8e de finale de LdC à jouer, ils auront surtout traversé un creux en novembre-décembre (les 5 défaites en 7 matchs après avoir gagné 6 matchs consécutifs) mais Lampard a réussi un sacré pari cette saison. Avec les futures recrues (Ziyech et Werner pour remplacer Willian et Pedro) et le retour d'un Kanté à son meilleur niveau physique, cette équipe semble encore capable de progresser. Leicester a failli refaire une Leicester en arrachant la LdC mais ils se sont écroulés dans la dernière ligne droite (1 victoire contre Sheffield, 1 nul contre Arsenal et 3 défaites sur les 5 dernières journées, 2 buts marqués pour 12 encaissés). Ca reste une superbe saison pour eux avec beaucoup de jeunes (Chilwell, Justin, Soyuncu, Gray, Tielemans, Maddison, Iheanacho, Barnes, Choudhury, Ndidi...) autour de quelques trentenaires pas très clinquants (Shmeichel, Morgan, Evans, Albrighton, Vardy et Fuchs qui a été moins utilisé). Ils ont su créer un milieu très complémentaire pour lancer un Vardy retrouvé, meilleur buteur de PL pour la première fois de sa carrière. Tottenham aura eu des difficultés à digérer sa saison dernière aussi éblouissante qu'épuisante avec un effectif limité. Ils étaient très mal partis (une seule victoire lors des six premières journées avant de se faire atomiser 7-2 en ouverture des poules de la LdC) et ils ont souffert de la blessure de Kane mais ils ont repris très fort après le confinement (5 victoires, 3 nuls et 1 seule défaite) pour aller arracher la 6e place, à trois points de Leicester. Les recrues n'ont pas encore complètement convaincu avec Ndombélé pris en grippe par Mourinho et Sessegnon blessé jusque novembre qui n'a pas encore donné sa pleine mesure, à l'inverse Lo Celso est monté en puissance à partir de février. L'effectif reste limité en nombre, avec en plus Vertonghen qui part libre cet été. Que dire d'Arsenal qui a explosé en vol et termine à une anonyme 8e place quasi miraculeuse (5 victoires et 1 nul sur les 8 dernières journées) puisqu'ils étaient au-delà du top 10 quand Ljungberg a pris l'équipe en décembre. Il y aura un gros ménage à faire dans cet effectif. Parmi les recrues de l'été dernier, Tierney a pris une belle dimension et il a d'ailleurs marqué lors de la dernière journée. Ceballos s'est révélé un excellent choix aussi et les Gunners doivent maintenant convaincre le Real de leur vendre. Bizarrement, Soares n'aura pas joué une minute avec Arsenal avant juillet mais il les rejoint définitivement.Tout le monde s'interrogera forcément sur le cas David Luiz qui a prolongé après avoir battu cette saison le record de pénaltys concédés en PL sur une seule saison et commis pas mal de boulettes mais qui aura d'un autre côté su apporter le leadership qui manque cruellement à cette équipe. Reste le cas Pépé, en pleine adaptation mais qui toutes compétitions confondues quasiment inscrit le même nombre de buts que Lacazette en jouant sur un côté. Mention spéciale à Wolverhampton qui se fait sortir du top 6 à la dernière journée, cette attaque de feu aura démoli de nombreuses défenses et ils sont encore engagés en Europa League.

