Aller au contenu

Messages recommandés

Posté(e)

Parce que t'as l'air "d'en vouloir" à Tag qui le disait "brillant"

 

Au contraire. J'ai rien contre les idées à contre courant. On a beaucoup essayé depuis sa mort de faire passer Lévi-Strauss pour quelqu'un qu'il n'était pas en le présentant comme "ouvert sur le monde et favorables aux brassages culturels" alors qu'il considerait que chacun devait rester chez soi pour conserver sa culture et ses différences.

 

Que serait un ethnologue dans une culture "mondialisé"?

 

Ca m'étonnait de lui c'est tout. je lui vois pas de raison de lui en vouloir pour ça ! :lol2:

Posté(e)

Personne en a parlé, mais je trouve ca super flippant, surtout avec les remontées nauséabonde des nationalismes et des idées néo-nazis.

Article du journal Le Monde.

 

Le racisme du samedi soir

 

Ils les ont drôlement arrangés. Dieudonné et Stéphane se tiennent la main sur la photo avec un pauvre sourire, les yeux pochés, le teint violacé, le visage couvert de plaies et de croûtes. Et encore, c'était une semaine après l'agression, les deux hommes ont eu le temps de se remettre. Ils se sont fait lyncher, un soir de septembre à Montauban, pour rien, et sans avoir eu le temps d'ouvrir la bouche. Dieudonné parce qu'il est noir, Stéphane parce qu'il était avec un Noir.

 

Il n'était pas bien loin de 1 heure du matin, ce 20 septembre, au café des Lansquenets, dans le nord de Montauban. Les deux copains venaient de regarder le match OL-PSG sur l'un des grands écrans du café, qui est plutôt porté sur le rugby, mais il faut bien faire tourner le commerce. Dieudonné Kaffack, un grand gaillard de 38 ans, est Français, né au Cameroun et arrivé à Paris à 18 ans. Il a rencontré en Charente une jolie militaire, réparatrice de parachutes, qui a fini par atterrir à Montauban. Il l'a suivie en 2001, l'a épousée, ils ont trois enfants.

 

Dieudonné est dessinateur industriel, souvent en intérim, et solide joueur de foot. Il a été coach et capitaine d'une équipe de village près de Montauban, un club en deuxième série mais tellement sympa qu'on vient y jouer depuis Toulouse. C'est là qu'il a rencontré il y a quatre ans Stéphane Denys, dit Tintin, 38 ans, agent de comptoir dans une boîte de location de voitures, doux comme un agneau et membre du club depuis 1995.

 

Les deux amis, après le match, regardent les buts des championnats européens en finissant leur demi - ils n'ont pas bu plus de trois bières de toute la soirée. Sophie, une copine, qui passe par là, vient leur faire une bise puis rentre se coucher. Les deux hommes sortent sur la terrasse fumer une cigarette, autour d'un des tonneaux qui servent de tables sous la pergola. Il fait doux, la nuit est calme, des groupes de rugbymen terminent la soirée en rigolant.

 

Deux filles demandent une cigarette à Stéphane, qui s'exécute gentiment, puis un costaud vient lui en prendre une et s'assoit à côté d'eux sans un mot. Deux autres hommes viennent à leur tour en réclamer ; Stéphane s'excuse, inquiet du débit de tabac : celles qui lui restent, c'est pour la route. "L'un des deux types vient alors à ma hauteur, raconte Dieudonné, et commence à m'insulter : "Sale Noir, qu'est-ce que tu fais là, t'as qu'à rentrer dans ton sale pays de merde, tu te permets n'importe quoi, nous en Afrique, on peut pas lever le petit doigt"..." Les deux copains, ébahis, ne répondent trop rien ; celui qui s'est assis à côté d'eux ne bouge pas.

 

Dieudonné se ressaisit le premier, répond, un peu inquiet : "Voilà, je me présente, je m'appelle Dieudonné, lui c'est Tintin..." L'homme qui a insulté Dieudonné dit s'appeler Cédric ; celui qui est assis répond que lui "n'a pas de prénom". Le patron du café sent venir le grabuge, envoie un habitué retenir l'excité. Dieudonné et Stéphane se disent qu'il est peut-être temps de partir. Ils font trois pas sur le trottoir, mais les deux gars sont sur leurs talons. Celui qui dit s'appeler Cédric bouscule Stéphane : "Est-ce que t'as quelque chose entre les jambes, est-ce que t'as fait l'armée ?" Stéphane marmonne : "Oui, oui, t'as raison", et prend un grand coup de tête sur la base du nez. Il titube et s'évanouit sur le trottoir.

 

L'homme sans prénom s'est levé et frappe à son tour Dieudonné, "une rafale de droites-gauches". Dieudonné, sonné, fait le tour de la terrasse, mais les deux hommes sont derrière lui. Il court sur une centaine de mètres, prend la première rue à gauche, mais ils sont toujours là, il trébuche, ils le frappent à coups de coude, de poing, de pied.

