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Europa League / Conference League
Tibbs a répondu à un(e) sujet de manico dans Football national et international
Truc à la con, mais si un club (l’OM par ex.) tombe sur les Young boys, le match ne sera pas diffusé en France à cause des sponsors du club suisse. -
Europa League / Conference League
Tibbs a répondu à un(e) sujet de manico dans Football national et international
Ça ne passe pas sur BeIn ou canal ? Zut 😿 Tain font chier RMC. J’ai Canal/BeIn et Prime. Hors de question de payer leur abonnement moisi… qui avantage injustement les abonnés SFR… 19 € (25€ sans engagement) + 1 € de frais… pour les non SFR, faut pas abusé, c’est trop cher. Je le ferais à l’ancienne, j’irais les voir dans un café si ce n’est pas sur M6/W9 ou canal -
Ligue 1 [Saison 2023/2024]
Tibbs a répondu à un(e) sujet de manico dans Football national et international
Allez, ça faisait longtemps que je ne l’avais pas fait. Classement en relief à l’issue de la 16e journée : 1 - 37 pts : PSG* . . . . 2 - 32 pts : Nice . 3 - 30 pts : Monaco . 4,5 - 28 pts : Lille* (+8) ; Brest (+6) . 6,7 - 26 pts : Marseille* (+7) ; Lens* (+6) . . 8 - 23 pts : Reims . . 9 - 20 pts : Strasbourg 10 - 19 pts : Le Havre 11 - 18 pts : Nantes 12 - 17 pts : Montpellier 13, 14 - 16 pts : Rennes* (-1) ; Metz (-9) . 15 - 14 pts : Toulouse* 16 - 13 pts : Lyon 17 - 12 pts : Lorient 18 - 11 pts : Clermont * équipe européenne cette saison Le PSG et les autres… Avec 5 pts d’avance sur Nice PSG est seul en tête. Suit un peloton assez étiré qui se tient en 6 points entre la 2ème et la 7ème place. Reims est en embuscade à 3 pts de la queue du groupe, Lens qui a autant d’écart de la 2ème place que de la 9ème place (6 pts donc) tenue par Strasbourg en tête d’un groupe de 6 équipes qui se tiennent en 4 pts. La fin du classement qui se tient en 3 pts, n’est pas loin de ce groupe (2 pts entre Metz et Toulouse) État de forme du moment, 10 dernières journées : 1 - PSG* : 26 pts 2 - Lens* : 22 pts 3 - Lille* : 20 pts 4- Nice : 20 pts 5 - Monaco : 19 pts 6 - Marseille* : 17 pts 7 - Brest : 15 pts 8 - Reims : 13 pts 9 - Montpellier : 12 pts 10 - Lyon - 11 pts 11 - Strasbourg : 10 pts 12 - Le Havre : 10 pts 13 - Clermont : 10 pts 14 - Nantes : 10 pts 15 - Rennes* : 8 pts 16 - Toulouse* : 8 pts 17 - Metz : 8 pts 18 - Lorient : 6 pts Attaque sur les 10 dernières journées : 1 - PSG : 25 ; 2 - Marseille : 17 ; 3 - Monaco : 16 ; 5 - Lens : 15 Défense sur les 10 dernières journées : 1 - Lens et Lille : 3 ; 3 - Nice : 5 ; 4 - PSG : 7 ; 5 - Marseille et Brest : 9 17ème journée, dernière de 2023 et des matchs allers 2023-2024 - Clermont (18) - Rennes (13) : Clermont est dernier à domicile avec 1 seule victoire (Lorient) en 8 réceptions tandis que Rennes est avant-dernier à l’extérieur n’ayant toujours pas pris les 3 points malgré 4 matchs nuls. Les 2 équipes que 2 de leur 10 derniers matchs. Clermont restent sur 5 matchs sans victoires et Rennes 3. - PSG (1) - Metz (14) : Metz devra faire force face aux parisiens leader incontesté… - Reims (8) - Le Havre (10) : Proches au classement, mais 4 points d’écart. Reims reste sur 4 défaites en 5 matchs et Le Havre sort d’un match plein face au dauphin (Nice, 3-1). Les normands restent sur un nul à Nantes et une défaite à Strasbourg. - Lyon (16) - Nantes (11) : Match à enjeu pour les gones qui pourraient sortir de la zone de relégation à l’issue des matchs allers. Nantes reste sur 3 défaites en 5 matchs. Et 4 défaites sur ses 5 derniers voyages. - Montpellier (12) - Marseille (6) : Marseille reste sur 4 victoires consécutives et se doit de gagner pour intégrer ou rester proche du top 5. Montpellier reste sur 4 matchs sans victoire à domicile (3N et 1D) - Brest (5) - Lorient (17) : Les rôles sont inversés cette saison. Pour continuer à rêver d’Europe, les brestois doivent prendre des points lors de ce derby. Ils restent néanmoins sur 1 seule victoire lors des 4 derniers matchs à domicile. Lorient est tout simplement bon dernier à l’extérieur, sans victoire et en concédant 4 défaites pour 3 nuls. - Strasbourg (9) - Lille (4) : Strasbourg revient bien après une période de creux avec 2 victoires et 1 nul sur les 3 derniers matchs. Il va falloir faire face à la forteresse lilloise qui n’a perdu qu’un seul de ses 8 déplacements et qui n’a pris qu’un but hors de Pierre Mauroy sur ses 5 derniers voyages. - Nice (2) - Lens (7) : En étant pronostiqueur neutre, la côte d’un 0-0 semble élevé. Lens n’a pas pris un seul but sur les 5 derniers déplacements mais n’a marqué que 4 buts (dont 3 à Clermont) et dont 3 matchs se finissant par 0-0… Nice reste cependant sur 4 victoires sur les 5 dernières réceptions (nul contre Brest 0-0) avec uniquement 2 buts encaissés sur les 7 réceptions. - Toulouse (15) - Monaco (3) : l’Europe fait mal au toulousains, restant sur 4 matchs sans victoire à domicile, alors que Monaco doit réagir après sa défaite à domicile face à Lyon, pour rester dans le top 3. -
Certes on n’a pas fait le meilleur match de la saison, mais il faut voir les facteurs entourant le match. On a joué un 3ème match en 1 semaine (et on rejoue mercredi), après un match de LDC aussi épuisant sur le plan physique que mental. Et FH admets qu’il y a de la fatigue sur ces 2 plans là et pour lui aussi. On a joué avec une défense centrale inédite avec 2 absents majeurs en même temps, importants dans la construction du jeu au delà de l’aspect défensif. On a joué avec des joueurs qui enchaînent ces derniers temps sur des postes énergivores comme Franko et Aguilar. Voire El Aynaoui également. Au delà du turnover et des 2 DC absents (Gradit et Medina) on avait d’autres potentiels titulaires blessés/suspendus/malades (Sotoca, Machado, Wahi) On a vu une équipe vaillante et un état d’esprit irréprochable de l’ensemble des joueurs qui ont su faire le dos ronds malgré les 2/3 grosses occases rémoises. On a su profiter des erreurs de l’adversaire, tant mieux pour nous. On pourra dire que le Reims de Still a joué avec style, mais que les joueurs de Franck Haise ont gagné en étant pas si à l’aise…
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Moment remember : https://youtu.be/yBg5WkbsBHs?si=AiltqKCQCFCP8owu
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Donc Samba Khusanov - Danso - Haïdara Aguilar - SAS - El Aynaoui - Frankowski Thomasson - Fulgini Saïd Les 5 RP probables selon moi sauf situations de match non prévues : Fulgini <- DPC Saïd <-Guilavogui El Aynaoui <- Diouf Thomasson <- Sishuba (ou Cortes?) Le 5ème peut être pas utilisé sinon Cortes en plus de Sishuba ? Ou Maouassa pour faire souffler un piston ? Restera : Leca (sauf rouge/blessure), Mbala (sauf rouge/blessure), Maouassa (peut-être ?), Cortes (soit lui soit Sishuba, ou pour densifier l’attaque si on doit revenir ou en latéral ?)
