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daykatana

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  1. Comme je n'ai pas vu de topic N'Zola dans effectif, voici un article de SoFoot Le roman de Nzola Par Timothé Crépin De la D4 portugaise à Lens, en passant par la Fiorentina, l’itinéraire de M’Bala Nzola est... spécial ! Pas conservé par Troyes pour des problèmes de comportement, l’Angolais s’est forgé et a fini par tout renverser au bout d’un chemin unique. Voici comment. « Il fait partie des garçons qui font grandir les entraîneurs. On a toujours plein de convictions sur untel ou untel qui peut aller vers le haut niveau. Lui, je pense qu’il était parmi ceux jugés inaptes. Et il y arrive. Ce sont de beaux exemples. » Comme beaucoup, Philippe Pinson est véritablement surpris de voir où en est aujourd’hui M’Bala Nzola, à 28 ans. L’actuel attaquant de Lens a, il faut bien le dire, pris son temps pour véritablement éclore. Au cœur d’un parcours cabossé comme le football peut parfois nous en donner. Loin, très loin d’être linéaire, tranquille et sans embûche. Pourtant, contrairement à d’autres carrières empruntées, Nzola connaît un centre de formation pro. Angolais d’origine (il a fait ses débuts internationaux en 2021), le futur attaquant massif et sa famille grandissent à Troyes et le quartier des Chartreux. M’Bala intègre rapidement l’ESTAC, non sans faire débat. « Dans ma tête, c’était un crack, promet Samuel Grandsir, aujourd’hui au Havre, ancien coéquipier dans l’Aube. Mais peut-être pas pour d’autres… » Entre promesses d’avenir et véritable questionnement sur son habileté à progresser. Philippe Pinson l’a entraîné chez les U17. « Beaucoup de qualités mais, quand même, des gros manques, remarque l’éducateur. D’un point de vue tactique, on cherche à savoir ce que souhaite être M’Bala. Un attaquant de profondeur ? Un deuxième attaquant ? Un pivot ? On a du mal, car il a parfois des difficultés à se situer dans le jeu. » Le vol de trop Il faut dire que le football n’est pas le point central de sa jeunesse. À 16 ans, il est déjà très responsabilisé dans sa famille. Si son père est présent, l’adolescent doit s’occuper de ses sœurs et être là dans le foyer familial. « Il a des choses à gérer que des garçons de son âge n’ont pas à s’occuper », reconnaît Philippe Pinson. Avec, au milieu de cet axe, une scolarité pas des plus sérieuses. Si bien qu’au sortir de la préformation et d’années collège délicates, le club doit lui trouver un cursus en alternance pour continuer son aventure à l’ESTAC, « en chaudronnerie, je crois, précise Pinson. Quelque chose de très manuel. Mais il s’est pris en main sur ses emplois du temps. » Samuel Grandsir, coéquipier à l’ESTAC Frustrant, car les qualités footballistiques sont là, avec toujours le même lot d’interrogations. « On sent qu’il y a un gros potentiel, quelque chose de supérieur dans plein de domaines, promet Claude Robin, alors directeur du centre de formation troyen. Il est fort attachant, insouciant, toujours en train de rigoler. Mais, sur le terrain, il n’est pas abouti. On voit les qualités, mais, des fois, ce n’est pas qu’il est fainéant, mais il faut toujours le contraindre à. » « On cherche comment il va s’affirmer, continue Pinson. Il ne marque pas beaucoup, mais a une grosse présence en attaque. Il a une difficulté à être structuré comme il faut. Mais on sent qu’on n’est pas loin de quelque chose. » En 2014, coup de massue : Troyes ne le conserve pas. D’abord à cause de carences dans la vision de ce que signifie être un footballeur professionnel. « Dans sa tête, il n’est pas encore assez prêt, argumente Samuel Grandsir. Pourtant, pour moi, il a tout : technique, physique, vitesse, finition… Mais il lui manque cette mentalité de se dépasser. Même lui sait qu’il est au-dessus. Mais peut-être qu’il se repose un peu sur ses acquis. S’il avait été plus tueur dans sa tête, il aurait vraiment été un crack. » Avec, pour ne rien arranger, des écarts de comportement qui vont sonner sa fin à Troyes. « On a été obligé de se séparer de lui. J’ai été tolérant plusieurs fois, raconte Claude Robin. Mais, là, c’est la fois de trop. On en a convenu tous les deux. » En cause, selon l’actuel entraîneur de Besançon, un vol commis envers un coéquipier du centre. « Quand on est directeur, on ne peut pas tout