 

Heureusement, un rugbyman de Castelsarrasin qui venait d'arroser sa troisième mi-temps arrive au pas de course. "Je leur ai dit : "De quel droit vous vous permettez ça, bim bam boum, je leur ai distribué trois claques, j'ai fait un peu de nettoyage, quoi. Ils se sont barrés." L'homme, qui est aussi pompier volontaire, traîne Dieudonné, à demi inconscient, jusqu'au café. "C'est lui qui a arrêté le lynchage, dit Dieudonné. Sans lui, j'aurais sûrement perdu un oeil." Et peut-être pire. Ils retrouvent Stéphane, assis sur une chaise sur le trottoir. Le patron des Lansquenets lui lave le visage avec de l'eau de Vittel. Les pompiers et la police sont arrivés très vite, on embarque les deux blessés à l'hôpital.

 

Les dégâts sont sérieux. Dieudonné a une fracture du plancher orbital, qu'il a fallu reconstruire, on lui a refait le nez en silicone, il a des troubles de la vision. Stéphane a le nez cassé, une fracture de l'orbite gauche, des bulles d'air entrées dans le crâne, l'arcade sourcilière éclatée et des contusions de toutes sortes. Huit jours d'"incapacité temporaire totale" (ITT) pour chacun, et un mois d'arrêt de travail.

 

"On récupère doucement", sourit Stéphane, mais il s'en remet mal. Il prend des antidépresseurs, dort debout toute la journée, mais se réveille chaque nuit. Dieudonné ne va pas plus fort. Il a l'oeil encore plein de sang, ne comprend toujours pas bien ce qui a pu arriver cette nuit-là, si loin de sa vie tranquille dans son petit pavillon propret, à la sortie de Montauban. "J'ai des migraines et des vertiges, explique Dieudonné, je vois flou dans les angles et je fatigue très vite." Lui aussi se réveille tous les jours avant l'aube et "se refait le film".

 

Liliane, l'épouse de Dieudonné, est passée quelques heures après l'agression au commissariat. "Ils m'ont dit qu'ils porteraient plainte quand ils seront sortis de l'hôpital et qu'ils avaient un an pour le faire." Une de ses amies lui dit que ce n'est pas normal et elle y retourne le surlendemain, insiste pour déposer une main courante. Les deux blessés sortent de l'hôpital le week-end suivant, portent plainte le mardi 29 septembre. Depuis l'enquête va doucement son rythme. Personne n'a été interpellé. Le parquet explique que les victimes "ont porté plainte bien tard", la police signale qu'elle recherche les témoins.

 

L'enquête ne semble pourtant pas très difficile. Sophie, la copine passée au café vers minuit, connaissait l'un des deux agresseurs, celui qui disait s'appeler Cédric, un copain de son ex-compagnon. Elle a même trouvé une photo de lui, dans une équipe de rugby locale. Dieudonné et Stéphane l'ont formellement reconnu, le patron du café confirme l'identité du client, que la police avait à l'oeil. Il a déjà eu des ennuis et "n'a pas le QI d'un premier de la classe", assure un policier.

 

Reste le deuxième homme, mais le bar était plein et il ne devrait pas être trop difficile de l'identifier. "Ça fait un mois, maintenant", soupire Stéphane. Les deux hommes ne sont pas rassurés de savoir leurs agresseurs dans la nature. Jusqu'ici, Dieudonné n'avait pas eu de problèmes de racisme à Montauban. Il a bien fallu expliquer à son aînée, qui va sur ses 8 ans, pourquoi son père avait la tête au carré. "Papa, moi qui suis marron, a dit la petite fille, est-ce qu'on va me chasser aussi ?"

 

Franck Johannès

Posté(e)

Au contraire. J'ai rien contre les idées à contre courant. On a beaucoup essayé depuis sa mort de faire passer Lévi-Strauss pour quelqu'un qu'il n'était pas en le présentant comme "ouvert sur le monde et favorables aux brassages culturels" alors qu'il considerait que chacun devait rester chez soi pour conserver sa culture et ses différences.

 

Que serait un ethnologue dans une culture "mondialisé"?

 

Ca m'étonnait de lui c'est tout. je lui vois pas de raison de lui en vouloir pour ça ! :lol2:

Il a dit ca aussi en 2005 :

"J'ai connu une époque où l'identité nationale était le seul principe concevable des relations entre les Etats. On sait quels désastres en résultèrent"

 

de plus, à lire cet interview de Philippe Descola, professeur au collège de France.

 

En quoi la pensée de Lévi-Strauss éclaire-t-elle l'actuel débat sur l'identité nationale ?

 

Philippe Descola : Lévi-Strauss a été très marqué dans sa vie personnelle par l'échec des démocraties européennes à contenir le fascisme. Alors qu'il avait été tenté par une carrière politique – il était un des espoirs de la SFIO (Section française de l'internationale ouvrière) lorsqu'il était étudiant et avait tenté de mener une campagne électorale dans les années 1930, interrompue par un accident de voiture –, il a expliqué par la suite qu'il s'était senti disqualifié pour toute entreprise politique pour n'avoir pas su comprendre le danger des idéologies totalitaires pour les démocraties européennes. Il a également été contraint à l'exil par les lois raciales de Vichy, donc il a pu mesurer, dans sa vie et dans sa personne, ce que signifiait l'adoption par des Etats de politiques d'identité nationale.

