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  1. Tibbs

    Le Scandale CVC

    L’article de l’équipe : Foot, LFP-CVC issu du journal Les secrets de l'accord financier controversé entre la LFP et CVC Laurent Nicollin, Jean-Michel Roussier et Vincent Labrune. (Étienne Garnier, Frédéric Porcu/L'Équipe, Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport, Adobe Stock - Inspiré par le jeu MONOPOLY de Hasbro - RDJ) Clause Super Ligue, droit de veto sur le budget, contrepartie en cas de sous-performance, etc. « L'Équipe » a enquêté sur les dessous de l'accord qui lie la Ligue 1 à CVC, un des plus gros fonds d'investissement au monde. Simon Bolle et Marc Leplongeonmis à jour le 23 novembre 2023 à 09h15 ma liste commenter réagir partager Jeudi, à 11 heures, les 38 clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 et autres décideurs du foot français ont rendez-vous en visioconférence pour une assemblée générale de la LFP pas vraiment ordinaire. Parmi les douze points à l'ordre du jour, la moitié visera à « régulariser » l'arrivée du fonds d'investissement CVC et de son milliard et demi d'euros au printemps 2022. Car, depuis, quelques rares voix, à commencer par celle du Havre, qui demandait un report de l'AG pour qu'elle se tienne en présentiel, contestent les conditions d'un deal obtenu dans l'urgence. Le « cocu » de l'histoire, comme se définit lui-même le HAC, poursuit la Ligue en justice et dénonce la répartition de l'argent de CVC, touchant beaucoup moins que ses nouveaux adversaires de l'élite. lire aussi37,5 millions d'euros de frais d'opérations pour la société commerciale de la LFP Alors que l'audience en référé, révélée par L'Équipe, doit se tenir mardi devant le tribunal judiciaire de Paris, la LFP a convoqué en dernière minute cette AG pour faire revoter aux clubs ce qu'ils avaient déjà approuvé près de vingt mois plus tôt. Certains votes, comme celui portant sur les modalités de répartition, n'étaient pas inscrits à l'ordre du jour. Et la Ligue tente donc de couper l'herbe sous le pied à un juge des référés un peu trop méticuleux qui pourrait être tenté de suspendre le deal sur la forme. Une décision qui aurait pour conséquence de bloquer temporairement la dernière tranche de paiement prévue l'été prochain, et qui risquerait d'effrayer de potentiels acheteurs des droits TV. « En termes d'information aux clubs, je ne vois pas ce qu'on pouvait faire de plus », se défend Vincent Labrune. Le président de la Ligue craint de voir l'unanimité qu'il a lui-même réclamée, et qui était exigée par CVCcomme préalable au deal, se fissurer. La LFP déplore une tentative de réécrire l'histoire et la volonté d'un club de faire passer ses intérêts particuliers avant l'intérêt général. Jean-Michel Roussier, le président havrais, et son avocat, Me Gauthier Moreuil, ne sont pourtant pas les seuls à affirmer que tous les clubs ont dû approuver en un temps très réduit un accord décrit comme exceptionnel, sous peine d'être désignés comme les fossoyeurs du foot français. Le consentement des clubs aurait été « vicié »par manque d'informations, soutiennent-ils, bien que les dirigeants havrais de l'époque aient accepté le principe de l'accord. lire aussiChristophe Bouchet dénonce l'accord de la Ligue de football professionnel avec CVC Capital Partners C'était un « deal inespéré », assure pour sa part, sur RMC, le financier Joseph Oughourlian, président du RC Lens : « Honnêtement, on était morts quand Mediapro a fait faillite (le groupe audiovisuel avait acquis 80 % des droits de diffusion de la L1 et de la L2 pour près de 800 M€ sur la période 2020-2024, mais avait fait défaut après quelques semaines d'exploitation.). » UNE PARTIE DE CACHE CASH Résumons l'affaire : en 2020, la pandémie, l'arrêt prématuré des compétitions puis la défection de Mediapro, quelques mois plus tard, plongent le foot français dans la crise. Les clubs sont exsangues, lourdement endettés. Labrune, fraîchement élu à la tête de la LFP, fait jouer son carnet d'adresses et s'attache les conseils de deux banquiers : Pierre Pasqual, de Centerview, et Jean-Philippe Bescond, chez Lazard. L'avocat François Kopf, associé chez Darrois et spécialiste en situations de crise et contentieux complexes, rejoint également l'aventure. Avant d'être une opportunité financière, le débat est avant tout juridique : une ligue sportive peut-elle créer une société commerciale ? Kopf et son équipe d'une douzaine d'avocats planchent sur la question. Labrune se borde auprès de Roxana Maracineanu, alors ministre des Sports, cherche l'aval de l'Élysée, en la personne d'un des conseillers du président, Cyril Mourin, et obtient une modification législative. En parallèle, des boucles WhatsApp sont créées et associent plus ou moins de présidents de L1, selon la sensibilité des échanges. Les clubs ont peu d'informations, mais reçoivent pour consigne de n'en donner aucune à la presse. Des groupes de travail fleurissent. Celui intitulé « Gouvernance » est confié à un très proche de Labrune, Laurent Nicollin, président de Montpellier et de Foot Unis, le syndicat des clubs. lire aussiComment le partenariat entre la LFP et CVC va creuser un fossé en Ligue 2 En habitué qu'il est, Labrune manoeuvre habilement : il s'agit tout simplement de sensibiliser les clubs à l'idée que le pouvoir sera bientôt concentré dans la société commerciale et qu'aucun d'entre eux ne figurera dans la gouvernance. « Il fallait dépolitiser et séparer l'économique du sportif, c'était indispensable », nous explique-t-on à la Ligue. Le 20 octobre 2021, les clubs de L1 sont réunis en séminaire, lors duquel les banquiers font une première présentation. « Strictement confidentiel », est-il barré en en-tête. Deux options sont mises sur la table : la dette ou « l'equity » (capital-investissement). La première option est écartée par les banquiers. Le recours à un fonds est jugé beaucoup plus pertinent même si, admet-on sans détour, il y aura des « droits de gouvernance à concéder ». Comprendre : une fois dans la place, les fonds essaieront de peser sur les décisions et rentabiliser leur investissement, qui se veut court-termiste, quatre à huit années au plus, avant éventuellement de tout revendre à un partenaire que la LFP, association sous-délégataire de service public, n'aura pas choisi. Vincent Labrune, président de la LFP et de sa société commerciale. (P.Lahalle /L'Équipe) Autant le lancement de la société commerciale a été long, cadré et applaudi, autant l'arrivée de CVC s'est concrétisée en très peu de temps. Fin 2021, quelques semaines après la présentation des banquiers, quatre « offres indicatives » sont retenues par la Ligue, celles de CVC, Hellman & Friedman, Oaktree et Silver Lake. S'ensuit une période de due diligence (l'ensemble des vérifications opérées par un investisseur dans le but de sécuriser un achat par l'analyse de la situation d'une société), matin, midi et soir, jusqu'à début mars 2022 et le dépôt de trois offres fermes, par CVC, Oaktree et Silver Lake. Hellman & Friedman se retirant, selon la LFP, en raison du contexte géopolitique rendu instable par l'invasion russe en Ukraine. Le 18 mars, les membres du conseil d'administration visionnent un diaporama qui synthétise les critères des trois candidats et décident de l'entrée en négociations exclusives avec CVC. Les jours suivants, les collèges L1 et L2 reçoivent un condensé du condensé, ficellent la répartition, puis tout ce beau monde se retrouve en AG le 1er avril, en visio, une heure durant, pour valider ce choix. Chose faite, quasiment à l'unanimité (seuls Toulouse et Nancy s'abstiennent). Un degré d'information qui varie en fonction du canal Les votants avaient-ils toutes les clés pour prendre leur décision ? Bien sûr, martèle la Ligue. Pas forcément, opposent plusieurs participants aux discussions, encore en poste ou partis depuis : « C'était marche ou crève. » Les clubs ont tous reçu un mail de Labrune, le 30 mars à 15 h 31, soit à l'avant-veille de l'AG de validation, avec les statuts de la société commerciale et le fameux pacte d'associés en pièces jointes. Une centaine de pages, au total. « Personne ne l'a lu en entier, jure un dirigeant, sûr de lui. Les propriétaires attendaient fiévreusement de passer devant la DNCG, en se demandant comment ils allaient remettre de l'argent et, là, de manière providentielle, "saint Vincent" vous dit qu'il envoie tant de millions. Alléluia ! »Un acteur extérieur des négociations le rejoint : « Les clubs s'intéressent déjà à ce qu'ils vont récupérer, avant de savoir quoi payer. » Un des dirigeants interrogés admet d'ailleurs ne pas avoir tout parcouru. lire aussiSociété commerciale de la LFP : quels montants et à quelles échéances pour les clubs de L1 ? « Mais que voulez-vous dire quand vous êtes assis au milieu des autres clubs ? se défausse un ex-homologue. Il y a une sorte de pression des pairs qui fait que personne n'ose parler. » Quitte à accepter d'être redevable à vie ? « On ne pourrait pas dire qu'on n'a pas été informés, mais on avait très peu de moyens de juger la véracité de ce qu'on nous disait, comme il n'y a aucun contrepoids. » Seule une délégation réduite du CA, dont Nicollin, Jean-Michel Aulas (OL), Jean-Pierre Caillot (Reims) et Bernard Joannin (Amiens), a été mise dans la confidence par les équipes de la Ligue et a pu échanger avec les représentants de CVC avant l'AG. Or, le degré d'information a sensiblement varié en fonction du canal (direction LFP, CA réduit ou complet, collèges...). Plusieurs présidents parlent d'« opacité », la Ligue de transparence. Les poids lourds ont obtenu les plus belles parts du gâteau, les « petits » ont récupéré presque une moitié de budget. Et des clubs aux propriétaires très influents, comme Lyon, Strasbourg et Lorient, revendus depuis, ont bénéficié de l'effet d'aubaine et n'avaient aucun intérêt à critiquer un deal à même d'assainir leur trésorerie. L'ADDITION REVUE À LA HAUSSE ? Le 18 mars 2022, dans le slide exposant les trois offres aux membres du CA, CVC figure dans la colonne de gauche. Bien positionné (1,5 milliard d'euros pour 13,04 %), là où les offres concurrentes montent jusqu'à 14,5 % pour le même montant. CVC se démarque également sur sa politique de dividendes : il s'engage à ne pas les toucher avant la saison 2024-2025. Lors des négociations, le fonds luxembourgeois est peut-être aussi moins gourmand que les autres sur la gouvernance. Il exige de pouvoir choisir le directeur financier et le directeur des opérations, mais accepte que le PDG de la future société commerciale soit désigné par la LFP. En cas de démission ou de révocation de ce dernier, en l'occurrence Labrune, CVC pourra cependant co-désigner son successeur. La LFP, elle, a négocié une période de stabilité de l'actionnariat de quatre ans, qui empêche CVC de vendre ses parts avant l'été 2026. Le fonds est également interdit de forcer une introduction de ses titres en Bourse avant six années. La Ligue possède également un droit de première offre (elle peut racheter les parts de CVC en priorité) et une clause de « tag-along » (si CVC trouve un acheteur à un bon prix, la LFP aura la possibilité de céder de nouvelles parts aux mêmes conditions). Une éventuelle nouvelle rentrée de cash à court terme, mais une limite à cette dernière clause : la loi française interdit à la LFP de céder plus de 20 % du capital de sa société commerciale. Des présidents de club affirment avoir « découvert récemment » certains détails dans les clauses Pendant des semaines de négociations, Labrune et ses conseils se sont ensuite employés à bétonner les garanties. « Ce qu'il faut comprendre, c'est qu'on est dans un environnement totalement traumatisé »par le fiasco Mediapro, explique un des négociateurs du pacte. Kopf, du cabinet Darrois, tartine ses conditions en cas de défaut de paiement de CVC : possibilité de diluer l'actionnaire, baisse voire suppression des droits de gouvernance, option de rachat des parts CVC avec une décote de 20 % du prix initial... CVC sait tout autant protéger son investissement contre de potentiels « changements majeurs ». Il fait ajouter une clause Super Ligue : « La situation dans laquelle un club parmi les sept premiers en termes d'allocation des droits audiovisuels cesse de participer au Championnat » au profit d'une nouvelle compétition entraînerait une compensation, peut-on lire. Imaginons, au hasard, le scénario où le PSG quitte la L1 : CVC réclamerait une indemnisation mais également une augmentation de ses parts, dans la limite des 20 % autorisés. Si désaccord sur l'ampleur du préjudice, un expert indépendant serait désigné. lire aussiAvec CVC, la Ligue espère multiplier ses revenus par 2,3 Surtout, CVC se prémunit contre l'hypothèse, loin d'être farfelue (CVC ayant acheté à un niveau très élevé qui valorise la L1 à près de 11,5 milliards d'euros, soit plus que Renault ou Vivendi), selon laquelle le budget prévisionnel dévierait fortement pendant plusieurs années. Une sous-performance de 5 % par rapport au plan d'affaires ? CVC grimpe à 13,46 %. 15 % du plan d'affaires ? Les parts de CVC seraient réévaluées au moment de la vente à 14,29 %. Ce sont ces clauses et éléments chiffrés, rapportés dans un protocole d'investissement classé secret-défense, qui sont aujourd'hui au centre de l'attention pour ne pas avoir été portées, dans le détail, à la connaissance des clubs. Pour sa défense, la Ligue estime avoir présenté plus de documentation qu'elle n'aurait pu le faire : « On peut avoir des discussions sur l'utilité, mais, sur l'encadrement global, on n'a pas caché quoi que ce soit ni empêché quiconque de poser la moindre question. » Une donnée demeure invariable : le rattrapage des saisons précédentes. À croire un président, « certains l'ont découvert récemment ». En clair, depuis un an et demi et jusqu'à la fin de l'exercice en cours, CVC a accepté de ne rien toucher. Mais, dès 2024, les clubs devront à leur tour signer des chèques en faveur du fonds, y compris pour les saisons 2022-2023 et 2023-2024. La LFP évalue ce rattrapage à 106,8 M€ au total. Son « remboursement » n'est pas encore arrêté. Il se fera en un, deux ou trois versements, à partir de l'été prochain, et s'ajoutera évidemment aux premières ponctions de 13 %. FROID DE VETO Quel est le réel « pouvoir » de CVC ? Tout doit désormais se faire avec eux ? Oui, mais, surtout, rien ne peut se faire sans. « Tout le monde est dans le même bateau, assure un acteur de premier plan. Les intérêts de CVC et de la LFP sont désormais liés. Est-ce que les fans sont bien gérés ? Les réseaux sociaux ? La billetterie ? CVC essaie de se placer un peu au-dessus de la mêlée face à la vision parfois court-termiste des clubs. » En bref, pour tout ce qui se passe au stade et qui est susceptible d'impacter le « produit télé », c'est « CVC qui commande », résume un interlocuteur de la Ligue, qui assure relater les propos, en réunion, de Labrune. lire aussiDroits TV de la Ligue 1 : pourquoi la Ligue est dans l'obligation d'augmenter ses recettes Leurs patronymes ne vous disent sans doute rien, mais Édouard Conques et Jean-Christophe Germani sont les deux représentants de CVC à piloter le projet lié au foot français. Ils sont installés dans le coeur de Paris, près du Palais Garnier, et rattachés au bureau de Londres, où la stratégie « sport » du fonds est coordonnée par un certain Nick Clarry. En plus d'oeuvrer sur l'appel d'offres des droits télé, les équipes de CVC et de la LFP se retrouvent très régulièrement, parfois chaque semaine, dans le cadre de la société commerciale. Depuis le début de l'année, son directeur général est Benjamin Morel, ancien patron du Tournoi des Six Nations, connu pour avoir vendu un septième de ses parts à... CVC en mars 2021. Une filiale commerciale hautement implantée dans la gouvernance Au sein de la filiale commerciale de la Ligue - LFP Media -, CVC a beau détenir « seulement » 13 % du capital, le fonds est hautement implanté dans sa gouvernance. LFP Media repose sur un comité de supervision de cinq membres. Trois de la LFP (le président, Labrune, le directeur général, Arnaud Rouger, et le directeur administratif et financier, Sébastien Cazali) et deux de CVC (Conques et Germani), en plus d'une voix consultative pour le président de la FFF, Philippe Diallo. Aucun représentant de club, en revanche. Ce comité de supervision régit tout un tas de questions, dites « importantes » (décidées à la majorité simple) ou « réservées » (au moins un vote de CVC nécessaire), d'ordre financier avant tout. Pêle-mêle : l'approbation du budget ou d'un nouveau business plan, les ouvertures de filiales, les conclusions de partenariats, les nominations et révocations, les rémunérations... La création d'un second comité, dit « stratégique consultatif », est prévue. Selon les statuts, il devait être créé dans les trois mois de la signature du pacte. Cela n'a pas encore été le cas, faute de temps, se justifie la Ligue. Celui-ci pourrait regrouper des personnalités « du sport et du divertissement » et, selon le pacte, « la LFP devra faire en sorte de permettre » à ses membres, désignés par la Ligue et CVC, « de discuter de tout projet » lié au format, au calendrier et au règlement des compétitions. Utopique à l'heure actuelle, balaye la Ligue. Labrune et consorts ont d'autres priorités : l'appel d'offres des droits télé, dont le lancement a été infructueux le mois dernier. La négociation de gré à gré bat son plein. Il faut dire que le futur proche du foot français dépendra de son résultat. Reste une inconnue supplémentaire à cette périlleuse équation : et si Le Havre obtenait gain de cause devant la justice ? En attendant, le Sénat, qui avait auditionné Labrune et Rouger lors des discussions législatives liées à la société commerciale, continue de surveiller de près la situation et n'écarte pas la possibilité d'ouvrir une commission d'enquête dans le cas où l'appel d'offres serait défavorable. publié le 22 novembre 2023 à 23h51mis à jour le 23 novembre 2023 à 09h15
  2. Tibbs