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Varsovie - Prague 521 KM (vol d’oiseau) ; 679 KM (route) Soit l’équivalent d’un Lens - Lyon
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Distances environ : 1 - Fribourg : 454 KM (vol d’oiseau) 614 KM (route) (équivalent à Nantes ou Sochaux par ex.) 2 - Prague : 824 KM (vol d’oiseau) 1.030 KM (route) (équivalent à Nice par ex.) 3 - Rome : 1.205 KM (vol d’oiseau) 1.551 KM (route) 4 - Sporting Portugal (Lisbonne) : 1.607 KM (vol d’oiseau) 1933 KM (route) 5 - Karabagh : 3.663 KM (vol d’oiseau) ; 4.802 KM (route)
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Europa League / Conference League
Tibbs a répondu à un(e) sujet de manico dans Football national et international
En ligue Europa Conférence, sont qualifiés : Les 8 premiers : - Lille - Maccabi Tel Aviv - Viktoria Plzen - FC Bruges - Aston Villa - Fiorentina - PAOK Salonique - Fenerbahce + 8 vainqueurs des barrages parmi : Les 3ème de poule d’EL - Olympiakos - Ajax - Bétis - Sturm Graz - Union Saint Gilloise - Maccabi Haïfa - Servette Genève - Molde Qui affronteront un 2e de groupe d’ELC - Slo. Bratislava - La Gantoise - Dinamo Zagreb - Bodo Glimt - Legia Varsovie - Ferencvaros - Eintracht Francfort - Ludogorets -
Europa League / Conference League
Tibbs a répondu à un(e) sujet de manico dans Football national et international
On a donc : Qualifiés pour les 8èmes : - West Ham - Brighton - Glasgow Rangers - Atalanta Bergame - Liverpool - Villareal - Slavia Prague - Leverkussen + 8 barragistes parmi : Recalés de LDC (tous adversaires potentiels des clubs français, sauf Lens) - Galatasaray - Lens - Braga - Benfica - Feyenoord - AC Milan - Young Boys Berne - Chakhtior Donetsk 2émes des groupes d’EL (tous adversaire potentiel de Lens sauf les clubs français) : - Fribourg - Marseille - Sparta Prague - Sporting Portugal - Toulouse - Rennes - AS Rome - Karabagh -
Pour le groupe C, voilà les critères de departage, en sachant que : À la mi temps 1 Sparta 10 pts, 9 bp, 6 bc, +3 2 Bétis 10 pts, 9 bp, 6 bc, +3 Confrontations directes : Bétis 2-1 Sparta Sparta 1-0 Bétis Edit : ça semble être le critère 7, Le Bétis a marqué 1 but à l’extérieur, et le Sparta 2 buts + 3 ce soir, donc 5 Critères de départage Selon l'article 16.01 du règlement de la compétition, en cas d’égalité de points de plusieurs équipes à l'issue des matches de groupe, les critères suivants sont appliqués dans l'ordre indiqué pour établir leur classement[11] : plus grand nombre de points obtenus dans les matches de groupe disputés entre les équipes concernées ; meilleure différence de buts dans les matches du groupe disputés entre les équipes concernées; plus grand nombre de buts marqués dans les matches du groupe disputés entre les équipes concernées; si, après l’application des critères 1 à 3, plusieurs équipes sont toujours à égalité, les critères 1 à 3 sont à nouveau appliqués exclusivement aux matches entre les équipes concernées afin de déterminer leur classement final. Si cette procédure ne donne pas de résultat, les critères 5 à 11 s’appliquent; meilleure différence de buts dans tous les matches du groupe; plus grand nombre de buts marqués dans tous les matches du groupe; plus grand nombre de buts marqués à l’extérieur dans tous les matches du groupe; plus grand nombre de victoires dans tous les matches du groupe; plus grand nombre de victoires à l'extérieur dans tous les matches du groupe; total le plus faible de points disciplinaires sur la base uniquement des cartons jaunes et des cartons rouges reçus durant tous les matches du groupe (carton rouge = 3 points, carton jaune = 1 point, expulsion pour deux cartons jaunes au cours d'un match = 3 points); meilleur coefficient de club.
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Adversaires potentiels des groupes À, B, C, D des matchs à 21h, à la mi-temps : A : Fribourg 2ème, à 95% West Ham 2-0 Fribourg. Il faudrait un renversement de score avec au moins 3 buts pour Fribourg pour inverser les positions, West Ham confortant sa 1ere place B : Brighton 2ème à 60% Brighton 0-0 Marseille. Il faut un but des anglais pour inverser les positions, Marseille étant leader C : Bétis Séville à 49% ou Sparta 49% Betis 2-2 Glasgow Rangers. Aris Limassol 0-3 Sparta. Sparta 10 pts +3 ; Betis 10 pts +3 ; Glasgow 9 pts +1 Un scénario de fou dans ce groupe où les Rangers semble ne pas pouvoir finir 2ème, mais uniquement 1er ou 3ème en raison de la victoire qui se dessine pour le Sparta. Les scores en direct donne le Slavia 1er et le Betis 2ème, mais ils sont à égalité parfaite (différence de buts et confrontations directes, buts marqué et encaissés) c’est donc sur les critères suivants que ça semble se dessiner. 1 but de Limassol inverserait les positions des 2 1ers. Tandis que si Glasgow marque, le Betis passe 3e et Glasgow 1er… D : Sporting Portugal 100% (déjà assuré avant de jouer)
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À la fin des matchs, adversaire possible des barrages : E : personne* Toulouse* finit 2e après sa victoire alors que l’Union Saint Gilloise bats Liverpool F : personne * Villareal a renversé Rennes* 2-3 et chipe la 1ere place à Rennes qui finit 2e G : AS Rome H : Karabagh
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Groupe E, F, G, H, matchs à 18:45, point à la mi-temps E : Toulouse 2e, donc personne comme adversaire potentiel Linz 0-0 Toulouse Union St Gilloise 2-1 Liverpool L’USG toujours en vie. Si le score en reste là et que Toulouse encaisse un but, l’USG peut prendre la 2e place F : Villareal 2e à 70% Rennes 1-1 Villareal Ça reste indécis. Un but et une victoire de Villareal les mettrait 1er et Rennes 2e, et aucun adversaire potentiel pour Lens G : AS Rome 2e à 99,9999999% Slavia 4-0 Servette. AS Rome 2-0 Tiraspol. Sauf retournement de situation incroyable (5 buts du Servette), l’AS Rome finira 2e H : Karabagh 2e à 99,9999999% Karabagh 2-0 Häcken. Leverkusen 3-0 Molde. Molde qui devait gagner pour espérer passer 2e… c’est mal parti..
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Horaire de merde En plus ça sera la galette des rois familiale pour beaucoup de personne…
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* équipe française donc personne Groupe A : Probable Fribourg sinon West Ham Match : West Ham - Fribourg Résultat 1 ou N = Fribourg 2e ; 2 = West Ham 2e Seul la victoire de Fribourg à West Ham leur permettrait d’être 1er, et de recaler les anglais à la 2e place Groupe B : Probable 50/50 Brighton/personne* Match : Brighton - Marseille Résultat 1 = Marseille* 2e ; N ou 2 = Brighton 2e Groupe C : Probabilité la plus forte Glasgow Rangers s’ils ne gagnent pas et que le Sparta ne gagne pas ou Sparta s’ils gagnent, la moins forte le Bétis s’ils perdent à domicile (Glasgow serait donc 1er) et que le Sparta ne gagne pas (sinon ils seraient 3e) Matchs : Bétis - Glasgow Rangers et Aris Limassol - Sparta Groupe D : Sporting du Portugal assuré de finir 2e Groupe E : probable personne*, sinon Union Sainte Gilloise s’ils gagnent contre Liverpool et que Toulouse (actuel 2e) perde à Linz, avec 1 but de plus d’écart en défaveur de Toulouse Groupe F : Probable Villareal, sinon personne* Match : Rennes - Villareal Resultat 1 ou N = Villareal 2e ; 2 = Rennes* 2e Groupe G : probable l’AS Roma sinon le Slavia Prague Matchs : Slavia - Servette et Roma - Tiraspol Seul condition pour la Roma passe devant le Slavia, en plus de gagner, c’est une défaite du Slavia à domicile ou un nul du Slavia et une victoire par 4 ou 5 buts d’écart à minima. Groupe H : Probable Karabah sinon Molde Matchs : Karabah - Häcken et Leverkussen - Molde. En sachant que Häcken a perdu ses 5 matchs et se déplace et que Leverkussen reçoit et a gagné ses 5 matchs. Seul un meilleur de Molde par rapport à Karabah leur permettrait d’être 2e mais la proba est faible. En résumé, en proba les plus fortes : - Fribourg 70% (sinon West Ham 30%) - Brighton 50% ou personne* 50% - Glasgow Rangers 40% ou Sparta 40% Prague (puis Bétis 20%) - Sporting Portugal 100% - personne* à 95% (sinon Union Sainte Gilloise 5%) - Villareal 70% (sinon personne 30%) - As Roma 80% (sinon le Slavia Prague 20%) - Karabah 95% (sinon Molde 5%)
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En même temps Marseille a été éliminé pour ça à la dernière minute la saison dernière.