Le PFC a franchi beaucoup de paliers niveau formation pour s'élever à un niveau intéressant mais il y a encore du chemin en post-formation pour réellement en faire un réservoir de l'équipe première. Ca c'est pour le positif, derrière c'est un club qui n'a pas aujourd'hui la capacité à exister au plus haut niveau pour des tas de raisons structurelles et financières. Le nouveau centre d'entraînement à Orly c'est très bien, mais à force de bricoler géographiquement ce club ne peut rien transformer en politique commerciale ou marketing (rappelons qu'historiquement le PFC est le club de l'est parisien et localisé à Déjerine dans le 20e, mais exilé dans le 13e avec en plus un centre d'entraînement dans le Val-de-Marne). Le PFC a réussi son pari de devenir le 2e club de l'Ile-de-France, c'est le seul club avec le PSG à pourvoir les sélections françaises de quelques joueurs notamment grâce à ses 4 équipes masculines au niveau national (National, N2, U19 et U17), en plus de la fusion des féminines avec Juvisy. Nobilo va sans doute apporter beaucoup à la formation d'ailleurs, mais c'est pas 5M€ de Bahreïn qui révolutionneront les moyens de ce club s'il franchit le cap de la L1 un jour. Il y a une vraie réflexion globale à avoir sur le sport professionnel à Paris hors PSG.

Téléfoot perdra la LDC dans un an malgré tout. D'un côté un package à 30€ pour L1/L2 et de l'Europa League, de l'autre un package à 40€ pour LdC, Premier League, Liga, Série A, Bundesliga et qq affiches de L1 / L2 / National. Sauf que c'est une vision de plus en plus datée du téléspectateur, qui désormais veut pouvoir suivre "son" club français et du foot spectacle mais de moins en moins les affiches mineures, notamment de L1 mais aussi ailleurs. Ce n'est que le début de la profonde crise des diffuseurs français.

Comme prévu, Amiens arrive plutôt bien à dégraisser jusque là même si le dossier Guirassy sera long : les prêtés sont repartis (sauf Akolo acheté à Stutgartt), Lefort acheté par Berne, Kakuta prêté à Lens, Cornette parti librement au Havre comme Dreyer à Lorient, Bodmet et Jallet à la retraite, Aleesami transféré, Dibassy sur le point de signer ailleurs et Monconduit toujours en négo avec Lorient, avec Gouano toujours incertain pour le football. Au-delà de la question sportive et du recrutement, ils sont sans doute pas prêts de revoir un jour la L1.

C'est d'autant plus mal barré que Dunkerque voulait partir avec 4 gardiens. Marc-Antoine Guillaume et Dorian Salhi ont prolongé pour rester n2 et n°3 derrière Maraval qui est titulaire à Dunkerque depuis 2 ans et a prolongé avec la montée. Mercadal semblait vouloir amener un gardien avec un peu plus d'expérience derrière Maraval mais c'est pas gagné pour que Vachoux obtienne du temps de jeu.

Crois-ce que tu veux mais ça fait bien plus d'un an que l'ASSE séduit Aouchiche et que différents médias sont au courant :

Il faut espérer que la Ligue 1 stabilisera le groupe parce que ce club est devenu une sacrée lessiveuse depuis deux ans. Départs libres (19) : Douchez, Lendric, Lopez, Koukou, Maazou, Fofana (retraite), Beghin, Vachoux, Markovic, Ba, Teka, Mesloub, Moukandjo, Wotjkowiak, Lemaire, Carlier, Sylla, Madri, Gillet Retours de prêt (8) : Hafez, Djadjédjé, Gerbasch, Chantôme, Ambrose, Bencharki, Kyei, Costa Transferts (14) : Zoubir, Bianda, Fortuné, Gérard, Cvetinovic, Ephestion, Sagnan, Tahrat, Diarra, Centonze, Bellegarde, Gomis, Duverne, Chouiar Prêts : Desprez, Gomel, Carlier, Bari, Beghin, Sylla, Bayala, Belon, Mendy, Vincensini, Ducrocq, Keita Niveau arrivées (39) : Sow, Leca, Gomis, Centonze, Mendy, Diarra, Maazou, Radovanovic, Haïdara, Tahrat, Ba, Ambrose, Gillet, Teka, Bencharki, Kyei, Vincensini, Traoré, Diallo, Gradit, Robail, Sotoca, Mauricio, Sene, Fortes, Keita, Cahuzac, Perez, Michelin, Kembo, Costa, Valencia, Jean, Clauss, Farinez, Kakuta, Badé, Medina, Ganago Soit 41 départs hors prêts (une diziaine) pour 39 arrivées. Le joueur le plus ancien au club est Bayala, arrivé en août 2017 et sur le départ. A part Doucouré, ceux arrivés en 2018 seront en fin de contrat ou semblent sur le départ (Leca, Haïdara, Radovanovic, Mendy). La quasi intégralité du groupe a donc moins d'un an au club.