    Les internationaux lensois

    # SÉLECTION DU CÔTÉ DES INTERNATIONAUX Partagez cet article Publié le 14/11/2023 à 11h33 Pas de répit ! Quelques heures seulement après la fin de la 12e journée de Ligue 1 Uber Eats, plusieurs Sang et Or ont pris le chemin de leurs sélections respectives, trêve internationale oblige. Ainsi, onze joueurs représenteront fièrement les couleurs du Racing au sein de 10 nations lors de matchs comptant, notamment, pour les éliminatoires de la Coupe du Monde 2026 et de l'Euro 2024... AGENDA Salis Abdul Samed - Ghana / Équipe A Éliminatoires Coupe du Monde 2026 Ghana-Madagascar, vendredi 17 novembre Comores-Ghana, mardi 21 novembre Kevin Danso - Autriche / Équipe A Éliminatoires de l'Euro 2024 Estonie-Autriche, jeudi 16 novembre Match amical Autriche-Allemagne, mardi 21 novembre Przemyslaw Frankowski - Pologne / Équipe A Éliminatoires de l'Euro 2024 Pologne-République Tchèque, vendredi 17 novembre Match amical Pologne-Lettonie, mardi 21 novembre Morgan Guilavogui - Guinée / Équipe A Éliminatoires Coupe du Monde 2026 Guinée-Ouganda, vendredi 17 novembre Botswana-Guinée, mardi 21 novembre Massadio Haïdara - Mali / Équipe A Éliminatoires Coupe du Monde 2026 Mali-Tchad, vendredi 17 novembre Mali-Centrafrique, lundi 20 novembre Abdukodir Khusanov - Ouzbékistan / Équipe A Éliminatoires Coupe du Monde 2026 Turkménistan-Ouzbékistan, jeudi 16 novembre Ouzbékistan-Iran, mardi 21 novembre Deiver Machado - Colombie / Équipe A Matchs amicaux Colombie-Brésil, vendredi 17 novembre Paraguay-Colombie, mercredi 22 novembre Yannick Pandor - Comores / Équipe A Éliminatoires Coupe du Monde 2026 Comores-Centrafrique, vendredi 17 novembre Comores-Ghana, mardi 21 novembre Brice Samba - France / Équipe A Éliminatoires de l'Euro 2024 France-Gibraltar, samedi 18 novembre Grèce-France, mardi 21 novembre Ayanda Sishuba - Belgique / Équipe U19 Éliminatoires de l'Euro U19 Slovénie-Belgique, mercredi 15 novembre Albanie-Belgique, samedi 18 novembre Belgique-Irlande du Nord, mardi 21 novembre Elye Wahi - France / Équipe Espoirs Éliminatoires du Championnat d’Europe Espoirs Autriche-France, vendredi 17 novembre France-Corée du Sud, lundi 20 novembre Fodé Sylla - France / Équipe U18 Coupe du monde U17 France 3-0 Burkina Faso, Fodé Sylla est entré en jeu à la 78e minute de la partie. France 1-0 Corée du Sud, Fodé Sylla est entré en jeu à la 67e minute de la rencontre. Etats-Unis-France, samedi 18 novembre rclens.fr  
  3. Tibbs

    Anciens Lensois

    Franck Queudrue sous le maillot lensois, en décembre 2000. (J. Prévost/L'Équipe) Foot, L1, Paroles d'ex avant-première abonnés Paroles d'ex - Franck Queudrue : « J'ai loupé d'un rien d'être le 23e en 2006 » Meilleur arrière gauche du Championnat d'Angleterre avec Middlesbrough en 2005-2006, l'ancien Lensois Franck Queudrue s'est dit qu'il aurait pu être la surprise de la liste de Raymond Domenech en Allemagne. Jocelyn Lermusieauxmis à jour le 12 novembre 2023 à 00h05 ma liste commenter réagir partager « Quel est le joueur le plus fort contre qui vous avez joué ? J'ai croisé Ronaldinho au PSG, David Beckham ou Cristiano Ronaldo à MU mais celui qui m'a posé le plus de problèmes, c'est Shaun Wright-Phillips à Manchester City puis à Chelsea. Avec son gabarit (1,66 m), il était dur à attraper, toujours dans l'esquive, un peu comme Ludovic Giuly à Monaco. Shaun Wright-Phillips et son petit gabarit ont régulièrement posé des problèmes à Franck Queudrue. (P. Caron/L'Équipe) L'entraîneur que vous ne voulez surtout pas revoir ? Laszlo Bölöni. À Lens, il nous a un peu plombés en 2010-2011. Il disait : "Je vais tout donner pour Lens" alors que c'est un pro-Nancy. À Marcel-Picot, lors de la dernière journée (Lens était condamné à la L2 et Nancy jouait le maintien), je pense qu'il a un peu vendu le match. Il n'avait aligné que des jeunes et aucun attaquant : on jouait en 4-6-0. Le joueur le plus haut, c'était Geoffrey Kondogbia, milieu défensif de métier. On a pris 4-0. En Bref 45 ans. 51 matches de L1, 2 buts. Carrière pro : Lens (1999- oct. 2001), Middlesbrough (oct. 2001-2006), Fulham (2006-2007), Birmingham (2007-mars 2010), Colchester (mars 2010-juin 2010, D3 ANG), Lens (sept. 2010-2012, L1 puis L2), Red Star (2012-2013, N) Palmarès : Coupe de la Ligue anglaise avec Middlesbrough (2004). Le moment où vous vous êtes senti le plus fort ? Avec Middlesbrough en 2005-2006. On va en finale de la Coupe de l'UEFA (0-4 contre le Séville FC), je suis élu meilleur arrière gauche de Premier League devant Patrice Évra. Mon petit regret, c'est que j'ai presque loupé d'un rien d'être le 23e à la Coupe du monde 2006 car Raymond Domenech a dit qu'il avait pris Pascal Chimbonda parce qu'il avait été élu meilleur arrière droit avec Wigan. Mais bon à gauche, il y avait du monde, avec Évra et Éric Abidal. Franck Queudrue (bras levé) a perdu la finale de la Coupe de l'UEFA 2006. (S. Mantey/L'Équipe) Le moment où vous vous êtes senti le plus bête ? À Bastia avec Lens en 2001 (victoire 3-1). On mène 3-0 à Furiani. Je suis au sol après avoir pris un coup, Charles-Édouard Coridon joue vite une touche. À peine relevé, je vois le ballon arriver sur moi, je veux dégager mais je le prends de l'intérieur du pied et je lobe Guillaume Warmuz de 30 bons mètres. En fin de saison, j'avais reçu le "Marcel d'Or" de Philippe Guillard (trophée parodique récompensant les plus belles boulettes de la saison). « J'avais répondu en déconnant à un journaliste anglais que je pourrais jouer pour l'Irlande car j'avais des ancêtres irlandais. Le lendemain, le sélectionneur m'appelle » Votre plus belle victoire ? La der de ma carrière avec le Red Star à Bauer, lors de l'ultime journée de National en 2012-2013. Ce soir-là, je suis capitaine. On devait absolument gagner pour se maintenir, alors qu'un nul suffisait à Fréjus Saint-Raphaël pour monter en L2. Avant le match, le bruit court que leur coach, Michel Estevan, a dit à ses joueurs : "Si vous connaissez des mecs en face, appelez-les, qu'ils lèvent le pied" Ça nous a surmotivés. On avait bombé sur un mur : "Ici, on est au Red Star, on ne nous achète pas". Sur le terrain, c'était chaud. Fréjus était au-dessus mais, dans l'envie, on les a bouffés. À l'heure de jeu, alors qu'ils sont réduits à dix, ils ouvrent le score. Mais on pousse et Jean-Jacques Mandrichi nous met un doublé en fin de match dans un stade en fusion. J'étais heureux pour le président Patrice Haddad. Votre bête noire ? Arsenal, une équipe qui puait le foot. J'ai dû les battre une fois en Premier League (pour 1 nul et 6 défaites). C'est contre eux que j'ai marqué mon plus beau but, lors d'un match de folie à Highbury. Je vais pour centrer, je vois Jens Lehmann anticiper, alors je tire en force de l'extérieur du gauche. On mène 3-1. Après, on a pris un rouleau compresseur. Arsenal gagne 5-3 et égale ce jour-là le record du nombre de matches d'affilée sans défaite en Championnat de Nottingham Forest (42, que les "Invincibles" d'Arsenal étireront à 49). Votre plus grande frustration ? Ne jamais avoir joué en sélection. J'ai été appelé une fois en équipe de France A' (contre l'Allemagne en 2001), j'ai touché les équipements mais je suis resté sur le banc. Un jour, j'avais répondu en déconnant à un journaliste anglais que je pourrais jouer pour l'Irlande car j'avais des ancêtres irlandais. Le lendemain, le sélectionneur Brian Kerr m'appelle pour me dire qu'il est intéressé. Hélas, ça remontait à trop loin dans mon arbre généalogique pour que je puisse prétendre jouer pour l'Irlande. Quand j'ai décidé d'aller à Middlesbrough, ma femme a pleuré parce qu'elle ne parlait pas anglais. Quand on a quitté "Boro" cinq ans plus tard, elle pleurait car elle n'avait pas envie de partir Votre plus grande fierté ? Gagner la Coupe de la Ligue anglaise avec mes potes de Middlesbrough contre Bolton (2-1) en 2004. En quarts de finale, je marque le tir au but de la qualif à White Hart Lane contre Tottenham (1-1, 5-4 aux t.a.b.). En force, sans grigri. J'y suis allé comme à l'entraînement, sans me mettre de pression, d'autant que leur sixième tireur venait de rater. Le moment qui a changé votre carrière ? Le prêt à Middlesbrough en octobre 2001. J'ai eu la chance d'être adopté dès mon premier match à domicile, en marquant dès la 2e minute contre Sunderland (2-0). Quand j'ai décidé d'aller là-bas, ma femme a pleuré parce qu'elle ne parlait pas anglais. Quand on a quitté "Boro" cinq ans plus tard, elle pleurait car elle n'avait pas envie de partir. Il y avait un petit côté Bienvenue chez les Ch'tis. lire aussiRetrouvez ici toutes nos Paroles d'ex Le surnom qui vous colle à la peau ? Le "Tank". Ça m'est venu d'Angleterre, en référence à "Frank the tank", un personnage joué par Will Ferrell (dans le film Retour à la fac) : quand il est bourré, il se fout à poil et fait le tank. Bon moi, le Tank, c'est parce que je ne reculais jamais devant un duel, hein ! (rires). J'avais aussi ma chanson sur l'air de Mary Poppins : "Chim chiminey, Chim chim cher-oo ! Who needs Ronaldo when we've got Queudrue" (*). (*) « Qui a besoin de Ronaldo quand nous avons Queudrue » Votre plus grand regret ? Ne rien avoir gagné avec Lens. Je suis arrivé après le titre de Champion de France 1998 et la Coupe de la Ligue 1999. En Coupe de l'UEFA 1999-2000, on ne passe pas loin en demi-finales face à Arsenal, à l'aller (0-1)comme au retour (1-2) car on a eu les occasions. » Sa vie d'ex Père de Lilie et Zoe, Franck Queudrue réside à côté de Lens avec sa femme Ismérie. Il a troqué les crampons pour les picots de golf, où il joue handicap 5. Après avoir fondé en 2020, avec son ancien coéquipier au RC Lens Daniel Moreira, M & Q Events, une société d'événementiel organisant des séminaires autour du sport, il est depuis fin 2022 associé à 50 % dans l'exploitation du golf du bois des Retz à Sin-le-Noble (Nord) et du restaurant de ce 9 trous. Franck Queudrue en compagnie de Walid Mesloub, lors d'un match caritatif du RC Lens. (PAQUOT BAPTISTE/L'Equipe) publié le 12 novembre 2023 à 00h05mis à jour le 12 novembre 2023 à 00h05
  4. Tibbs