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Les Lensois ont enchanté Guillaume Warmuz mardi soir face à Séville (2-1). (L'Équipe) Foot, C1, Le débrief issu du journal Le débrief de Lens-Séville par Warmuz : « Je ressors surtout la force collective » L'ex-gardien de Lens, Guillaume Warmuz, insiste sur l'abnégation dont ont fait preuve les joueurs de Lens pour battre le Séville FC et poursuivre leur campagne continentale en Ligue Europa. Jocelyn Lermusieaux12 décembre 2023 à 23h22 ma liste commenter réagir partager « Trouvez-vous cette victoire du RC Lens méritée ? Oui, dans le sens où elle a été construite et bien construite. Il y a eu deux phases dans ce match : d'abord un jeu de défense et ensuite une option offensive déterminante avec une équipe qui a fait preuve d'abnégation pour aller chercher la victoire. Comment expliquez-vous la première période timorée des Lensois ? Était-ce lié, selon vous, à la volonté de gérer le résultat, en sachant qu'un résultat nul les reversait en Ligue Europa ? C'est toujours difficile de trouver l'équilibre. En première période, Séville était supérieur dans le fait de poser des problèmes dans les intervalles entre la défense et le milieu. Les Lensois ont eu du mal à développer le pressing offensif qui fait habituellement leur force. Mais ils ont eu l'intelligence de ne pas s'affoler et sont restés suffisamment agressifs en jouant bas pour tenir le 0-0 à la pause. En bref Guillaume Warmuz 53 ans. Ex-gardien de Lens (1992-jan. 2003, 427 matches joués). Champion de France en 1998 avec le RCL et joueur lensois le plus capé en Coupe d'Europe (32 matches, dont 12 de Ligue des champions). lire aussiLes notes de Lens-Séville FC : Samba - Gradit, un ticket pour la C3 On a senti des Lensois plus entreprenants après la pause... En milieu de seconde période, Franck Haise a réajusté son bloc. En remettant deux milieux défensifs dans l'axe, ç'a été un peu mieux. Ce réajustement a permis à l'équipe de se positionner un peu plus haut. Séville a moins existé dans le jeu et n'a plus beaucoup combiné face à des Lensois qui ont fait ce qu'ils savent extrêmement bien faire : défendre en avançant avec un pressing offensif et un jeu beaucoup plus agressif. « C'est déjà une belle campagne européenne réussie. Pourquoi se restreindre ? » Une agressivité qui a fait la différence car Lens a marqué sur deux occasions générées par deux duels gagnés... On connaît la combativité de Medina. C'est une de ses fulgurances offensives qui amène l'ouverture du score. Après une récupération haute, il lance Elye Wahi, se projette et provoque le penalty (63e). Le dernier but récompense l'abnégation de Sotoca. Il est venu régulièrement aider ses partenaires dans l'axe avant de repartir sur son côté droit. Il sent le coup pour arracher ce ballon (dans les pieds de Pedrosa) pour servir Angelo Fulgini dans la profondeur (90e+6). voir aussiAvec les supporters de Séville, la fête a été très belle à Lens en Ligue des champions Ressortez-vous d'autres individualités dans cette rencontre ? Je ressors surtout la force collective de cette équipe, particulièrement sur le plan défensif : c'est très compliqué de lui marquer un but. J'ai trouvé Kevin Danso précieux dans le domaine aérien en première période où Lens a concédé de nombreux corners (7). Avec Medina et Jonathan Gradit, ils ont toujours été bien placés. Enfin, en tant qu'ancien gardien, j'ai apprécié la performance de Brice Samba. Il a fait une partie sobre mais a été déterminant, à l'image de son arrêt sur une frappe sous la barre de Rakitic (29e). C'est dommage qu'il ait encaissé le penalty de Sergio Ramos qu'il avait magistralement arrêté mais qui a été redonné à retirer. De mon temps, il n'aurait pas été à retirer. Quelles ambitions peut nourrir Lens en Ligue Europa ? C'est déjà une belle campagne européenne réussie. Pourquoi se restreindre ? Hormis le 0-6 à Londres contre Arsenal (le 29 novembre) , les Lensois ont été très performants et ont montré qu'ils étaient capables de tenir tête aux meilleurs. Ça donne des perspectives intéressantes et pleines d'espérances pour le printemps. » voir aussiToute l'actualité du RC Lens publié le 12 décembre 2023 à 23h22
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Foot, C1, Lens Examens à venir pour Jonathan Gradit et Nampalys Mendy (Lens) Le milieu sénégalais a dû quitter la pelouse avant la demi-heure de jeu. (Isosport) Blessés lors de la victoire de Lens en Ligue des champions face à Séville (2-1), les nouvelles ne s'annoncent pas rassurantes pour les Artésiens Jonathan Gradit et Nampalys Mendy. 12 décembre 2023 à 22h59 ma liste commenter réagir partager La qualification pour la Ligue Europa a laissé quelques traces à Lens. Nampalys Mendy a dû sortir très tôt, victime d'un problème musculaire à la cuisse. Jonathan Gradit, lui, a ressenti une gêne à un mollet. Les deux hommes vont passer des examens ce mardi soir. Mendy ne se montrait pas très optimiste et on ne devrait pas le revoir avant la fin de l'année. Pas certain non plus que Gradit, suspendu pour le déplacement à Nice le 20 décembre (17e journée), ne soit dans le groupe face à Reims ce week-end. lire aussiLes notes de Lens-Séville FC : Samba - Gradit, un ticket pour la C3 publié le 12 décembre 2023 à 22h59
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Will Still pourrait bientôt aller voir ailleurs qu'à Reims. (J.-B. Autissier/L'Équipe) Foot, Reims avant-première abonnés Will Still, l'entraîneur de Reims, a rencontré les dirigeants de Sunderland L'entraîneur rémois a échangé, lundi, avec les dirigeants du club anglais, en quête potentiellement d'un technicien, pour leur présenter un projet. Le Belge, qui a initié le contact, est très intéressé mais... Hugo Delommis à jour le 12 décembre 2023 à 22h34 ma liste commenter réagir partager Will Still, au fil de ses interventions médiatiques souvent piquantes, n'avait jamais caché son ambition. Celle d'entraîner un jour, dans l'une de ses terres d'origine, en Angleterre. Et le jeune technicien belgo-britannique (31 ans) n'a visiblement pas l'intention d'attendre plusieurs années. Nommé entraîneur de Reims il y a un peu plus d'un an - d'abord par intérim après le départ en octobre dernier d'Oscar Garcia puis de manière pérenne - Still est prêt à faire ses bagages dans les prochains jours. lire aussiToute l'actualité de Reims C'est en tout cas le sens de ses démarches de ces dernières heures. En fin de semaine dernière, alors que le poste était vacant depuis quelques jours (et le limogeage de Tony Mowbray), le Belge, qui a prolongé son contrat l'été dernier jusqu'en 2025, avait fait savoir très clairement, via son entourage, aux dirigeants du club anglais de Sunderland (D2), qu'il était intéressé à l'idée d'être leur nouvel entraîneur. Il redoute les absences lors de la CAN et de la Coupe d'Asie Ce contact, initié par le technicien, a trouvé un prolongement beaucoup plus concret ces derniers jours. Lundi, au lendemain de la défaite de Reims à Nice (1-2), Still s'est rendu discrètement en Angleterre, pour y rencontrer les dirigeants des « Black Cats ». Avec, au programme, une longue présentation de son potentiel projet pour le club anglais, actuel 6e de Championship (D2 anglaise). Peu d'éléments ont filtré sur cet échange. Sur les raisons qui poussent Still quatorze mois seulement après son arrivée en tant que numéro 1 à vouloir quitter le club champenois qu'il est parvenu à hisser actuellement à la 8e place de L1 avec un jeu souvent séduisant, les langues se délient peu à peu. À quelques proches ces dernières semaines, l'ambitieux Still indiquait qu'il redoutait clairement la période de la Coupe d'Afrique/d'Asie des Nations où son club sera amputé d'éléments importants (Abdelhamid, Richardson, Nakamura, Ito...) et qu'il craignait, de voir, les résultats sportifs dégringoler et faire chuter sa cote naissante. Au cours de discussions, Still n'aurait pas senti, en outre, l'envie de ses dirigeants de pallier ces départs provisoires par un recrutement conséquent. Les « Black Cats » ont-ils les moyens de se l'offrir ? Le Belge mesure également la portée potentielle d'un projet comme celui de Sunderland qui, après des années sombres, au-delà de son effectif prometteur (Clarke, Pritchard, Jobe Bellingham...), porte une ambition forte avec des méthodes innovantes. Ce mariage a-t-il une chance d'aboutir pour autant ? Sunderland, qui aurait rencontré d'autres techniciens, n'a pas pris de décision quant à l'identité de son futur technicien. Une possible prolongation de l'actuel entraîneur intérimaire (Mike Dodds) n'est même pas exclue. Si Sunderland porte son choix sur Still, pourront-ils payer une indemnité de transfert ? Et si oui combien ? La réaction des dirigeants rémois - Jean-Pierre Caillot, Mathieu Lacour - très peu réputés pour leur mollesse en matière de négociation - sera guettée avec attention. Peuvent-ils entendre les envies de départ d'un coach méconnu à qui ils ont donné leur chance il y a un peu plus d'un an ? Les dirigeants rémois, conscients de la valeur de leur jeune coach, auraient fixé une clause de départ mais valable uniquement l'été prochain. Pas sûr du tout que ce départ rapide soit dans leurs plans... (*) Autres questions : l'exigeant public rémois peut-il accepter les ambitions rapides de son entraîneur ? Et surtout comment les joueurs vont-ils réagir face à cette tentation du départ de l'homme avec lesquels ils entretiennent une réelle relation de confiance ? (*) Joints ce mardi soir - 21 heures - les dirigeants n'avaient pas répondu à nos sollicitations. publié le 12 décembre 2023 à 22h19mis à jour le 12 décembre 2023 à 22h34
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2,66-3,03 selon understat https://understat.com/match/23493