 

Par ailleurs, toute son expérience d'ethnologue montre que l'identité se forge par des interactions sur les frontières, sur les marges d'une collectivité. L'identité ne se constitue en aucune façon d'un catalogue de traits muséifié, comme c'est souvent le cas lorsque des Etats s'emparent de la question de l'identité nationale. Les sociétés se construisent une identité, non pas en puisant dans un fonds comme si on ouvrait des boîtes, des malles et des vieux trésors accumulés et vénérés, mais à travers un rapport constant d'interlocution et de différenciation avec ses voisins. Et c'est cette double expérience, personnelle et politique d'un côté et d'ethnologue de l'autre, qui l'a conduit à récuser et vivement critiquer l'accaparement, par des Etats, de l'identité nationale.

 

Le thème de la diversité culturelle lui était cher. Or ses écrits n'ont pas toujours été très bien compris, notamment Race et Culture, dans lequel il affirme le droit de chaque culture de se préserver des valeurs de l'autre…

 

Claude Lévi-Strauss a été un des artisans, après la guerre, de la construction d'une idéologie à l'Unesco qui rendrait impossible les horreurs de la seconde guerre mondiale et ce qui l'avait provoquée : le racisme et le mépris de l'autre. C'est dans ce cadre qu'il a rédigé deux ouvrages. Le premier, Race et Histoire, met en forme le credo de l'Unesco : il n'y a pas de race. S'il existe des différences phénotypiques, celles-ci n'ont aucune incidence sur les compétences cognitives et culturelles des différentes populations. Ce qui compte, c'est la capacité à s'ouvrir à autrui et à échanger de façon à s'enrichir de la diversité culturelle.

 

Le deuxième texte, Race et Culture, visait à préciser certains aspects du premier, mettant l'accent sur le fait que pour qu'il puisse y avoir échange et contraste entre sociétés voisines, il faut qu'elles conservent une certaine forme de permanence dans les valeurs et les institutions auxquelles elles sont attachées. Lévi-Strauss voulait souligner que l'échange n'implique pas l'uniformisation. Quand il est entré à l'Académie française, on lui a reproché d'intégrer une institution vieillotte. Or il répondait que les rites et les institutions sont fragiles et que par conséquent, il faut les faire vivre. Il portait, sur les institutions de son propre pays, un regard ethnographique, le "regard éloigné", celui que l'on porte sur des sociétés distantes.

 

L'incompréhension du texte Race et Culture ne vient-elle pas aussi d'une confusion entre identité et culture ?

 

C'est en Allemagne, au XIXe siècle, que le terme de culture se développe comme concept et comme outil politique. A l'époque, l'Allemagne est travaillée de toutes parts par la question de l'unité nationale. Les intellectuels germanophones s'emparent de la notion de culture pour définir ce que serait le creuset d'une nation allemande à venir. En France ou au Royaume-Uni, en revanche, le terme était très peu usité. On parlait plutôt de civilisation.

 

La notion de culture a migré de l'autre côté de l'Atlantique avec la première génération d'anthropologues américains – tous d'origine allemande. C'est avec sa fortune dans l'anthropologie américaine qu'elle est revenue en Europe après la guerre. Lévi-Strauss a lui-même fait usage de cette notion de culture, à la fois dans une tradition classique philosophique et dans un sens technique, celui de la tradition allemande.

En Europe, le principe de culture – qui est une façon propre à l'Occident de penser l'identité – a rencontré un succès imminent, avec l'inconvénient de faire croire que les identités sont constituées de systèmes clos. La tradition muséologique a joué un rôle dans ce sens. Croire que l'on peut mettre une culture dans un musée en réunissant des objets à l'intérieur de quelques vitrines est extrêmement réducteur.

 

Y a-t-il dès lors des alternatives à ce concept de culture ?

 

Je m'efforce de dépasser ce dualisme entre nature et culture au sein duquel nous sommes plongés. Pour y échapper, il faut imaginer une façon pour les collectifs à la fois humains et non humains de construire ensemble des destinées, des projets. Lévi-Strauss insistait beaucoup sur le fait que c'est dans le rapport aux animaux et aux plantes que se construit l'humanité. C'est dans ces systèmes d'interaction qu'on peut concevoir une façon nouvelle d'appréhender la vie sociale. Ce chantier a été rendu possible grâce à la pensée et l'œuvre de Claude Lévi-Strauss et on peut espérer qu'il aura des conséquences politiques.

 

Propos recueillis par Mathilde Gérard

Posté(e) (modifié)

Il a dit ca aussi en 2005 :

"J'ai connu une époque où l'identité nationale était le seul principe concevable des relations entre les Etats. On sait quels désastres en résultèrent"

 

Et moi j'ai connu une époque où le football était un symbole d'identité culturel, on sait quels désastres en résultèrent... Tu peux essayer ca marche avec tout et n'importe quoi, hein. Dans les hopitaux, on a beau soigner, il y a des gens qui meurent quand même, faudra penser à les fermer.

 

Il me semble qu'on oublie le mot "seul" qui me semble pas être le moins important de cette phrase (ainsi que son contexte !) qui est abondament récuperée dans le débat politique actuel. Entre la cuture et l'identité nationale il y a un pas que je n'ai pas franchi. Il me semble difficile de transcrire ses pensées dans ce débat dont on n'est même pas sûr qu'il en soit un par ailleurs.

 

Je la trouve nettement mieux résumée là (dans son contexte donc et sans le mot "identité nationale" qui fait bondir inutilement):

 

"C'est la différence des cultures qui rend leur rencontre féconde. Or ce jeu en commun entraîne leur uniformisation progressive : les bénéfices que les cultures retirent de ces contacts proviennent largement de leurs écarts qualitatifs ; mais au cours de ces échanges, ces écarts diminuent jusqu'à s'abolir.