    LDC j4 / PSV - Lens / 08-11-23

    Le 1er lien : Foot, C1, Lens issu du journal Nampalys Mendy (Lens) avant le match contre le PSV Eindhoven : « Je revis » Longtemps mis de côté à Leicester, le Sénégalais Nampalys Mendy, champion d'Afrique en titre, ne comptait pas revenir en France. Mais Franck Haise l'a convaincu de se relancer à Lens, pour le meilleur. Nathan Gourdol et Hervé Penotmis à jour le 8 novembre 2023 à 00h05 ma liste commenter réagir partager Une adaptation express. Nampalys Mendy, arrivé en Artois le 4 septembre dans un rôle de joker, s'est fondu illico dans le paysage artésien. Son association au milieu avec Salis Abdul Samed s'est imposée dès le premier match de Ligue des champions, le 20 septembre sur la pelouse du Séville FC (1-1), et cela ne devrait pas changer mercredi soir à Eindhoven où « Papy », l'un des rares Lensois à avoir déjà connu cette compétition, sera attendu pour casser les lignes de passes adverses, harceler et renforcer la charpente sang et or. À 31 ans, il raconte ce rebond inattendu au bout d'un été incertain et d'une sombre période à Leicester. « Vous êtes sur le point de débuter un quatrième match de Ligue des champions de rang. Inimaginable après seulement sept titularisations en Premier League l'an dernier et un été sans contrat... J'ai connu des moments vraiment pas faciles... Cet été, j'étais seul à Toulon, avec un préparateur physique. J'ai eu quelques sollicitations, mais pas forcément ce que je voulais. J'ai eu envie de baisser les bras parfois. Mais je me suis accroché. Je n'ai jamais eu peur de devoir arrêter ma carrière mais je craignais de devoir m'engager dans un club par défaut. Comment s'est déroulée votre signature à Lens ? Le premier contact a eu lieu en milieu de mercato. Mais après, plus de retour. Lens est finalement revenu fin août. J'ai parlé avec Grégory Thil (le directeur technique), mais j'étais encore perplexe. La Ligue 1, je connaissais déjà et c'était non, c'était catégorique dans ma tête. Je voulais plutôt continuer à l'étranger. Mais j'ai parlé avec le coach, et tout s'est accéléré, tout s'est éclairé. « Ce qui m'a fait basculer, c'est surtout l'homme, son honnêteté, sa franchise » Nampalys Mendy, à propos de Franck Haise C'est-à-dire ? On a échangé en visio et j'ai pu voir sa sincérité. Ce qui m'a fait basculer, c'est surtout l'homme, son honnêteté, sa franchise. Sans même parler de football, même si j'avais suivi le parcours de Lens. Il ne m'a rien promis, mais j'ai vu sur son visage que tout ce qu'il disait, ce n'était pas des paroles en l'air. J'avais besoin d'un club humain, ça a été le déclic. Et j'en ai la confirmation aujourd'hui. Ici, tout le monde est comme ça. lire aussiComment Nampalys Mendy a éclipsé Andy Diouf au sein du 11 de Lens en Ligue des champions Racontez-nous vos années de montagnes russes à Leicester, après votre transfert de Nice chez le champion d'Angleterre en 2016, où vous deviez remplacer N'Golo Kanté... Claudio Ranieri me voulait et la préparation s'est très bien passée, mais je rate le premier match de Championnat car ma femme accouche en France. Je reviens pour le suivant contre Arsenal, et je me blesse gravement à une cheville. J'ai raté plusieurs mois et j'ai dû me faire réopérer, une saison quasi blanche. « Quand on voit un gars comme Sadio Mané tous les jours à la salle, c'est inspirant » Après ma rééducation, j'ai été prêté à Nice (2017-2018), où j'ai pu retrouver un peu mon niveau, et Claude Puel a signé à Leicester entre-temps. À mon retour, j'ai enfin pu gagner ma place, tout se passait alors très bien, jusqu'à ce que Puel se fasse virer (en février 2019). Un autre coach est arrivé (Brendan Rodgers), et il m'a progressivement mis de côté. Je n'ai jamais eu de retour. Il me répétait juste : "je n'ai rien à te reprocher". Et le pire, c'est que quand je souhaitais partir, le club refusait. À la fin, j'attendais juste que mon contrat se termine. Honnêtement, je revis depuis ce moment. Comment avez-vous résisté mentalement lorsque vous n'étiez même plus inscrit en Premier League en première partie de saison 2021-2022 ? C'était dur, surtout quand on aime le foot comme moi. Franchement, je ne sais pas comment j'ai fait. Je suis resté focalisé sur mes entraînements, avec la même mentalité, je ne sais pas tricher. C'est même moi qui ai demandé à rejoindre la réserve. J'avais en tête la sélection, la perspective de la CAN 2022, ça m'a fait rester sur le bon chemin. Et vous avez profité de cette compétition pour revenir dans la lumière... Ça a pourtant mal commencé car j'ai raté les deux premiers matches pour cause de Covid. Mais au final, on la gagne et je finis dans l'équipe type du tournoi. C'est une vraie fierté, surtout après les six mois que je venais de vivre. Retrouver ce groupe, avec cette mentalité, ça m'a redonné de la confiance. Quand on voit un gars comme Sadio Mané tous les jours à la salle, c'est inspirant. Les épreuves à Leicester m'ont fait grandir en tant qu'homme. Avez-vous été surpris d'être titulaire contre Séville seize jours après votre signature ? Ça a été rapide, mais ici les entraînements sont si intenses que ça permet de se préparer plus vite. Personne ne triche. Il n'y a que de la générosité. C'est la clé. Tout le monde court, les jeunes, les vieux, tu es obligé de te mettre dans le bain. Si tu fais semblant, ça fait tache. Le groupe est sûr de sa force, c'est incroyable. Je retrouve un peu la confiance que j'avais à Nice, avec beaucoup d'entraide. En Andalousie ou contre Arsenal, avez-vous repensé à vos années difficiles ? Je me suis dit que j'étais un privilégié, que j'avais une chance folle de vivre ces moments-là. C'était magnifique. On avait l'impression que rien ne pouvait nous arriver. J'ai profité. Quelques mois auparavant, l'idée de retrouver ce type d'émotions un jour n'était même plus dans un coin de ma tête. Je voulais juste retrouver du plaisir sur un terrain. C'est au-delà de mon imagination. » lire aussiPSV-Lens : Facundo Medina, la classe internationale publié le 8 novembre 2023 à 00h05mis à jour le 8 novembre 2023 à 00h05
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    LDC j4 / PSV - Lens / 08-11-23

    le 2ème lien : (B. Papon/L'Équipe) Foot, C1, Lens issu du journal À Djékanou, en Côte d'Ivoire, sur les traces de Salis Abdul Samed (Lens) Nous sommes retournés sur les traces du milieu lensois Salis Abdul Samed en Côte d'Ivoire, à l'académie Jean-Marc Guillou, où il a fini sa formation de 2016 à 2019. De notre envoyé spécial, Hervé Penot, à Djékanoumis à jour le 8 novembre 2023 à 00h05 ma liste commenter réagir partager Les consignes tombent via le téléphone portable. On laisse l'église évangélique des Assemblées de Dieu sur la gauche, on passe les deux dos-d'âne sur une route parfois défoncée, mangée sur les côtés par des herbes folles. Pas simple, sans des indications précises, de trouver l'académie Jean-Marc Guillou à Djékanou, à plus de deux cents kilomètres d'Abidjan, en Côte d'Ivoire. C'est là que Salis Abdul Samed a terminé sa formation avant de rejoindre Clermont en 2019, puis Lens à l'été 2022. Le chauffeur, un peu perdu, suit les conseils, il longe la gendarmerie, tourne devant la mosquée, pas loin d'une blanchisserie, puis quitte le goudron pour une piste caillouteuse. Une poule évitée de justesse et s'ouvrent les grilles de l'académie, son terrain en herbe et ses petites maisons fraîchement repeintes en jaune, ceinturés par un mur de protection. Tout apparaît sommaire, peu clinquant mais fonctionnel, propre. Des dortoirs avec des lits superposés pour huit ou dix gamins dans des pièces étroites accueillent les différentes promotions. Sur le tableau d'une salle de classe exiguë, des mots rappellent des consignes utiles. Mais l'école reste secondaire dans cet univers dédié à la réussite sportive. Il a intégré ce complexe en 2016, après la fermeture du site au Ghana Des académiciens jonglent, rigolent en cette journée ensoleillée d'octobre, comme le faisait Abdul Samed quand il a intégré ce complexe en 2016, après la fermeture du site au Ghana, dans l'espoir d'un destin en or. Le milieu de 23 ans s'est formé loin des centres européens flambant neufs qui rivalisent de technologies dernier cri. Il a pourtant fallu au Ghanéen s'y reprendre à quatre fois à Accra, dans sa ville, en 2013, avant de réussir le concours d'entrée, cette sélection impitoyable où un bambin de moins de 35 kg (cette sélection se décide sur les poids) doit être remarqué parmi des centaines d'autres. Salis Abdul Samed (entouré en rouge) à son entrée à l'académie Jean-Marc Guillou au Ghana. (DR) Salis, son nom devenu par la faute d'une erreur administrative son prénom sur son passeport, n'a pas lâché. Diane, la « maman » togolaise de tous ces enfants, a suivi un cursus identique au Lensois : le Ghana puis la Côte d'Ivoire, en sa qualité de gestionnaire humaine des groupes. « Salis, si on ne l'entendait pas, c'est qu'il n'était pas là, dit-elle. Il n'arrêtait jamais, il était très turbulent, il taquinait sans cesse, sauf quand il était malade. Et dans ces moments, il était sauvagement malade, complètement abattu. Une fois, je l'ai même porté sur le dos pour le faire sortir de sa chambre. Au Ghana, ses collègues le mettaient dans la voiture quand il avait des crises de paludisme. Comment peut-il faire ce métier en étant comme ça de nature ? »Elle s'interroge. Mais qui allait briser sa volonté inoxydable de quitter son univers miséreux ? « Il ne connaissait pas sa maman, alors sa grand-mère venait le voir les week-ends » Diane, qui s'occupait des enfants à l'académie Jean-Marc Guillou Diane se souvient parfaitement d'une histoire comme un symbole, quand Salis a été renvoyé une quinzaine de jours pour une bagarre, privé de ses quatre repas quotidiens, des commodités les plus simples. « Pendant sa punition, il venait me voir : "Maman, je rentre quand ?" Il n'avait même pas à manger... Il n'avait pas une belle vie, souligne-t-elle pudiquement. Il ne connaissait pas sa maman, alors sa grand-mère venait le voir les week-ends. Ils étaient dans un quartier vraiment précaire où il n'y avait rien. Le papa était mort, je crois aussi. Ensuite, sa grand-mère est morte et il a pu finalement connaître sa maman réelle. » Mais bien plus tard, juste avant de s'envoler vers l'Europe. Le Ghanéen avait compris que sa chance résidait entre les mains des éducateurs de « JMG ». Il avait à peine 16 ans quand il a rejoint la Côte d'Ivoire, un exil comme la promesse de matins qui chantent. Il n'avait aucune famille sur laquelle se reposer, juste des potes de promo sur fond de rêves de grandeur. lire aussiSuccesseur de Cheick Doucouré, Abdul Samed Salis fait le bonheur du RC Lens par sa bonne humeur et ses performances Abdul Samed se glisse dans cet univers francophone « mais possède déjà un bon niveau car, au Ghana, tout était fait en français », intervient Aimé, le professeur. Et le jeune joueur aime déjà se moquer de son compatriote Alidu Seidu, l'actuel Clermontois, son double, autre transfuge de l'académie Jean-Marc Guillou en 2019. À Djékanou, il découvre un endroit basique, sans eau, sans électricité, un terrain rudimentaire où il perfectionne ses gammes, d'abord pieds nus comme le prévoit la charte de Guillou. « Il y avait des herbes très coupantes, des petits cailloux. Il avait, comme les autres, des plaies partout sur les pieds. Mentalement, il était costaud », souligne Adrien Gaignon, le patron des lieux. Ce dernier balaie du regard cet endroit où des mômes discutent, s'amusent sous le regard de trois molosses intimidants en charge de la sécurité du site. Les éclats de rire fusent dans l'attente du deuxième entraînement quotidien. L'avenir de Salis s'est dessiné, comme eux, sous ce soleil tapant, dans la multiplication des séances, dans des matches amicaux de fin de semaine pour maîtriser un style sans la pression immédiate du résultat. « La victoire n'est pas un objectif mais une conséquence, a dit Raynald Denoueix, et c'est vraiment top, s'enthousiasme Gaignon. Ça nous correspond. Nous, on enchaîne les rencontres amicales et Salis s'est développé dedans. Ça oblige à oser faire quelque chose, ne pas être obsédé par le résultat. Et Salis entraînait les gens par son positivisme, il mettait de la vie dans le groupe. » Il se rendait parfois à l'église, lui le musulman Pour l'un de ses passages de degré, suivant un principe naturel de progression institué par Guillou, Salis réclame le maillot de l'Allemagne, une équipe comme une inspiration. « C'était un énorme bosseur, insiste Gaignon. Et un gagneur, un compétiteur. Il entraînait les autres, les poussait au pressing et n'était pas maladroit techniquement. Il avait un vrai bon comportement. » Salis Abdul Samed, à gauche, reçoit le maillot de l'Allemagne des mains d'Adrien Gaignon, le directeur de l'académie Jean-Marc Guillou à Djékanou. (DR) Salis s'échappe parfois du cadre sportif les soirs de permission, se rend même à l'église voisine, lui le musulman. « Car il aimait s'amuser, jouer du tam-tam et danser », rappelle Aimé. Et trouver accessoirement de nouvelles connaissances pour parfaire son niveau de langue... Des jeunes du centre en parlent aujourd'hui comme d'un modèle. De celui qui a réussi. Diane se souvient parfaitement du jour de son départ : « Salis est venu frapper à ma porte et m'a dit : "Maman, il faut que tu me bénisses." Ça m'a surprise car je suis chrétienne, pas musulmane... » Mais elle a exécuté son souhait. Pour lui donner une force supplémentaire. Elle ne croyait pas le revoir de sitôt. Juste avant de signer à Lens, en juin 2022, le milieu de terrain est pourtant repassé dans sa famille de coeur. Gaignon : « Il m'a appelé et m'a dit : "Coach, je rentre à la maison une journée !" Au Ghana ? "Non, à l'académie, j'arrive !" » Il est finalement resté trois jours, a dormi sur un lit superposé avec les enfants, si loin des hôtels dédiés à la Ligue 1, puis s'est entraîné avec eux. Comme au bon vieux temps, quand le Ghanéen touchait 60 euros mensuels à 18 ans, une fortune pour lui. Il a ensuite glissé à Diane de l'argent pour les gamins, pour le personnel, dans un geste de reconnaissance éternelle. Salis n'a jamais oublié où tout a commencé. lire aussiPSV-Lens : Facundo Medina, la classe internationale publié le 8 novembre 2023 à 00h05mis à jour le 8 novembre 2023 à 00h05
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    LDC j4 / PSV - Lens / 08-11-23