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oot, C1, Lens avant-première abonnés Brice Samba (Lens) sur son passage en Angleterre : « Ça m'a fait totalement changer » Brice Samba, gardien et capitaine du RC Lens. (Alain Mounic/L'Équipe) À l'occasion de son retour en Angleterre ce mercredi pour affronter Arsenal en Ligue des champions (21 heures), le gardien et capitaine de Lens Brice Samba explique comment ses trois saisons en Championship avec Nottingham Forest l'ont transformé. Nathan Gourdol et Romain Lafont, à Avion (Pas-de-Calais)mis à jour le 28 novembre 2023 à 19h13 ma liste commenter réagir partager Il y a dix-huit mois pile, Brice Samba entrait dans l'histoire du foot anglais à Wembley en validant contre Huddersfield (1-0) la remontée de Nottingham Forest en Premier League, après vingt-trois ans d'absence. Habitué aux contre-pieds depuis le début de sa carrière, le gardien (29 ans) quittait dans la foulée son nouveau royaume pour s'installer à Lens, qu'il a contribué à ramener en C1 au bout d'une saison époustouflante. Désormais international, le capitaine des Sang et Or s'est confié à L'Équipe pour raconter son ascension, qui a pris racine durant ses trois saisons anglaises. « Pourquoi aviez-vous signé à Nottingham Forest en D2 anglaise en 2019 ? J'avais quelques sollicitations en L1 après ma saison avec Caen. Mais je suis quelqu'un qui aime découvrir de nouvelles choses. Il y a eu beaucoup de réflexion avec mon entourage, mon agent. Et, avec ma femme, on a pensé, pourquoi pas repartir d'une feuille blanche ? C'est ça qui m'a attiré. Et c'est vraiment ma femme qui m'a fait prendre cette décision. Quel est votre premier souvenir ? Je signe le jeudi soir, je fais un entraînement vendredi et on voyage, on jouait le samedi chez le Leeds de (Marcelo) Bielsa. Le coach (Sabri) Lamouchi me convoque : "Tu viens d'arriver, tu as voyagé, donc ce serait mieux que tu ne joues pas ce match". Et au final, je lui ai donné raison parce que j'ai été choqué par l'intensité, l'engouement... En plus, on jouait à 12 h 30, donc le repas complètement différent, les repas anglais, on les connaît... Et le bruit que le stade faisait... Je dis, ah ouais, là c'est vraiment différent. Au fond de moi, je me suis dit : j'ai bien fait de ne pas commencer ce match. lire aussiBrice Samba, un leader de vestiaire devenu capitaine du RC Lens Vous ne jouez pas en Championnat avant la 4e journée... Je quitte la France, je viens en D2 anglaise, si je ne joue pas, je peux m'enterrer... Je prends mon mal en patience. Et c'était une bonne chose, parce que peut-être que si le coach m'avait mis dès le début, ça ne se serait pas passé aussi bien. Je fais trois matches sur le banc, mais je joue en Coupe (de la Ligue) trois jours après Leeds, contre une D3 (Fleetwood), on gagne au City Ground (1-0), les fans me découvrent. Il y avait beaucoup de curiosité : qui c'est, ce gardien ? On a déjà trois pros sous contrat... Il y avait (Arijanet) Muric, prêté par Manchester City, (Costel) Pantilimon... Je vois que la porte n'est pas si ouverte que ça, même en D2. Cela m'a sûrement aidé à me surpasser et arracher ma place de titulaire. Votre premier match de Championship a lieu à Londres... Fulham, un samedi à 15 heures. On avait joué le mercredi à Charlton (1-1), on était restés à Londres. Le vendredi, on fait une petite balade d'équipe, le coach me lance : "Je pense que tu es prêt". Cette journée, elle passe vite. Il y a la boule au ventre de découvrir, l'impatience de commencer. Ça s'est plutôt bien passé : on gagne face à un prétendant à la montée (2-1) et je fais un très, très grand match. C'était parti. Ensuite, mon intégration s'est faite naturellement, malgré la barrière de la langue. Je ne suis pas quelqu'un de timide. Avec mon anglais fatigué, je me débrouillais. Et Samba Sow m'a beaucoup aidé. J'ai été frappé par la mentalité du vestiaire. Dès que tu signes dans leur club c'est on est tous ensemble, dans le même bateau. Le lien avec les fans s'est fait tout de suite ? Oui, car dès que j'entre dans l'équipe, on se met à gagner. Les fans voient que j'apporte une touche différente avec mon jeu au pied, mon calme. Ils ont aimé ça. J'ai moi aussi aimé cet échange avec eux, les célébrations des buts à l'anglaise. J'aimais beaucoup me retourner vers eux avec les poings serrés. Ce lien que j'ai eu, il est extraordinaire... Je vous en parle et j'ai la chair de poule, parce que ce que j'ai ressenti, ce qu'ils m'ont donné, c'est indescriptible. À ce moment-là, pour moi, c'était les meilleurs fans du monde. Vous disputez là-bas un derby méconnu ici, contre Derby County. C'était chaud. Je n'en ai pas perdu (en 7 matches). D'ailleurs, juste après Fulham, je joue un match de Coupe contre eux et on gagne 3-0. Je pense que c'est de là qu'est née ma relation avec les supporters. C'était leur Paris-Marseille à eux. Il y en a aussi un où vous terminez avec un immense bandage, en janvier 2022... Il y a un choc à la tête, genre à la 40e. J'ai un oeuf de pigeon incroyable. Mes parents et ma femme sont dans les tribunes. Je leur fais un signe, je suis sonné, je veux sortir. Ma femme m'appelle pendant la mi-temps, sauf que j'étais avec le doc. Et le coach Steve Cooper lâche : "Brice, tu ne sortiras pas". Il y avait 1-0, le match était vraiment tendu et il a dit au doc de trouver une solution. Il s'exécute et me lance : "Je vais t'opérer". Comment ça, opérer ? "Oui, je vais t'opérer". Il m'allonge, avec des draps autour de moi, prend une aiguille longue comme ça (il mime) et me pique au milieu de l'oeuf. Le sang a giclé de partout. J'avais mal à la tête, ça avait fait un peu polémique. Finalement, j'ai bien fait de rester... lire aussi« Comme sur un nuage » : Arsenal-Lens, les premiers vainqueurs de Wembley se souviennent Vous vous souvenez de l'échauffourée générale à la fin ? On mène 2-0, ils ont un penalty à la 85e. Le mec le marque, mais je connais la notion de momentum, comme ils disent là-bas. Je sais que quand un adversaire revient au score comme ça, il faut casser le rythme. Du coup, je me suis empoigné avec quelqu'un dans les filets, ça m'a rendu un peu culte. Même si les fans m'aimaient déjà, cela a encore renforcé le lien. Peu de temps après, vous êtes expulsé contre Stoke... On approchait de la fin de saison, on sentait la tension. J'ai peut-être été un peu pris par mes émotions. Là-bas, les arbitres ne protègent pas les gardiens sur les corners, et (Phil) Jagielka l'a joué à l'expérience, en venant me titiller à chaque fois. Sur un corner, j'ai pété les plombs, je lui ai mis un petit taquet (dans la nuque), c'était gentil, il a bien joué le coup en tombant et j'ai pris le seul et unique rouge de ma carrière. Il y a enfin cette demi-finale retour de barrage contre Sheffield (il sort 3 tirs au but). Est-ce la plus grosse émotion de votre carrière ? Incontestablement. Quand j'arrive en Angleterre, je dis aux gars : on va monter. Joe Worrall, l'actuel capitaine, m'a lancé : "Tu sais depuis combien de temps on n'est pas montés ? On est maudits". Je lui réponds : tu vas voir, avec moi, ce sera différent. J'ai toujours eu ce truc dans un coin de ma tête, je voulais vivre quelque chose de fort. C'est la raison pour laquelle sur ce match-là, je me suis transcendé. J'avais parlé, il fallait que j'assume. « Pour moi il vaut mieux aller en Championship plutôt que de jouer la deuxième partie du tableau en L1. C'est beaucoup plus formateur » Brice Samba L'Angleterre vous a-t-elle permis d'assumer votre caractère ? C'est là-bas que je me suis découvert en tant qu'homme. C'est un Championnat très difficile, très formateur, 46 matches, plus les Coupes. J'étais un peu un feu follet avant d'aller là-bas, et j'ai franchi un cap au niveau mental. Jouer tous les trois jours, l'exigence fixée car tous les stades sont pleins, celle des propriétaires qui te font comprendre qu'il faut monter... Tout cela demande beaucoup d'énergie. Comme je le dis à mes coéquipiers, pour moi il vaut mieux aller en Championship plutôt que de jouer la deuxième partie de tableau en L1. C'est beaucoup plus formateur. Pour rien au monde je ne regrette ce choix. C'était magnifique, ça m'a fait totalement changer. Et mes deux filles sont nées là-bas. Pourquoi avoir quitté l'Angleterre pour Lens, alors ? Mes coéquipiers m'ont dit : "Tu es fou, tu es adulé dans cette ville, limite tu ne paies plus rien si tu vas manger quelque part, pourquoi tu partirais ?". Mais c'était un choix. J'avais quitté la France sur un petit goût d'inachevé, je voulais montrer, je me sentais prêt à revenir au pays. Le relationnel avec Franck Haise (l'entraîneur) et Florent Ghisolfi (l'ancien directeur sportif, aujourd'hui à Nice) a aussi joué. Y retourner un jour ? Pourquoi pas... Pourquoi pas découvrir la Premier League si l'opportunité vient ? Je ne fermerai pas la porte. Vous quittez Londres sur un barrage de D2 à Wembley, vous revenez en C1 à l'Emirates avec le statut de capitaine du Racing. C'était écrit ? Je suis très croyant. Je savais qu'une fois que je mettrais les choses en ordre, tout se passerait bien. À partir du moment où j'ai pensé football tous les jours, les qualités sont ressorties naturellement. Le statut m'importe peu, honnêtement. Mais ça reste une petite fierté au fond de moi d'avoir changé la vision des gens. Je me souviens de comment certains m'ont qualifié à l'époque. C'est une petite victoire. Ce brassard, comment l'avez-vous accueilli ? Avec beaucoup de joie. Le coach a vu que je faisais partie des cadres, de par mes performances, l'aura que j'avais sur les autres, ma grosse voix... (rires). Cette âme de leader, je l'ai toujours eue. Je n'ai rien changé. Je peux paraître chiant pour les autres. Récemment Jo (Jonathan) Gradit m'a fait la remarque, à 4-0 contre Nantes, il restait trois ou quatre minutes et j'étais encore