N'est-ce pas ce à quoi nous assistons aujourd'hui ? Soit dit en passant, cette idée que, dans leur évolution, les cultures tendent vers une entropie croissante qui résulte de leur mélange (...) vient en droite ligne de Gobineau, dénoncé par ailleurs comme un père du racisme. Ce qui montre bien le désordre qui règne actuellement dans les esprits. (...)

Que conclure de tout cela, sinon qu'il est souhaitable que les cultures de maintiennent diverses, ou qu'elles se renouvellent dans la diversité ?

Seulement il faut consentir à en payer le prix : à savoir, que des cultures attachées chacune à un style de vie, à un système de valeurs, veillent sur leurs particularismes ; et que cette disposition est saine, nullement - comme on voudrait nous le faire croire - pathologique.

Chaque culture se développe grâce à ses échanges avec d'autres cultures. Mais il faut que chacune y mette une certaine résistance, sinon, très vite, elle n'aurait plus rien qui lui appartienne en propre à échanger. L'absence et l'excès de communication ont l'un et l'autre leur danger."

 

Bon voilà après j'suis pas un grand spécialiste de cet homme et de son travail, mais je ne vois pas de quoi récuperer ses reflexions en faveur d'un non débat sur ce qu'est notre culture (afin de la renforcer)? Au contraire même.

 

On essaye de lui faire dire des choses qu'il n'a jamais dit, allant même jusqu'à détourner ses propos en comparant les affres de la seconde guerre mondiale qu'il a subi au pov'débat actuel. C'est pathétique. On se demande quand même où sont les extrémistes dans cette histoire.

Modifié par Voban
Posté(e)

Un esprit plus que pessimiste et allant à l'encontre des idées reçues sur ce qu'il est de bon ton d'appeler de nos jours "l'apport bénéfique" du brassage des cultures qu'il considerait plutôt comme un réel apauvrissement de chacunes d'entre elles. (Voir les très bons mots de Régis Debray à son sujet).

 

Ca m'étonne presque de toi mon tagounet. :)

 

 

Et en plus écologiste d'avant garde !

 

Le seul problème c'est qu'il est souvent dure à lire ... faut un dico d'ethnologie avec et un dico explicatif du dico d'éthnologie :secret:

Posté(e) (modifié)

Et moi j'ai connu une époque où le football était un symbole d'identité culturel, on sait quels désastres en résultèrent... Tu peux essayer ca marche avec tout et n'importe quoi, hein. Dans les hopitaux, on a beau soigner, il y a des gens qui meurent quand même, faudra penser à les fermer.

 

Il me semble qu'on oublie le mot "seul" qui me semble pas être le moins important de cette phrase (ainsi que son contexte !) qui est abondament récuperée dans le débat politique actuel. Entre la cuture et l'identité nationale il y a un pas que je n'ai pas franchi. Il me semble difficile de transcrire ses pensées dans ce débat dont on n'est même pas sûr qu'il en soit un par ailleurs.

 

Je la trouve nettement mieux résumée là (dans son contexte donc et sans le mot "identité nationale" qui fait bondir inutilement):

 

 

 

Bon voilà après j'suis pas un grand spécialiste de cet homme et de son travail, mais je ne vois pas de quoi récuperer ses reflexions en faveur d'un non débat sur ce qu'est notre culture (afin de la renforcer)? Au contraire même.

 

On essaye de lui faire dire des choses qu'il n'a jamais dit, allant même jusqu'à détourner ses propos en comparant les affres de la seconde guerre mondiale qu'il a subi au pov'débat actuel. C'est pathétique. On se demande quand même où sont les extrémistes dans cette histoire.

 

Cette phrase que tu cites :

 

"Chaque culture se développe grâce à ses échanges avec d'autres cultures. Mais il faut que chacune y mette une certaine résistance, sinon, très vite, elle n'aurait plus rien qui lui appartienne en propre à échanger. L'absence et l'excès de communication ont l'un et l'autre leur danger."

 

me semble, au moins partiellement, en opposition avec ton affirmation :

 

"On a beaucoup essayé depuis sa mort de faire passer Lévi-Strauss pour quelqu'un qu'il n'était pas en le présentant comme "ouvert sur le monde et favorables aux brassages culturels" alors qu'il considerait que chacun devait rester chez soi pour conserver sa culture et ses différences."

 

Son propos semble un brin plus nuancé.

 

Chacun y allant de sa petite citation, en voici une qui me semble encore tristement d'actualité, tirée de :

Mythologiques 3. L’Origine des manières de table, 1968.

 

"En ce siècle où l’homme s’acharne à détruire d’innombrables formes vivantes, après tant de siècles dont la richesse et la diversité constituaient de temps immémorial, le plus clair de son patrimoine, jamais sans doute, il n’a été plus nécessaire de dire, comme le font les mythes, qu’un humanisme bien ordonné, ne commence pas par soi-même, mais place le monde avant la vie, la vie avant l’homme, le respect des autres avant l’amour-propre : et que même un séjour d’un ou deux millions d’années sur cette terre, puisque de toute façon il connaîtra un terme, ne saurait servir d’excuse à une espèce quelconque, fût-ce la nôtre, pour se l’approprier comme une chose et s’y conduire sans pudeur ni discrétion."