    Adrien Thomasson profite de l'alternance. L'ancien Strasbourgeois sera titulaire avec Lens mercredi sur la pelouse du PSV Eindhoven, en Ligue des champions, au détriment d'Angelo Fulgini. Joël Domenighetti, à Avion07 novembre 2023 à 20h49 ma liste commenter réagir partager Comme ils en ont pris l'habitude, pour des raisons de confort et surtout de confidentialité, les joueurs du RC Lens se sont entraînés une heure pile mardi sur le terrain d'honneur de la Gaillette, de midi à treize heures. La délégation artésienne a ainsi évité de justesse de nouvelles pluies abondantes réapparues après le retour du groupe au vestiaire. Guéris de blessures à une cuisse, les attaquants Wesley Saïd et David Pereira Da Costa étaient présents lors du premier quart d'heure ouvert aux observations des médias. Seul le premier a été retenu dans le groupe de 23 joueurs qui a pris la direction d'Eindhoven. À noter la présence du jeune milieu Tom Pouilly au sein de la délégation sang et or. Le RC Lens devrait se présenter face au PSV dans une configuration identique à celle du match aller (1-1), à l'exception d'Adrien Thomasson, préféré à Angelo Fulgini en soutien axe gauche d'Elye Wahi. La paire de milieux récupérateurs devant la défense à trois à plat sera la même avec Salis Abdul Samed (à gauche) et Nampalys Mendy (à droite). Tout comme les deux pistons, habituels titulaires au poste, Przemyslaw Frankowski sur le flanc droit et Deiver Machado sur le gauche. lire aussiThomasson et Fulgini, un poste en alternance à Lens Vers un bloc médian Après avoir revisionné le match aller, il est probable d'en déduire que l'équipe nordiste évoluera avec un bloc médian. « Je ne suis pas certain qu'on ait l'initiative tout le temps », avait d'ailleurs anticipé Franck Haise la veille du match aller. Mercredi soir, son ambition sera d'aspirer son adversaire batave afin de profiter des espaces naturellement assumés dans le dos de l'équipe de Peter Bosz. Dans ce cas, les deux pistons seront les joueurs du milieu positionnés les plus haut. Mais surtout les premières flèches d'un bloc de cinq où figurent les attaquants Wahi, Sotoca et Thomasson. Tous ces joueurs devront limiter leurs touches de balle pour se projeter, miser sur la verticalité le plus rapidement possible, voire user de transversales si le bloc hollandais s'est rapidement reconstitué. Et ce afin de toucher le piston lensois opposé qui portera le danger là où la densité du PSV est la plus faible. À l'aller, Frankowski était celui-là, tandis que Machado ne lâchait pas Bakayoko du regard. Le rôle des attaquants de soutien ne sera pas non plus négligeable. À Bollaert-Delelis, Sotoca ou Fulgini étaient venus en position axiale accompagner Wahi. Ils cherchaient à exploiter les deuxièmes ballons quand Brice Samba était contraint d'allonger ses relances pour éviter l'oppressant pressing du PSV. Les deux étaient ensuite des rampes de lancement capables de profiter de la vitesse de leur avant-centre. Mais plus que tout, le RC Lens devra faire bloc, défendre en avançant, contre une équipe qui va vite et mise sur ses accélérateurs du jeu, comme l'ailier droit Johan Bakayoko, principal concurrent au même poste de Dodi Lukebakio en équipe nationale belge, et de l'international mexicain Hirving Lozano, qui peut évoluer des deux côtés. lire aussiPSV-Lens : Facundo Medina, la classe internationale publié le 7 novembre 2023 à 20h49
  7. Tibbs

    LDC j4 / PSV - Lens / 08-11-23

    Foot, C1, Lens issu du journal PSV-Lens : Facundo Medina, la classe internationale Aussi tranchant défensivement que détonant offensivement, Facundo Medina, le bouillonnant défenseur argentin traverse une période faste et participe à la montée en puissance du RC Lens, qui se déplace à Eindovhen ce mercredi en Ligue des champions. Nathan Gourdolmis à jour le 6 novembre 2023 à 00h05 ma liste commenter réagir partager Présent au dernier rassemblement de la sélection argentine mi-octobre, Facundo Medina (24 ans, 3 sélections) n'est pas champion du monde mais se comporte comme tel ces dernières semaines. Déjà énorme la saison dernière pour former un trio d'acier avec Jonathan Gradit et Kevin Danso, le fantasque « Fac' » enchaîne les performances de haut vol en Ligue 1 comme en Ligue des champions, et sa grosse forme coïncide avec la série d'invincibilité artésienne (quatre victoires, cinq nuls). lire aussiLes notes de Lorient-Lens : Medina implacable et capital Sous la tempête à Lorient samedi (0-0), on a encore vu sa teinture blonde se balader partout. Parfait dans sa lecture du jeu et dans son engagement défensif, pour stopper plusieurs contres bouillants en seconde période notamment, il a récupéré la bagatelle de 19 ballons, du jamais-vu pour un joueur de Lens dans l'élite depuis Adil Hermach en novembre 2010. Poreuse en début de saison, la défense sang et or n'a cédé que trois fois lors des sept derniers matches, et la faim de loup du bulldog sud-américain, y est pour beaucoup. Haise lui laisse de la liberté C'est toutefois sa boulimie offensive qui traduit le mieux son retour au top, avec des montées régulières, destructrices pour les blocs adverses. D'une remise vers Angelo Fulgini (26e) puis d'un tir vicieux (29e), Medina aurait pu être décisif une nouvelle fois au Moustoir, comme la semaine précédente d'une patate du droit, son mauvais pied, dans la lucarne du gardien nantais Alban Lafont (4-0). « Je cherche toujours la victoire. Je ne suis pas le seul à me projeter. Kev (Danso) et Jo (Gradit) s'énervent parfois, mais les deux me connaissent et me donnent de la confiance, exposait l'Argentin jeudi, au sujet de ses percées frénétiques. Je ne suis pas attaquant mais je me projette pour chercher la passe décisive, pour couper l'espace, pour apporter le surnombre. » « Lens est une famille, quand je suis arrivé ici, j'ai été accompagné, le club m'a accueilli comme un enfant et j'ai grandi avec lui. Je veux lui rendre ce qu'il m'a donné » Facundo Medina Tandis que le départ de Seko Fofana a laissé un vide en matière de percussion, le défenseur axial le comble en partie. Franck Haise ne le bride pas sur ses inspirations, conscient du déséquilibre qu'il est capable d'apporter par ses qualités techniques rares pour un joueur de sa position. « Il y a des éléments que vous ne pouvez pas freiner,souriait le manager général après le show de son défenseur-dynamiteur contre Nantes. Il faut laisser cette liberté quand il y a des joueurs qui sont capables de ce dépassement de fonction. » Un profil qui plaît en Premier League Si son goût du risque lui a coûté quelques erreurs par le passé, Medina a appris à doser avec l'expérience. On note aussi de légers progrès sur la maîtrise de soi, avec moins de fautes inutiles, même si sa récolte de cartons jaunes reste intensive (un avertissement tous les trois matches mais aucune expulsion en 108 rencontres avec le RC Lens). Sa cote sur le marché ne cesse d'augmenter, notamment en Premier League, mais le nouveau leader de jeu, sous contrat jusqu'en 2026, garde la reconnaissance du ventre : « Lens est une famille, quand je suis arrivé ici (en juillet 2020), j'ai été accompagné, le club m'a accueilli comme un enfant et j'ai grandi avec lui. Je veux lui rendre ce qu'il m'a donné ». Prochaine occasion mercredi dans la cocotte-minute d'Eindhoven, environnement idéal pour le galvaniser. lire aussiFranck Haise décrypte son trio Gradit-Danso-Medina publié le 6 novembre 2023 à 00h05mis à jour le 6 novembre 2023 à 00h05
  8. Tibbs

