interview de sibierski sur so foot
Puis en 2000, vous signez au RC Lens. Un challenge ?
Je savais en signant au RC Lens que ça allait être compliqué pour moi, j’ai toujours été quelqu’un qui aime les défis, je suis un challenger donc ce n’a pas été un problème, malgré ma première année très difficile avec Courbis, et les supporters qui s’en prenaient à moi. Après est arrivé Georges Tournay qui n’est pas pour moi pas un entraineur, c’est un homme respectable mais au niveau football, il n’avait tout simplement pas les épaules pour gérer un groupe, même en adjoint, il était limite, pas compétent aux côtés d’une équipe première.
Saison 2001-2002, le RC Lens échoue à deux points du titre. Est-ce là le début de la chute ?
Cette saison-là, pendant les quatre premiers mois, je suis sur le banc, Joël Muller ne me fait pas jouer. Il ne m’a rien apporté du tout. J’avais pris la défense de Courbis la saison passée donc on a cassé du sucre dans mon dos. De par mes performances à l’entrainement, il était obligé à un moment de me faire jouer, c’était en en décembre. Muller est un homme que j’apprécie mais au niveau du jeu, il ne m’a rien apporté, trop frileux. Forcément, on peut faire le parallèle avec l’échec du titre cette saison et le club qui décline ensuite, il y a une grande part de vérité.
Comment expliquez-vous le déclin de clubs historiques comme Nantes et Lens ?
C’est tout con ! Il suffit de comptabiliser le nombre d’entraineurs ahurissant de ces deux clubs qui sont passés, il y a un manque de stabilité criant. Nantes et Lens avaient des mentalités bien différentes. Un club comme Nantes, qui joue au ballon, a changé de mentalité et se met à produire un jeu athlétique, c’est tout simplement une philosophie qui s’écroule ! Lens s‘est trompé sur l’apport de pas mal de joueurs et d’entraineurs ces dernières années, ils n’avaient pas la mentalité adéquate au club tout simplement.