Commencée en 2016, l’aventure arrageoise - devenue lensoise en 2020 - de Marion Mancion s’est achevée en 2023. « Le club me voulait depuis mon passage à Saint-Étienne en 2014-2015. Après être allée à Rouvroy, j’ai accepté de venir. Nous avons évolué en D2, j’ai tout donné et ça s’est très bien déroulé… jusqu’à cette saison », se remémore la gardienne. Supportrice des Sang et Or comme toute sa famille, la jeune femme de 33 ans a connu des derniers mois compliqués. « Après être revenue de blessure, on m’a tenu un discours qui n’a pas été conforme à la réalité. Si ça se passait bien avec ma concurrente Justine Rousseeu, ce n’était pas la même chose avec la coach. Ce fut très difficile sur le terrain comme en dehors. Je voulais finir ma carrière à Lens mais on m’a brisé ce rêve magnifique ».
« Affronter Lens en Coupe de France »
En Artois, Marion Mancion a vécu la fusion Arras-Lens, la transformation progressive du club, l’arrivée « d’exigences plus élevées, la nécessité d’avoir plus de sérieux. Au début, surtout que l’on jouait toujours à Degouve, il n’était pas évident de se dire que nous étions le Racing. Nous en avons pris conscience quand le fanion d’Arras a disparu du maillot ».
Après avoir connu la Ligue des Champions avec Juvisy, la native de Douai, passée par Hénin-Beaumont (2006-2011), a vécu de grands moments dans sa région natale, notamment les matchs de Coupe, contre le PSG ou Lyon, « de grandes fêtes pour le club et des rencontres intéressantes à jouer ». Proche de Pauline Cousin et toujours en contact avec Loreen Herbet, Marion Mancion a rejoint Roubaix-Wervicq. « L’objectif sera de monter en D2. Nous avons les qualités pour! », s’enthousiasme-t-elle, désormais ancrée dans les Hauts-de-France. « J’ai eu des propositions pour aller ailleurs que dans le Nord mais je les ai refusées: ma vie est ici ». Sans ressentir la moindre lassitude, elle compte poursuivre sa carrière le plus longtemps possible… et espère « affronter Lens en Coupe de France! ».