    Lorient - Lens / J11 / 04-11-23

    Franck Haise et Régis Le Bris se retrouveront une fois de plus face à face ce samedi, lors de la rencontre entre Lorient et Lens. (B. Paquot/L'Équipe) Foot, L1 avant-première abonnés Régis Le Bris et Franck Haise, entraîneurs adversaires pour la rencontre Lorient-Lens, mais copains d'abord... Ils ont signé le même jour à Laval en 1999 quand ils étaient joueurs et leur amitié s'est renforcée au fil de leurs années communes, au début de leur carrière d'entraîneur, à Rennes et à Lorient. Régis Le Bris et Franck Haise seront pourtant opposés ce samedi dans le cadre du match entre Lorient et Lens, comptant pour la 11e journée de L1. Hervé Penot (avec T. Do. et F. L. D.)03 novembre 2023 à 22h19 ma liste commenter réagir partager Qui aurait pu imaginer, en 1999, que deux joueurs pros, signant le même jour au Stade Lavallois, en Division 2, seraient aujourd'hui deux des entraîneurs les plus anciens à poser leurs fesses sur un banc de Ligue 1 ?(*) Régis Le Bris, 47 ans, à la tête de Lorient, et Franck Haise, 52 piges, à celle du RC Lens, s'affrontent samedi au stade du Moustoir dans une confrontation venteuse qui convoque tant de souvenirs, de bonheurs partagés, d'histoires torsadées entre les deux hommes. (*) Avec Pascal Gastien (Clermont), Bruno Genesio (Rennes) et Paulo Fonseca (Lille), ils étaient les deux seuls en poste dans leur club au début de la saison passée en L1. Depuis cette arrivée en Mayenne, une relation puissante s'est nouée dans une forme de filiation naturelle. Philippe Cuervo, leur ancien coéquipier au Stade Lavallois, décrit deux « mecs qui respiraient l'intelligence, super gentils, des sortes de professeurs et avec qui on pouvait partir à la guerre ». Le Bris se souvient, en souriant, des tacles à la Éric Di Meco de Haise « dont il était extrêmement fier », dixit le Lorientais. « Notre manière de penser la vie nous a ralliés, comme l'idée de performance autour de l'accompagnement des joueurs et de la formation » Régis Le Bris C'est là, dans cette ville de l'ouest de la France que le duo va se rapprocher : l'un, Le Bris, alors en fin d'études de doctorat, plus réservé ; l'autre, Haise, le bon vivant, qui n'hésite pas, en connaisseur de la vigne, à écumer les caves de la région. Les deux hommes se disent pourtant différents, quasi opposés, mais complémentaires. « Notre manière de penser la vie nous a ralliés, comme l'idée de performance autour de l'accompagnement des joueurs et de la formation », insiste Le Bris. lire aussiCalendrier de la 11e journée de L1 Landry Chauvin, actuel membre de la Direction technique nationale (DTN) de la Fédération française (FFF) , a connu les deux hommes à Rennes, une fois leurs costumes de techniciens enfilés. Il surnommait alors Le Bris - qu'il avait déjà côtoyé au centre au début des années 1990 - « le DTN », ce qui en disait assez long sur son impact. Le Bris, élément déclencheur de la carrière de Haise « C'étaient deux gars incroyables. Régis(arrivé en 2004 avec les moins de 15 ans, Haise en 2006 à la formation) était toujours dans la réflexion, analyse Chauvin. Et chaque fois que tu lui proposais un nouveau truc comme entraînement, t'avais intérêt à être béton car son cerveau avait déjà tout intégré, les questions avec... » Dans la capitale de la Bretagne, le duo affine sa complicité. Et affirme une personnalité forte. Il quitte le club faute d'un projet clair. Le Bris rebondit à Lorient en 2012, Haise en Division d'honneur (US Changé). Le Lensois aurait pu craindre l'avenir, préférer la sécurité rennaise à l'incertitude. « Il faut assumer ses avis, souligne Haise. On était heureux à Rennes mais on devait voir autre chose. » Franck Haise (à gauche) et Régis Le Bris (à droite), aux côtés de Philippe Pinson à l'été 2013, lors de leur aventure lorientaise. Le premier a été en charge de l'équipe B, le deuxième du centre de formation. (FC Lorient) Et Le Bris va devenir l'élément déclencheur dans sa carrière. Quand les Merlus cherchent un entraîneur, le Finistérien pense illico à son double, preuve de la considération qu'il lui porte. Un entretien avec Christian Gourcuff, le numéro 1, valide la reconstitution de leur duo dans des rôles différents, Le Bris en charge du centre de formation, Haise de l'équipe B au départ. « En plus des personnalités, il faut une base de valeurs et de comportements partagés, estime Le Bris. Franck, il a un relationnel très fort spontanément, une énergie. Je peux avoir ça sur certains aspects, mais moins que lui. Et moi, je vais être très orienté sur les aspects stratégiques, organisationnels. Un peu plus des tâches de bureau, en quelque sorte. Et on avait cette complémentarité porteuse quand on a travaillé ensemble. » Bryan Pelé, actuel milieu de Concarneau (L2), les a connus dans le Morbihan. Il évoque des passionnés, Le Bris et son côté intellectuel, surnommé « le philosophe du football » ; Haise « quelqu'un de toujours positif, au contact naturel, peut-être plus proche de ses joueurs ». Entre les deux, les discussions se prolongent au-delà du terrain, même en vacances, notamment lors d'un voyage au Québec en 2011 où la découverte de Montréal, les randonnées durant une semaine dans une maison près d'un lac reviennent comme un moment de pur enchantement. « Il y avait des gens qui pensaient qu'on n'était pas légitimes et prêts pour prendre une équipe pro. Mais je n'avais aucun doute pour Régis » Franck Haise Leurs enfants, quasiment nés à la même période, entre 1999 et 2003, sont restés très proches. Le fils de Le Bris, étudiant à Lille, se rend ainsi parfois chez les Haise à dîner ou à déjeuner, comme un membre de la famille. « Nos parcours nous ont rapprochés. Régis avait intégré le brevet d'entraîneur professionnel de football (BEPF) la troisième fois comme moi (pour être accepté comme candidat), raconte Haise. Il y avait des gens qui pensaient qu'on n'était pas légitimes et prêts pour prendre une équipe pro. Mais je n'avais aucun doute pour Régis vu comment il est structuré et arrive à faire passer ses messages. Il fallait le bon moment. Lorient, c'était fait pour lui. » Et Lens, le lieu idéal pour Haise. Un lien indéfectible Chauvin aime toujours leurs analyses sur le contenu plus que sur le résultat brut. Il a même récupéré la conférence de Le Bris après la défaite à Marseille (1-3, le 14 janvier), la saison passée, pour sa formation d'éducateur « tant il avait été excellent dans la justesse des mots choisis ». Une qualité soulignée depuis longtemps. Hervé Gauthier, leur entraîneur à Laval de 1999 à 2001, se souvient : « Tous les deux étaient intéressés par les entraînements, ça les touchait, j'ai ressenti la même chose avec Christophe Galtier, ils se projetaient dans l'avenir sur le travail qu'on fournissait. » Leur évolution les a obligés à un éloignement géographique, à des retrouvailles deux fois l'an, a minima. Sans jamais toutefois rompre ce lien indéfectible. Quand Haise vit un mois d'août de travers avec le RCL, le Bigouden lui envoie des mots de réconfort. La réciproque a lieu plus tard, coeur d'une mauvaise série bretonne. Comment en serait-il autrement ? Et si un jour, ils rebossaient ensemble ? « On peut le faire les yeux fermés, répond Le Bris. Qu'il soit entraîneur demain et moi directeur sportif ou inversement, ça ferait sens. »Haise rigole : « Et moi plutôt comme manager et lui entraîneur, il est un peu plus jeune... » lire aussiToute l'actu de la L1 publié le 3 novembre 2023 à 22h19
  9. Tibbs

    Anciens Lensois

    Voilà sa note lors de Montpellier-Toulouse : Stijn Spierings (Toulouse) : 3/10 Le Néerlandais a pris l'eau au milieu de terrain. En première mi-temps, il n'a jamais réussi à trouver la bonne distance face à Téji Savanier, laissant le Montpelliérain dicter le jeu. Pas vraiment aidé par Casseres et Schmidt au milieu de terrain, il n'a remporté que 5 duels sur 10 disputés et a perdu 12 ballons. Également en grande difficulté en deuxième mi-temps sur les accélérations montpelliéraines et devancé sur la déviation de la tête de Kouyaté qui amène le deuxième but montpelliérain (63e).
  10. Encore une fois, on ne peut pas sanctionner 99% +/- normales à cause d’une poignée d’attardés mentaux. Les mecs là, ce sont les mêmes qu’on retrouve lors des manifestations et qui cassent et pillent les boutiques . En allant faire un tour sur le forum marseillais, ils sont tous à condamner les agissements de ces abrutis, qui pour eux ne peuvent pas être considérés comme des supporters. C’est un problème qui va au-delà du foot et un problème de société en règle générale.
  11. Tain, mais c’est quoi ces cons !!! Gros +1 avec @Fleurdelens Marre de ces 2 de QI à travers tous les clubs de France et d’Europe. Ça en vient à te dégoûter du foot. Match annulé ! Pour la peine, je délocaliserais le match sur terrain neutre, genre à Sochaux pour bien emmerder les marseillais…
  12. Tibbs

    Lens - Nantes / J10 / 28-10-2023

    Foot, L1, Lens issu du journal Lens, un festival de buts et la fin des complexes offensifs ? Après une entame difficile, Lens a fini par balayer Nantes pour mettre fin au complexe offensif qu'il traînait depuis le début de saison et s'éloigner du fond du classement. Nathan Gourdolmis à jour le 29 octobre 2023 à 00h33 ma liste commenter réagir partager Il faudra encore patienter pour les voir se remettre à entonner le chant « Chicoté » à l'unisson devant la Marek, comme après chaque match ou presque la saison dernière, mais les Lensois ont enfin fait le premier pas vers un retour à leurs standards du dernier exercice, samedi. lire aussiLens s'impose largement face à Nantes et se donne de l'air en Ligue 1 Le stade Bollaert a retrouvé le doux sentiment d'une soirée sans frayeur en Championnat, et a savouré l'instant avec une chenille géante au coup de sifflet final. Bien que bousculé pendant la première demi-heure, le Racing a assuré son deuxième succès à domicile en Ligue 1 et l'ampleur de celui-ci (4-0) a donné une réponse assez nette aux questionnements sur les balbutiements offensifs. Sotoca a inscrit deux buts sur penalty, samedi contre Nantes- (4-0). (J-B.Autissier/L'Equipe) Certes, Florian Sotoca a eu besoin de deux penalties pour mettre fin à sa disette qu'il traînait depuis le mois d'août. Les plus fines bouches auront aussi remarqué qu'Elye Wahi n'était pas dans un grand soir, et qu'Andy Diouf a encore traîné son manque de confiance. Mais le Racing se contentera très largement de cette soirée où tout est allé mieux, où les éléments ont su aller dans le bon sens, malgré les violentes bourrasques. lire aussiLes tops-flops de Lens-Nantes : la furia Medina et Sotoca Invaincu depuis huit matches toutes compétitions confondues, Lens a pris onze points lors de ses cinq derniers matches de Ligue 1 (3 succès, 2 nuls), après n'en avoir glané qu'un seul au cours des cinq premiers cette saison, et revient provisoirement dans la première partie du classement (9e). « Depuis le début de saison on manquait de réussite sur certains matches, cette fois ça a basculé du bon côté, savourait Sotoca, héros d'une "soirée parfaite". C'est un match maîtrisé de bout en bout, surtout en seconde période. C'est bien pour la confiance, ça prouve qu'on a du potentiel et de l'état d'esprit. » « Je suis satisfait d'avoir autant fait basculer le match » Franck Haise, manager général de Lens Lens n'avait jamais réussi à marquer plus de deux buts en un match depuis le début de la saison, et a donc doublé son plafond, sans perdre sa solidité défensive (un but encaissé lors des quatre dernières journées). Le roc Facundo Medina a été le symbole de tout cela, avec sa grinta habituelle sublimée par sa montée folle avec deux une-deux conclus par une patate du droit qui laissait croire qu'il s'agissait de son bon pied, pour faire le break (58e). Medina, auteur du deuxième but lensois samedi. (J-B.Autissier/L'Equipe) Dans cette soirée pluvieuse, la chaleur dégagée par l'Argentin, « capable de tout »dixit Sotoca, a réchauffé tout un peuple qui avait perdu la bonne habitude de finir sans grelotter en Championnat. La maîtrise en seconde période a confirmé la montée en puissance artésienne des dernières semaines. « Je suis satisfait d'avoir autant fait basculer le match, parce qu'à la mi-temps c'était loin d'être gagné. Il fallait absolument reprendre le ballon, appuyait Franck Haise, qui a fait reculer Adrien Thomasson et Florian Sotoca pour mieux noyer le milieu nantais. Il fallait mieux s'étager pour sortir de leur pression et on a su le faire. » Le manager général, qui a signé sa 60e victoire avec Lens (124 matches) en L1 (*), pouvait aussi se satisfaire de ses « finisseurs ». Sorti du banc, Neil el-Aynaoui (22 ans) a signé son premier but en Sang et Or, à la conclusion d'une action où Morgan Guilavogui a encore été déterminant (89e), après avoir obtenu le penalty du 3-0. Comme face au PSV Eindhoven mardi (1-1), le banc a constitué un vrai plus et sur ce point-là aussi, Lens retrouve peu à peu le fil. * Meilleur total depuis Arnold Sowinki (98 entre 1969 et 1988). publié le 29 octobre 2023 à 00h21mis à jour le 29 octobre 2023 à 00h33
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    Lens - Nantes / J10 / 28-10-2023

    Tops Facundo Medina (Lens) : 8/10 En feu, il a signé son premier but de la saison d'une belle frappe du droit depuis l'entrée de la surface, pour faire le break (58e). La récompense de son très grand match, tant dans la lecture du jeu, le duel (8 gagnés sur 9) et la relance. De nombreuses actions défensives de classe, dont ce double retour sur Abline et Mollet (63e). Florian Sotoca (Lens) : 8/10 Ses deux buts et sa passe décisive ne disent pas tout de sa performance. Il s'est montré très présent à la construction et a impulsé le rythme du jeu lensois. Kevin Danso (Lens) : 7/10 Fébrile en début de rencontre, il a ensuite dégagé son autorité habituelle, avec deux sauvetages bienvenus avant la pause, après une percée de Castelletto (35e) et sur un tir de Moutoussamy (39e). Impeccable en seconde période. Adrien Thomasson (Lens) : 7/10 Intelligent, il a souvent posé des problèmes aux joueurs nantais par ses déplacements entre les lignes. Provocateur et souvent juste dans ses choix de jeu. Flops Matthis Abline (Nantes) : 4/10 Préféré à Mohamed en pointe, il a été intéressant dans ses déplacements et sa contribution pour empêcher Lens de bien ressortir en première période, mais il a eu plus de mal dans la surface, en étant repris par Machado (10e), en étant trop court sur un centre de Mollet (19e) en en frappant de la tête au-dessus (31e). Remplacé par Mohamed (60e), qui ne s'est guère illustré. Jean-Charles Castelletto (Nantes) : 4/10 De retour de suspension, l'axial droit nantais a plutôt tout bien maîtrisé en première période, mais il perd le ballon qui entraîne le troisième but lensois sur penalty, même s'il est discutable, et il n'a pas pu sauver la situation sur le quatrième. Marcus Coco (Nantes) : 4/10 Le piston droit nantais a bien contrôlé Machado en première période, mais à l'image de son équipe et son alter ego Quentin Merlin, il a moins existé en seconde, et n'a pas amené assez de solutions sur le plan offensif. Florent Mollet (Nantes) : 4/10 À droite du trio offensif nantais, il a été plutôt juste et dynamique en première période, quand Nantes avait la volonté d'aller chercher les Lensois et de chercher des solutions dans le dos de leur défense. Mais Nantes n'a pas pu tenir ce rythme et son impact technique a quelque peu disparu après la pause. Andy Diouf (Lens) : 4/10 On l'a senti longtemps emprunté, en manque de confiance, rarement dans le bon tempo que ce soit dans la passe ou dans la course. Il a toutefois su hausser son niveau de jeu en deuxième période.
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    Lens - Nantes / J10 / 28-10-2023