Prêt avec option d'achat d'après leur site.

Ca fait juste un an que Saint-Etienne négocie avec le joueur et des mois qu'on en parle ? Mai : https://www.leparisien.fr/sports/football/psg/psg-adil-aouchiche-plait-aussi-a-saint-etienne-06-05-2020-8311623.php Mai : https://www.goal.com/fr/news/exclu-psg-adil-aouchiche-est-a-saint-etienne-journee/gmgtej5a9ydi1gse7oo24rkhi Juin : https://www.francefootball.fr/news/Saint-etienne-aouchiche-a-passe-sa-visite-medicale/1139419 Etc.

Finalement, après Bordeaux au tour de Lille de passer sans problème la DNCG :

Les réserves pro sont forcément handicapées par leur jeunisme en étant obligée de travailler sur de la post-formation quand les équipes premières des autres clubs sont là pour travailler de la performance, c'est le lot de tous les clubs pro quel que soit le statut, l'aura ou le niveau réel de ces équipes premières. Certaines équipes premières sont bien en place et dominatrices, d'autres moins, mais au final le rapport de force est très généralement défavorable aux centres de formation, qui sont sur d'autres types de projets sportifs. C'est somme toute assez classique. Une équipe comme Beauvais sera promue, le Paris Atletico c'est un club issu d'une fusion de clubs parisiens il y a quelques années et qui découvre ce niveau. Schiltigheim, c'est l'achétype du club amateur qui navigue entre N2 et N3 avec même des détours par l'ex DH. Belfort ils ont fait un passage éclair de deux ans en National mais ça fait 20 ans qu'ils végètent entre N2 et N3. A part la N1 au début des années 90, Haguenau c'est du niveau N2/N3, ils ont même passé cinq saisons en DH Alsace il y a six ans de ça. Saint-Maur a connu un bug de 3 ans de National fin des années 90 mais ça fait 20 ans que c'est une équipe de niveau DH/N3 en Ile-de-France, ça fait seulement cinq ans qu'ils respirent en se stabilisant en N2. Bobigny c'est un autre néo-club francilien des années 2010, ils évoluaient encore en R1 en 2016-2017 ! Bref, c'est un championnat avec quelques équipes un peu connues mais aussi beaucoup de clubs très limités et Lens jouera pas sa saison face à Sedan ou le Gazélec de toute façon.

