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West'ier

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Tout ce qui a été posté par West'ier

  1. Les poils qui se dressent.
  2. A croire que les américains sauce piccalilly le long de la Marek lui manquent...
  3. «Si on a la tremblote, restons chez nous », prévient Franck Haise avant RC Lens - LOSC À deux jours de la réception de Lille à Bollaert-Delelis, Franck Haise s’est présenté devant la presse. L’entraîneur du RC Lens veut voir son équipe dépasser la pression de l’événement pour se rapprocher d’une qualification européenne. - Franck Haise, avez-vous le sentiment de préparer un derby malgré le manque de public ? « C’est bien Lens - Lille ? Donc, oui c’est un derby ! Cela fait un an qu’on joue sans public, c’est comme ça… Je préfèrerais avoir du public, c’est une évidence, mais ça reste évidemment un derby. » - Depuis votre arrivée il y a quatre ans, avez-vous pu ressentir cette rivalité ? « J’ai eu l’occasion d’en faire avec la réserve et c’est toujours un peu différent. Là il y a une autre dimension. Je suis là pour m’occuper du match et réfléchir à la façon dont on peut poser des problèmes à Lille. La rivalité, je sais qu’elle existe des deux côtés, l’important est qu’elle soit saine. » - Quel sera votre objectif ? « On doit faire le meilleur match possible contre une équipe qui est la plus solide et en tête à trois journées de la fin. En étant leader et en ayant fait presque toute la saison en tête, je pense que ce serait une grosse déception pour eux de ne pas être titrés. » - Lille pourrait laisser des plumes à Bollaert-Delelis dans la course pour le titre… « Moi ce que je veux c’est que Lens soit placé le plus haut possible au classement. La semaine dernière, c’était le PSG et on a essayé de leur poser des problèmes même si on a perdu. Cette fois, c’est Lille, et on va essayer de faire le meilleur résultat possible pour être le plus haut possible. » - L’Europe n’est donc pas un sujet tabou ? « Non. On a la chance exceptionnelle d’être cinquièmes, donc je ne m’occupe pas des autres. Notre responsabilité, c’est celle de donner le maximum pour terminer cinquièmes, même si ce sera peut-être sixièmes ou septièmes. » - Dans l’optique d’une éventuelle qualification européenne, chaque victoire de votre part va mettre la pression sur la concurrence… « C’est sûr. Il reste trois journées et pour le moment on est cinquièmes, même si c’est sur un fil par rapport à Marseille mais on a aussi deux points d’avance sur Rennes. Mon objectif est de me battre pour conserver cette avance sur Rennes et pourquoi pas cette micro-avance sur Marseille. » - Vous n’aurez aucun regret, quoi qu’il arrive ? « Non. Peu importe ce qu’il se passe sur les trois derniers matches. Je sais qu’il y a de l’usure - comme toutes les équipes de L1 - mais qu’on va donner tout jusqu’au bout et qu’on ne pourra qu’être fiers de ce qu’on a réalisé, que l’on termine à la cinquième, sixième ou à la septième place. On a fait le cadeau aux supporters de donner du jeu et des émotions. Je sais qu’ils sont derrière leur télé. On a déjà fait des beaux cadeaux, on va essayer d’en faire encore. Des gens ici suivent le club depuis bien plus de quatre ans, bien avant mon arrivée, et je pense qu’ils n’ont pas vécu beaucoup d’émotions comme celles de cette saison ces dix dernières années. » - Comment vivez-vous cette situation ? « Il faut en profiter. On est cinquièmes à trois journées de la fin, parler de l’Europe n’est pas tabou, mais je n’en fais pas une fixation. Si on termine septièmes, je passerai quand même de très bonnes vacances ! » - Battre Lille validerait encore plus votre bonne saison… « Je n’ai pas besoin de valider cette bonne saison. Elle est exceptionnelle et elle le restera. Un promu avec ce nombre de points et cette identité dans le jeu, ça n’arrive pas si fréquemment. Quand Mauricio Pochettino vient me voir à la fin du match à Paris et me dit qu’on a une belle équipe et qu’il aime ce qu’on propose, c’est une belle récompense pour le club, le staff, les joueurs et moi-même. Après si la saison peut être encore un peu plus exceptionnelle, on ne s’en privera pas.» - On n’a jamais ressenti votre équipe vraiment en panique sur le plan psychologique face à de très grosses équipes… « Ça fait partie de mon job. Si on commence à avoir la tremblote quand on joue face à une grosse équipe, il faut rester chez nous et attendre le match prochain… On a de la qualité, des joueurs avec de la personnalité, ce sont des hommes engagés. On a un collectif. Il y a des équipes qui sont meilleures que nous dans différents domaines. Mais le match, tant qu’il n’est pas fini, on ne l’a pas perdu. » Voix du Nord