 

RIP Claudio

Modifié par bengirondin
Posté(e)

Personne en a parlé, mais je trouve ca super flippant, surtout avec les remontées nauséabonde des nationalismes et des idées néo-nazis.

Article du journal Le Monde.

 

Le racisme du samedi soir

 

Ils les ont drôlement arrangés. Dieudonné et Stéphane se tiennent la main sur la photo avec un pauvre sourire, les yeux pochés, le teint violacé, le visage couvert de plaies et de croûtes. Et encore, c'était une semaine après l'agression, les deux hommes ont eu le temps de se remettre. Ils se sont fait lyncher, un soir de septembre à Montauban, pour rien, et sans avoir eu le temps d'ouvrir la bouche. Dieudonné parce qu'il est noir, Stéphane parce qu'il était avec un Noir.

 

Il n'était pas bien loin de 1 heure du matin, ce 20 septembre, au café des Lansquenets, dans le nord de Montauban. Les deux copains venaient de regarder le match OL-PSG sur l'un des grands écrans du café, qui est plutôt porté sur le rugby, mais il faut bien faire tourner le commerce. Dieudonné Kaffack, un grand gaillard de 38 ans, est Français, né au Cameroun et arrivé à Paris à 18 ans. Il a rencontré en Charente une jolie militaire, réparatrice de parachutes, qui a fini par atterrir à Montauban. Il l'a suivie en 2001, l'a épousée, ils ont trois enfants.

 

Dieudonné est dessinateur industriel, souvent en intérim, et solide joueur de foot. Il a été coach et capitaine d'une équipe de village près de Montauban, un club en deuxième série mais tellement sympa qu'on vient y jouer depuis Toulouse. C'est là qu'il a rencontré il y a quatre ans Stéphane Denys, dit Tintin, 38 ans, agent de comptoir dans une boîte de location de voitures, doux comme un agneau et membre du club depuis 1995.

 

Les deux amis, après le match, regardent les buts des championnats européens en finissant leur demi - ils n'ont pas bu plus de trois bières de toute la soirée. Sophie, une copine, qui passe par là, vient leur faire une bise puis rentre se coucher. Les deux hommes sortent sur la terrasse fumer une cigarette, autour d'un des tonneaux qui servent de tables sous la pergola. Il fait doux, la nuit est calme, des groupes de rugbymen terminent la soirée en rigolant.

 

Deux filles demandent une cigarette à Stéphane, qui s'exécute gentiment, puis un costaud vient lui en prendre une et s'assoit à côté d'eux sans un mot. Deux autres hommes viennent à leur tour en réclamer ; Stéphane s'excuse, inquiet du débit de tabac : celles qui lui restent, c'est pour la route. "L'un des deux types vient alors à ma hauteur, raconte Dieudonné, et commence à m'insulter : "Sale Noir, qu'est-ce que tu fais là, t'as qu'à rentrer dans ton sale pays de merde, tu te permets n'importe quoi, nous en Afrique, on peut pas lever le petit doigt"..." Les deux copains, ébahis, ne répondent trop rien ; celui qui s'est assis à côté d'eux ne bouge pas.

 

Dieudonné se ressaisit le premier, répond, un peu inquiet : "Voilà, je me présente, je m'appelle Dieudonné, lui c'est Tintin..." L'homme qui a insulté Dieudonné dit s'appeler Cédric ; celui qui est assis répond que lui "n'a pas de prénom". Le patron du café sent venir le grabuge, envoie un habitué retenir l'excité. Dieudonné et Stéphane se disent qu'il est peut-être temps de partir. Ils font trois pas sur le trottoir, mais les deux gars sont sur leurs talons. Celui qui dit s'appeler Cédric bouscule Stéphane : "Est-ce que t'as quelque chose entre les jambes, est-ce que t'as fait l'armée ?" Stéphane marmonne : "Oui, oui, t'as raison", et prend un grand coup de tête sur la base du nez. Il titube et s'évanouit sur le trottoir.

 

L'homme sans prénom s'est levé et frappe à son tour Dieudonné, "une rafale de droites-gauches". Dieudonné, sonné, fait le tour de la terrasse, mais les deux hommes sont derrière lui. Il court sur une centaine de mètres, prend la première rue à gauche, mais ils sont toujours là, il trébuche, ils le frappent à coups de coude, de poing, de pied.

 

Heureusement, un rugbyman de Castelsarrasin qui venait d'arroser sa troisième mi-temps arrive au pas de course. "Je leur ai dit : "De quel droit vous vous permettez ça, bim bam boum, je leur ai distribué trois claques, j'ai fait un peu de nettoyage, quoi. Ils se sont barrés." L'homme, qui est aussi pompier volontaire, traîne Dieudonné, à demi inconscient, jusqu'au café. "C'est lui qui a arrêté le lynchage, dit Dieudonné. Sans lui, j'aurais sûrement perdu un oeil." Et peut-être pire. Ils retrouvent Stéphane, assis sur une chaise sur le trottoir. Le patron des Lansquenets lui lave le visage avec de l'eau de Vittel. Les pompiers et la police sont arrivés très vite, on embarque les deux blessés à l'hôpital.