à crier derrière eux. « Je suis un capitaine à la Samba, avec ma personnalité. J'essaie d'apporter tout mon vécu, mon parcours. Je ne veux jamais rien lâcher, mais c'est la mentalité ici. Elle est exceptionnelle » Brice Samba En quoi êtes-vous un capitaine différent de Seko Fofana ? On sait ce qu'il a fait pour ce club, personne ne pourra le refaire. On a échangé sur ce rôle. On est différents, de par nos caractères, nos postes. Seko (parti cet été à Al-Nassr, ARS) ne prenait pas trop la parole dans le vestiaire, c'était déjà plus moi. Je suis un capitaine à la Samba, avec ma personnalité. J'essaie d'apporter tout mon vécu, mon parcours. Je ne veux jamais rien lâcher, mais c'est la mentalité ici. Elle est exceptionnelle. « Le poste de gardien est tellement ingrat que si tu montres une faiblesse, tu vas en prendre cinq » Brice Samba Quelles ont été vos émotions lors de votre première en Ligue des champions à Séville (1-1) ? J'ai vécu ça assez calmement. Je pars du principe que c'est une nouvelle compétition, qu'il faut que je croque dedans. Comme avec l'équipe de France, c'est nouveau pour moi. Ce n'est que de la pression positive. Même après le premier but encaissé (9e), je ne me suis pas affolé. Le poste de gardien est tellement ingrat que si tu montres une faiblesse, tu vas en prendre cinq. lire aussiCalendrier et résultats de la Ligue des champions 2023-2024 Contre Arsenal (2-1), vous avez été l'un des héros, avec des arrêts qui ont marqué... Celui du pied sur (Takehiro) Tomiyasu est le plus spectaculaire (66e), tout le monde m'en a parlé. Mais ce n'est pas le plus difficile. Je ne dirais pas que je suis un peu chanceux, mais elle vient sur moi quand même, il faut faire le geste. Mais il y a un arrêt bien plus compliqué à 1-0, celui sur Kai Havertz (20e). Cet exploit est-il votre meilleur souvenir avec Lens ? Non, ce qu'on a vécu la saison dernière, c'était assez fort. Mon meilleur souvenir, c'est plus le fait d'avoir ramené le RC Lens en Ligue des champions vingt ans après. Quand on regarde, je fais déjà partie de l'équipe qui fait monter Nottingham après vingt-trois ans... C'est bien, je suis dans les livres d'histoire des clubs. Ça m'intéresse plus qu'une victoire ou une belle performance. » lire aussiToute l'actualité du RC Lens publié le 28 novembre 2023 à 17h49mis à jour le 28 novembre 2023 à 19h13
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Foot, Tactique exclusivité abonnés Tactique : que doit faire Lens face aux corners d'Arsenal ? Référence mondiale sur coups de pied arrêtés, Arsenal a été particulièrement menaçant dans ce secteur face au RC Lens à Bollaert (2-1) le 3 octobre dernier. Avant le match retour, les Sang et Or sont prévenus. Gabriel s'impose devant les Lensois à l'aller. (B. Papon/L'Équipe) Matthias Ribeiromis à jour le 29 novembre 2023 à 10h35 ma liste commenter réagir partager Depuis l'arrivée à Arsenal du Français Nicolas Jover, entraîneur adjoint chargé des phases arrêtées, à l'été 2021 dans le staff de Mikel Arteta, les chiffres du club londonien ne cessent de progresser dans le domaine. Auteurs de 7 buts et 42 tirs à la suite d'un corner cette saison en Premier League (meilleurs totaux du Championnat), les Gunners sont l'équipe d'outre-Manche la plus prolifique dans l'exercice. Une statistique qu'il est possible d'étendre jusqu'à août 2022, mois depuis lequel les Londoniens ont inscrit 20 buts suite à un coup de pied de coin. lire aussiToutes nos analyses tactiques La rencontre de Ligue des champions à Lens a épousé cette logique : sur les 1,51 xG produits par Arsenal, 0,56 l'ont été sur coups de pied arrêtés. Pour parvenir à une telle domination dans un secteur de jeu aussi précis, et désormais en constante évolution, la préparation, l'ingéniosité et la précision semblent être des facteurs primordiaux. Des Lensois plus nombreux dans la surface... Sur les cinq corners frappés par les Gunners dans l'Artois, tous ont été les témoins d'une organisation préparée en amont : trois joueurs aux abords de la surface (Zinchenko, Vieira et Odegaard ou Trossard selon le tireur), un au premier poteau (Saliba), un au second (Havertz), deux joueurs libres de se déplacer dans l'axe de la surface (Rice et Jesus) et deux joueurs plus éloignés (Gabriel et Tomiyasu). Pour répondre à cette disposition, Lens a adopté un marquage mixte mélangeant défense en zone au premier poteau avec la présence de Florian Sotoca et Adrien Thomasson et individuelle dans le reste de sa surface. Résultat : un 6 contre 8 à la faveur des Artésiens devant Brice Samba. Seule modification en cours de match : l'adaptation de Franck Haise et de son staff à la mi-temps afin de placer Facundo Medina, plus agressif au duel, au marquage de l'ancien Lillois Gabriel alors constamment recherché par Arsenal sur corner, plutôt que Przemyslaw Frankowski initialement missionné. L'organisation défensive lensoise en première période. Les dix joueurs de champ sont concernés, huit sont au marquage d'un adversaire, deux sont libres au premier poteau (Sotoca et Thomasson). Initialement, Gradit et Frankowski sont sur Gabriel et Tomiyasu, cibles préférentielles d'Arsenal, tandis que Medina est sur Saliba (2) au premier poteau. ...mais piégés par les mouvements d'Arsenal Bien que la structure initiale sur coups de pied arrêtés ait son importance, elle ne prend réellement vie qu'à l'instant où les joueurs concernés démarrent leurs courses préparées et combinées. Face à Lens, Arsenal avait, comme à chaque match, concocté une animation en adéquation avec ses forces et les faiblesses de l'adversaire. Pour Damien Della-Santa, ancien entraîneur adjoint de l'OGC Nice en charge des phases arrêtées (2021-2023) et présent à Bollaert ce soir-là : « Arsenal a cette capacité à s'adapter à l'adversaire et à exploiter les failles presque en temps réel. À l'image des corners sortants frappés à Lens, ce qui semble inhabituel pour eux, plutôt habitués aux rentrants. » La défense en zone de Thomasson et Sotoca était attaquée par Havertz, Rice et Saliba afin de boucher cette zone et d'y aspirer un maximum de Lensois alors que, dans le même temps, Gabriel et Tomiyasu, les deux joueurs chargés de transformer la combinaison, étaient chacun en un-contre-un en second poteau. Leur mission : se défaire du marquage par leur mouvement et leur densité physique. Avec des frappeurs précis tels que Martin Odegaard ou Leandro Trossard, Arsenal s'est montré menaçant dans le domaine et aurait même pu prendre l'avantage à la 66e minute sans un immense arrêt de Brice Samba, qui a maintenu l'exploit à portée des siens. (1/2) Les trois appels au premier poteau des Gunners permettent d'aspirer Lens dans cette zone et de libérer totalement le second poteau pour Jesus, Gabriel et Tomiyasu, alors en 3 contre 3. (2/2) Le corner est tiré dans la bonne zone, Lens a la majorité de ses joueurs au premier poteau qui ne peuvent que regarder l'action, mais Gabriel, qui a sauté plus haut que tout le monde, ne peut pas mieux frapper sa tête qui finira dans les gants de Samba. Même animation sur l'occasion de Tomiyasu. Lens perd à nouveau cinq joueurs au premier poteau sur la mise en place, le Japonais a pris l'avantage à la course face à Jonathan Gradit et le corner est parfaitement frappé au point de penalty. Samba s'interposera. La densité physique comme réponse possible Alors que ces mises en place élaborées sont le résultat de certaines habitudes observables et donc anticipables sur coups de pied arrêtés (défense en zone ou individuelle notamment), les déplacements précis et prévus en amont de joueurs ciblés quant à eux resteront toujours inattendus pour l'adversaire. Damien Della-Santa à nouveau : « Arsenal est l'exemple type d'une équipe qui n'a pas forcément un potentiel exceptionnel individuellement sur phases arrêtées, peut-être même inférieur à celui de Lens, mais qui se retrouve, grâce au travail en amont, à être une des meilleures équipes du monde dans le domaine. Chaque coup de pied arrêté est un danger. » S'impose alors un rapport de force à l'avantage de celui qui surprend plutôt que celui surpris, comme l'a volontairement concédé Franck Haise au micro de RMC Sport à l'heure de détailler les clés de l'exploit face aux Gunners : « C'est toujours un axe de travail les coups de pied arrêtés. Mais quand c'est parfaitement bien joué, et cette combinaison on ne l'avait pas anticipée, il faut accepter que l'adversaire pose aussi des problèmes sur ces situations. » Toutefois, un élément peut permettre d'équilibrer relativement la situation : le rapport physique. « Il faut garder en tête que l'engagement est une part de la réussite sur phases arrêtées et que Lens est tout à fait capable d'exister dans ce domaine-là », complète Damien Della-Santa. En étant proche de son vis-à-vis, alerte sur ses démarrages et changements de directions en plus d'être solide voire rugueux au duel, certaines mises en place peuvent être annihilées ou au moins bousculées. Une réponse qui semble aisée, mais qui s'annonce bien plus périlleuse au moment de défendre sur un fil, face à l'inconnu, dans sa surface, zone dans laquelle la moindre erreur peut rapidement coûter très cher. Sur le premier corner d'Arsenal, où Gabriel était déjà ciblé au point de penalty, Frankowski intervient de justesse grâce à sa vivacité, supérieure à celle du défenseur brésilien, et coupe la trajectoire in extremis. En fin de match, les courses de Tomiyasu et Gabriel sont contrôlées par Medina et Gradit grâce à l'impact physique et au léger vice de chacun. Ici, l'Argentin se positionne entre le but et son vis-à-vis tout en accrochant le Brésilien pour l'empêcher de prendre de la vitesse, alors le Français, en retard et moins bien positionné, n'hésite pas à accrocher discrètement le maillot du Japonais pour le freiner légèrement. Dans la densité, les deux défenseurs sont aussi très proches de leurs adversaires, pour tenter d'être agressifs afin de s'imposer physiquement et ne pas laisser d'opportunité aux Gunners de reprendre le ballon ou a minima rendre ces dernières moins évidentes. Pour Damien Della-Santa, l'enjeu lensois avant le déplacement à l'Emirates réside dans une « occupation de l'espace plus rationnelle, notamment pour les joueurs en zone, afin de tenter d'anticiper la manière dont Arsenal va essayer de les manipuler ». Une réflexion délicate, mais qui, comme pour le match aller, semble clé dans la construction d'un exploit face à l'actuel leader de Premier League. publié le 29 novembre 2023 à 10h35mis à jour le 29 novembre 2023 à 10h35