laisser passer. Là, c’est intolérable. Mais ce n’est pas un méchant, ni un tordu. Au contraire, c’est un crève-cœur de prendre cette décision. » Porto, Osimhen et gros bébé Pourtant, c’est à se demander si ce renvoi troyen n’a, au contraire, pas été la première étape sur la route de l’ascension. Comme un premier rappel qu’il faut vite redresser la barre au risque de tout perdre définitivement. « Partir de la France lui fait du bien et lui provoque une petite étincelle dans la tête. Il fallait sortir de son confort », croit Samuel Grandsir. Nzola décide de quitter son cocon et ses potes. Direction l’Académica de Coimbra, au Portugal. Il a 18 ans. Pas avec les pros, il parvient pourtant à s’y faire une place. En équipe première, il fait la connaissance de Tripy Makonda (ex-PSG, Brest…). « Je trouve un gamin très sûr de lui, très déterminé, se souvient l’ex-Titi parisien. Il s’impose lors des séances d’entraînement, mais il a des choses à travailler. Sa nonchalance peut lui être fatale, mais ça ne l’empêche pas d’être performant. » Preuve en Coupe de la Ligue portugaise, où Nzola a sa chance en janvier 2015. Il marque cinq minutes après son entrée pour son premier match pro face au FC Porto de Jackson Martínez (défaite 1-4). Le début de l’ascension ? Pas du tout. Makonda : « Le centre de formation n’a plus de moyens pour garder les jeunes. C’est limite si M’Bala joue gratuitement. Vous allez au centre, si vous avez besoin de manger, vous ne pouvez pas… Il est parti. » Destination : Sertã, en plein centre du Portugal, et le club de Sertanense, alors… en D4. Peu importe l’endroit, Nzola doit jouer, enfin. Il claque 7 buts pour 25 matchs. Mais comme à Coimbra, c’est comme si l’Angolais peaufinait réellement sa formation. Les conditions y ressemblent, en tout cas. « On loge dans des dortoirs, dépeint Bissourou Touré, coéquipier de l’époque, qui se souvient de ce “gros bébé” d’1,85m. Je revois ce long couloir avec des chambres, et le terrain juste au-dessus. » Pourtant, là encore, Nzola doit beaucoup patienter pour avoir de réelles minutes en championnat. « Il ne joue pas trop, au début, poursuit Touré. Les Portugais n’avaient jamais vu un gabarit comme le sien ! Ils étaient un peu choqués. Mais niveau football, il n’y a rien à dire. » M’Bala est rattrapé par ses « démons », comme ce langage corporel qui peut interpeller. « Ce qui lui manque ? L’attitude, abonde Bissourou Touré. Car, à l’étranger, ils regardent beaucoup l’attitude. Surtout quand tu viens de France… Mais sur le terrain, il a un autre caractère. Un genre d’Osimhen. Hargneux. Il a la dalle. » Des buts, oui, mais un épanouissement personnel loin d’être à son maximum. M’Bala pense même à arrêter le ballon. Mais Bissourou Touré le jure : « Quand tu sors de Sertanense, mentalement, plus rien ne peut t’atteindre. » Un mentor nommé Vincenzo Italiano Son chemin aussi sinueux qu’improbable l’emmène alors en Italie. Au Virtus Francavilla (Serie C), où il n’a pas encore vraiment les codes du monde pro. Un premier déclic vient de la rencontre de son coach, Antonio Calabro. La relation est franche, le technicien italien prend son attaquant sous son aile. « Tu connais les coachs chauves, ils sont un peu méchants, racontait récemment Nzola à La Voix du Nord. Il était méchant avec moi, mais j’ai compris qu’il m’aimait bien. Il ne voulait pas montrer que j’étais son chouchou. » Et ça se concrétise sur le terrain. Francavilla débarque de Serie D et dispute tout de suite les play-off d’accession en Serie B. « C’était personne, confie John-Christophe Ayina, son coéquipier dans les Pouilles. Il devait se faire un nom. Et, dans sa tête, il est en mission. Il se bat contre lui-même, il veut être la meilleure version de lui-même. » Onze buts, et même des comparaisons avec George Weah et Karim Benzema. Lui rêve de Ligue des champions. La Fiorentina et Parme s’intéressent au profil. Sauf que Nzola gâche tout face à Livourne, en barrage aller d’accession. Carton rouge, huit matchs de suspension ! Il est question d’un mauvais geste envers un adversaire et l’arbitre. La Viola laisse tomber le dossier. Le haut niveau attendra, encore. Surtout que Nzola ne confirme pas du tout en Serie B, à Carpi, qui le récupère (14 matchs, 0 but). Anthony Taugourdeau, coéquipier à Trapani Non, le premier véritable étage de la fusée Nzola