 

Les dégâts sont sérieux. Dieudonné a une fracture du plancher orbital, qu'il a fallu reconstruire, on lui a refait le nez en silicone, il a des troubles de la vision. Stéphane a le nez cassé, une fracture de l'orbite gauche, des bulles d'air entrées dans le crâne, l'arcade sourcilière éclatée et des contusions de toutes sortes. Huit jours d'"incapacité temporaire totale" (ITT) pour chacun, et un mois d'arrêt de travail.

 

"On récupère doucement", sourit Stéphane, mais il s'en remet mal. Il prend des antidépresseurs, dort debout toute la journée, mais se réveille chaque nuit. Dieudonné ne va pas plus fort. Il a l'oeil encore plein de sang, ne comprend toujours pas bien ce qui a pu arriver cette nuit-là, si loin de sa vie tranquille dans son petit pavillon propret, à la sortie de Montauban. "J'ai des migraines et des vertiges, explique Dieudonné, je vois flou dans les angles et je fatigue très vite." Lui aussi se réveille tous les jours avant l'aube et "se refait le film".

 

Liliane, l'épouse de Dieudonné, est passée quelques heures après l'agression au commissariat. "Ils m'ont dit qu'ils porteraient plainte quand ils seront sortis de l'hôpital et qu'ils avaient un an pour le faire." Une de ses amies lui dit que ce n'est pas normal et elle y retourne le surlendemain, insiste pour déposer une main courante. Les deux blessés sortent de l'hôpital le week-end suivant, portent plainte le mardi 29 septembre. Depuis l'enquête va doucement son rythme. Personne n'a été interpellé. Le parquet explique que les victimes "ont porté plainte bien tard", la police signale qu'elle recherche les témoins.

 

L'enquête ne semble pourtant pas très difficile. Sophie, la copine passée au café vers minuit, connaissait l'un des deux agresseurs, celui qui disait s'appeler Cédric, un copain de son ex-compagnon. Elle a même trouvé une photo de lui, dans une équipe de rugby locale. Dieudonné et Stéphane l'ont formellement reconnu, le patron du café confirme l'identité du client, que la police avait à l'oeil. Il a déjà eu des ennuis et "n'a pas le QI d'un premier de la classe", assure un policier.

 

Reste le deuxième homme, mais le bar était plein et il ne devrait pas être trop difficile de l'identifier. "Ça fait un mois, maintenant", soupire Stéphane. Les deux hommes ne sont pas rassurés de savoir leurs agresseurs dans la nature. Jusqu'ici, Dieudonné n'avait pas eu de problèmes de racisme à Montauban. Il a bien fallu expliquer à son aînée, qui va sur ses 8 ans, pourquoi son père avait la tête au carré. "Papa, moi qui suis marron, a dit la petite fille, est-ce qu'on va me chasser aussi ?"

 

Franck Johannès

 

Encore des décérébrés qui se sont autosaisis du débat sur l'identité nationale. Je suis autant débecté par la légèreté (pour ne pas dire plus) avec laquelle la police traite ce dossier. Putain l'intégrité physique des personnes est une des notions prépondérantes du respect de la personne. T'as qu'un corps pour toute ta vie et ces 2 pauvres types vont être marqués à jamais. J'exècre la violence. Surtout quand elle est l'expression de la connerie (hélas c'est bien souvent).

Posté(e) (modifié)

 

 

Son propos semble un brin plus nuancé.

Ouép... je voulais juste mettre en évidence que ça me gonflait d'entendre notre pseudo élite intellectuelle détourner le travail d'un homme avec la phrase sur l'identité nationale durant la seconde guerre mondiale. Pour cela je suis allé à la simplification, un tort.

 

Méa culpa,

Bingo,

Amen,

Advienne que poura,

 

et alea jacta est ! Youpla boum ! Si si.

 

edit : minux, sors de ce corps !

Modifié par Voban
Posté(e)

Ouép... je voulais juste mettre en évidence que ça me gonflait d'entendre notre pseudo élite intellectuelle détourner le travail d'un homme avec la phrase sur l'identité nationale durant la seconde guerre mondiale. Pour cela je suis allé à la simplification, un tort.

 

Méa culpa,

Bingo,

Amen,

Advienne que poura,

 

et alea jacta est ! Youpla boum ! Si si.

 

edit : minux, sors de ce corps !

 

Ego te absolvo mon fils. Pour ta peine tu réciteras 100 fois :

 

"Oh mama mama mama (bis)

Sais-tu ? pourquoi ? Mon coeur est bleu & blanc ?

J'ai vu jouer les girondins ! (bis) [NDLR : sauf à Lille]

Eh ! Mama ! J'suis tombé amoureux !

 

Allez tiens j'vais la chanter avec toi... 3/4 :50:

Posté(e)

À Bordeaux, les rimes ne seront découvertes qu'en 2054 ... -_- :lol:

:lol2:

 

Bien vu Tyb. J'en avais une autre :

 

"Nous seroooons champions de France,

Car nous sooooommes les 1ers,

Nous seroooons champions de France,

Car nous soooommes bordelais ! [Notez la relation de cause à effet indiscutable]

Lalalala, lalalala..."

 

Autosatisfaction

 

ça rime mais je voulais pas plomber l'ambiance. :P

Posté(e)

Dany Boon fait chevalier de la légion d'honneur, quel pays risible.