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Le 21 mai 2022, dans la tribune Delacourt du stade Bollaert-Delelis, un tifo aux couleurs du club affiche le portrait de Renaud avec un casque de mineur. (E. Vernazobres/L'Équipe et S. Courbe/MaxPPP/La Voix du Nord) Extra, Musique issu du journal Renaud et son rapport au foot : « C'est ma vie de blaireau » Renaud, l'auteur de « Mistral Gagnant », sur le point de sortir un nouvel album, revient sur son rapport intense au football et sa tendance à s'attacher à différents clubs. Pierre-Etienne Minonziomis à jour le 26 novembre 2023 à 09h30 ma liste commenter réagir partager Il nous est apparu tel qu'on l'imaginait, tel qu'on le craignait aussi, à la fois légendaire et immensément fragile. Mi-novembre, dans un restaurant du VIe arrondissement de Paris, on a causé football pendant une demi-heure avec Renaud, le paradoxe fait homme, assis sur une banquette avec l'allure avachie de celui qui souhaite se faire oublier, tout en s'affichant avec un blouson teddy rouge vif. Parce qu'il a toujours été timide, et parce que des années d'excès ont abîmé sa voix, l'auteur-compositeur de 71 ans - que son ami l'acteur Jean-Paul Rouve décrit comme « le plus tendre des révoltés » -, s'exprime désormais avec difficulté, mais ses paroles ont conservé leur acuité. Alors qu'il sort un nouvel album vendredi prochain, Renaud a donc accepté de parler de son attachement au ballon rond, qu'il a été l'un des tout premiers chanteurs français à revendiquer dans ses compositions. Via la tendre Chanson pour Pierrot (1979), dans laquelle il s'adresse à un fils imaginaire (« On jouera au football, on ira au bistrot »), mais surtout via J'ai raté Télé-foot (1980), une ode hilarante au magazine dominical de la première chaîne. « J'avais hésité avant de sortir ce morceau parce que je craignais de passer pour un beauf, confie-t-il. À l'époque, je pouvais écrire des chansons fantaisistes, ce que je ne sais plus faire. » « J'adore la ferveur populaire qu'on ressent dans un stade, quel qu'il soit. Je peux y crier ce que je veux, personne ne fait attention à moi Renaud Si le « Phénix », tel qu'il est surnommé aujourd'hui, a donc vanté les mérites divertissants du foot, il en a aussi pointé les multiples dérives. Dans Miss Maggie (1985), puis dans Sentimentale mon cul ! (2006), Renaud s'en est ainsi pris aux hooligans et a souligné, avec ironie et en patois marseillais, dans À la Belle de Mai (1994), la chance qu'aurait provoquée Bernard Tapie, lorsqu'il était le patron de l'OM (« Avé le cul, ma foi un peu bordé d'anchois, il a fait des Phocéens européens »). « C'est un tacle gentil, je l'aimais bien Tapie », estime-t-il avec le recul. Au cours de la conversation, son regard se perd parfois, figé dans des souvenirs, lorsqu'on évoque ces années 1980 qu'il a survolées de sa classe revêche, prenant alors des engagements sociétaux et politiques qu'il aura parfois du mal à tenir ensuite, lui qui a par exemple longtemps scandé en concert : « J'aime pas le travail, la justice et l'armée » (extrait de Où c'est qu'j'ai mis mon flingue ?, 1980) pour finalement chanter, en 2016, dans un hommage aux victimes des attentats de janvier 2015, J'ai embrassé un flic. Renaud dans les tribunes de la Beaujoire, à Nantes, en octobre 2022 lors d'un match de Ligue Europa. (N. Luttiau/L'Équipe) Dans sa relation au football, Renaud a d'ailleurs aussi fait preuve d'un certain manque de cohérence, au point de se présenter comme un fervent supporter d'une demi-douzaine de clubs, au gré de ses envies, de ses rencontres ou de ses déménagements. « C'est ma vie de blaireau », lâche le chanteur avec un léger sourire lorsqu'on l'interroge sur sa capacité à se greffer en tribune à différents groupes de fans : « J'adore la ferveur populaire qu'on ressent dans un stade, quel qu'il soit. Je peux y crier ce que je veux, personne ne fait attention à moi. Ni vu, ni connu, je m'en fous... J'ai assisté par exemple à la finale de la Coupe de France 1982, PSG - Saint-Étienne (2-2, 6-5 aux t.a.b.), au Parc, en passant le match à hurler "Parisiens têtes de chiens !" (il rit doucement). J'ai même participé à un envahissement du terrain à la fin de la rencontre... Un vrai blaireau quoi ! »On l'aura compris, son premier club de coeur a été l'AS Saint-Étienne. « J'ai été bercé par les épopées européennes des Verts entre 1975 et 1977. Il faut dire aussi que ma petite soeur vit là-bas et que mon grand-père Oscar, après avoir été mineur, y a travaillé comme ouvrier. » Renaud a développé une vraie passion du RC Lens tout au long de sa vie. Lui qui a célébré Geoffroy-Guichard, décrit comme « l'enfer vert immaculé » dans Ma chanson leur a pas plu (1983), n'a néanmoins jamais assisté à une rencontre dans cette enceinte. Plus étonnant encore, cette brève publiée dans L'Équipe, le 12 juin 1984 : « Invité de l'émission Studio 1 qu'anime Michel Drucker sur Europe 1, Renaud a avoué qu'il était un fervent supporter du Stade Lavallois. » On fait part d'une certaine incompréhension à l'intéressé qui, après avoir inspiré dans sa vapoteuse, répond : « J'ai toujours apprécié les petits clubs, qui ont moins de moyens mais qui obtiennent des résultats. Après ma sortie dans l'émission de Drucker, Laval avait publié un communiqué pour dire que j'étais invité à vie dans leur stade. Mais je dois avouer que je n'y suis pas allé. » Un hymne officieux pour Anderlecht Ses amours volages l'amèneront ensuite à encourager Anderlecht pour qui il va composer un hymne engageant, Allez les Mauves, qu'il n'a jamais enregistré mais interprété en 1986 pour la RTBF : « Je passais alors beaucoup de temps à Bruxelles, j'étais ami avec une famille dont la fille, âgée de 12 ans, jouait à Anderlecht. » Suivront les années 1990, dominées par une passion duale, ainsi résumée dans le titre Mon Amoureux (1994) où Renaud fait dire à sa fille, à propos de son bien-aimé : « En Championnat, il aime que Lens et Marseille, comme toi. » Renaud devient un mordu de l'OM après avoir acheté, il y a une trentaine d'années, une bâtisse à L'Isle-sur-la-Sorgue, dans le Vaucluse, à 80 kilomètres de la cité phocéenne : « Un de mes voisins est fan de l'OM et il m'a vite entraîné au Vélodrome. J'ai assisté à presque tous les matches à domicile en Coupe d'Europe, lors de la saison 1992-1993. J'étais accueilli par les South Winners et j'ai continué à voir des rencontres avec eux quand le club était en D2 (entre 1994 et 1996). » Il garde d'excellents souvenirs de cette période, mais aussi une belle frayeur : « Après une demi-finale de Coupe de France perdue contre Auxerre (1-1, 1-3 aux t.a.b., le 13 avril 1996), j'ai été interviewé par Marianne Mako, de TF1, dans les coursives du Vélodrome. En la voyant, des hooligans ont commencé à crier des slogans anti-Parisiens et à nous jeter des cailloux. On s'est barrés en courant... » Renaud dans les tribunes du Parc des Sports d'Avignon, avec Michel Drucker, en tant que supporter d'Arles-Avignon. (L. Argueyrolles/L'Équipe) Parallèlement, Renaud a développé une relation fusionnelle avec le RC Lens, en partie initiée pendant le tournage dans le Nord du film Germinal (1993) de Claude Berri. Alors que « le chanteur énervant » - un autre de ses surnoms - tenait l'un des rôles principaux, il a passé beaucoup de temps avec les figurants, dont la plupart étaient des amoureux des Sang et Or. Le public de Bollaert m'a souvent rendu hommage, en reprenant la mélodie de la Ballade Nord-Irlandaise (1991) ou en inventant un chant sur l'air d'Hexagone (1975). Ils ont aussi déployé un tifo récemment avec un grand portrait de moi en mineur. J'ai vu et entendu tout ça, et j'en ai été très touché... », souffle Renaud, qui sur un coup de tête, a décidé, l'an dernier, d'assister à la rencontre Lens-Lyon (1-0, le 2 octobre 2022). « J'ai adoré la reprise des Corons à la mi-temps. J'aurais bien voulu écrire ce titre, je suis un peu jaloux (de Pierre Bachelet)... Je retournerai à Lens s'ils prolongent leur parcours en Coupe d'Europe cette saison », balance-t-il d'un ton bravache, avant de reprendre un verre d'eau gazeuse (il a indiqué au Parisien en avril avoir « arrêté l'alcool il y a deux ans et demi »). « Mes clubs de coeur, je dirais que ça reste Lens et l'OM définitivement, mais j'ai une tendresse pour Nantes Renaud Notre échange rebondit sur un vieil article de France Football qui indiquait que Renaud avait donné le coup d'envoi du match de D2 disputé au Stade de France, Red Star - Saint-Étienne (1-2), le 10 mars 1999, en tant que... « nouveau président du club des supporters du Red Star ». Une fois de plus, on lui témoigne de notre étonnement. « Ah oui, Étienne Roda-Gil (le parolier de Julien Clerc, Vanessa Paradis...) m'avait initié à ce club. Mais ça n'a pas duré. » Pas plus que n'a duré sa passade avec Arsenal, lorsqu'il habitait à Londres au milieu des années 2000, ou avec Arles-Avignon lors de la montée du club en Ligue 1, en 2010. « Ils jouaient (au Parc des Sports d'Avignon) pas loin de ma maison à L'Isle-sur-la-Sorgue... J'aimais bien les