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    Anciens Lensois

    Je le vois plus se reconvertir en tant viticulteur d’un grand domaine du côté de bordeaux avec Gradit. Avec comme client privilégié, Franck Haise. 😹😹😹
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    LDC j3 / Lens - PSV / 24-10-23

    Bof bof, il y a quand même une multitude d’erreurs d’arbitrage, pas 1 ou 2, dans les 2 sens : corner/6m au moins 2 erreurs sur l’équipe qui sort en dernier le ballon ; erreurs sur l’équipe qui fait la faute, 2/3 fois il donne coup franc à l’équipe qui fait faute (des 2 côtés) alors que ça doit être l’inverse. Fautes flagrantes non sifflées et un semblant de faute sifflée alors qu’il n’y a rien. Aucune équipe n’a été privilégiée, mais je trouve que ça fait beaucoup de petites erreurs, heureusement pour lui sans conséquence. C’est bien plus d’erreurs qu’en France (en moyenne), où on est plus à juger sur l’interprétation ou sur la façon d’arbitrer (laisser jouer ou siffler souvent)
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    LDC j3 / Lens - PSV / 24-10-23

    Foot, Lens issu du journal Florian Sotoca et Jonathan Gradit du RC Lens : « Le chemin parcouru, il est fou » Jonathan Gradit et Florian Sotoca. (Jean-Baptiste Autissier/L'Équipe) Jonathan Gradit, défenseur central, et Florian Sotoca, attaquant, qui ont connu le monde amateur, brillent désormais en Ligue des champions avec le RC Lens. Devenus amis dans la vie, ils racontent ce grand écart. Joël Domenighetti et Romain Lafont, à Avion (Pas-de-Calais)mis à jour le 24 octobre 2023 à 00h05 ma liste commenter réagir partager Quand un ex-allocataire de Pôle Emploi rencontre un ancien vendeur de chaussures, que peuvent-ils bien se raconter ? Des histoires de vie, de carrière sinusoïdale ou atypique, de famille et de rêve européen. Le mardi 17 octobre, pendant trois quarts d'heure dans un bureau du rez-de-chaussée à La Gaillette, Jonathan Gradit (30 ans) et Florian Sotoca (32 ans) nous ont confié les ressorts de leur amitié et de leur parcours sportif peu commun. Toujours complices, parfois chambreurs, des étoiles plein les yeux, les deux « frères siamois » ont savouré cet échange rare à l'approche de la réception du PSV Eindhoven ce mardi à 21 heures. La Ligue des champions : « J'étais dégoûté de ne pas entendre l'hymne » (Gradit) « Il y a dix ans, vous évoluiez en 4e ou 5eDivision. Vous regardiez la Ligue des champions ? Jonathan Gradit : Tout le temps ! C'est vrai que quand on se retrouve à Bayonne (pour lui) et à Martigues (pour Sotoca), on ne pense pas connaître ça. C'est fabuleux. On savoure encore plus. Florian Sotoca : On est avant tout deux passionnés de foot. Et c'est vrai qu'il y a dix ou quinze ans, on avait les étoiles dans les yeux quand on entendait la musique de la Ligue des champions à la télé. Le vivre, à notre âge, c'est assez exceptionnel. On profite de tout ce qui nous arrive. Parce que ça ne tient à rien. Florian Sotoca à la lutte avec Reiss Nelson lors du match de Ligue des champions entre le RC Lens et Arsenal le 3 octobre (2-1). (Baptiste Autissier/Presse Sports) C'est comment une atmosphère de Ligue des champions ? F. S. : À Séville (1-1, le 20 septembre), on a été impressionnés. On se disait : "Putain, premier match de Ligue des champions, on va entendre la musique, l'hymne." Mais on n'a rien entendu (il était couvert par les chants sévillans). J. G : Sur le moment, je disais à Flo : "Mais ils ne l'ont même pas mis !" J'étais dégoûté. F. S. : Et là, on voit la caméra passer, on se dit : "Ah ouais, mais en fait, il y a vraiment l'hymne qui passe là !" Et du coup, de l'entendre à Bollaert, forcément (contre Arsenal, le 3 octobre, 2-1)... lire aussiLe résumé du match nul entre Séville et Lens en Ligue des champions J. G. : Cette fois, ils l'ont mis à fond, ils voulaient qu'on l'entende ! Ç'a été magique. Avec Flo, parfois, un regard suffit. On s'est regardés et on s'est dit : "On y est vraiment, quoi." C'est une atmosphère vraiment différente. F. S. : Pourtant à Bollaert, on en a vécu, Marseille l'an dernier, Monaco, Paris... Mais là, pendant l'échauffement, tu sentais vraiment... Bon, c'était déjà plein. J'ai dit à Jo : il y a vraiment un truc de spécial aujourd'hui. Et ça s'est ressenti tout le match finalement, avec l'atmosphère, le match, il y a tout eu. Est-ce que vous avez eu peur pour votre baptême à Sanchez-Pizjuan ? J. G. : C'était plutôt une appréhension. « On avait cette crainte de ne pas être à la hauteur et finalement, tu te dis bon, là, il faut y aller à fond parce que sinon tu vas prendre une tôle » Florian Sotoca, attaquant du RC Lens F. S. : En fait, on fait référence un peu à notre première année de Ligue 1, où on avait un peu la crainte de se dire : est-ce qu'on va vraiment avoir le niveau ? Et là, on s'est dit la même chose. On avait cette crainte de ne pas être à la hauteur et finalement, tu te dis bon, là, il faut y aller à fond parce que sinon tu vas prendre une tôle. J. G : Surtout nos dix premières minutes (but encaissé dès la 9e). Quand tu vois nos dix premières minutes, tu te dis : aïe, c'est ça la Ligue des champions ? Et au final, tu te mets dedans et ça inverse les choses. Tu te dis : maintenant tu as le niveau, joue comme tu sais jouer. Jonathan Gradit lors de la réception d'Arsenal par le RC Lens phase de groupes de la Ligue des champions le 3 octobre (2-1). (Baptiste Autissier/Presse Sports) F. S. : Comme dit Jo, ce n'est pas vraiment une peur, c'est de la bonne appréhension. Tu es tout le temps sur le qui-vive, tu te dis, là, si je loupe un truc, derrière... Contre Arsenal, la première erreur que tu fais, il y a but derrière... Et au-delà du niveau de jeu, c'est quoi le truc le plus fou lié à la Ligue des champions ? J. G. : Tout. Rien que le ballon, la première fois qu'on l'a vu, c'était extraordinaire. F. S. : Le ballon, le fait d'aller à l'étranger... J. G. : Ce qui m'avait marqué, c'était un truc tout con. Quand on a découvert le stade de Séville, j'avais vu une affiche de la marque Lays, celle des chips où tu voyais tout le temps Messi dans la pub. Rien que de voir ça, ça me faisait bizarre. Je me suis dit : putain, c'est incroyable, ça y est, on y est... Depuis, j'ai pris 10 kg ! Leur parcours : « L'arbitre assistant qui boit la bière à la mi-temps... » (Sotoca) Alors, qu'est-ce qu'un vendeur de chaussures peut raconter à un allocataire de Pôle Emploi pendant les longues soirées d'hiver ? F. S. : C'est vrai qu'on a tous les deux un parcours atypique. Bon, Jo a fait un centre de formation mais après, il est passé par le monde amateur. Moi, j'ai connu pratiquement toutes les divisions, de la 8e à la 1re... Parfois, on se remémore un peu le passé, notamment ce week-end où on est allés voir un ami de Jo jouer sur Paris en Coupe de France. On s'est dit, ça, c'est le vrai foot. Devant 300 spectateurs, sur une pelouse difficile... lire aussiFlorian Sotoca, indispensable à Franck Haise au RC Lens Il y a dix ans, Florian, vous travailliez à côté du foot... F. S. : J'ai fait mon bac +2 à Montpellier, en animation et commercialisation dans les services sportifs. À la sortie, j'étais dans mon petit club à Narbonne en DH et on gagnait deux francs, donc il me fallait travailler à côté. Mon oncle venait d'ouvrir sa société de chaussures et, pendant un an, j'ai travaillé avec lui à Narbonne. Il était grossiste, on recevait la marchandise et on la revendait. Tous les matins, j'allais travailler et le soir, je m'entraînais. Une vie d'amateur. J'étais en colocation. La première année, on était quatre, mon cousin et deux amis. Je venais de sortir de chez mes parents, donc on va dire que c'était un peu foufou... En 2013, il y a eu cette opportunité de Martigues, à l'époque en CFA, qui est arrivée. Et j'ai dit à tonton : écoute, si tu veux que je fasse une petite carrière, il faut que je parte. J. G. : Moi, c'était un peu l'inverse de Flo parce qu'au départ, j'étais au centre de formation de Bordeaux, où c'était carré. J'ai atterri à Bayonne et ça a changé du tout au tout. C'était bus couchette, huit heures de minibus pour aller à Monaco... J'arrivais avec un ami qui n'avait pas été gardé non plus aux Girondins. On doit signer pour 300 € et à l'arrivée au club-house, on nous dit, on n'a plus d'argent, on vous propose 150 €... J'étais un peu perdu, notamment administrativement. Mais d'un autre côté, ça m'a fait ouvrir les yeux sur ce qu'était la vraie vie. Il y a eu aussi les Fêtes de Bayonne... Je me suis dit, c'est fantastique, car j'étais un peu bridé avec le centre. Puis, au bout d'un moment, bon Jo, soit tu continues à travailler, soit tu profites un peu comme tu fais là. Mais par contre, tu peux oublier le foot. « Je me force toujours à me répéter : Jo, n'oublie pas d'où tu viens » Jonathan Gradit, défenseur central du RC Lens Vous repensez à vos années loin du haut niveau ? J. G. : Régulièrement. Surtout quand je rentre sur le terrain. Je me force toujours à me répéter : Jo, n'oublie pas d'où tu viens. À Strasbourg (mi-septembre), la Meinau était pleine. Je me suis dit, putain, c'est magnifique de jouer des matches comme ça. Ça peut paraître lambda, un match de L1, quand tu en as joué pas mal. Lequel de vous deux a le plus progressé ? J. G. : Je pense que c'est Flo. Franchement, je ne le voyais pas à ce niveau-là. Je lui dis souvent, en Ligue 2, ce n'était pas le même joueur. Il a franchi un palier incroyable. F. S. : Jo avait, je crois, un peu plus d'années en Ligue 2, en plus de sa saison en L1 (2018-2019). Alors que moi, oui, j'ai vraiment connu toutes les divisions, DHR, DH, CFA 2, CFA National... J'ai vraiment tout fait. Les mains courantes sur le côté, l'arbitre assistant qui boit la bière à la mi-temps... lire aussiAvec Lens, la perceuse Gradit fait aussi son trou en Ligue des champions J. G. : Aujourd'hui, tu peux boire de la bière mais au contrôle antidopage ! F. S. : C'est forcément des trucs comme ça, le monde amateur. C'est vrai que quand vous repensez à ça, quand vous rentrez sur un terrain de Ligue 1 ou en Ligue des champions, vous vous dites : ouah, le chemin parcouru, il est fou. Leur relation : « Ses enfants, ils m'appellent tonton » (Gradit) Vous ne vous connaissiez pas avant d'arriver à Lens en 2019. Peut-on parler d'amitié aujourd'hui ? F. S. : Une telle amitié, dans le foot, c'est pratiquement impossible. Je n'ai pas connu ça pendant dix, quinze ans. Tu peux rencontrer un vrai pote. Mais Jo, c'est plus que ça, c'est vraiment une amitié qui s'est créée entre nous. Ça s'est fait petit à petit. Dès la première année, on a fait des voyages ensemble. Nos petits (ils ont trois enfants chacun) ont grandi ensemble. Nos femmes sont tout le temps ensemble. C'est beaucoup d'émotions et de fierté. J. G. : Franchement, je n'aurais pas imaginé une telle amitié. Maintenant, je n'ai plus qu'à le convaincre de venir vivre sur Bordeaux parce que moi, je ne veux pas aller à Narbonne. Il va craquer, sa femme est sur le point de le faire... Florian Sotoca et Jonathan Gradit dans les bureaux de La Gaillette, le centre d'entraînement et de formation du RC Lens. (Jean-Baptiste Autissier/L'Équipe) F. S. : En cinq ans, je n'ai pas le souvenir d'une petite brouille entre nous. D'habitude, vous êtes amis avec quelqu'un et forcément, des fois, vous vous rentrez dedans. Alors que là, pas du tout. Mais on sait se dire les choses aussi. J. G. : Après les matches, souvent, on se parle du match qu'on a fait et on est lucides sur nos performances. Parce que des fois, avec des gens, on peut se dire : "Ouais, tu as été très bon". Ça m'arrive de lui expliquer qu'il a été mauvais. Ça lui arrive aussi de me dire quand j'ai été moins bien. « On a construit un truc au-delà de l'amitié, car on se ressemble aussi dans la vraie vie. On est posés, pas très démonstratifs, on aime bien les mêmes choses » Jonathan Gradit Cette amitié est-elle liée à votre parcours un peu différent ? J. G. : C'est certain. D'avoir un parcours atypique, on en discute, forcément. Entre nous, ça avait directement accroché. Ce qui est drôle, c'est que chaque année, on se fait de nouveaux amis. Au début, on était beaucoup avec (Tony) Mauricio, Corentin Jean. Mais au final, à chaque fois, ils nous lâchent et on se retrouve toujours tous les deux. Et maintenant il y a Adri (Thomasson). Mais nous, on est là depuis le départ et on a construit un truc au-delà de l'amitié, car on se ressemble aussi dans la vraie vie. On est posés, pas très démonstratifs, on aime bien les mêmes choses. Ça a créé une amitié magnifique. Votre relation explique-t-elle parfois certains comportements sanguins sur le terrain, quand l'un se prend un tacle ? F. S. : On va défendre le copain, c'est sûr. Après, je me souviens d'une fois à Reims où Jo s'embrouille avec l'arbitre. Là, je l'ai sauvé. Parce que je suis sûr que sinon, il aurait dégoupillé, il aurait pris rouge. C'était de ma responsabilité d'aller le calmer. J. G. : Je passe pour un méchant ! Vous avez tous les deux prolongé quasiment en même temps, Florian en janvier et Jonathan en février, jusqu'en juin 2026. Vous êtes-vous concertés ? F. S. : C'est un tout. On sait qu'ici on est bien. Et on sait très bien que dans le vestiaire, on va pouvoir compter l'un sur l'autre. Forcément, ça joue. L'idée est de continuer ensemble, ça c'est sûr. Après, jusqu'à quand... J'espère le plus longtemps possible. J. G. : Ce qui est drôle, c'est que chaque mercato, quand il y a des petites rumeurs, on s'envoie un message et on dit : "Non, tu ne peux pas partir, ce n'est pas possible, tu ne peux pas me faire ça maintenant". Est-ce que dans la façon d'élever vos enfants, il y a aussi des échanges ? J. G. : Forcément, on a un peu les mêmes âges. On a des ressemblances notables dans nos éducations. F. S. : Et puis on a pratiquement le même train de vie. Donc, forcément, on fait pratiquement tout pareil. Quand on part en vacances, on est H24 ensemble, et forcément, des fois, on se donne des conseils. J. G. : Ses enfants, ils m'appellent tonton et inversement. En fait, ils ont grandi avec nous, donc c'est comme si on était de la famille. Votre après-carrière sera-t-elle concertée ? F. S. : On va peut-être monter un truc ensemble, parfois on en parle, donc on va voir. En tout cas, le contact, il restera quoi qu'il arrive. » publié le 24 octobre 2023 à 00h05mis à jour le 24 octobre 2023 à 00h05
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    LDC j3 / Lens - PSV / 24-10-23