  4. Lens : « Si on peut priver Lille du titre, ce sera bien aussi », avance Gaël Kakuta Gaël Kakuta arrive pile au bon moment après avoir été amoindri par le Covid. Il n’aurait manqué pour rien au monde ce derby contre Lille et en parle avec une motivation et une envie importantes. C’est un sacré derby qui vous attend… « C’est exactement ça. C’est un match très intéressant, Lille joue gros. Nous aussi si on peut bien finir notre saison, ce sera très intéressant comme match. » Qu’est-ce qui fera la différence ? « On a bien préparé le match cette semaine. Tout le monde sait comment l’autre joue. On va continuer à faire ce qu’on fait depuis le début de saison et se concentrer sur nous et donner le maximum ? » Le percevez-vous comme un derby, alors qu’il n’y aura pas de public ? « Les derbys sans public, c’est nul. On a le soutien des supporters. Je vois tout ce qu’ils peuvent raconter, les petites images dehors… Moi depuis tout petit, je suis ici, c’est un match spécial. Je suis né à Lille, mais je suis arrivé très tôt à Lens, je me considère comme Lensois. » Vous avez donc vécu beaucoup de derbys depuis les catégories jeunes… « Pour moi, c’est encore plus particulier parce que j’ai passé deux années à Liévin. On dormait avec des Lillois du coup. La semaine était très compliquée à vivre. Mais après le match, on redevenait amis. » Est-ce que le 4-0 du match aller pèse encore dans les esprits ? « C’est sûr que ça reste. Après, la saison est très bonne quand même. ce n’est pas comme si on avait pris cette gifle et que tout s’était mal passé après. On a la chance de faire une très bonne saison. Ce sera comme une sorte de revanche, même si je ne le prends pas comme ça. Vendredi on pourra essayer de faire oublier ce match aller. » Il s’était passé quoi à l’aller, comment expliquer cette grosse défaite ? « Il y a eu un excès de confiance de notre part. Comme les matchs avant le derby tout se passait plus ou moins bien pour nous… on a pris la bonne gifle. On a su se réveiller ensuite et continuer à bien jouer. On s’est menti nous-mêmes en voulant jouer comme les matchs précédents, en voulant presser et récupérer le ballon très haut. Lille a joué de son expérience et ils ont pris le dessus sur nous. On s’est vite fatigué. » Vous semblez avoir remis de l’ordre défensivement après ce match ? « On a beaucoup travaillé sur nos erreurs. Aujourd’hui, on a une équipe totalement différente, il y a beaucoup plus de maturité, ce qui fait qu’on est meilleurs défensivement. » Vous dites-vous qu’en plus de la 5e place, ce serait bien de priver Lille du titre ? « Les deux. On se concentre sur nous, c’est que du bonus. On peut aller chercher le pion, on va le faire. Si on peut priver Lille du titre, ce serait beau aussi. » Pensez-vous pouvoir faire basculer ce match, personnellement ? « Je continue à préparer les matchs comme d’habitude. Ce match, il est important, je ne me mets aucune pression. Si on est tous à fond, et qu’on le prépare bien, ça va bien se passer pour nous. » Aviez-vous eu trop de pression de la part des supporters à l’aller ? « Non. Ils n’ont pas la chance d’aller dans les stades. S’ils préparent autre chose, voire plus, c’est motivant. Tous les jours, on reçoit des messages. On connaît l’importance du derby pour les supporters et la ville. Malheureusement, ça ne s’est pas bien passé à l’aller, mais il ne faut pas rester sur ça et se dire on n’y va pas. C’est très bien ce qu’ils ont fait et si ça peut se repasser, tant mieux. » Quelle a été votre réaction lorsque vous vous êtes vu sur les affiches placardées un partout ? « C’est beau, ça fait plaisir, même si on a modifié un peu mes tatouages. Je n’ai pas de tête de mort sur moi. Ce sont des petits messages qui motivent. » Dernièrement, on vous a vu dans un rôle un peu différent de celui de nº10 derrière l’attaquant, comment vous sentez-vous un plus dans l’attaque à deux ? « C’est un profil. Ça nous apporte une sécurité supplémentaire d’avoir un milieu de plus. Ça ne me dérange pas, du moment que je joue. On travaille tout ça la semaine, moi