Le Gazélec était en perdition avec deux relégations sportives coup sur coup, ils ont évité la rétrogradation administrative en N3 de très peu. Ce sera le baptême du feu pour le duo Ducourtioux (qui était 2e adjoint à Strasbourg depuis un an seulement et vivra ses débuts en tant qu'entraîneur n°1) - Le Moigne (propulsé directeur sportif). Ils ont l'avantage d'avoir réagi avec un effectif vite reconstruit dans un contexte très tendu avec la DNCG mais c'est loin d'apporter d'énormes garanties sportives, ils ont à peine 15 joueurs pour le moment (Arnaud Balijon, Rodéric Filippi, Grégoire Pineau, Paul-Antoine Finidori, Clément Goguey, Maxime Pélican et David Pollet + les nouveaux Thibault Cottes en provenance du Canet-Roussillon, Sonny Duflos (St Gratien), Alexandre Gameiro (OGC Nice), Alexandre Durimel (FC Bastia-Borgo), Ludovic Gamboa (Dunkerque), Christian Gyeboaho (Grenoble) et Lucas Daury (Quevilly-Rouen)). Sans même parler de la D2 qu'ils ne retrouveront sans doute plus jamais, Beauvais ça fera bientôt dix ans qu'ils ont quitté le National. C'est plutôt devenu un club de niveau N3 (4 saisons à ce niveau sur les 5 dernières années, leur seul passage en N2 se concluant par une relégation). Pas beaucoup mieux à Sannois qui a découvert le 3e échelon du foot français pour la première fois au début des années 2000 avant le futur dépôt de bilan de 2010 après la parenthèse grotesque de Dhorasoo. Ils avaient réussi à se reconstruire et remonter en National pendant deux ans mais sont vite redescendus, le club n'a pas l'assise suffisamment solide pour exister dans un championnat aussi exigeant financièrement et structurellement que le National. D'ailleurs il y a eu un paquet de conneries en coulisses, entre grève des joueurs, démission du président, mise à pied du directeur sportif... Ils ont fait un grand ménage dans l'effectif cet été, difficile de savoir si ça prendra. Epinal, depuis le dépôt de bilan de 1998 ça galère aussi, ils étaient redescendus jusqu'en DH. Le club végète même si en parallèle ils ont fait quelques exploits en coupe de France qui leur ont fait perdre leurs meilleurs joueurs. Ils ont vécu quelques saisons en National mais hormis la 1re où ils finissent très haut, ils finissent plusieurs fois de suite relégués (une fois sauvé par décision administrative). C'est des clubs moyens bons de N2 tout ça mais rien de faramineux aujourd'hui. Avec le Gazélec, Sedan est sans doute le seul gros morceau avec un projet ambitieux actuellement mais ils ont dégagé Tambouret à cause de la non-montée. Il n'y a aucun club vraiment stable et performant dans ce groupe, ça tatonne de partout à l'image d'un foot amateur de plus en plus asphyxié et coupé du monde pro, des clubs renonçant encore régulièrement à prendre part au championnat National de part son inéquité financière et sportive. Ca ressemble plutôt à un cimetière de vieux clubs en fin de vie dans des villes anonymes où le foot local meurt peu à peu dans l'indifférence.

Le champion de Turquie était directement qualifié pour la phase de groupes auparavant, mais la Turquie passe 11e au coefficient UEFA et le champion devra donc disputer le tour de barraqe (4 tour préliminaire). Dans le pire des cas ils seront européens de toute façon et Başakşehir doit encore jouer son 8e retour de Ligue Europa face à Copenhague (aller gagné 1-0), avec un futur quart face à Manchester United (vainqueur 5-0 de son match aller), c'est pas un club qui fait de la figuration absolue en Europe tout de même.

Haïdara jouera-t-il forcément latéral gauche, on peut se le demander quand même.

C'était le 2e match amical de Nice qui avait perdu 1-0 contre Lyon. Vieira n'a fait volontairement que peu de changements (quatre changements à la pause, puis quatre jeunes lancés en fin de 2e mi-temps) et Nice a fini à 10 avec la blessure de Burner. Ca faisait 1-1 à la mi-temps mais les 11 changements de Puel.à la pause leur ont apporté plus de fraîcheur. Difficile d'avancer cet argument pour Lens - Le Havre par contre. Ca arrivera encore et comme le souligne Haise, il ne faut pas se voiler la face mais regarder en face ceux qui n'ont pas le bon état d'esprit pour corriger de suite. Le physique c'est une chose mais la concentration et l'implication une autre. C'est exactement ce qu'a relevé Vieira à Nice, le onze type a fait le job mais il a allumé les autres joueurs ("Dans cette deuxième période, il y a eu des confirmations que le niveau recherché est peut-être un peu trop élevé pour certains joueurs. La première période, on a montré beaucoup de choses très intéressantes. Je trouve que ça a été une bonne première période. (...) La chose la plus importante pour moi, c'est au niveau du jeu. Est-ce qu’on a progressé ce soir, par rapport au match de Lyon? Quand je regarde la première période, je dis que oui sur l'aspect défensif. Au niveau de l'intensité et du jeu, il y a eu de très bonnes choses sur cette première période. En deuxième période, ça a été un peu plus difficile pour nous de jouer, de créer des occasions. Dans l'ensemble, je trouve que l'équipe est meilleure. On a identifié nos besoins sur le plan offensif, on est en train de travailler pour, justement, essayer d’améliorer encore l’effectif").