encourager d'autant qu'un de leurs joueurs (le défenseur Romain Reynaud) était fan de ma musique. Et il est venu plusieurs fois à la maison. C'est aussi à ce moment-là que j'ai rencontré "Paga" (Laurent Paganelli, l'homme de terrain de Canal+, qui réside à Avignon), qui est devenu un ami. » lire aussiOn a assisté au concert d'Éric Cantona à Marseille Renaud, en compagnie de Laurent Paganelli (au centre). La carte du tendre footballistique de Renaud s'est récemment enrichie d'un nouveau point d'ancrage, la Beaujoire. Il s'y est rendu à trois reprises ces derniers mois, parce qu'il habite désormais avec sa nouvelle compagne à Trentemoult, un ancien village de pêcheurs, tout proche de Nantes. « La Beaujoire, c'est une ambiance terrible, l'une des plus belles de France, notamment lors des matches de Coupe d'Europe. Mes clubs de coeur, je dirais que ça reste Lens et l'OM définitivement, mais j'ai une tendresse pour Nantes. » Alors que notre entretien touche à sa fin, on lui demande si sa tendance à la polygamie concernant les clubs reflète plus globalement son caractère à la fois passionné et changeant qui l'a vu, au cours de sa carrière, régulièrement varier ses centres d'intérêt, ses cadres de vie et ses entourages. « Peut-être qu'il y a de ça », murmure-t-il, révélant ainsi ce nouveau paradoxe : il n'y a pas plus pudique que cet artiste qui, depuis près de cinquante ans, livre ses états d'âme en musique. Et pas plus amoureux du football que ce supporter volatil. lire aussiTous les articles sport & culture publié le 25 novembre 2023 à 18h09mis à jour le 26 novembre 2023 à 09h30
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L’article de l’équipe : Foot, LFP-CVC issu du journal Les secrets de l'accord financier controversé entre la LFP et CVC Laurent Nicollin, Jean-Michel Roussier et Vincent Labrune. (Étienne Garnier, Frédéric Porcu/L'Équipe, Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport, Adobe Stock - Inspiré par le jeu MONOPOLY de Hasbro - RDJ) Clause Super Ligue, droit de veto sur le budget, contrepartie en cas de sous-performance, etc. « L'Équipe » a enquêté sur les dessous de l'accord qui lie la Ligue 1 à CVC, un des plus gros fonds d'investissement au monde. Simon Bolle et Marc Leplongeonmis à jour le 23 novembre 2023 à 09h15 ma liste commenter réagir partager Jeudi, à 11 heures, les 38 clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 et autres décideurs du foot français ont rendez-vous en visioconférence pour une assemblée générale de la LFP pas vraiment ordinaire. Parmi les douze points à l'ordre du jour, la moitié visera à « régulariser » l'arrivée du fonds d'investissement CVC et de son milliard et demi d'euros au printemps 2022. Car, depuis, quelques rares voix, à commencer par celle du Havre, qui demandait un report de l'AG pour qu'elle se tienne en présentiel, contestent les conditions d'un deal obtenu dans l'urgence. Le « cocu » de l'histoire, comme se définit lui-même le HAC, poursuit la Ligue en justice et dénonce la répartition de l'argent de CVC, touchant beaucoup moins que ses nouveaux adversaires de l'élite. lire aussi37,5 millions d'euros de frais d'opérations pour la société commerciale de la LFP Alors que l'audience en référé, révélée par L'Équipe, doit se tenir mardi devant le tribunal judiciaire de Paris, la LFP a convoqué en dernière minute cette AG pour faire revoter aux clubs ce qu'ils avaient déjà approuvé près de vingt mois plus tôt. Certains votes, comme celui portant sur les modalités de répartition, n'étaient pas inscrits à l'ordre du jour. Et la Ligue tente donc de couper l'herbe sous le pied à un juge des référés un peu trop méticuleux qui pourrait être tenté de suspendre le deal sur la forme. Une décision qui aurait pour conséquence de bloquer temporairement la dernière tranche de paiement prévue l'été prochain, et qui risquerait d'effrayer de potentiels acheteurs des droits TV. « En termes d'information aux clubs, je ne vois pas ce qu'on pouvait faire de plus », se défend Vincent Labrune. Le président de la Ligue craint de voir l'unanimité qu'il a lui-même réclamée, et qui était exigée par CVCcomme préalable au deal, se fissurer. La LFP déplore une tentative de réécrire l'histoire et la volonté d'un club de faire passer ses intérêts particuliers avant l'intérêt général. Jean-Michel Roussier, le président havrais, et son avocat, Me Gauthier Moreuil, ne sont pourtant pas les seuls à affirmer que tous les clubs ont dû approuver en un temps très réduit un accord décrit comme exceptionnel, sous peine d'être désignés comme les fossoyeurs du foot français. Le consentement des clubs aurait été « vicié »par manque d'informations, soutiennent-ils, bien que les dirigeants havrais de l'époque aient accepté le principe de l'accord. lire aussiChristophe Bouchet dénonce l'accord de la Ligue de football professionnel avec CVC Capital Partners C'était un « deal inespéré », assure pour sa part, sur RMC, le financier Joseph Oughourlian, président du RC Lens : « Honnêtement, on était morts quand Mediapro a fait faillite (le groupe audiovisuel avait acquis 80 % des droits de diffusion de la L1 et de la L2 pour près de 800 M€ sur la période 2020-2024, mais avait fait défaut après quelques semaines d'exploitation.). » UNE PARTIE DE CACHE CASH Résumons l'affaire : en 2020, la pandémie, l'arrêt prématuré des compétitions puis la défection de Mediapro, quelques mois plus tard, plongent le foot français dans la crise. Les clubs sont exsangues, lourdement endettés. Labrune, fraîchement élu à la tête de la LFP, fait jouer son carnet d'adresses et s'attache les conseils de deux banquiers : Pierre Pasqual, de Centerview, et Jean-Philippe Bescond, chez Lazard. L'avocat François Kopf, associé chez Darrois et spécialiste en situations de crise et contentieux complexes, rejoint également l'aventure. Avant d'être une opportunité financière, le débat est avant tout juridique : une ligue sportive peut-elle créer une société commerciale ? Kopf et son équipe d'une douzaine d'avocats planchent sur la question. Labrune se borde auprès de Roxana Maracineanu, alors ministre des Sports, cherche l'aval de l'Élysée, en la personne d'un des conseillers du président, Cyril Mourin, et obtient une modification législative. En parallèle, des boucles WhatsApp sont créées et associent plus ou moins de présidents de L1, selon la sensibilité des échanges. Les clubs ont peu d'informations, mais reçoivent pour consigne de n'en donner aucune à la presse. Des groupes de travail fleurissent. Celui intitulé « Gouvernance » est confié à un très proche de Labrune, Laurent Nicollin, président de Montpellier et de Foot Unis, le syndicat des clubs. lire aussiComment le partenariat entre la LFP et CVC va creuser un fossé en Ligue 2 En habitué qu'il est, Labrune manoeuvre habilement : il s'agit tout simplement de sensibiliser les clubs à l'idée que le pouvoir sera bientôt concentré dans la société commerciale et qu'aucun d'entre eux ne figurera dans la gouvernance. « Il fallait dépolitiser et séparer l'économique du sportif, c'était indispensable », nous explique-t-on à la Ligue. Le 20 octobre 2021, les clubs de L1 sont réunis en séminaire, lors duquel les banquiers font une première présentation. « Strictement confidentiel », est-il barré en en-tête. Deux options sont mises sur la table : la dette ou « l'equity » (capital-investissement). La première option est écartée par les banquiers. Le recours à un fonds est jugé beaucoup plus pertinent même si, admet-on sans détour, il y aura des « droits de gouvernance à concéder ». Comprendre : une fois dans la place, les fonds essaieront de peser sur les décisions et rentabiliser leur investissement, qui se veut court-termiste, quatre à huit années au plus, avant éventuellement de tout revendre à un partenaire que la LFP, association sous-délégataire de service public, n'aura pas choisi. Vincent Labrune, président de la LFP et de sa société commerciale. (P.Lahalle /L'Équipe) Autant le lancement de la société commerciale a été long, cadré et applaudi, autant l'arrivée de CVC s'est concrétisée en très peu de temps. Fin 2021, quelques semaines après la présentation des banquiers, quatre « offres indicatives » sont retenues par la Ligue, celles de CVC, Hellman & Friedman, Oaktree et Silver Lake. S'ensuit une période de due diligence (l'ensemble des vérifications opérées par un investisseur dans le but de sécuriser un achat par l'analyse de la situation d'une société), matin, midi et soir, jusqu'à début mars 2022 et le dépôt de trois offres fermes, par CVC, Oaktree et Silver Lake. Hellman & Friedman se retirant, selon la LFP, en raison du contexte géopolitique rendu instable par l'invasion russe en Ukraine. Le 18 mars, les membres du conseil d'administration visionnent un diaporama qui synthétise les critères des trois candidats et décident de l'entrée en négociations exclusives avec CVC. Les jours suivants, les collèges L1 et L2 reçoivent un condensé du condensé, ficellent la répartition, puis tout ce beau monde se retrouve en AG le 1er avril, en visio, une heure durant, pour valider ce choix. Chose faite, quasiment à l'unanimité (seuls Toulouse et Nancy s'abstiennent). Un degré d'information qui varie en fonction du canal Les votants avaient-ils toutes les clés pour prendre leur décision ? Bien sûr, martèle la Ligue. Pas forcément, opposent plusieurs participants aux discussions, encore en poste ou partis depuis : « C'était marche ou crève. » Les clubs ont tous reçu un mail de Labrune, le 30 mars à 15 h 31, soit à l'avant-veille de l'AG de validation, avec les statuts de la société commerciale et le fameux pacte d'associés en pièces jointes. Une centaine de pages, au total. « Personne ne l'a lu en entier, jure un dirigeant, sûr de lui. Les propriétaires attendaient