je m’adapte. Je ne peux pas décrocher autant que d’habitude mais ça ne me dérange pas, j’apprends. » Votre avenir sera bien à Lens l’an prochain ? « J’espère. » Que représente ce LOSC pour vous ? « Je ne sais pas quoi dire. Je ne les regarde pas jouer à part dans les vidéos pour préparer le match. » Passez-vous le message dans le vestiaire en tant que Lensois sur l’importance de ce match ? « On se concentre sur nous. C’est sûr que c’est un match spécial. Il ne faut pas non plus se mettre une pression de malade pour après se perdre. On le prépare comme les autres. » La coupe d’Europe, c’est un objectif ? « Si on continue comme on fait depuis le début de saison, on a de très grosses chances d’y arriver. Il ne faut pas se mettre de pression. » Le groupe est quasi au complet, le ressentez-vous ? « Ça fait plaisir de voir tout le monde sur le terrain, de ne pas être embêté par les blessures ou le Covid. C’est un boost, l’intensité de l’entraînement augmente. On voit que tout le monde est à fond et ce n’est que du bonheur de travailler tous ensemble comme ça. » Voix du Nord
  5. Non.
  6. West'ier

    Les jeunes

  7. Ca a l'air d'aller pour Doucouré.
  8. Les collégiens de Wasquehal sont de sortie.
  9. Le car du RC Lens a été tagué cette nuit, avant le match face au PSG ce samedi au Parc des Princes (17h), notamment avec les mentions "PSG", "Ultras Paris" et "Consenguin de merde (sic)". Le staff lensois a tout de suite appelé la police et les tags ont été nettoyés rapidement, mais on voit encore ce samedi matin les stigmates des tags sur la carrosserie eu bus. Une plainte sera déposée à Lens. Trois voitures de police sont garées devant l’hôtel des Lensois, à Boulogne-Billancourt. Une dizaine de policiers présents à l’extérieur vont escorter l’équipe jusqu’au match. https://rmcsport.bfmtv.com/football/ligue-1/psg-lens-en-direct-la-course-au-titre-et-a-l-europe-fait-rage_LS-202105010068.html
  10. https://www.butfootballclub.fr/fc-nantes/mercato/fc-nantes-info-but-mercato-lafont-pas-consulte-sur-son-transfert-471935
  11. Traoré est là aussi.
  12. Avec cette interview gravée dans les mémoires ?
  13. West'ier

    Anciens Lensois

    C’est le journal « L’Équipe » qui le révèle ce jeudi matin, l’international algérien qui a évolué deux saisons au RC Lens (2018-2020) a été mis en examen pour recel de blanchiment de trafic de drogue. Walid Mesloub, ex-milieu lensois, aujourd’hui âgé de 35 ans, a-t-il été victime de mauvaises fréquentations ? A-t-il été, comme il le prétend, « manipulé et instrumentalisé » ? C’est ce que devra établir la justice après sa mise en examen par un juge d’instruction de Lorient à la suite d’une enquête menée par la police de Rennes et la sûreté départementale du Morbihan qui a mené à l’interpellation d’une dizaine de suspects à la tête desquels un individu surnommé « le Chinois » qui a été placé en détention provisoire. Trois kilos de cocaïne ont été saisis, de même que 175 000 € en liquide et plusieurs véhicules de luxe, toujours selon les informations de L’Équipe qui précise également que c’est sur l’achat et la propriété de ces voitures que le nom de Mesloub apparaît. Apparaissent notamment deux Audi RS4 et RS6, une Mercedes C63 AMG et une Lamborghini Huracan. « Le Chinois » est également soupçonné d’avoir utilisé l’un des comptes bancaires de Walid Mesloub pour y déposer un chèque après la vente d’une moto et aurait fait immatriculer plusieurs véhicules au nom du joueur à son insu. « Il conteste totalement les faits qui lui sont reprochés » Près de 200 000 € ont été saisis sur les comptes bancaires du joueur qui aurait fait la connaissance du « Chinois » alors qu’il évoluait à Lorient (2014-2018). Walid Mesloub avait été placé en garde à vue à l’automne 2020. Joint par nos confrères de L’Équipe, Maître Léon-Lef Forster s’est exprimé sur ce dossier : « Mon client a bien été mis en examen mais sans la moindre contrainte à l’issue, il n’a pas de contrôle judiciaire. Il conteste totalement les faits qui lui sont reprochés. Il ignorait tout des activités de cette personne. Mon client et ce dernier avaient une relation amicale autour d’un intérêt commun pour les belles voitures. Mon client a un peu le sentiment d’avoir été manipulé et instrumentalisé. » https://www.lavoixdunord.fr/993469/article/2021-04-29/l-ancien-lensois-walid-mesloub-mis-en-examen-dans-une-affaire-de-stupefiants
