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Trop souvent en Ligue 1 ou en Coupe de France, les abords du terrain sont occupés par des personnes qui n'ont pas à être là. Lors d'OM-Lille (1-1, 3-4 aux t.a.b.), ce mardi soir, dans les dernières minutes de la rencontre et même bien avant, la densité humaine y était particulièrement forte, bien au-delà des délégués ou du personnel en charge de la diffusion télévisée. Ainsi, lorsque le président lillois Olivier Létang est à quelques centimètres de la pelouse pour attraper le bras du quatrième arbitre alors que le match n'est pas terminé, il n'est pas à sa place.« Le Conseil national de l'éthique s'inquiète de voir de plus en plus des fins de rencontres houleuses avec des personnes qui ne sont pas inscrites sur la feuille de match et qui n'ont pas à être dans ce périmètre », explique Patrick Anton, son président. Quand l'on voit des grands Championnats étrangers, il n'y a pas de présidents de club qui interviennent pour mettre la pression sur les arbitres. En France, on connaît les présidents car on les voit sur les terrains. »
Un règlement peu respecté
Dans le règlement des compétitions de la LFP (ce sont les mêmes règles que pour le match de Coupe de France entre Marseille et Lille), il est indiqué : « Pendant le match, en Ligue 1, 19 personnes au total sont tenues de s'asseoir sur le banc de touche de l'équipe : 9 joueurs remplaçants et 10 personnes de l'encadrement technique et médical du club (l'entraîneur et ses adjoints, le médecin, le kinésithérapeute, le team manager, le préparateur physique...). »
Mais normalement pas au-delà, même si des exceptions peuvent exister, comme Laurent Nicollin, le président de Montpellier, qui a pour habitude de s'asseoir sur le banc. Le texte poursuit : « Un maximum de huit personnes supplémentaires du club en Ligue 1 et cinq en Ligue 2 doit pouvoir suivre la rencontre dans les premiers rangs de la tribune située derrière leur banc de touche, et au plus près de celui-ci, à des places réservées à cet effet. »
Pas question en revanche de se balader au bord de la pelouse pendant le match. Ce qui n'est pas souvent respecté. Et pas question non plus de dépasser, pour ceux qui sont sur le banc, la délimitation des pointillés devant eux. « L'entraîneur et les autres personnes présentes sur le banc de touche doivent rester dans les limites de la surface technique », est-il clairement indiqué. « Je vais écrire aux présidents Diallo (FFF) et Labrune (LFP) pour que ce sujet soit traité », annonce Patrick Anton. Qui s'agace de la mauvaise image renvoyée aux jeunes par les pros.
Cette Fédération est à l'image du pays. Un vrai foutoir.