fiévreusement de passer devant la DNCG, en se demandant comment ils allaient remettre de l'argent et, là, de manière providentielle, "saint Vincent" vous dit qu'il envoie tant de millions. Alléluia ! »Un acteur extérieur des négociations le rejoint : « Les clubs s'intéressent déjà à ce qu'ils vont récupérer, avant de savoir quoi payer. » Un des dirigeants interrogés admet d'ailleurs ne pas avoir tout parcouru. lire aussiSociété commerciale de la LFP : quels montants et à quelles échéances pour les clubs de L1 ? « Mais que voulez-vous dire quand vous êtes assis au milieu des autres clubs ? se défausse un ex-homologue. Il y a une sorte de pression des pairs qui fait que personne n'ose parler. » Quitte à accepter d'être redevable à vie ? « On ne pourrait pas dire qu'on n'a pas été informés, mais on avait très peu de moyens de juger la véracité de ce qu'on nous disait, comme il n'y a aucun contrepoids. » Seule une délégation réduite du CA, dont Nicollin, Jean-Michel Aulas (OL), Jean-Pierre Caillot (Reims) et Bernard Joannin (Amiens), a été mise dans la confidence par les équipes de la Ligue et a pu échanger avec les représentants de CVC avant l'AG. Or, le degré d'information a sensiblement varié en fonction du canal (direction LFP, CA réduit ou complet, collèges...). Plusieurs présidents parlent d'« opacité », la Ligue de transparence. Les poids lourds ont obtenu les plus belles parts du gâteau, les « petits » ont récupéré presque une moitié de budget. Et des clubs aux propriétaires très influents, comme Lyon, Strasbourg et Lorient, revendus depuis, ont bénéficié de l'effet d'aubaine et n'avaient aucun intérêt à critiquer un deal à même d'assainir leur trésorerie. L'ADDITION REVUE À LA HAUSSE ? Le 18 mars 2022, dans le slide exposant les trois offres aux membres du CA, CVC figure dans la colonne de gauche. Bien positionné (1,5 milliard d'euros pour 13,04 %), là où les offres concurrentes montent jusqu'à 14,5 % pour le même montant. CVC se démarque également sur sa politique de dividendes : il s'engage à ne pas les toucher avant la saison 2024-2025. Lors des négociations, le fonds luxembourgeois est peut-être aussi moins gourmand que les autres sur la gouvernance. Il exige de pouvoir choisir le directeur financier et le directeur des opérations, mais accepte que le PDG de la future société commerciale soit désigné par la LFP. En cas de démission ou de révocation de ce dernier, en l'occurrence Labrune, CVC pourra cependant co-désigner son successeur. La LFP, elle, a négocié une période de stabilité de l'actionnariat de quatre ans, qui empêche CVC de vendre ses parts avant l'été 2026. Le fonds est également interdit de forcer une introduction de ses titres en Bourse avant six années. La Ligue possède également un droit de première offre (elle peut racheter les parts de CVC en priorité) et une clause de « tag-along » (si CVC trouve un acheteur à un bon prix, la LFP aura la possibilité de céder de nouvelles parts aux mêmes conditions). Une éventuelle nouvelle rentrée de cash à court terme, mais une limite à cette dernière clause : la loi française interdit à la LFP de céder plus de 20 % du capital de sa société commerciale. Des présidents de club affirment avoir « découvert récemment » certains détails dans les clauses Pendant des semaines de négociations, Labrune et ses conseils se sont ensuite employés à bétonner les garanties. « Ce qu'il faut comprendre, c'est qu'on est dans un environnement totalement traumatisé »par le fiasco Mediapro, explique un des négociateurs du pacte. Kopf, du cabinet Darrois, tartine ses conditions en cas de défaut de paiement de CVC : possibilité de diluer l'actionnaire, baisse voire suppression des droits de gouvernance, option de rachat des parts CVC avec une décote de 20 % du prix initial... CVC sait tout autant protéger son investissement contre de potentiels « changements majeurs ». Il fait ajouter une clause Super Ligue : « La situation dans laquelle un club parmi les sept premiers en termes d'allocation des droits audiovisuels cesse de participer au Championnat » au profit d'une nouvelle compétition entraînerait une compensation, peut-on lire. Imaginons, au hasard, le scénario où le PSG quitte la L1 : CVC réclamerait une indemnisation mais également une augmentation de ses parts, dans la limite des 20 % autorisés. Si désaccord sur l'ampleur du préjudice, un expert indépendant serait désigné. lire aussiAvec CVC, la Ligue espère multiplier ses revenus par 2,3 Surtout, CVC se prémunit contre l'hypothèse, loin d'être farfelue (CVC ayant acheté à un niveau très élevé qui valorise la L1 à près de 11,5 milliards d'euros, soit plus que Renault ou Vivendi), selon laquelle le budget prévisionnel dévierait fortement pendant plusieurs années. Une sous-performance de 5 % par rapport au plan d'affaires ? CVC grimpe à 13,46 %. 15 % du plan d'affaires ? Les parts de CVC seraient réévaluées au moment de la vente à 14,29 %. Ce sont ces clauses et éléments chiffrés, rapportés dans un protocole d'investissement classé secret-défense, qui sont aujourd'hui au centre de l'attention pour ne pas avoir été portées, dans le détail, à la connaissance des clubs. Pour sa défense, la Ligue estime avoir présenté plus de documentation qu'elle n'aurait pu le faire : « On peut avoir des discussions sur l'utilité, mais, sur l'encadrement global, on n'a pas caché quoi que ce soit ni empêché quiconque de poser la moindre question. » Une donnée demeure invariable : le rattrapage des saisons précédentes. À croire un président, « certains l'ont découvert récemment ». En clair, depuis un an et demi et jusqu'à la fin de l'exercice en cours, CVC a accepté de ne rien toucher. Mais, dès 2024, les clubs devront à leur tour signer des chèques en faveur du fonds, y compris pour les saisons 2022-2023 et 2023-2024. La LFP évalue ce rattrapage à 106,8 M€ au total. Son « remboursement » n'est pas encore arrêté. Il se fera en un, deux ou trois versements, à partir de l'été prochain, et s'ajoutera évidemment aux premières ponctions de 13 %. FROID DE VETO Quel est le réel « pouvoir » de CVC ? Tout doit désormais se faire avec eux ? Oui, mais, surtout, rien ne peut se faire sans. « Tout le monde est dans le même bateau, assure un acteur de premier plan. Les intérêts de CVC et de la LFP sont désormais liés. Est-ce que les fans sont bien gérés ? Les réseaux sociaux ? La billetterie ? CVC essaie de se placer un peu au-dessus de la mêlée face à la vision parfois court-termiste des clubs. » En bref, pour tout ce qui se passe au stade et qui est susceptible d'impacter le « produit télé », c'est « CVC qui commande », résume un interlocuteur de la Ligue, qui assure relater les propos, en réunion, de Labrune. lire aussiDroits TV de la Ligue 1 : pourquoi la Ligue est dans l'obligation d'augmenter ses recettes Leurs patronymes ne vous disent sans doute rien, mais Édouard Conques et Jean-Christophe Germani sont les deux représentants de CVC à piloter le projet lié au foot français. Ils sont installés dans le coeur de Paris, près du Palais Garnier, et rattachés au bureau de Londres, où la stratégie « sport » du fonds est coordonnée par un certain Nick Clarry. En plus d'oeuvrer sur l'appel d'offres des droits télé, les équipes de CVC et de la LFP se retrouvent très régulièrement, parfois chaque semaine, dans le cadre de la société commerciale. Depuis le début de l'année, son directeur général est Benjamin Morel, ancien patron du Tournoi des Six Nations, connu pour avoir vendu un septième de ses parts à... CVC en mars 2021. Une filiale commerciale hautement implantée dans la gouvernance Au sein de la filiale commerciale de la Ligue - LFP Media -, CVC a beau détenir « seulement » 13 % du capital, le fonds est hautement implanté dans sa gouvernance. LFP Media repose sur un comité de supervision de cinq membres. Trois de la LFP (le président, Labrune, le directeur général, Arnaud Rouger, et le directeur administratif et financier, Sébastien Cazali) et deux de CVC (Conques et Germani), en plus d'une voix consultative pour le président de la FFF, Philippe Diallo. Aucun représentant de club, en revanche. Ce comité de supervision régit tout un tas de questions, dites « importantes » (décidées à la majorité simple) ou « réservées » (au moins un vote de CVC nécessaire), d'ordre financier avant tout. Pêle-mêle : l'approbation du budget ou d'un nouveau business plan, les ouvertures de filiales, les conclusions de partenariats, les nominations et révocations, les rémunérations... La création d'un second comité, dit « stratégique consultatif », est prévue. Selon les statuts, il devait être créé dans les trois mois de la signature du pacte. Cela n'a pas encore été le cas, faute de temps, se justifie la Ligue. Celui-ci pourrait regrouper des personnalités « du sport et du divertissement » et, selon le pacte, « la LFP devra faire en sorte de permettre » à ses membres, désignés par la Ligue et CVC, « de discuter de tout projet » lié au format, au calendrier et au règlement des compétitions. Utopique à l'heure actuelle, balaye la Ligue. Labrune et consorts ont d'autres priorités : l'appel d'offres des droits télé, dont le lancement a été infructueux le mois dernier. La négociation de gré à gré bat son plein. Il faut dire que le futur proche du foot français dépendra de son résultat. Reste une inconnue supplémentaire à cette périlleuse équation : et si Le Havre obtenait gain de cause devant la justice ? En attendant, le Sénat, qui avait auditionné Labrune et Rouger lors des discussions législatives liées à la société commerciale, continue de surveiller de près la situation et n'écarte pas la possibilité d'ouvrir une commission d'enquête dans le cas où l'appel d'offres serait défavorable. publié le 22 novembre 2023 à 23h51mis à jour le 23 novembre 2023 à 09h15