  14. Mbappé se préserve pour samedi et son duel avec Steven Fortes, je vois que ça.
  15. Clownesque.
  16. https://www.ouest-france.fr/sport/football/stade-brestois/stade-brestois-gregory-lorenzi-ecope-de-deux-matches-de-suspension-7da61d28-a84c-11eb-b152-ab3b087a49aa
  17. Encore une bonne nouvelle pour Joseph > https://www.lepoint.fr/societe/arnaud-lagardere-va-perdre-le-controle-absolu-du-groupe-herite-de-son-pere-28-04-2021-2424072_23.php
  18. Magnifique !
  19. Joseph Oughourlian, le discret patron d'Amber Capital Impassible créateur du fonds Amber Capital, Joseph Oughourlian a bousculé Lagardère et Vivendi, et le paysage médiatique français. Depuis Londres, ce discret financier fan de foot prône un capitalisme transparent. Frais et dispo. Aux premiè­res heures de la matinée de ce mardi 30 mars, Joseph Oughourlian sirote son jus de fruit bio et savoure l’instant. Assis à son bureau, dans sa maison de South Kensington, le quartier huppé de Londres, le patron du fonds Amber Capital observe à distance la transformation de l’industrie française des médias. "Une recomposition logique, selon lui, car les vieux médias fonctionnent sur des modèles qui ne sont plus soutenables." La veille, Arnaud Lagardère, patron du groupe éponyme, a remercié le PDG de sa filiale Hachette, numéro 3 mondial de l’édition… après dix-huit ans de collaboration. Ce départ marque le début d’un grand chambardement, de Lagardère à Vivendi, de TF1 à Canal+, de RTL à Europe 1… Et Joseph Oughourlian, 49 ans, est celui par qui tout a commencé. Contrôle total Bien sûr, l’homme d’affaires est moins présent sur la scène médiatique qu’au printemps 2020, quand il menait la mère de toutes les batailles pour prendre le contrôle de Lagardère. Aujourd’hui, c’est à l’Espagne qu’il consacre l’essentiel de son énergie. Depuis le 1er janvier et son arrivée à la présidence du groupe Prisa, propriétaire du quo­tidien espagnol El Pais et actionnaire du Monde, il partage son temps entre Madrid et sa maison londonienne. Les restrictions de déplacements limitent pour l’heure ses voyages en France, où il a fait trembler quelques conseils d’administration et poussé plusieurs patrons vers la sortie. Les dirigeants de Lactalis, Nexans, Solocal ou Suez en gardent un souvenir doux-amer. Regard sombre, lunettes sévères aux grosses montures noires, mâchoire carrée… Que ce soit en français, en anglais, en italien ou en espagnol, langues qu’il parle parfaitement, l’homme d’affaires est économe de mots. Il semble maîtriser son expression externe autant que ses sentiments intérieurs. "Il donne l’impression d’un contrôle très fort, dit un proche. Il n’a pas la parole gratuite. Ce qui l’intéresse, c’est l’action efficace, donc discrète." Deux affaires d’importance le lient encore à l’Hexagone : il y a d’abord l’avenir du groupe Lagardère, dont il possède près de 20 % et où il a conclu un pacte avec Vivendi, principal actionnaire avec 26,6 % des parts. C’est de loin "le combat le plus violent" qu’il ait eu à mener. Une bataille de quatre ans au cours de laquelle Lagardère a multiplié les procédures au pénal et devant l’Autorité des marchés financiers (AMF) contre Amber Capital, tour à tour qualifié de fonds vautour, d’actionnaire activiste, de capitaliste sauvage… "Nous nous revendiquons comme des actionnaires actifs, attachés aux bonnes normes de gouvernance, et nous fonctionnons ainsi depuis quinze ans, bien avant la mise en place des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance." A plusieurs reprises, il a craint de mener la bataille de trop, celle qui risquerait d’entraîner la chute de sa société et de l’équipe qui l’accompagne depuis quinze ans, avec des hauts et des bas. Ancien patron de la société d’investissement Eurazeo, Patrick Sayer a connu l’homme dans les deux situations, à quelques années d’intervalle. Il a fait sa connaissance à New York, peu après la création d’Amber capital, en 2005, spin-off de la Société générale, où Joseph Oughourlian, diplômé de Sciences-Po et d’HEC, avait fait sa première