Frustré, Will Still. Doublement frustré même. Parce qu’il a le sentiment que son équipe n’a pas été payée de ses efforts ni de sa domination contre Strasbourg (2-2), et parce qu’elle a encaissé un deuxième but sur un penalty bien généreux. « S’il y a faute ici, il faut siffler beaucoup de fautes et beaucoup de penalties, et il faut me l’expliquer parce que je ne l’ai pas eue. » Les discussions avec madame Frappart n’ont pas eu lieu, et l’entraîneur du RC Lens voudrait bien comprendre. « Il n’y a plus de communication générale envers tout le monde. Si des décisions sont prises, il faut les expliquer, être ouvert et honnête. Il faut juste que ce soit régulier et ouvert. »
Et surtout, l’entraîneur lensois voudrait comprendre la logique des coups de sifflet. « J’ose espérer que s’il y a des penaltys sifflés comme celui-là, qu’il y aura beaucoup, beaucoup de penaltys sifflés cette saison parce que bizarrement, on n’en a pas eu un jusqu’à présent. On en a déjà concédé pas mal. Je trouve ça vraiment dommage. S’il y a faute là, alors il y a faute sur Wesley (Saïd, 23e) en première mi-temps. Et il y a faute sur Flo (Sotoca) à la fin (95e). »
Will Still a aussi révélé sa déception : « Je suis déçu par rapport au résultat. On contrôle la totalité du match, on ne prend pas de but sur jeu ouvert. Il y a de la frustration par rapport à l’arbitrage. Si on siffle ça, il y a beaucoup beaucoup de penaltys qui seront sifflés. On a eu des occasions, il y en a eu de rares pour eux. On était dans la maîtrise. »
Le technicien lensois ne veut pas se montrer abattu, il sait que son équipe est dans le vrai. « À un moment, on va être récompensés du travail qu’on fait. Il faut faire preuve d’abnégation, de patience, de travail. Si on nous avait dit qu’on serait invaincus à la deuxième trêve… Mais c’est frustrant. »