C'est pas le premier à la recevoir pour n'importe quoi. Ca part d'une bonne idée, ce genre de récompense, mais ça a plus que dérivé et ça signifie plus rien.

Posté(e)

C'est pas le premier à la recevoir pour n'importe quoi. Ca part d'une bonne idée, ce genre de récompense, mais ça a plus que dérivé et ça signifie plus rien.

 

Ouais je trouve ça risible à chaque fois de tte façon. Au moins un sportif on peut encore sortir l'argument de la valorisation du pays, etc. Mais là sous prêtexte de le récompenser pour un film de merde populiste...

Posté(e)

casting ratp

 

la RATP qui se prend pour la nouvelle star. je viens de découvrir sa avec un reportage au 13h de france2.

tout est calculé, alors que je pensais que c'était assez spontané, et que les chanteurs du métro c'était la liberté. et bien je tombe de haut.

je trouve sa assez triste. en faite jsuis super déçu.

enfin....

Posté(e)

Un vol de pierres précieuses estimé "à plusieurs centaines de milliers d'euros" a été perpétré vendredi par deux malfaiteurs munis d'un badge d'accès dérobé à une employée chez le prestigieux joaillier Chaumet, place Vendôme, à Paris (Ier arrondissement).

 

Le préjudice n'avait pas été établi avec précision vendredi et ne pourra l'être, selon des sources proches de l'enquête, "avant plusieurs jours".

 

Un inventaire précis des pierres, qui ne se trouvaient pas dans la célèbre boutique Chaumet mais dans un local du service logistique, va "prendre en effet du temps", selon ces sources.

 

Les deux auteurs, encagoulés et armés, étaient "très bien renseignés", ont précisé ces mêmes sources. Ils ont réussi à pénétrer dans les lieux à l'aide d'un badge d'accès provenant du sac à main d'une employée qui avait été dérobé auparavant, sans que l'on sache si ce vol avait été prémédité.

 

Selon les premiers éléments de l'enquête, le vol a été commis vers 10H30 par ces individus, qui se seraient fait ouvrir des coffres par des employés en les menaçant de leurs armes.

 

L'enquête confiée à la Brigade de Répression du Banditisme (BRB) devait s'attacher à déterminer le préjudice exact et à examiner avec précision les circonstances de ce vol qualifié de "très audacieux" par une source policière et de "peu classique dans son mode opératoire".

 

La BRB a procédé sur place dès vendredi matin à plusieurs constatations, prélèvements, recueil d'indices et à des auditions d'employés et de cadres de Chaumet, selon les sources proches de l'enquête.

 

Chez Chaumet, interrogé par l'AFP, on confirmait "un vol d'un stock de pierres précieuses dans un service logistique" du joaillier, en précisant seulement qu'il s'agissait d'"un service en liaison avec les pierres". "Le préjudice n'a pas été évalué", a-t-on ajouté de même source.

 

Vendredi après-midi, aucun policier ni véhicule de police n'était visible devant la boutique Chaumet, située 12, place Vendôme, a constaté une journaliste de l'AFP. L'immeuble est doté d'une cour intérieure, dont une gardienne interdisait l'accès après avoir reçu des consignes.

 

En vitrine figuraient notamment des boucles d'oreille à 3.000 euros, une bague en or gris et diamants à 7.700 euros, ainsi que des parures, colliers, boucles d'oreille, bagues et montres avec la mention "prix sur demande".

 

Fondée il y a plus de deux siècles, la maison Chaumet, qui fut le joaillier de Napoléon et de la reine Victoria, a fourni ses diadèmes à de nombreuses têtes couronnées. Ses bijoux, associés à des collections de couturiers tels que Christian Dior, scintillent aujourd'hui sur nombre de mannequins et de stars.

 

En 1987, cette célèbre enseigne, alors dirigée par les frères Jacques et Pierre Chaumet, avait déposé son bilan, puis avait été rachetée par le groupe LVMH après que les deux frères eurent été poursuivis en justice pour "banqueroute et escroquerie" notamment.

 

source: Metro

 

c'est incroyable en ce moment, ce qu'il peut y avoir comme histoire, entre le lyonnais qui a voler l'argent de son blindé, l'employé de la poste qui a détourné 1 millions et sa.

encore de quoi donner matière aux émissions de faits divers. :whistling:

Posté(e)
A défaut d'être interdit, l'événement parisien le plus attendu du week-end a été déclaré «illégal». Le préfet de police de Paris, Michel Gaudin, a déclaré vendredi à propos de la distribution d'argent organisée samedi par la société internet Mailorama que la «préfecture appliquera le droit».

En marge de l'installation d'un comité d'éthique sur la vidéosurveillance à Paris Michel Gaudin a par ailleurs précisé que : «Des contraventions seront dressées en cas de besoin» rappelant au passage que «que la distribution d'argent n'est pas autorisée et est réprimée par le code pénal».

 

Pour faire la promotion de son site Mailorama.fr, la société de droit belge Rentabiliweb a annoncé son intention de faire distribuer des pochettes contenant de l'argent par des hôtesses circulant dans un autobus découvert aux couleurs de la marque. «Cinq mille bourses contenant chacune un tract et un billet de banque», d'une valeur comprise entre 5 et 500 euros, seront distribués aux Parisiens «sans aucune contrepartie», avait indiqué fin octobre Stéphane Boukris, responsable de l'opération.