partie de carrière. A 33 ans, il se retrouvait à la tête d’un fonds gérant plus de 6 milliards d’actifs, depuis ses bureaux somptueux sur Park Avenue. Et parmi ses participations : Eurazeo. "A la différence des investisseurs obsédés par les résultats, il ouvrait le dialogue sur les perspectives de long terme, raconte Patrick Sayer. Il nous amenait à nous interroger sur le sens de notre action, j’étais demandeur de nos rencontres." La crise financière de 2008 a bien failli avoir raison des ambitions du jeune prodige de la finance. Beaucoup de clients sont partis. "Quand je l’ai revu, se souvient l’ex-patron d’Eurazeo, il occupait un petit bureau sinistre depuis lequel il gérait moins d’1 milliard d’actifs, et l’homme était le même, modeste." Combats de valeurs Joseph Oughourlian et son équipe ont ensuite connu une décennie terrible. Il a déménagé le siège d’Amber en Europe en 2012, réparti entre Londres et Milan. C’est là que se trouvait l’essentiel de ses investissements. "Et nous avons beaucoup souffert de l’euroscepticisme des Américains, reconnaît-il. Avec le recul, ce n’était pas le meilleur des choix, mais nous nous en sommes bien sortis." Amber Capital est alors devenu le spécialiste de la gouvernance, désormais au cœur de tous ses combats. Quand il a voulu, en mai 2020, prendre d’assaut Lagardère, lors de son assemblée générale, et proposer de nouveaux administrateurs, Joseph Oughourlian a mobilisé ses anciennes relations d’affaires, Patrick Sayer en tête. Nom de code du projet : Stronger Lagardère 2020. Il a aussi rallié Brigitte Taittinger, administratrice de Suez, dont il avait pourtant bousculé le conseil, deux ans plus tôt et convaincu son directeur général, Bertrand Camus, de céder des actifs. "Joseph m’a expliqué ses revendications, explique-t-elle, et je ne me serais pas engagée sans la pertinence de la cause : l’absence de transparence vis-à-vis des actionnaires." Le patron d’Amber Capital y a cru jusqu’au bout : "Vivendi a fait la décision lors du vote à l’assemblée générale, à la dernière minute. Ils avaient peut-être une vision chevaleresque du capitalisme familial, mais ils ont changé d’avis avec l’arrivée de Bernard Arnault." Peu de temps après l’échec du putsch, Joseph Oughourlian a invité toute l’équipe qui l’avait accompagné dans un restaurant parisien. A chacun, il a offert une bouteille de champagne Taittinger grand cru cuvée Stronger Lagardère 2020. Engagement footballistique L’autre grande affaire, de cœur celle-là, le lie au RC Lens, légendaire club de foot des houillères, dont il est propriétaire depuis 2017 et qui vient de faire son retour fracassant en Ligue 1. Grand mystère que cette incursion dans le football français, si l’on ignore l’histoire et la personnalité de Joseph Oughourlian. Il n’en est pas à son premier investissement dans le ballon rond. En 2015, il a racheté le Millonarios de Bogota, club le plus titré de Colombie. Le fondateur d’Amber capital a une histoire particulière avec ce pays, celui de sa grand-mère. Il a repris le club en pleine débâcle "pour lutter contre l’escroc" qui le possédait. Il occupe à présent les premières places du championnat. L’histoire ressemble à celle du RC Lens. "C’est une rencontre essentielle dans ma vie, confie Gervais Martel, ancien président du club, qui est allé à Londres convaincre l’homme d’affaires d’investir. J’ai été chef d’entreprise, je lui ai expliqué mon parcours, je l’ai aidé à comprendre le fonctionnement du foot français." Le passage de témoin a duré quelques mois : "Dans une équipe, il faut un avant-centre et un gardien de but", illustre Martel. Joseph Ourghoulian a comblé les pertes, qui approchaient les 12 millions d’euros et continue d’investir : 18 millions d’euros dans le dernier mercato de joueurs. "C’est un investissement financier comme j’en fais régulièrement", assure l’intéressé. Mais pour Daniel Percheron, ancien président PS de la région Nord-Pas-de-Calais et administrateur du club, l’investisseur londonien est "tombé amoureux" du RC Lens, de ses