Au-delà du seul Monrose, je dirai qu'on a peut-être aussi tendance à considérer un peu trop facilement ce titre de 2009 comme une la certitude d'un vivier productif. Ce que l'on oublie néanmoins de préciser c'est que le championnat de cette catégorie U19 (anciennement 18 ans, lorsque Situ and co furent titrés) est un championnat passablement tronqué et constitué d'équipes souvent amputées de leurs meilleurs joueurs, appelés régulièrement à venir renforcer les équipes réserves pour s'aguerrir à l'étage du dessus. Une pratique à laquelle nous souscrivons nous-même, ce que Mika Delestrez n'a pas manqué de rappeler cette saison en évoquant les résultats en dents de scie de la génération U19 2011-2012.
Ces gosses avait-il vraiment le potentiel sur lequel on spécule aisément ici ? Je crois que l'on est aussi en droit de se poser la question avant de montrer du doigt le club. Il n'est pas non plus impertinent d'évoquer la notion de groupe, qui fait qu'une équipe composée d'individualités remarquables peut très bien exploser en plein vol (ce fût le cas d'Auxerre lors de cette phase finale U17), alors que d'autres équipes plus besogneuses s'en sortiront par leur unité.
Je serai tenté de fonder plus d'espoirs sur cette génération championne U17, après avoir vaincus quelques grosses armadas au complet (Lyon et Auxerre ont vraiment une génération remarquable cette année), qu'en l'équipe qui avait acquis le titre des 18 ans.
On ne peut pas oublier non plus que tous les jeunes n'ont pas obligatoirement le même niveau de mâturité physique, ce qui peut expliquer par exemple pourquoi un Aurier remplaçant chez les 18 ans champions fût le premier à percer en pro, alors que Coeff aura du attendre deux bonnes années de plus.