Au final, Bayala a joué faute d'attaquants disponibles et il devrait sortir du groupe avec les retours de Jean et Ganago. La question c'est qui perdra du temps de jeu avec l'intégration de Medina et Kakuta.

Le Havre qui perd Badé, Bese, Samba Camara, Amos Youga, Pape Gueye, Ebimbe et Kadewere. Parmi les recrues, Cornette, Mbemba et Gibaud.

Tout ça pour ça, et dire que certains s'amusaient à évoquer un dépôt de bilan :

Reims s'est maintenu avec une défense de fer (4e défense de L1 en 2018-2019) en sacrifiant le secteur offensif (11e attaque, seul Oudin a passé la barre des 5 buts et aucun joueur à au moins 5 passes). C'est devenu une marque de fabrique puisque quelques semaines avant le coronavirus, ils affichaient la meilleure défense d'Europe à égalité avec le Real. Et pour quel bilan offensif ? Tout simplement la plus mauvaise attaque de L1 au final avec 26 buts en 28 matchs. Brest a voulu faire un peu la même chose sans le réussir pleinement (9e défense), notamment en prenant Lasne et Baal pour apporter de l'expérience dans le secteur défensif et des joueurs plus jeunes comme Perraud, Duverne ou Bain pour densifier. Au final ils n'ont recruté qu'un attaquant poste pour poste (Cardona pour remplacer Butin) et deux ailiers en prêt (Mendy et Grandsir). La philosophie tranche avec celle de Furlan. Nîmes j'aurais tendance à ne pas les prendre comme référence, sans le coronavirus ils finissaient barragistes et ce n'aurait pas été étonnant de les voir battus par le club de L2 vu leur dynamique et le bordel en interne. Offensivement, ils ont quand même laissé partir pendant l'été Alioui, Guillaume, Bouanga, Bozok et Thioub en ne recrutant que Philipotteaux et Ferhat avec le pari Stojanovski, ce qui a donné une attaque complètement stérile pendant des mois (4e plus mauvaise attaque en 2019-2020 avec 9 matchs sans marquer sur les 19 premières journées). Ils sont donc allé chercher Nolan Roux en janvier avec Benrahou et Moussa Koné, un peu tardivement mais ça les a enfin réveiller offensivement. Au final, ces trois clubs ont délaissé le secteur offensif, tout du moins dans un premier temps pour Nîmes, et ce n'est pas forcément leurs attaquants qu'il faut regarder.