supporters et du stade Bollaert : "Nous avons beaucoup de chance de l’avoir. Il a accepté de se compliquer la vie et de mettre la main à la poche." Connexions politiques En temps normal, le patron d’Amber vient très régulièrement à Bollaert et assiste aux matches des Sang et Or dans la tribune présidentielle, en compagnie des personnalités locales. Il est arrivé à Edouard Philippe, ancien camarade à Science-Po, de faire le déplacement. Xavier Bertrand, le président des Hauts-de-France et candidat à l’élection présidentielle, est un visiteur fréquent. "Ils s’entendent très bien, nous dînons parfois tous les trois ensemble", témoigne Jean-Pierre Jouyet, ancien ambassadeur de France à Londres, où ils ont fait connaissance. L’ex-collaborateur de François Hollande à l’Elysée décèle chez Joseph Ourghoulian "un grand pouvoir de séduction, comparable à celui d’un Emmanuel Macron ou d’un Alexandre Bompard." Lui qui a été patron de l’Autorité des marchés financiers salue également l’intuition de l’investisseur qui a su "racheter le club de Lens à la baisse et le porter à la hausse". L’homme d’affaires n’aime pas trop cette "résonance médiatique". Il parle plutôt des 28 000 supporters fidèles, privés de stade à cause de la crise sanitaire. Il loue "les valeurs ch’tis" des gens qui bossent : "Il n’y a pas de culture de super-héros dans cette équipe, mais une culture des mines, un esprit collectif que nous devons préserver." L’homme d’affaires est très loin de ses bases dans cette région où 40 % des moins de 25 ans sont au chômage, où 36 % de la population déclare moins de 10 000 euros de revenus par an. Atavisme multiculturel Lui a grandi dans les beaux quartiers parisiens. Il porte le nom de son grand-père, rescapé du génocide arménien, réfugié à Beyrouth où il dirigea la Banque du Liban de 1962 à 1983. Sa mère britannique était infirmière, son père libanais est un neuropsychiatre de renommée internationale. "Je suis français, de culture française, et pourtant je n’ai pas une goutte de sang français, comme diraient Romain Gary ou Manuel Valls", proclame-t-il. Mais il ne renie pas une forme d’atavisme. Discrètement, il s’est engagé pour la cause arménienne. Pour le Liban aussi. "Dès que je peux, je m’engage, confie-t-il. C’est peut-être l’effet de mes dix-sept ans passés aux Etats-Unis : il faut rendre à la société ce qu’elle vous a donné." Quand il vient à Lens, il en profite pour passer un ou deux jours sur place, loge à l’hôtel du Louvre-Lens et enchaîne les réunions avec l’équipe qu’il a lui-même mise en place. "Il percute vite", observe Gervais Martel. L’homme d’affaires s’est logiquement rangé dans le camp des réformateurs du foot tricolore. "Nous devons améliorer notre produit et régler le problème de désamour avec notre principal distributeur, Canal+", juge-t-il. Ses relations apaisées avec les dirigeants de la maison mère Vivendi et le camp Bolloré pourraient être utiles. Il n’a pas toujours été "avec eux", notamment dans les dossiers Gameloft ou Telecom Italia. Mais ils se rejoignent sur différents sujets. "Joseph est très pragmatique, comme nous, estime un membre de l’état-major. C’est un développeur qui a une vision industrielle." Fin janvier, Vivendi a racheté 9,9 % du capital de Prisa, dont il est le principal actionnaire avec près de 30 % des parts. "Nous nous sommes retrouvés autour d’une idée", commente le fondateur d’Amber, vantant l’histoire et les marques de l’entreprise madrilène, surendettée, mal gérée depuis le décès du fondateur en 2007 : la radio Cadena SER, le groupe d’édition Santillana, le quotidien El Pais ou les 20 % du holding du Monde. En tant que président non-exécutif, Joseph Oughourlian a poussé à la recomposition du management, sous le regard intéressé des dirigeants de Vivendi, qui peuvent imaginer ce que serait devenu Lagardère si Amber avait réussi son coup l’an dernier. Ou ce qu’ils pourraient envisager ensemble ces prochains mois. https://www.challenges.fr/high-tech/tacleur_759402
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