se trouve à Trapani, en Sicile. Retour en Serie C. Nouveau coach au crâne dégarni, nouveau coup de cœur. Cette fois avec Vincenzo Italiano, qui entraîne actuellement Bologne. « Le coach comprend comment il faut prendre M’Bala, appuie Anthony Taugourdeau, coéquipier sicilien. Quand il faut le faire jouer ou pas, le laisser tranquille ou pas. » Sauf que question mentalité, le compte n’y est toujours pas, au départ. « Pour l’entraînement, il faut arriver à 14h30, lui arrive à 14h29, tous les jours, rembobine Taugourdeau. Avec parfois un peu de retard. Il baisse les bras dès que quelque chose ne va pas. Un caractère un peu particulier. » Nzola marque 8 buts sur la saison (33 matchs, 16 titularisations). Mais son ancien partenaire hallucine sur le discours que lui tient l’Angolais : « Quand il s’entraîne vraiment très, très mal, il me lance des trucs du genre : “Je vais marquer 20 buts en Serie A, tu vas voir !” Je me dis : “Mais il est fou ! Qu’est-ce qu’il me raconte ?” Dans sa tête, il sait qu’il peut le faire. Mais on est en Serie C, et il ne met pas 30 buts non plus… Il a dû changer quelque chose… » Trapani, Italiano et Nzola montent en Serie B. Sauf que le coach italien rallie La Spezia pendant l’été. M’Bala, orphelin de son mentor, le rejoint au mercato d’hiver. Et ça matche, encore. Sept pions pour l’attaquant. Direction la grande Serie A. Il cartonne avec 9 buts inscrits lors de ses 13 premières apparitions ! 11 pions au total pour sa saison de bizutage dans la grande ligue italienne. Forcément, ça fait parler. Naples, Newcastle et West Ham, entre autres, sont sur sa piste. Le nounours est décontracté Mais comme tout ne peut pas être parfait, Nzola ne part pas et, surtout, Vincenzo Italiano, qui lui aussi est très en vogue, fait ses valises vers Florence et la Viola. À sa place débarque un certain Thiago Motta. Un doublé à l’Atalanta (2-5) et c’est tout pour Nzola sous l’ère Motta. Derrière, en 2022-2023, il retrouve son mojo (13 buts) et est transféré pour quasi 13 millions d’euros à la Fiorentina de… Vincenzo Italiano. Barré notamment par Andrea Belotti en attaque, Nzola plante trois buts en Serie A, mais participe au sacré parcours florentin en Ligue Conférence la saison passée. Avec notamment ce but inscrit à la 91e minute en demi-finales allers face au Club Bruges, importantissime pour la qualification en finale (3-2 ; 1-1). Les troupes d’Italiano échouent sur la dernière marche, en prolongation, face à l’Olympiakos (0-1 AP). John Christophe Ayina, coéquipier au Virtus Francavilla Jusqu’au RC Lens, donc, où il est prêté avec une option d’achat estimée à moins de 10 millions d’euros. Avec 4 buts inscrits lors de la phase aller en ayant joué son premier match à la toute fin du mois de septembre. Toujours ce caractère bien à lui, lui qui fuit toute exposition médiatique. Mais quelqu’un qui profite aujourd’hui d’une notoriété et d’une réussite qui ont été loin d’être évidentes. « Il est trop marrant, sourit Samuel Grandsir. C’est un mec décontracté, qui ne se met aucune pression. Il est humble, simple et a un grand cœur. » John-Christophe Ayina abonde : « Quand tu le vois, il est costaud, imposant. Mais quand tu le connais, c’est un petit nounours. Parfois, il peut être incompris. Il est vrai avec les gens et demande à ce qu’on soit vrai en retour. Il a besoin de beaucoup de confiance, qu’on la lui donne. D’où il est parti, le voir là aujourd’hui, c’est un exemple. Car je pense que lui-même n’a pas conscience du potentiel qu’il a. » Quand ses formateurs comparent le Nzola de Troyes et le Nzola de Lens, le constat est sans appel. « Il a eu une prise en main assez exceptionnelle pour arriver là et être performant », applaudit Philippe Pinson. Quand Claude Robin est également bluffé : « Toute l’énergie qu’il donne contraste vraiment avec, parfois, la nonchalance qu’il mettait à ses débuts. Je suis content, car ça veut dire qu’il a compris. » « La vérité est en marche et rien ne l’arrêtera », Emile Zola.
  2. La note de François Letexier : 2 Sa soirée a été animée. Il a amené de la confusion et de la nervosité, pas aidé par le VAR, en ne sanctionnant pas Singo pour son choc sur Donnarumma ou en multipliant les menaces aux bancs. Le penalty contre Marquinhos parait sévère, mais il fait le bon choix sur la chute d'Embolo à la fin.
  3. daykatana