    Foot, C1, Lens avant-première abonnés Comment Nampalys Mendy a éclipsé Andy Diouf au sein du 11 de Lens en Ligue des champions ? Alors que Lens a recruté Andy Diouf pour 15 M€, c'est le joker Nampalys Mendy qui a jusqu'ici démarré les matches de Ligue des champions. Une question de profil et d'expérience, pas de hiérarchie. Romain Lafont (avec Nathan Gourdol)mis à jour le 23 octobre 2023 à 21h30 ma liste commenter réagir partager Au commencement était le vert. Malgré son jeune âge, Andy Diouf semblait être le successeur désigné de Seko Fofana dans l'entrejeu lensois. Recruté au début de l'été pour 15 M€ malgré la concurrence de Dortmund ou Gladbach, le milieu de 20 ans avait tout de suite pris la place du capitaine dans le 11 et il avait même été le joueur le plus utilisé de la préparation. La tendance s'était prolongée sur les trois premières journées, où Diouf avait été associé à l'intouchable Salis Abdul Samed et s'était montré plutôt à son avantage. lire aussiTactique : comment le bloc de Lens a fait plier Arsenal en Ligue des champions Et puis est arrivée cette petite blessure aux adducteurs, qui l'a empêché de démarrer à Monaco (0-3, le 2 septembre), suivie d'une autre au même endroit avec les Espoirs, pendant la trêve de septembre. Rien de méchant, juste de quoi le couper dans son élan. En Principauté, Stijn Spierings l'avait suppléé au coup d'envoi et il avait autant été en difficulté qu'une semaine plus tôt au Parc des Princes (1-3, le 26 août). Le board lensois a arrêté les frais, prêté le Néerlandais au TFC et recruté comme joker un nom familier de la L1, l'ex-Niçois Nampalys Mendy. « Jusqu'à maintenant, j'ai fait le choix d'une expérience et d'un équilibre un peu plus importants » Franck Haise, à propos des titularisations de Mendy en C1 Et celui qui est surnommé Papy a fait mieux que de la résistance. L'ex de Leicester a fait son baptême sang et or en démarrant à Séville (1-1, le 20 septembre). C'est encore lui qui a débuté contre Arsenal (2-1, le 3 octobre) et son duo avec Abdul Samed devrait être reconduit, ce soir, contre le PSV. Mais de là à affirmer que le Sénégalais est franchement passé devant, il y a un pas qu'on ne franchira pas, du moins pas encore. Car Diouf était titulaire quelques jours plus tard lors du derby face à Lille (1-1) et depuis l'arrivée de Mendy, les deux joueurs ont un temps de jeu quasi identique : 308 minutes pour l'international Espoirs, 274 pour le vieux briscard (31 ans). Et si Franck Haise a jusqu'ici préféré « Papy » en C1, ce n'est pas pour une question de niveau ou d'état de forme mais plutôt parce que l'un est plus défensif et possède plus de bouteille. « Je pense qu'il y a besoin d'un équilibre un peu différent sur des matches de cette intensité-là, expose le technicien. Une expérience différente, aussi : il y a un joueur qui a plus de 30 ans, qui a 300 matches, et un jeune qui a une saison dans le Championnat suisse, avec une expérience européenne mais de Conférence League, et qui doit aussi s'acclimater à un certain nombre de choses. Jusqu'à maintenant, j'ai fait le choix d'une expérience et d'un équilibre un peu plus importants. Ce qui ne veut pas dire que ce sera toujours le cas. » lire aussiCalendrier et résultats du groupe de Lens en Ligue des champions Sorti à la mi-temps au Havre (0-0), vendredi, Diouf est moins à son avantage qu'avant sa blessure. Il semble parfois en manque de confiance et a du mal à se lâcher, à oser faire ce pour quoi il a été recruté, casser des lignes, être tranchant dans ses prises de balle. « On était déçus pour Andy, parce qu'on est tous passés à côté d'une grosse partie de la première période, témoignait Florian Sotoca en Normandie. Le coach aurait pu en sortir beaucoup plus. On est tous derrière lui, on sait qu'il a les qualités pour réussir, on va l'accompagner parce qu'il est encore jeune mais il a le potentiel pour être un grand joueur. » Lorsqu'il aura trouvé son rythme, la concurrence promet donc d'être féroce dans l'entrejeu, alors que depuis deux ans, sauf pépin ou suspension, les duos Seko Fofana-Cheick Doukouré (2021-2022) puis Fofana-Abdul Samed (2022-2023) étaient de tous les combats. D'autant que derrière le trio, et alors que Thomasson peut aussi descendre d'un cran, une autre recrue, Neil el-Aynaoui, commence à pointer le bout du nez. lire aussiToute l'actu de la C1 publié le 23 octobre 2023 à 21h30mis à jour le 23 octobre 2023 à 21h30
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    [22] Wesley Saïd