 

Mailorama a déclaré auprès de la préfecture une manifestation statique

 

La préfecture avait indiqué jeudi à cet égard se baser sur l'article R. 642-4. Il stipule précisément que «le fait d'utiliser comme support d'une publicité quelconque des pièces de monnaie ou des billets de banque ayant cours légal en France ou émis par les institutions étrangères ou internationales habilitées à cette fin est puni de l'amende prévue pour les contravention de 2e classe» d'un maximum de 150 euros.

 

Selon le préfet, la société organisatrice en question a fait une déclaration de manifestation samedi pour une manifestation «statique» que «je ne peux pas interdire». Cette manifestation aura lieu de 11h à 14 heures place Joffre, dans le VIIe arrondissement. Michel Gaudin a précisé que s'il y «a des troubles à l'ordre public, nous les prendrons en compte».

 

source: le parisien

 

quelle monde de fou quand même. :lol2: :lol2:

Posté(e)

Match Egypte-Algérie: "Bris de verre et taches de sang" dans le bus de l'Algérie

 

Membre de la délégation de la Fédération internationale (Fifa) présente au Caire, Walter Gagg raconte à l'AFP avoir vu "des bris de verre et des taches de sang" sur le plancher du bus de l'équipe d'Algérie, attaquée jeudi par jets de pierres entre l'aéroport et son hôtel.

 

M. Gagg n'a pas assisté au caillassage du bus deux jours avant le match décisif entre l'Egypte et l'Algérie pour la qualification au Mondial-2010, mais a immédiatement recueilli les éléments factuels pour rédiger le rapport de la Fifa sur l'incident.

 

"Nous étions à l'aéroport, et nous l'avons quitté quand l'équipe d'Algérie est montée dans son bus, commence M. Gagg. L'hôtel se trouve à 400-500 mètres à vol d'oiseau. Nous n'avons pas pu voir ce qui s'est passé derrière nous."

 

"Le président de la Fédération algérienne nous a appelés pour nous dire qu'il se passait quelque chose et qu'il y avait des joueurs blessés, poursuit-il. A l'hôtel, nous avons constaté que le bus devant l'hôtel était dans un très mauvais état, avec toutes les vitres cassées et sur le plancher des bris de verre et des taches de sang."

 

"Nous sommes montés au 4e étage pour voir la délégation algérienne, continue le représentant de la Fifa. Nous avons constaté que trois joueurs avaient été blessés: Kaled Lemmouchia au cuir chevelu, Rafik Halliche au-dessus de l'oeil, à l'arcade sourcilière, et Rafik Saïfi au bras. L'entraîneur des gardiens a été commotionné."

 

"Ils ont été soignés par le médecin de l'équipe nationale. On ne peut pas parler de blessés superficiels. Avec les points du suture, il faut voir si ces joueurs peuvent jouer de la tête. Le médecin doit encore se prononcer", précise-t-il.

 

Après l'incident, la délégation de la Fifa enchaîne les réunions avec des responsables de la Fédération égyptienne et de la délégation algérienne. Même les deux présidents de la République, l'Egyptien Hosni Moubarak et l'Algérien Abdelaziz Bouteflika, s'entretiennent au téléphone, selon M. Gagg.

 

Hassan Sakr, le président du Conseil national du sport égyptien (équivalent de ministre des Sports), arrive à l'hôtel et la discussion "dure jusqu'à minuit" avec les représentants Fifa, qui retournent ensuite auprès des joueurs algériens. "On voulait que la délégation algérienne ne quitte pas Le Caire, pour que le match puisse se tenir, explique Walter Gagg. Nous les avons quittés à deux heures du matin, puis avons envoyé notre rapport" à la Fifa.

 

"La Fédération algérienne nous a demandé qu'à chaque déplacement de son équipe, il y ait une délégation de la Fifa, ce que nous lui avons accordée, a ajouté M. Gagg. Les joueurs ont eu peur, ils étaient terrorisés."

 

Le représentant déplore que "deux pays frères, partageant une culture, une langue, une religion" connaissent ce genre d'incidents. Présent au match aller à Blida le 7 juin, il se souvient qu'il y avait eu "des feux d'artifice avant, pendant et après le match, mais pas de problèmes, ça s'était bien passé".

Posté(e)

source: le parisien

 

quelle monde de fou quand même. :lol2: :lol2:

 

J'ai fait un détour par la ligne 8 pour voir le potentiel carnage. Il y avait qd même pas mal de monde, bcp de jeunes et qq mouvements de foule. Des gens partt sur la route et les carrefours, ça a commencé à dégénérer avenue de la motte piquet avec jets en tout genre (heureusement majoritairement des oranges lol, et divers fruits et légumes trouvés on ne sait où), l'un des deux restos qui fait le coin pourra dire merci à ses vitres d'avoir résisté à ce qui s'est transformé en un assaut aérien improbable à un moment. J'ai vu sur Leparisien.fr que ct annulé pour raisons de sécurité et je suis reparti donc je ne sais pas la suite, mais ça commençait à bastonner à un endroit, m'étonnerait pas que ça finisse en pillage (peu de commerces ceci dit, le carrefour market avait l'air fermé) ou en dépouillage. Croisé qq journalistes et photographes, mais la police brillait majoritairement par son absence...

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement
×
×
  • Créer...