    [25] Abdukodir Khusanov

    Elle est plus que tentante, la seule différence à ce jour est que Yoro avait une saison complète de plus en L1 par rapport à Kodir quand il est parti en fin de saison derniere donc a la fin de la saison, ils devraient etre dans les memes zones (a voir le montant du contrat (pas le meme cout si salaire est 10k ou 200k par mois ...))
  4. Les voici ... Qui a parlé du PSG en 32e ? 23,8% de chances de tomber sur un club de L1 au début du tirage (4,7% de tirer le PSG)
  5. daykatana

    Reims - Lens / J13 / 29-11-24

    Celui là a l air de fonctionner (Bein anglais) https://weakstreams.online/Reims-vs-Lens/32588
  6. La Suisse fait "partie" de Schengen pour les voyageurs mais pas pour les marchandises (donc pas de controle passeport en provenance de Schengen mais duty free possible). Pas certain que l'arrêt Bosman s'applique également aux pays non UE sauf ensuite règle locale (exemple en Super League Suisse où il y a une limite à 5 étrangers)
  7. Ligue 1 : nouvelle promotion pour DAZN avec un abonnement à 14,99 euros par mois Du 29 novembre au 2 décembre, DAZN lance une nouvelle promotion pour son abonnement, commercialisé 14,99 euros par mois. (F. Faugère/L'Équipe) À compter de vendredi et jusqu'au 2 décembre minuit, la plateforme DAZN, diffuseur majeur de la Ligue 1, va lancer une nouvelle promotion avec un abonnement à 14,99 euros mensuels. Le prix de l'abonnement à DAZN, si critiqué à son lancement l'été dernier (alors 29,99 euros par mois pour un engagement sur douze mois), continue de baisser. Comme indiqué par RMC Sport, à partir de ce vendredi et jusqu'au lundi 2 décembre minuit, le diffuseur majeur de la Ligue 1 va faire passer son abonnement « unlimited », avec engagement d'un an, à 14,99 euros mensuels. La plateforme lance donc une nouvelle promotion dans le cadre du Black Friday, après avoir déjà fait baisser le prix ces dernières semaines de 29,99 euros à 19,99 euros. Comme l'a révélé L'Équipe, le 1er décembre 2025, le diffuseur et la Ligue de football professionnel (LFP) devront acter l'activation ou non de la clause de sortie du contrat de diffusion de la Ligue 1 (2024-2029) à l'issue de la saison prochaine, possible si DAZN n'atteint pas 1,5 million d'abonnés.
  8. daykatana

    Reims - Lens / J13 / 29-11-24

    Oui, enfin 40€ minimum la place quand même ... A ce prix là, non merci
  9. daykatana