    Foot, L1, Lens exclusivité abonnés Ce que Wesley Saïd (Lens) a changé pour mettre fin à ses blessures à répétition L'attaquant lensois Wesley Saïd, qui devrait être titularisé samedi au Havre, évoque ce qu'il a entrepris pour tenter d'en finir enfin avec les blessures. De notre envoyé spécial, Romain Lafont, à Avion (Pas-de-Calais)18 octobre 2023 à 20h55 ma liste commenter réagir partager Il est là et c'est déjà une victoire en soi. Depuis début septembre, Wesley Saïd a figuré sur les sept feuilles de match du RC Lens, ce qui ne lui est que rarement arrivé ces derniers temps. Et avec la suspension d'Elye Wahi et l'incertitude autour de Morgan Guilavogui, touché à une cuisse, il y a de très fortes chances que l'ancien Rennais (28 ans) enchaîne une troisième titularisation en quatre journées de Ligue 1. Presque un exploit quand on sait qu'il n'en a cumulé que treize en deux saisons. lire aussiWahi (Lens) absent au Havre, Machado et Guilavogui très incertains Ce que Saïd a cumulé, depuis trois ans, ce sont plutôt les pépins, avec comme point de départ sa rupture des ligaments croisés survenue à l'été 2020 avec Toulouse. Pour reconstruire son ligament, on lui a pris dans une cuisse et cette dernière a été fragilisée depuis, engendrant des blessures à répétition. L'attaquant avait une nouvelle fois rechuté cet été alors qu'il réalisait une prépa canon, et le coup avait été rude. Des changements dans le travail mais aussi en dehors Alors il a pris son temps et tenté de mettre toutes les chances de son côté pour que la poisse cesse de coller à ses basques. « J'ai changé pas mal de choses, expliquait-il jeudi. J'ai fait plus attention à la récupération, à la préparation invisible. Je n'ai pas renoncé à quelque chose en particulier, j'ai plutôt accentué les choses dans le sommeil, l'alimentation, je suis un peu plus suivi. » « Je travaille plus en déséquilibre car c'est ce genre de mouvement que je retrouve sur le terrain » Wesley Saïd Sa méthode de travail a également été en partie modifiée : « Je travaille plus en déséquilibre car c'est ce genre de mouvement que je retrouve sur le terrain. Mes deux dernières blessures, c'était sur des penalties à l'entraînement, un mouvement de bassin contraire à ma jambe de frappe, donc j'essaie de pas mal renforcer ça en salle. Bref, plein de petites choses qui font que je me sens bien. Et le fait de faire pas mal de choses à l'extérieur, peut-être qu'inconsciemment, ça me libère sur le terrain. » Celui qui a égalisé contre Toulouse, le 24 septembre (2-1), prend d'ailleurs autant soin de sa tête que de son corps, désormais. « Avant, avec les blessures à répétition, c'était compliqué, j'avais toujours cette pensée un peu négative, reconnaît-il. Alors je travaille beaucoup avec le préparateur mental du club. Il vient régulièrement à la Gaillette mais je fais aussi des séances individuelles à côté. Sur ce qui s'est passé, mes antécédents de blessures, essayer d'évacuer ça, de se dire ça peut arriver mais si on met les choses en place, peut-être qu'on a des chances que ça n'arrive plus. »En tout cas, on le lui souhaite, comme dirait l'autre. lire aussiHaise (Lens) : « Toujours une prise de risques » avec l'enchaînement des matches publié le 18 octobre 2023 à 20h55
  20. Foot, Droits TV issu du journal Un milliard en fumée après l'appel d'offres infructueux des droits TV de la Ligue 1 Aucune offre n'a été remise, ce mardi, pour les droits de la Ligue 1 entre 2024 et 2029. Ce zéro pointé n'a pas vraiment surpris la LFP, qui voit son objectif financier s'éloigner, mais espère encore se refaire en négociant de gré à gré. Etienne Moatti et Sacha Nokovitchmis à jour le 18 octobre 2023 à 10h22 ma liste commenter réagir partager Mardi matin, rien ne filtrait du cabinet d'avocats Clifford Chance, où la LFP et ses conseils organisaient les enchères pour les droits domestiques de la Ligue 1 pour les cinq prochaines saisons (2024-2029). Un véritable bunker où la presse n'était pas la bienvenue et où tous les entrants étaient invités à déposer leur téléphone afin de préserver le secret des opérations. Vers 9 h 30, tout juste apparaissait furtivement dans le hall Vincent Labrune, le patron de la Ligue, escorté par un huissier après avoir fumé une cigarette. Un peu plus de quatre heures plus tard, la LFP envoyait un communiqué pour annoncer l'échec de sa consultation. En effet, aucun des cinq lots mis en jeu, dont deux principaux concernant les droits des matches en direct, n'a trouvé preneur. Les mises à prix, 530 M€ pour le lot premium (les deux meilleures affiches et le quatrième choix en co-diffusion) et 270 M€ pour celui de volume (les autres matches), ont fait fuir l'ensemble des diffuseurs. Comme celles des trois lots magazines cumulant 25 M€ par saison (l'appel d'offres de la L2, prévu jeudi et vendredi, a, lui, été reporté). lire aussiToute l'actu des médias Deux candidats, DAZN (lot 1 et 2) et beIN Sports (tous les lots), avaient pourtant déposé, la veille, des offres qualitatives (couverture éditoriale, promotion, marketing, éléments d'audience, lutte antipiratage) et leurs garanties financières. Des piles de documents épluchés pendant la nuit par des juristes et des experts de l'audiovisuel de la Ligue - coupés du monde pour éviter les fuites - afin de valider ou non leur participation. À partir de 9h30, ces deux-là ont eu l'autorisation de miser. À 10 heures, deux huissiers de la Ligue leur ont téléphoné une première fois afin de savoir s'ils souhaitaient s'aligner sur la mise à prix de 530 M€ du lot premium. Les deux ont décliné. Une heure plus tard, comme prévu, le téléphone a sonné une deuxième fois chez ces deux postulants... qui ont refusé cette fois de poser 270 M€ par saison sur la table pour le lot 2. Sentant le vent tourner, la Ligue a accéléré le mouvement, beIN étant le seul candidat à avoir formulé une offre qualitative sur les trois lots magazines. À 11 h 45, elle recevait une nouvelle réponse négative de la chaîne franco-qatarienne pour le lot 3. Dans la foulée, ne souhaitant plus perdre de temps, elle demandait à beIN de se positionner sur les deux derniers lots. Et essuyait deux nouveaux refus et deux ultimes camouflets... Dans l'après-midi, après l'annonce de l'appel d'offres infructueux, des salariés de la Ligue quittaient Clifford Chance avec de grands sacs cabas remplis de dossiers aux logos de beIN Sports et DAZN. Un scénario fortement envisagé par Canal + Alors, pourquoi ces deux groupes audiovisuels ont-ils déposé des offres qualitatives sans miser le jour des enchères ? beIN Sports, diffuseur du Championnat de France de 2012 à 2020, veut se rappeler au bon souvenir de la Ligue en montrant son attrait pour les cinq lots mis en jeu... mais pas aux prix proposés. DAZN, quasi inconnu en France malgré une offre enrichie cette saison de deux matches de L1 et de deux affiches de D1 Arkema (partagés avec Canal+), souhaite afficher ses ambitions mais aussi son sens de la raison. Si le « Netflix du sport » a beaucoup communiqué sur sa volonté de diffuser le Championnat de France, il souhaiterait aussi montrer sa volonté d'atteindre désormais une forme de rentabilité. Un message essentiel pour un acteur qui cumule 6 milliards de dollars de pertes (environ 5,7 Mds €) depuis son lancement en 2016 mais promet justement d'être rentable en 2024. Comme pour beIN Sports, le dépôt de son offre qualitative aurait finalement été envisagé comme un dossier de candidature à un potentiel gré à gré... qui s'ouvrira bien à partir d'aujourd'hui (voir par ailleurs). Amazon Prime Video, diffuseur majeur de la Ligue 1 depuis 2021, n'avait pas la nécessité de montrer ses ambitions « qualitatives » puisque sa plate-forme en fait la démonstration depuis plus de deux saisons. Et sur le volet financier, le géant américain a conservé sa ligne : miser de façon raisonnée sur quelques droits premium par marché, sans faire de folies. Parmi les acteurs attendus, reste Canal +, seul diffuseur à avoir annoncé publiquement qu'il ne participerait pas à cet appel d'offres. Son président, Maxime Saada, dans le courrier adressé à Vincent Labrune le 25 septembre pour lui signifier son absence, avait d'ailleurs fortement envisagé ce scénario où la Ligue ne trouverait pas preneur à de tels montants. Mardi après-midi, les réseaux sociaux de la chaîne cryptée provoquaient une nouvelle fois la Ligue via la diffusion d'un spot vantant ses droits majeurs (Coupes d'Europe de foot, Premier League, Top 14, F1, MotoGP), à l'exception de la Ligue 1, avec ce slogan : « Avec Canal +, le sport n'a jamais été aussi grand. Toutes les compétitions majeures sont ici, en intégralité, et pour longtemps. » Le modèle rêvé des sports américains Canal profite aussi de son influence en tant que premier distributeur de plusieurs candidats potentiels à la diffusion de la Ligue 1 : beIN Sports, DAZN, Apple TV +... De manière défensive, comme partenaire privilégié d'un possible futur diffuseur, ou offensive, avec la capacité de les convaincre de ne pas miser tout de suite sur le Championnat. Ce qu'ils ont fait hier... Depuis plusieurs semaines, la LFP s'attendait à cette issue. Une petite musique monte en effet des diffuseurs sur les tarifs « hors sol » réclamés par le football français. Un discours pas seulement tenu par les chaînes ou plates-formes distribuées par Canal+ mais aussi par Amazon Prime Video, le seul opérateur à ne pas dépendre de la société présidée par Maxime Saada. Une unanimité qui augurait de l'impasse dans laquelle la Ligue se trouve aujourd'hui. lire aussiDroits TV de la Ligue 1 : comment se déroulent les discussions de gré à gré ? Agacé par la tournure des événements, Vincent Labrune pense pouvoir retourner la situation, une fois débarrassé du carcan juridique et administratif de l'appel d'offres. Ses équipes et lui rappellent que tous les appels d'offres récents (équipes de France de football, D1 Arkema, Coupe du monde féminine...) ont été infructueux avant un gré à gré salvateur et qu'il est préférable de diriger la manoeuvre en échafaudant de nouvelles combinaisons plutôt que de subir une consultation où de nombreux acteurs ont des intérêts communs. Le modèle rêvé est celui des sports américains, où le gré à gré est la norme, avec des résultats souvent probants. Mais le « rêve américain » est encore loin, tout comme le milliard d'euros de droits (nationaux et internationaux) espéré par le football français. publié le 18 octobre 2023 à 00h10mis à jour le 18 octobre 2023 à 10h22
  21. Principales évolutions de valeur Transfermarkt : Top progression : Zaïre-Emery : 50M (+30M) (PSG) Barcola : 35M (+17M) (PSG) Nuamah : 20M (+14M) (Lyon) Magassa : 10M (+9,2M) (Monaco) Diarra : 18M (+8M) (Strasbourg) Yoro : 18M (+8M) (Lille) Kroupi : 8M (+7,6M) (Lorient) Restes : 9M (+7M) (Toulouse) Sylla : 15M (+7M) (Strasbourg) Diouf : 13M (+6M) (Lens) Top baisse : Tolisso : 8M (-6M) (Lyon) Kimpembe : 22M (-6M) (PSG) Ekitike : 15M (-5M) (PSG) Embolo : 15M (-5M) (Monaco) Mbemba : 15M (-5M) (Marseille) Soler : 20M (-5M) (PSG) Mukiele : 14M (-4M) (PSG) Lafont : 13M (-3M) (Nantes) Vitinha : 15M (-3M) (Marseille) Caqueret : 22M (-3M) (Lyon) Top valeur : 1 - Mbappé : 180M (PSG) 2 - Kolo-Muani : 80M (PSG) 3 - Hakimi : 65M (PSG) - Marquinhos : 65M (PSG) - Nuno Mendes : 65M (PSG) 6 - David : 60M (Lille) - Dembélé : 60M (PSG) 8 - Ugarte : 55M (PSG) 9 - Zaïre-Emery : 50M (PSG) - G. Ramos : 50M (PSG) - Skriniar : 50M (PSG) 12 - Vitinha : 45M (PSG) - Donnarumma : 45M (PSG) - Hernandez : 45M (PSG) 15 - Wahi : 40M (Lens) - Thuram : 40M (Nice) 17 - Barcola : 35M (PSG) - Gouiri : 35M (Rennes) 19 - Golovin : 30M (Monaco) - Balogun : 30M (Monaco) - Camara : 30M (Monaco) - Cherki : 30M (Lyon) - Ruiz : 30M (PSG) - Terrier : 30M (Rennes) - Todibo : 30M (Nice)
  22. Tibbs

    Effectif, VM Transfermarkt

    MAJ top valeur : Top valeurs : 1 - Elye Wahi : 40M (+5M) 2 - Kévin Danso : 22M (=) - Facundo Médina : 22M (=) 4 - Abdul Samed Salis : 18M (=) 5 - Brice Samba : 15M (+2M) 6 - Andy Diouf : 13M (+6M) 7 - Przemyslaw Frankowski : 9M (=) - Angelo Fulgini : 9M (=) 9- David Pereira Da Costa : 8M (=) 10 - Ruben Aguilar : 6M (-1M) - Adrien Thomasson : 6M (=) - Faitout Maouassa : 6M (=) 13 - Jonathan Gradit : 5M (=) 14 - Óscar Cortés : 4,2M (=) 15 - Deiver Machado : 4M (=) - Florian Sotoca : 4M (=) - Morgan Guilavogui : 4M (+1,5M) 18 - Jimmy Cabot : 3,5M (=) - Wuilker Farinez : 3,5M (=) 20 - Massadio Haïdara : 3M (=) 21 - Nampalys Mendy : 2,5M (=) 22 - Wesley Saïd : 2M (=) 23 - Noah Diliberto : 0,8M (-0,4M) (B) - Abdulkodir Khusanov : 0,8M (+0,4M) 25 - Neil El Aynaoui : 0,7M (=) 26 - Ayanda Sishuba : 0,5M (+0,2M) 27 - Ibrahima Baldé : 0,4M (=) 28 - Fodé Sylla : 0,3M (+0,2M) (U19/B) 29 - Jean-Louis Leca : 0,2M (=) 30 - Yannick Pandor : 0,15M (=) - Simon Ramet : 0,15M (=) (B) 32 - Nolan Bonte : 0,1M (=) (B) - Adam Abeddou : 0,1M (=) (B) 34 - Ismaëlo Ganiou : 0,05M (=) (U19/B)
  23. Tibbs

    Effectif, VM Transfermarkt

    MAJ Transfermarkt du 16/10/2023 Progression : Samba : 13->15M Khusanov : 0,4->0,8M Diouf : 7->13M Sishuba : 0,3->0,5M Guilavogui : 2,5->4M Wahi : 35->40M Sylla : 0,1->0,3M Baisse : Aguilar : 7->6M Diliberto : 1,2->0,8M Tous les autres n’ont pas bougé.
  24. Je dirais même plus 100% des gardiens de l’EDF sont ou ont été dans une équipe du NPDC
  25. Tibbs

    Les internationaux lensois

    # SÉLECTION DU CÔTÉ DES INTERNATIONAUX Partagez cet article Publié le 11/10/2023 à 11h00 Mis à jour le 15/10/2023 à 11h05 Douze joueurs lensois pour 10 nations. Alors que certains Sang et Or sont en repos, trêve internationale oblige, d'autres représenteront fièrement les couleurs du Racing Club de Lens dans les prochains jours, à l'occasion de matchs amicaux, de rencontres qualificatives de l'Euro 2024 ou encore de confrontations éliminatoires de la Coupe du Monde 2026... AGENDA Salis Abdul Samed - Ghana / Équipe A Matchs amicaux Mexique 2-0 Ghana : Salis Abdul Samed est entré en jeu à la 46e minute. États-Unis - Ghana, mardi 18 octobre Kevin Danso - Autriche / Équipe A Éliminatoires de l'Euro 2024 Autriche 2-3 Belgique : Kevin Danso est sorti à la 66e minute de jeu. Azerbaïdjan-Autriche, lundi 16 octobre Przemyslaw Frankowski - Pologne / Équipe A Éliminatoires de l'Euro 2024 Îles Féroé 0-2 Pologne : Przemyslaw Frankowski a disputé l'intégralité de la rencontre et a délivré une passe décisive. Pologne-Moldavie, dimanche 15 octobre* Morgan Guilavogui - Guinée / Équipe A Matchs amicaux Guinée 1-0 Gabon : Morgan Guilavogui a inscrit l'unique but de la rencontre (72') juste avant de céder sa place sur le terrain. Guinée-Guinée Bissau, mardi 17 octobre Abdukodir Khusanov - Ouzbékistan / Équipe A Matchs amicaux Ouzbékistan 2-0 Vietnam : Abdukodir Khusanov est entré à la 58e minute de jeu. Chine-Ouzbékistan, lundi 16 octobre Deiver Machado - Colombie / Équipe A Éliminatoires de la Coupe du Monde 2026 Colombie 2-2 Uruguay : Deiver Machado n'est pas entré en jeu. Équateur-Colombie, mardi 17 octobre Facundo Medina - Argentine / Équipe A Éliminatoires de la Coupe du Monde 2026 Argentine 1-0 Paraguay : Facundo Medina n'a pas été retenu dans le groupe pour cette rencontre. Pérou-Argentine, mercredi 18 octobre Nampalys Mendy - Sénégal / Équipe A Match amical Sénégal-Cameroun, lundi 16 octobre à 20h30 au stade Bollaert-Delelis Brice Samba - France / Équipe A Éliminatoires de l'Euro 2024 Pays-Bas 1-2 France : Brice Samba est resté sur le banc de sa sélection qui, en décrochant cette victoire, est qualifiée pour l'Euro 2024. Brice Samba - France / Équipe A Match amical France-Écosse, mardi 17 octobre Ayanda Sishuba - Belgique / Équipe U19 Matchs amicaux France 2-0 Belgique : Ayanda Sishuba était titulaire et est sorti à la 65e minute de jeu. Pays-Bas-Belgique, mardi 17 octobre Fodé Sylla - France / Équipe U18 Matchs amicaux Suisse 0-3 France : Fodé Sylla a participé aux 6 dernières minutes de jeu. Suisse-France, lundi 16 octobre Elye Wahi - France / Équipe Espoirs Éliminatoires du Championnat d’Europe Espoirs Bosnie-Herzégovine 1-2 France : Elye Wahi a disputé les 77 premières minutes de la rencontre. France-Chypre, mardi 17 octobre rclens.fr * Avant le match de la Pologne hier. (1-1 contre la Moldavie, Frankowski a joué l’intégralité de la rencontre, Buksa est rentré à la 71’ minute)
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