Comme d'hab, tu caricatures volontairement chez les autres pour faire entendre LA voix unique et sacrée, alors que la réalité est toute autre. Lorient a tenté deux paris offensifs assumés avec Grbic et Diarra mais ça s'insrit dans une stratégie globale de recrutement. En parallèle de ces joueurs, ils recrutent Dreyer et Morel en attendant Monconduit, sachant qu'ils ont dans l'effectif de nombreux joueurs aguerris : Morel, Lemoine, Marveaux, Deplace, Le Goff et Saunier, à eux six ils comptent près de 1 200 matchs de L1 et plus de 100 matchs européens. Lorient ne compte aucun buteur confirmé de L1 mais c'est leur choix d'avoir privilégié l'expérience sur d'autres postes, ils sont loin d'avoir une équipe juvénile partout. En attaque, ils ont privilégié des profils par rapport à leur schéma de jeu plutôt que des statistiques, avec l'activité de Diarra et Wissa ou la technique de Boisgard sur les côtés, pour alimenter Grbic dans l'axe qui a besoin d'avoir du mouvement autour de lui et une équipe qui pose sur le jeu. Ca leur permet de tenter un coup non seulement sportif mais aussi financier sur deux gros potentiels avec Diarra et Grbic, ça réussira ou ça réussira pas mais l'ensemble de leur recrutement est très cohérent. Ils ont des charbonneurs pour sécuriser le milieu et ils essaient de corriger leur principal point faible de la saison dernière en prenant Morel pour améliorer l'axe défensif. Bozok devrait partir et Courtet ne devrait pas rester donc Hamel serait le remplaçant de Grbic, c'est sûr que ça leur donne peu de garanties mais ils ont monté un onze très équilibré pour essayer de palier cette prise de risque offensive. Dans le pire des cas, ce sera une équipe travailleuse qui joue bien et marque peu mais on sait que Grbic peut débloquer quelques situations sur un coup de pied arrêté ou une frappe s'il se met dans les bonnes dispositions mentales, il peut créer un but quasiment sans occasion sur un coup de dé et Lorient a choisi de prendre ce risque parce que l'ossature derrière l'attaque est blindée.

Donc eux aussi peuvent rivaliser, c'est à double sens justement. Mon propos c'est de dire qu'aujourd'hui, on n'a plus forcément tous les atouts uniques que l'on avait par rapport à la concurrence. Metz était devenu un club vieillot, spécialiste de l'ascenseur, avec un stade mal tenu et une image en pleine déliquescence. Maintenant, c'est un club en pleine modernisation de ses intrastructures, qui s'appuie avec efficacité sur ses liens avec Génération Foot en Afrique (Sadio Mané, Habib Diallo, Ismaïla Sarr, Diafra Sakho...), capable de servir de tremplin à de jeunes talents. Angers ou Strasbourg changent à leur tour d'image et de dimension. Dijon ou Brest on verra ce que ça donne dans la durée mais ils commencent eux aussi à investir dans les infrastructures et le repositionnement de l'image du club, bien que ça reste fragile sportivement. Reims mine de rien, ils sont en L1 depuis 2012-2013 hormis un passage de deux saisons en L2. Ils en ont profité pour construire un centre d'entraînement flambant neuf de 25 hectares et 15 terrains en 2017 (8M€ en phase initiale, extension déjà prévue). Leur argent va pas dans les joueurs (salaire moyen à 25k bruts, gonflé par les primes) et ils commencent à vendre correctement (Siebatcheu 9M€ et Engels 8M€, Oudin 10M€, Kamara vendu 4M€ cet été et Disasi devrait dépasser les 15M€), donc le stade construit il y a seulement 12 ans va déjà être rénové (25M€ par le club). Là encore, un projet global, stable y compris au niveau staff, discret, malgré la redescente. Pas d'affolement en mode on veut l'Europe demain. Et tout ça reste de toute façon de la rivalité de 2e partie de tableau, ça change pas grand chose si le top 10 est très majoritairement confisqué par les mêmes clubs. Nice ils ont grandi parce qu'ils se sont structuré sous Rivière et pas juste par une politique sportive. Les fameux 12M€ d'investissement de Rivière évoqués par un supporter niçois ici, la construction du nouveau centre d'entraînement / formation en 2017 (15M€ sur fonds propres), le nouveau stade (plus de 240M€ de fonds publics), l'incorporation des jeunes grâce à Puel et notamment ceux qui gagnèrent la Gambardella (Bosetti, Hassen, Maupay...), l'augmentation du capital avec les investisseurs chinois en 2016 et quelques records de vente (Dalbert à 29M€, Saint-Maximim à 21M€...), ce fut un tout et une stratégie globale dans le temps, pas du saupoudrage.