    Lens - Marseille / J12 / 23-11-24

    Non, car il y aurait eu un arrêt de jeu et par le corner, le ballon est remis en jeu, donc ce n'est plus la même action. Et comme il n'y a pas but sur l'action qui amenerait le corner, la VAR ne peut y revenir. Par contre, dans le cas d'une faute à la limite de la surface où l'arbitre aurait donné pénalty pour nous alors que la faute est en dehors, pas sûr que la VAR serait remontée jusque la faute initiale de fulgini
  10. daykatana

    Lens - Marseille / J12 / 23-11-24

    Si il y en a qui cherchent encore, voici un lien nickel (j ai pas regardé le forum de la première mi-temps, sinon j'aurais pu y mettre avant) https://volkastream.fr/bein-sport-1/
  11. daykatana

    [19] Jimmy Cabot

    Pour ceux qui comme moi vont rechercher le terme L'algodystrophie se caractérise par une douleur démesurée dans une articulation du corps, associée à une inflammation et une raideur articulaire. Cette affection se déclare généralement à la suite d'un traumatisme, d'une blessure ou d'une intervention chirurgicale.
  12. daykatana

    [14] Facundo Medina

    C'est pour le remercier d avoir payé son billet d'avion....
  13. sans engagement donc possibilité d'arrêter à la fin de la saison avant de payer les 40€
  14. Et hop, 2 tribunes fermées le prochain match !!! Ah non, c est pas la LFP ....
  15. daykatana

    [25] Abdukodir Khusanov

    Abdukodir Khusanov, un taiseux qui fait parler Par Vivien Dupontle Samedi 02 Novembre à 06:00 19 Réactions Partager 498 Par ses tacles rageurs et ses coups d’épaule dévastateurs, Abdukodir Khusanov fait son trou chez les Sang et Or. Mais qui est donc ce jeune Ouzbek qui bouscule la hiérarchie des défenseurs centraux lensois ? Jonathan Gradit, Kevin Danso, Facundo Medina. Depuis trois ans, ce trio fait la pluie et (surtout) le beau temps dans la défense lensoise. Mais en ce début de saison, un jeune trouble-fête venu d’Asie centrale pointe le bout de son nez. Son nom ? Abdukodir Khusanov. Match après match, l’international ouzbek se fait une place de choix dans le onze sang et or, qu’il ne quitte plus malgré le retour de Danso après son transfert raté à la Roma. Quand il débarque dans l’Artois contre 100 000 euros à l’été 2023, Khusanov est un illustre inconnu. Il faut dire qu’avec sa tête de regen Football Manager et son caractère taiseux, le défenseur né un 29 février passe facilement inaperçu. « C’est Kodir, il ne parle pas, mais il est bon », résumait son coach Will Still en septembre dernier. « Il est très timide, explique Narzulla Saydullaev, journaliste pour le média sportif ouzbek Championat.asia. Quand il joue avec l’équipe nationale, on ne l’entend jamais. » Le natif de Tachkent fait ses classes au centre de formation du FK Bunyodkor, une « Masia ouzbèke » partenaire du FC Barcelone. Il marche ainsi dans les pas de son père Hikmat Hashimov, ancien défenseur central du club et de la sélection nationale. « Son père a toujours été son idole, raconte Murod Otajanov, formateur de Khusanov à Bunyodkor et ancien coéquipier du paternel. Il lui a inculqué une discipline qui continue de le guider aujourd’hui. » « Quand Abdukodir joue, des millions d’Ouzbeks regardent les matchs de Lens » Le chemin n’a pas été simple pour « Kodir » qui, en 2022, est considéré comme trop petit et trop maigre par ses formateurs, le poussant à dire au revoir à Bunyodkor. Il tente alors sa chance en Biélorussie, à l’Energetik-BGU. « C’est là-bas qu’il a vraiment pris son envol », juge Narzulla Saydullaev. Quelques mois après son arrivée à Minsk, il devient titulaire indiscutable en club et remporte la Coupe d’Asie U20 avec sa sélection. Ses performances n’échappent ni au CIES, (qui le considère comme l’un des défenseurs centraux les plus prometteurs au monde) ni au RC Lens, qui s’attache ses services contre une bouchée de pain. En atterrissant en Ligue 1, le défenseur de 19 ans porte les espoirs footballistiques de tout un pays : avec son compatriote Eldor Shomurodov (AS Roma), ils ne sont que deux Ouzbeks à évoluer dans l’un des cinq grands championnats. La progression du jeune prodige est donc suivie de près par ses fans au pays. « Quand Abdukodir joue, des millions d’Ouzbeks regardent les matchs de Lens, s’enflamme Saydullaev. Il est le premier Ouzbek de l’histoire de la Ligue 1, donc on est très fiers de lui. » Le compte Instagram du RC Lens est témoin de cette ferveur : chaque photo où apparaît Khusanov est plébiscitée par les fans ouzbeks, qui submergent la section commentaire de leur drapeau bleu blanc vert. Un peu plus d’un an après son arrivée sur la pointe des pieds en Artois, celui qui compte désormais seize capes avec les Loups blancs s’intègre petit à petit au collectif lensois. La barrière de la langue ne semble pas vraiment le freiner, le nouveau venu de l’arrière-garde sang et or s’étant lié d’amitié avec l’Équatorien Jhoanner Chávez. « Je n’ai pas la moindre idée de comment ils communiquent », s’en amuse Will Still en conférence de presse. « Au début, avant que le club n’engage un interprète, on communiquait avec un traducteur sur mon téléphone, explique le principal intéressé dans une interview à un média ouzbek. Frankowski parle un peu russe, ça aide aussi. » Pour sa première saison dans l’Hexagone, il dispute quinze matchs et goûte à la Ligue des champions. Le jeune international laisse aussi une impression qu’il finira par confirmer : celle d’un joueur qui en impose. Bien plus qu’un bourrin Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Cette saison, l’imbroglio autour du transfert de Danso à la Roma permet à « Kodir » de s’imposer comme titulaire dans la charnière à trois lensoise. S’il est habile balle au pied et doté d’un bon sens du placement, Khusanov impressionne surtout par sa puissance physique. « C’est un monstre, ce qu’il a encore fait ce soir… Moi, il me fait peur », rigolait Brice Samba après une énième prestation solide de son jeune coéquipier face à Nice (0-0). Narzulla Saydullaev, journaliste ouzbek Venu d’un pays où la lutte est une tradition millénaire, Khusanov semble taillé pour le duel. Quand Still le compare à une « machine de guerre », ses compatriotes vont plus loin. « En Ouzbékistan, on dit qu’être percuté par un train ou par Abdukodir, c’est la même chose », s’amuse Narzulla Saydullaev. Un goût pour le un-contre-un qui se ressent dans les stats : parmi les défenseurs centraux de Ligue 1, le Lensois possède le taux de réussite dans les duels le plus élevé (84,6%). Loin du cliché du défenseur bourrin, Khusanov développe différents aspects de son jeu. Ces dernières semaines, il s’est ainsi illustré par son apport offensif, avec deux tirs face à Saint-Étienne et une offrande non convertie par Anass Zaroury contre le LOSC. Ces prouesses ont des conséquences majeures pour le collectif artésien. Alors que depuis trois ans, Danso, Medina et Gradit coulaient des jours heureux sans qu’aucun concurrent sérieux n’émerge, les trois compères ont désormais du souci à se faire. De quoi donner la migraine à Will Still : faut-il sacrifier l’un des membres du trio installé au profit de la jeune pousse en pleine croissance ? Le Belgo-Britannique semble avoir choisi : face à l’ASSE, c’est Gradit qui a fait les frais de cette concurrence nouvelle. Un choix qui paraît logique, tant la « perceuse » sang et or semble avoir perdu sa capacité à perforer les lignes adverses. Mais l’ancien entraîneur de Reims se cherche encore et semble prêt à tous les ajustements tactiques pour garder le jeune Ouzbek dans le onze : une semaine plus tard, dans le derby face au LOSC, Still associe Gradit, Danso et Khusanov, reléguant Medina au rôle de sentinelle. Si l’Argentin s’est assez bien adapté à la trouvaille de son coach, difficile d’imaginer ce schéma dans la durée. Le choc de ce samedi face au PSG aidera sans doute Will Still à trancher. Source : SoFoot
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